#117 : Qualité de vie des professionnel·les, place de l’activité physique, et construire une vie heureuse avec Michelle Fortier, Ph. D.

Baladodiffusion
July 28, 2025

Durant cet épisode, Coach Frank discute avec Michelle Fortier, Ph. D., de la qualité de vie des professionnel·les, de la place de l’activité physique, et de construire une vie heureuse.

À propos de Michelle :

Michelle Fortier est spécialiste en psychologie de l’activité physique et professeure à l’Université d’Ottawa. Son travail se concentre sur la compréhension et la promotion de l’activité physique, particulièrement la motivation et la qualité de vie des professionnelles de la santé. Ses recherches, financées par le CRSH dont un projet de recherche sur la compréhension de l’adoption de l’activité physique et la réhabilitation des maladies cardiaques s’est classé 7e au Canada. Elle est aussi cochercheuse d’une étude subventionnée par le CRSH sur les effets du mentorat par les pairs sur la qualité de vie des gens souffrant de lésions médullaires. Michelle Fortier est membre de la Commission consultative de la filiale canadienne du mouvement "Exercise is medicine” (c.-à-d., l’exercice : un médicament). Elle s'intéresse particulièrement à la motivation, aux changements de comportement, aux impacts de l'activité physique sur la santé mentale, le bien-être des femmes. et la qualité de vie des professionnelles. Elle a également contribué à la création du Collège des kinésiologistes de l'Ontario.

Pour rejoindre Michelle : mfortier@uottawa.ca

Notes & sources

Notes de l'épisode :

00:00 Introduction au Podcast et à la Mission
02:38 L'Importance de la Qualité de Vie
05:45 Les Défis de la Société Moderne
08:30 L'Autocompassion comme Outil de Bien-Être
11:29 Le Rôle de l'Activité Physique dans la Vie Quotidienne
14:30 Stratégies pour Gérer le Stress et la Surcharge
17:21 La Paresse Stratégique et le Ralentissement
20:29 L'Impact de la Nature sur la Santé Mentale
23:24 Le Rôle des Kinésiologues dans le Système de Santé
26:22 Conseils pour les Jeunes Professionnels
29:21 Conclusion et Réflexions Finales

Transcription

Speaker 1 (00:00.878)

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Salut tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Cet été, je vous propose de redécouvrir cinq conversations marquantes de Temps d'arrêt avec Coach Frank. Pour moi, c'est des épisodes qui ont touché notre communauté, des coachs, des professionnels et qui méritent d'être entendus à nouveau.

Mon intention avec Temps d'arrêt reste le même durant l'été, c'est-à-dire déconstruire l'art et la science du coaching pour créer un meilleur monde du sport pour tout le monde. Athlètes, coachs, dirigeants et parents. Mais là, pour l'été, j'ai aussi besoin de vous. Premièrement, on veut faire grandir notre communauté parce qu'on veut rejoindre encore plus de monde qui sont impliqués dans le sport pour faire encore une plus grosse différence. Alors, si le podcast apporte quelque chose, ben d'un, abonne-toi. De deux, évalue

le podcast sur ta plateforme préférée et surtout partage avec tes collègues, tes athlètes et tes amis. prend 30 secondes et ça fait toute la différence et ça va faire une différence. Deuxièmement, on a besoin de tes témoignages. Quels épisodes t'ont marqué depuis le début de temps d'arrêt? Écris-nous sur les réseaux sociaux, à rebars coachfrankphd dans un mot ou abonne-toi à notre infolettre sur coachfrankphd.com pour nous le faire savoir.

T'as une anecdote, t'as un témoignage, y un épisode qui t'a marqué, on veut le savoir. Là-dessus, te dis bonne écoute et je te souhaite surtout un excellent podcast.

Speaker 1 (02:00.736)

Son travail se concentre sur la compréhension et la promotion de l'activité physique, particulièrement la motivation et la qualité de vie des professionnels de la santé. Ses recherches, financées par le CRSH, dont un projet de recherche sur la compréhension de l'adoption de l'activité physique et la réhabilitation des maladies cardiaques, s'est classée septième au Canada. Elle est aussi co-chercheuse d'une étude subventionnée par le CRSH sur les effets du mentorat par les pères sur la qualité de vie des gens souverains de lésion.

Michel Fortier est membre de la Commission consultative de la filiale canadienne du mouvement Exercises Medicine, c'est-à-dire l'Exercice 1 médicament. Elle s'intéresse particulièrement à la motivation au changement de comportement, aux impacts de l'activité physique sur la santé mentale et la qualité de vie des professionnels. Et enfin, elle a également contribué à la création du Collège des kinésiologues de l'Ontario. Non seulement c'est un plaisir de recevoir Michel aujourd'hui pour notre

83e conversation sur la qualité de vie, la performance, le bien-être, la santé. Mais je pense sincèrement que c'est une des personnes les mieux placées pour discuter avec nous de la qualité de vie de part qui elle est et de part ce qu'elle a fait dans sa carrière professionnelle. Je vous encourage tous justement à prendre le temps de réfléchir à ça durant l'été parce que l'été est synonyme de ralentissement pour plusieurs personnes parmi nous. C'est souvent dans les ralentissements qu'on a le temps de le temps de réfléchir délibérément et de réorienter notre vie professionnelle.

Pour faire un mauvais jeu de mots, c'est temps de prendre un temps d'arrêt et prendre le temps de réfléchir. C'est un peu pour ça que le podcast s'appelle comme ça. Avant de commencer, c'est important de mentionner que la production de cet épisode est présentée par Très Bon Point. Ayant la vision d'avoir les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins, Très Bon Point est une firme de consultation sportive qui offre du coaching, des ateliers et de la recherche appliquée pour la communauté sportive. Là-dessus tout le monde, je vous souhaite un bon podcast et surtout...

Je dis finalement, bienvenue à notre invité, Michel. Bienvenue à Tenderay.

Speaker 2 (04:00.822)

de la société.

des sujets d'actualité, des sujets qu'on a discutés autant de façon formelle, informelle, durant le cours au doctorat, en dehors, un café, après des défenses de thèse dans différents contextes. Tout à fait. En fait, je dirais que c'est un peu de tafou probablement si on se retrouve ici aujourd'hui parce que le cours qu'on a eu ensemble au doctorat, il a stimulé plusieurs réflexions qui m'ont amené à revoir un peu la structure de ma vie. Puis là, il en a peut-être des acclètes ou du monde à quelque part qui sont tristes, peut-être qu'il en a ne pas tristes, mais je pense que ça l'a...

de ce moyen-là.

Speaker 1 (04:43.205)

à la décision de ne plus coacher, de dire, je veux voir où est-ce que ça se situe le coaching dans ma vie et de voir qu'il a peut-être d'autres options, que ce soit les lectures que tu as suggérées dans le cours. On en est probablement à notre 83e, 84e, on ne les comptera pas, conversation sur tout ça. Mais toi, tu en es où en ce moment dans tes réflexions sur la qualité de vie en 2024 en lien avec le sport, l'activité physique et tout ça?

de la qualité de vie?

de plus en plus

Je dirais que la qualité de vie, c'est comme un terme très général pour regrouper toutes sortes de termes comme santé mentale, bien-être, santé psychologique. La qualité de vie, c'est comme un thème général de ça. moi, suis rendue dans mes réflexions par rapport à qu'il va falloir vraiment qu'on commence à changer un peu notre façon de vivre, je crois, parce que je ne pas qu'on s'en va vers du mieux.

on pourrait parler un peu des tendances que j'observe dans la société, que je pense qui contribue au mal-être en ce moment, des tendances que je pense qu'il va falloir justement qu'on réfléchit beaucoup à qu'est-ce qu'on fait avec ça personnellement, parce que c'est bien beau des tendances sociétales, on est un peu influencé par ça, mais on a toute la responsabilité de nous-mêmes se positionner par rapport à comment on va prendre soin de nous-mêmes, pour pouvoir...

Speaker 2 (07:02.126)

de nos familles, etc. Donc, c'est un peu à ça que je suis rendue là.

c'est paradoxal parce qu'on a comme une responsabilité individuelle, mais on ne pas défaire le fait qu'on fait partie de la société, que l'inflation... Puis je sais qu'il personne en ce moment qui a besoin de se faire rappeler qu'il a de l'inflation, mais que l'inflation a un impact sur nous aussi. Puis c'est ça qui est un peu déchirant. Puis je trouve, tu à mon avis, il a des débats, puis ce n'est pas nécessairement le but d'avoir un débat philosophique aujourd'hui, mais tu c'est une responsabilité individuelle ou tu es le résultat de ton environnement, tu sais, le déterminisme versus d'autres choses en tant que tel. Mais tu tout à l'heure, ça...

quand tu parlais un peu justement de la pandémie, tu as dit que ça nous a... bien, un, ça a augmenté. Là, aujourd'hui, il faut vraiment se poser la question sur comment on va approcher notre qualité de vie parce que... si je comprenais un peu le sous-texte de ce que tu disais, c'est comme si ce n'était pas soutenable, ce qu'on fait.

c'est pas soutenable. Effectivement, on est dans une société qui est malade dans ce moment. par exemple, le rythme de vie qui est comme encouragé et glorifié, si tu veux, c'est un rythme de vie qui n'est pas humain.

Speaker 2 (08:23.489)

J'ai l'honneur d'enseigner aux étudiants des habiletés de vie pour qu'ils puissent améliorer leur santé mentale et avoir plus de bonheur dans leur vie. Donc, je vis ça un peu... Je parle beaucoup de ces choses-là dans mon cours, mais je dis aux étudiants dans mon cours, justement, qu'ils

c'est pas parce qu'on est dans une société malade que nous, on doit nécessairement être malade. Et je les encourage beaucoup. Je trouve ça le fun que t'as parlé de ralentissement parce que c'est un des plus gros facteurs, je pense, qui mène à des problèmes de santé mentale, c'est que les gens vivent un rythme de vie trop élevé. C'est comme... On n'est pas des robots. On peut pas toujours être sagots comme ça, courir entre la maison, le travail, les enfants.

ajouter des trucs, c'est vraiment malsain. Le burn-out n'a jamais été aussi élevé non plus parce que c'est très... j'aime beaucoup le mot glorifier, mais c'est très glorifier d'être super occupé, puis super en demande, puis super sagot. C'est comme... c'est l'idéal, mais c'est pas soutenable. C'est souvent ça qui mène à des problèmes de santé mentale, que ce soit burn-out, dépression, anxiété.

les rites sont anormales et chacun, on doit un peu se positionner par rapport à est-ce que j'embarsque dans ce truc-là de fou? Parce qu'on me dit c'est ce qu'il faut que je fasse puis c'est ce que je vois sur les médias sociaux. On va parler évidemment beaucoup de médias sociaux là parce que c'est aussi un gros problème pour la santé mentale. Il énormément de recherches qui démontrent que les médias sociaux sont mauvais pour la santé mentale des gens parce que les gens se comparent et ça leur met de la pression de faire qu'est-ce qu'il un autre fait?

un tel fait un triathlon, moi je m'entraîne pas assez, je devrais peut-être m'inscrire pour un triathlon en plus de mes trois jobs puis toutes sortes d'autres affaires que j'ai. Ça crée une pression extra les médias sociaux. Puis c'est ça, c'est vraiment problématique. Je vois ça aller de pire en pire parce que ça fait quand même un petit bout de temps que je suis sur la planète et que je suis dans le milieu universitaire. Ça va faire 30 ans que je suis prof d'université le premier juillet. C'est fou.

Speaker 2 (10:34.222)

Donc j'observe ça depuis longtemps et je trouve que c'est rendu... pas atteignable les standards qu'on nous dit qu'on est supposés d'atteindre. Puis le rythme de fou que tout le monde dit qu'on est supposés d'avoir, c'est vraiment pas bon pour la santé. Ça étouffe les gens.

Et il y a tellement de choses qui nous mettent de la pression justement pour accélérer notre rythme et en faire plus. Et ça, ça me ramène à une lecture que j'avais suggérée à une collègue dans la région de Montréal récemment parce qu'elle avait des enjeux justement de se faire mettre...

projets dans son assiette. On a tendance à dire oui, oui, oui, et embarquer. On en parle souvent de comment dire non. C'est précisément là que je veux aller, mais le livre que j'avais suggéré et que j'avais lu et qui m'avait beaucoup aidé, c'est Strength to Strength, Strength from Strength or from Strength to Strength, de Arthur C. Brooks. Dans le livre, il parle de l'objectification de l'humain, voulant dire que souvent, on a tendance à se traiter comme des machines. Je l'ai fait très régulièrement avec moi-même pendant ma carrière.

de la question.

dire que, hey, je suis une machine, parenthèse, je vais optimiser chacune des minutes de ma journée, chacune des heures de ma journée, et ça, va faire que je vais être capable finalement parce que l'enjeu, et là, je me sens en guillemets, l'enjeu de mon manque de performance, c'est parce que j'ai pas assez optimisé le temps. Mais en réalité, quand tu regardes ça à vol d'oiseau ou à vol d'avion, c'est pas une question d'optimisation. Numéro un, c'est probablement qu'il en a juste trop dans ton assiette pour différentes raisons. Mais de l'autre côté...

Speaker 1 (12:05.25)

c'est qu'on n'est pas une machine, puis c'est pas vrai qu'on peut toujours commencer puis de chaque jour avoir le même output. La performance d'un être humain, le bien-être humain est beaucoup plus modulé, beaucoup plus variable. Est-ce que je me trompe puis c'est un peu la même chose que tu vois?

C'est exactement ça. C'est exactement ça. Puis il a un concept que j'enseigne aux étudiants, que j'aimerais parler un peu avec toi. En fait, je rendue, je fais de la recherche là-dessus aussi. C'est l'autocompassion. Je ne pas si tu connais ça, mais c'est un concept qui vient de la psychologie, qui est très populaire depuis, je dirais, une quinzaine d'années. dans mon lab, ça fait plusieurs études qu'on fait sur l'autocompassion. L'autocompassion, c'est d'être gentil avec nous-mêmes. Parce que souvent, par exemple, quand on a de nos amis ou de nos proches qui

sont stressés ou qui ont fait une erreur ou quoi que ce soit. On est très doux avec eux, c'est pas grave, on est humains, c'est beau, tu tu t'apprendras. Mais quand c'est nous-mêmes, on est très autocritique avec nous-mêmes, on se flagelle quand on n'accomplit pas tout ce qu'on avait sur notre liste.

Et l'autocompassion, c'est un peu comme, selon moi, un baume pour, justement, cette société malade qu'on est dedans. J'enseigne l'autocompassion à mes étudiants à l'Université dans mon cours de qualité de vie. Ils doivent faire des exercices d'autocompassion. Il a... Kristin Neff, est comme celle qui a créé le concept et tout ça, elle un genre de workbook que je suggère à beaucoup de gens.

C'est un travail que tu fais avec toi-même. a toutes sortes d'exercices, il a des méditations, il a des travails écrits que tu fais. C'est juste pour t'apprendre à être plus doux et plus juste et moins jugeant envers toi-même. C'est un projet personnel aussi que moi j'ai beaucoup entamé dans les dix dernières années. Je me suis aussi apprise à être beaucoup plus douce avec moi-même et c'est fou comment ça améliore le bien-être.

Speaker 2 (14:02.894)

Il y a énormément de méthanalyse qui démontre que ça améliore la santé physique, mais la santé mentale aussi, le bien-être psychologique, ça diminue les maladies mentales. L'autocompassion, c'est un concept très clé en ce moment en termes de qualité de vie.

Ok, bien tu fais ma job à ma place. Je voulais justement t'amener à parler d'autocompassion, fait que c'est parfait. Mais justement, tu parlais soit de ton cours ou d'un exemple avec toi-même, parce que des fois, je trouve que, tu on parle d'autocompassion, je pense que je comprends ce que ça veut dire, en bout de ligne, il qu'on se pardonne un peu plus à soi-même. Mais quand tu parlais d'exercices ou de choses qu'on peut faire pour justement développer son autocompassion, est-ce qu'il aurait peut-être un exemple à partager de ce que tu peux faire avec les étudiants ou qu'on peut faire avec soi-même?

Oui, parfait. Il y a toutes sortes d'exercices, puis y a un site web aussi. Allez voir le site web de Kristin Neff sur l'autocompassion. Il y a toutes sortes d'exercices là-dessus. Mais un exercice que je donne aux étudiants à faire, c'est de t'écrire une lettre comme de penser à quelque chose que tu n'as pas réussi. Tu ne pas rentré en physiothérapie ou tu as m'a fait un examen ou quoi que ce soit. Puis tu écris une lettre comme si c'était ta meilleure amie que ça lui était arrivé. Tu lui écris une lettre pour lui la faire sentir mieux.

mais tu te l'écris à toi-même. Ça, c'est un exemple d'un exercice d'autocompassion. Il y a des exercices de respiration, il y a du self-soothing touch. Il y a toutes sortes d'exercices qu'on peut faire un peu pour amplifier cette qualité ou cette ressource psychologique qu'on a toutes et que dans notre société nord-américaine, l'autocompassion, on en a pas beaucoup de ça parce qu'on est dans une société très de performance.

d'achievements, ça aussi c'est super glorifié. Faut être occupé puis il faut accomplir bien des affaires. Puis là on est un bon humain. Donc l'autocompassion, de façon générale les gens n'ont pas des niveaux élevés et on est capable avec des exercices d'augmenter les niveaux d'autocompassion.

Speaker 1 (15:51.971)

Quand tu parlais des ressources psychologiques qu'on a comme l'autocompassion, ça n'est une...

une ressource psychologique qu'on devrait toutes avoir, qu'on devrait toutes travailler dessus personnellement. Puis le workbook de Kristin Neff, est excellent.

On va le mettre en description de l'épisode justement si les gens veulent y accéder et tout ça. Puis je sûr que tu nous as aidé justement peut-être à obtenir le lien. C'est sûr qu'on fait la bonne référence. Puis justement, comme en préparation de notre conversation, je parlais à un de tes anciens étudiants, on ne nommera pas, mais il travaille quelque part dans le milieu de la santé en Outaouais. Puis c'est quand même récent, wink wink. Et puis il était curieux de savoir un peu plus sur ce que tu pensais justement dans le lien entre le rehaussement du plaisir et l'autocompassion pour des changements durables. Puis la question un peu qui m'a formulé, c'est...

quel est le rôle un peu de ces deux facteurs-là selon ton expérience et tes études dans l'atteinte d'un mode de vie actif à long terme? Parce que je sais que pour toi, il y a comme l'intersection de la qualité de vie, mais l'activité physique est très présente dans tes réflexions, si je ne m'abuse, corrige-moi si c'est le cas. Mais c'est quoi un peu la relation ou le rôle de ces deux facteurs-là dans l'atteinte d'un mode de vie durable? Puis là, je vais peut-être rajouter au préambule, mais justement, comme l'auto-compassion pour moi, c'est toujours, je ne peux pas dire ambivalent, mais incertain dans sens que, OK, oui, je me pardonne à moi-même.

comment est-ce que ça va faire que je vais m'engager plus envers ce que je veux et que je vais être plus soutenable que mes mains? Parce que c'est question qui m'anime. Je pose la question de la question qui m'anime, mais les gens que j'accompagne, que ce soit des coachs ou même des professionnels dans le milieu de la santé, que j'entends parler, tu parlais de la performance tantôt, dans le du sport, milieu de la santé, on demandait des high achievers et il faut que tu fasses tout.

Speaker 2 (17:25.006)

C'est c'est des milieux très performants, avec excellence. Oui, et des milieux académiques aussi.

la bien-être est un peu mise de côté. Moi, l'enjeu qui me préoccupe beaucoup, et beaucoup de monde à qui je côtoie cet ans-ci, c'est OK, je veux performer, mais de façon durable. Puis c'est que je te ramène à ma question de dire, c'est quoi un peu le rôle du rehaussement du plaisir puis de l'autocompassion pour créer des changements durables?

OK, super bonne question. Donc oui, un de mes champs de recherche, c'est le comportement d'activité physique durable. Moi, je m'intéresse beaucoup à l'activité physique comme méthode de bien-être.

et l'activité physique, comme tu sais, c'est quelque chose qu'on doit pratiquer à toutes les semaines. C'est pas comme arrêter de fumer. C'est dur d'arrêter de fumer. Mais quand on a fini... j'ai jamais fumé. Mais quand on arrête de fumer, c'est fini. L'activité physique, demande une gestion, une régulation régulière. Et donc, une des choses qui aille beaucoup, si on veut essayer d'adopter un comportement, que ce soit l'activité physique ou autre chose, c'est d'avoir du plaisir en le faisant. Parce que...

quand il y a beaucoup de monde qui voit l'activité physique comme une autre tâche sur leur liste de choses à faire. Ça fait que déjà nos listes de tâches, de to-do listes, sont trop longues parce qu'on est dans une société qui valorise les doers. Moi, j'appelle ça des doers, puis j'en connais plein des doers, puis moi, j'étais une grande doer avant. Et c'est ça. Il y a beaucoup de monde qui voit l'activité physique comme, c'est une autre chose que je dois faire sur ma liste, ma trop longue liste de tâches à faire.

Speaker 2 (18:55.074)

Et souvent, l'activité physique se fait pas faire parce qu'on a déjà trop d'affaires à faire. Si on fait l'activité physique pour des raisons plutôt de plaisir, parce que ça nous apporte du bonheur, de la joie, on a beaucoup plus tendance à le faire et à le faire à long terme. Donc, je suis une grande fan de ce qu'on appelle « enjoyable physical activity » ou l'activité physique reliée au plaisir, si tu veux. Puis l'autocompassion, ça peut nous aider à bouger à long terme?

c'est qu'on est doux avec nous-mêmes. Donc si, par exemple, toi, cette semaine, tu t'étais dit que t'allais aller au gym trois fois par semaine, puis finalement, il une des petites qui est malade ou deux des petites qui est malade, pas trop, j'espère, puis t'arrives pas à aller au gym, l'autocompassion, va te permettre de pas te flageller parce que t'es pas allé faire ton entraînement. À place, tu vas dire, OK, c'est pas grave, Frank, c'est une semaine.

Tu relativises ça, là, c'est pas grave, on se reprend la semaine prochaine. C'est normal de pas toujours atteindre nos objectifs. Donc, l'autocompassion nous permet d'être plus doux avec nous et de bounce back quand on a des semaines, de rebondir quand on a des semaines qu'on n'accomplit pas tous nos objectifs. Souvent, ce que les gens vont faire à place, c'est qu'ils vont se sentir coupables, ils vont se parler négativement.

et ils vont se comparer à d'autres qui sont capables de publier 20 articles par année, pas par semaine, par année, puis on se compare, puis on se dit qu'on est moins bons. L'autocompassion te permet d'être beaucoup plus centré sur toi, puis de te donner des breaks, puis de prendre des pauses sans te sentir coupable. C'est tout ça, l'autocompassion.

Et de comprendre justement qu'on est humain et qu'il va y des erreurs qui vont arriver, des bombes en cours de route. justement, il a une mes amies, je ne dirais pas l'autre expression, mais vous allez me comprendre, c'est « happens ». La vie se passe. happens. C'est sûr, l'a compris. Il a une mes amies qui se sent confortable de le dire en pleine classe universitaire. C'est réévité de l'épisode 85, mais on ne le nommera pas. Mais c'est tendu. C'est justement un enjeu. Et des fois, je pense que c'est difficile parce qu'on part de certains moments dans notre vie où est-ce que...

Speaker 2 (20:49.87)

L'autre mec a un snot

Speaker 1 (21:06.126)

la seule variable qu'on avait à contrôler, c'est nous-mêmes, et qui est jeune homme de 24 ans qui est au football universitaire. Tout ce que t'as t'occuper, c'est toi et tes parents.

mon affaire, puis de mes affaires, puis je rentre, quand tu rentres d'autres enjeux, des hypothèques, des enfants, des parents qui sont âgés, qui sont malades, ça rend les affaires pas mal surcharges.

Ça devient prenant. Puis justement, comme tantôt tu parlais du faux mot, ça, moi je trouve que c'est... C'est un enjeu qui me parle beaucoup parce que je pense que je l'ai eu à un certain moment. Je pense que je l'ai eu plus de aujourd'hui. Et puis j'ai plus le Jo Mo, le Joy of Missing Out. Oui, oui, moi aussi j'ai beaucoup de Jo Mo, j'adore le Jo Mo. Puis je regarde des choses comme ça. Puis justement, je lisais des livres récemment, un livre de Do Nothing de Celeste Headley.

Et j'ai quand

pas que l'idée c'est pas de rien faire, c'est juste de ralentir la quantité de choses que tu fais puis d'avoir un peu plus de liberté. Mais justement, comment tu vois un peu cette relation-là, le faux mot, le Joe-mo, fait qu'il a quand même quelques auteurs qui commencent à mettre de l'avant, le fait qu'on devrait en faire moins. Puis ce que je trouve paradoxal, puis j'essayais de tout à l'heure, puis je me suis pas rendu à la fin de mon idée, c'est qu'un peu la pandémie, nous a permis de prendre une pause. Puis moi, c'est ce que j'ai apprécié pendant un certain temps, puis je pense que ça a comme été un shatterglass moment.

Speaker 1 (22:21.294)

sais pas si t'as déjà écouté How I Met Your Mother, mais Lily dans How Met Your Mother. Lillian en parle justement. Quand tu vois quelque chose, puis... C'est une révélation. Puis là, tu peux plus ne plus le voir. Je pense que pour plusieurs, puis peut-être que ça l'a amené justement aux enjeux de santé mentale qu'il actuellement, mais ça l'a forcé bien du monde à être plus à la maison, prendre plus de pauses, arrêter bien des affaires. Ils ont eu une révélation, ils dit, oh, la vie, peut être différente. Mais là, la vie a recommencé et là, est de retour un peu dans la vie.

que moi, j'appelle ça une révélation.

Speaker 1 (22:51.185)

d'une normalité. Mais comment est-ce que tu encouragerais les gens à négocier avec ça? que encore une fois, pense à un coach d'une équipe nationale qui a bien des grosses demandes avec l'arrivée des Jeux olympiques. Il des enfants à la maison, y a une femme qui a une belle carrière professionnelle également. De l'autre côté, il a des professionnels de la santé qui vont jongler 36 tâches parce que c'est tout et de leur faute. Puis on va juste rajouter des fautes. Puis là-dedans, j'inclus médecin infirmière, tout un peu les catégories.

mais comment t'encourages les gens justement à négocier avec la surcharge? Parce qu'il a un certain point, l'enjeu, c'est que tu contrôles pas toute cette surcharge-là. Si t'es l'entraîneur d'une équipe de hockey junior majeure, et ton GM t'a dit, je veux que tu fasses tout ça, ben il va te le mettre. Puis c'est un peu la même affaire avec les professionnels de la santé. Ils se font bombarder quand ils pas assez. t'as fait... Comment on peut négocier avec ça? Parce que c'est beau de dire, je me pardonne, mais je me ramasse quand même dans un enjeu. Puis une des choses que tu voulais qu'on parle, puis qui fait un lien avec cette question-là, c'est de dire...

de mal-être en ce moment.

OK, mais une chose que je veux te dire, c'est que je veux m'assurer que j'ai la chance de te dire cette expression ici parce que j'en parle dans mon cours, puis les étudiants, leurs yeux s'ouvrent quand je dis ça.

Speaker 2 (24:07.902)

comme moi, trouve qu'on est dans une société qui valorise beaucoup le doing, mais on n'est pas juste des doings, on est des êtres humains et des fois, il faut justement rien faire. J'aimerais te parler d'un concept que j'ai introduit, je pense que je t'ai jamais parlé de ça parce que c'est nouveau. vas aimer ça. Ça s'appelle la strategic laziness. La paresse, excuse-moi. La paresse stratégique. As-tu déjà entendu parler

Tu vas aimer ça, François. Fait que d'habitude, la paresse, on voit ça négativement. En Amérique du Nord, les gens paresseux, on n'en veut pas, c'est des losers. Tu nous, on accomplit des affaires, tout ça. Mais ils ont sorti avec un concept qui s'appelle la paresse stratégique. Et moi, j'aime beaucoup ça et je le présente aux étudiants et moi aussi, l'utilise. J'en fais de la paresse stratégique quand j'en ai besoin.

Quand on se sent fatigué, on est un peu... il faut être un peu in tune, tu il faut savoir aller à l'intérieur de nous pour savoir on est où avec notre niveau d'énergie et tout ça. Moi, je suis rendue super bonne avec ça parce que j'ai eu toutes sortes d'affaires parce que j'ai trop performé, la douleur chronique, toutes sortes d'affaires dans le lieu académique, pas faite de burn-out, passé proche. Fait que j'ai dû apprendre moi-même ces affaires-là. Fait que là, en ce moment...

ce que j'aimerais encourager aux gens de faire, c'est de prendre des check-ins avec soi-même quasiment à tous les jours. Comment je me sens aujourd'hui? Ça n'a pas besoin de prendre une demi-heure, mais comme comment je me sens? Comment est ma taille de gaz, si tu veux, mon niveau d'énergie? Comment est mon humeur? Il a en fait des questions qu'on peut se poser à tous les jours. Et quand notre énergie est un peu basse, de faire de la paresse stratégique, c'est-à-dire de se prendre des moments, des pauses.

et de prendre soin de soi. C'est du self-care, le fond, se prendre des moments comme ça. Peut-être dans la journée, t'aurais besoin de deux heures pour faire une sieste, t'en as pas. Peut-être que tu peux prendre 10 minutes pour aller prendre une marche, écouter un petit peu de musique, faire des étirements. Mais tu prends des pauses. C'est comme faire de la paresse stratégique.

Speaker 1 (26:24.75)

C'est intéressant parce que selon les exemples que tu viens tout juste de mentionner, c'est pas nécessairement de dire «Hey, je vais m'asseoir avec les jambes dans les airs en écoutant du Jack Johnson et être bien relax. Ça peut être juste d'aller marcher.»

Ça peut être n'importe quoi, mais j'aimerais dire aux gens de déconnecter. Parce que les gens, incluant moi, on est trop connectés. C'est en train de frire nos systèmes nerveux. On est trop connectés. Même quand on marche, moi, marche à l'université, me promène, tout monde est plugé avec leur AirPods. Puis moi, j'aime ça beaucoup la musique. Quand je cours, exemple, il me faut ma musique. Puis je suis très musique pour danser aussi. J'adore danser comme tu sais.

J'aime beaucoup la musique, mais on est dans une société où les gens sont tout le temps branchés. Ils sont branchés avec leur AirPods, ils écoutent des podcasts. J'aime bien les podcasts, mais des fois, il faut décrocher. Les gens sont sur leur téléphone, ils jonglent plusieurs plateformes. C'est en train... Puis je dis pas ça juste Michel, il y a plein de recherches qui démontrent que c'est en train de nous épuiser, c'est en train d'offrir notre système nerveux.

Et j'aimerais encourager les gens, quand tu prends ta pause, que ce soit pour 10 minutes ou une heure, essaye de ne être branché. Pas scroller les médias sociaux. Ça, ça repose pas ton cerveau, ça. T'as besoin vraiment de prendre une pause comme... Je sais pas si tu connais l'expression sit-spot. Comme, moi, j'ai des sit-spots. J'en ai au chalet, j'en ai à la maison où je vais m'asseoir et je prends du temps pour réfléchir.

respirer. J'ai pas mon téléphone avec moi. Et c'est un moment, c'est une pause pour me calmer, mais aussi pour apprécier les belles choses qui m'arrivent dans ma vie. Parce que ce qui arrive avec la vie pressée qu'on a, on prend pas le temps de réaliser toutes les belles affaires qui se passent dans notre vie, comment on est chanceux. On est trop sur le pilote automatique en mode, ce que j'appelle mode survie. Hein, j'ai déjà été plusieurs années en mode survie, toi aussi.

Speaker 2 (28:28.95)

On dirait que c'est le mode défaut en ce moment. Tout le monde est en mode survie. On court après notre queue, mais c'est en train de causer plein de problèmes de l'anxiété, de la dépression. On court trop vite, on a un rythme trop vite. Fait que j'aimerais encourager les gens de prendre des pauses, d'aller à l'intérieur d'eux puis de voir comme c'est quoi mon énergie, c'est quoi mon humeur. J'ai-tu besoin de prendre une petite pause puis aller m'asseoir sur le bord de la rivière ou dehors ou...

Même à l'hiver, moi, des fois, je vais juste m'asseoir prendre une tasse de thé, pas à l'extérieur parce qu'il fait froid. Mais juste regarder par la fenêtre, prendre mon thé pour 10-15 minutes, là, je recommence à travailler. Prendre des pauses, on ne nous encourage pas de faire ça, on a besoin de ça.

Et puis c'est

de la

de l'être humain, voulant dire qu'il faut l'aptiser chaque minute, ça va peu à l'encontre de ça. Deux choses que je retiens ou deux concepts que je retiens de ce que tu viens de mentionner. C'est un, la paresse stratégique, ça peut être autant une marche, ça peut être t'asseoir à l'extérieur, ça peut être quelque chose qui est peu importe. Parler à ta grand-mère. Qui va te nourrir. Et le deuxième élément, les sit-spots. On va dire les endroits de recueil. Je sais pas si ça fait peut-être un peu trop religieux et tout ça, mais bref.

Speaker 2 (29:33.038)

C'est quelque chose qui va te nourrir.

Speaker 2 (29:45.902)

Je suis pas loin.

Ça me fait penser un peu aux cours que j'avais eu avec Yves Lajoie, tu à l'époque. Je me rappelle, puis je peux pas t'expliquer toute la racine de ça, mais ce que j'en avais retenu, puis c'était un gag justement avec mes collègues étudiants, c'était en boule ligne ta mémoire, elle associe la matière que tu étudies à la pièce à laquelle tu l'étudies. Donc si tu étudies le cours de psychologie, dans ta chambre, si tu étudies le cours de contrôle moteur.

...

Speaker 1 (30:09.582)

dans ton bureau, c'est du tel affaire. Puis là, tu peux te rappeler après ça l'endroit où est-ce que tu fait ton étude, puis ça va t'aider à te souvenir. Mais là, le lien avec ce que tu as mentionné pour les cityspots, c'est que je pense qu'on sous-estime l'impact des endroits de recueil qu'on a dans nos maisons qui sont combinés avec d'autres endroits. Ce que je veux dire par là, c'est que si, exemple, tu as une chaise dans ton salon qui se passe jamais rien à cet endroit-là, tu vas t'asseoir. Puis quand tu vas t'asseoir, ça va être plus facile pour toi.

de décrocher.

des crochets parce que ça t'appelait pas d'eau stimulante.

des associations à des endroits.

Si tu essaies de faire la même chose dans ton bureau, où tu as tes deux écrans, tes 30 livres et la pile de paperasse que tu n'as pas encore faite... C'est plus... Exactement, parce que tu as plein de rappels visuels. Et c'est là que si j'extrapole, parce que c'est la première fois que j'entends l'expression «set-spot», moi j'encouragerais même les gens à se trouver un «set-spot» autant à la maison que dans le milieu professionnel pour dire «Hey, ça c'est une place, là je vois le divan qui est juste là, personne va le voir, mais on se comprend, mais ça sera un «set-spot» qui est parfait d'aller «Hey, on va s'asseoir là».

Speaker 2 (30:52.153)

C'est plus dur de relaxer.

Speaker 1 (31:13.454)

C'est pas là que le podcast se passe, fait que ça va être plus facile de se détacher. Parce que j'écoutais justement un autre podcast, à un moment où je suis prof, fais partie de ceux-là, qu'un de mes défauts, c'est qu'il trop d'information qui rentre. On est bombardés d'informations, c'est fatiguant! Puis si on en parle en apprentissage, tu en ce moment, pense qu'il a beaucoup de personnes qui sont convaincues que, hey, si j'écoute plus de podcasts, si je lis plus de livres, je vais être plus intelligent, je vais être plus informé, mais je... Non, tu sais, justement, Il a des max, là. Ben, exactement. mettre des bandes de vices. Exact, puis en fait...

...

Speaker 1 (31:43.454)

La question à se poser, c'est quelle est la quantité d'informations que tu peux ingérer et après ça, que tu es capable de digérer et après ça, de remettre sur papier pour ton travail ou ce que tu fais dans la vie. que lis moins de livres, écoute moins de podcasts, écoute Tandare par exemple, mais après ça, assure-toi que tu peux t'en servir puis l'utiliser. Fait que pour le site Spot, moi je pense que c'est un élément important et j'encouragerais justement les coachs ou les médecins, les infirmières à s'en trouver un puis à s'en faire un.

dans la nature, c'est encore mieux. Parce que moi, il y a beaucoup, beaucoup de bienfaits d'être dans la nature. Je parle beaucoup de ça dans mon cours. Moi, je ne pas de la recherche sur la thérapie nature. Mais il a beaucoup, beaucoup de recherches qui semblent indiquer qu'être à l'extérieur, ça calme beaucoup notre système nerveux, beaucoup à cause du silence. On est tellement plogués, même quand on écoute des podcasts, on n'est pas silence. On écoute de la musique, on n'est pas en silence. On a besoin de silence.

Il appellait ça du forest bathing. Moi, j'appellais ça des awaks. Puis j'en fais faire aux étudiants dans mon cours des awaks. C'est où tu te mets dans un état de pleine conscience et tu te promènes dans la nature. C'est pas un workout où tu marches super vite. Tu te promènes puis tu t'immerses dans le milieu, t'écoutes les oiseaux, tu sens la fraîcheur. C'est vraiment... comme te mettre dans un mode de pleine conscience, mais dans la forêt.

tellement bon pour la santé mentale. Puis, t'as pas besoin d'aller marcher longtemps, 10-15 minutes. Il y a plein d'études qui démontrent que ça diminue le stress, que c'est très bon pour les symptômes de dépression, des awaks. C'est un autre truc qui est super intéressant.

en France, on pourrait dire, mettons, les bains de forêt, AWOX, AWE, des marches d'émerveillement. Et justement, un de mes collègues, et je ne pas si tu au courant, un de mes collègues qui fait de la cliniciens chercheurs à l'Institut de Savoir Montfort, l'hôpital Montfort, puis lui, argumente...

Speaker 1 (33:36.782)

parce que la formation des médecins en résidence, elle est très demandante. Tu peux travailler des 70 à 70 heures semaine littéralement pour pas beaucoup de sous, puis avec beaucoup de pression, puis t'es évalué à chaque corps, sans rentrer dans la formation des médecins. Il fait l'argumentation qu'on devrait avoir un stage en milieu sauvage pour tous les médecins. Un, c'est bon pour leurs habiletés, parce que de traiter un patient qui une blessure en plein milieu de la forêt, c'est pas mal plus compliqué que de traiter un patient à l'urgence, soit est-ce tu as accès à toutes tes installations. Mais il après ça, ça va contribuer au bien-aide.

des résidents justement parce qu'ils vont faire des bains de forêt de façon régulière puis étudier l'impact justement sur le bonheur et l'appréciation des médecins résidents en cours de route.

d'études avec des étudiants en médecine. J'ai eu... plusieurs de mes dernières étudiants au DOC et à la maîtrise ont voulu faire des recherches sur la santé mentale des étudiants en médecine. J'ai plusieurs publications là-dessus sur les niveaux de burn-out, sur l'activité physique. Ce qu'on a trouvé, ce qui est très intéressant, parce que tu sais que des gens en médecine, c'est très high achieving. Ça fait que ce qu'on trouve avec l'activité physique, l'article vient juste d'être accepté. C'est une des étudiantes. Merci. Puis ce qu'on a trouvé,

de médecine, que faire de l'activité physique, c'est très bon pour eux, mais d'en faire trop, comme beaucoup en fond parce qu'ils sont high achievers, c'est pas bon. Ils ont plus tendance à faire des burn-out. Fait que ce qu'on veut, c'est de l'activité physique modérée et plaisante. C'est ça qui va empêcher le burn-out.

quand on en fait trop, c'est toujours une question de modération. Quand les gens en font trop, s'entraînent trop, ils sont déjà très surchargés avec l'école et toutes les demandes qu'il doit faire, doit faire du volontariat, etc. C'est trop. Ça fait tipper la vase vers du mal-être ou du burlap et tout cela. Oui, on a quelques publications là-dessus. En fait, Taylor, une de mes étudiantes, elle, a fait une intervention avec des étudiants en médecine où il faisait... il était deux à deux.

Speaker 2 (35:35.118)

ils prenaient une marche ensemble puis ils se parlaient de leur stress. appellent ça des mental health walks. Puis on a étudié l'impact de cette intervention-là sur leur santé mentale. Puis on a trouvé que les gens qui prenaient des marches un à un, ils étaient ensemble en diade puis ils se parlaient un peu de leur stress, mais en marchant, ils ont eu de vraiment grosses améliorations dans leur santé mentale.

ça. Est-ce que tu as en mémoire le mécanisme? Qu'est-ce qui explique le fait que ça a un impact sur la santé mentale?

L'activité physique, c'est très bon pour la santé mentale. Moi, j'ai beaucoup de publications sur l'activité physique et la santé mentale. Et j'aimerais vraiment clarifier aux gens, parce que tout monde pense que pour aller bien fait d'activité physique, il faut en faire beaucoup et très intensément. C'est faux. Pour la santé mentale, si tu veux bouger pour te sentir mieux...

pour être bien dans ta peau, pour te sentir comme ça va bien, pour avoir des améliorations dans ton humeur, tu as besoin de bouger 10 minutes. C'est pas beaucoup, là. Tout le monde est capable de faire ça, là. C'est un de mes grands plaisirs de clarifier ça. Moi, ma propre recherche a démontré ça. Il y a plein de recherches qui démontrent pour les bienfaits. Psychologique, si tu veux faire de l'activité physique vraiment pour mieux te sentir, tu peux juste aller prendre une marge de 10 minutes, puis t'es...

C'est fou.

Speaker 2 (36:54.004)

ton humeur

de prendre le temps de le faire, généralement, comme on peut dire. ce qui 10 minutes, on est capable de rentrer ça quelque part. Puis souvent, on peut même le faire, tu ça peut être en famille avec tes collègues. Puis je te ramènerais justement à comment tu avais... Mental health walks, ça des marches de santé mentale ou des marches de bien-être, peu importe comment on veut les appeler. Moi, j'encouragerais justement, tu sais, comme les coachs avec un collègue, puis pas en train de dire comment est-ce qu'on va battre.

ça deux à deux

Speaker 1 (37:18.894)

qu'on parle de physiotérapeutes, qu'on parle de kinésiologues, qu'on parle de préparateurs mentaux, qu'on parle de coachs, qu'on parle de médecins qui s'en vont aux Jeux olympiques justement dans quelques semaines, de dire, hey, ça va être qui ton body de mental health walks durant les Jeux olympiques? je pense que même les professionnels de la santé, au lieu d'essayer de manger ton lunch rapidement, comme ce que tu peux faire, c'est oui, prends ton lunch, mais trouve-toi un body que tu peux aller marcher.

de la Chambre.

Speaker 2 (37:59.502)

quand tu marches, OK, ça c'était un WAMI, puis là en plus tu parles, comme du peer mentoring que tu fais avec ton collègue qui a les mêmes expériences que toi, que ce soit entraîneur, étudiant de médecine, peu importe, athlète, médecin. Le deuxième WAMI, c'est de faire un peu du venting ou du parlage. Fait que dans le même...

période de temps, ce soit 20 minutes ou plus, 30 minutes, tu as un double whammy pour ta santé mentale. Ça que c'est très... beaucoup bénéfice, là, ça vaut vraiment la peine. Je veux juste ajouter quelque chose parce que je viens de passer à quelque chose que je voulais mentionner. Ta minute, là, c'est quoi que je voulais dire.

On parlait de double whammy et des différents professionnels.

ça me revient. L'autre affaire, François, c'est qu'il y a de plus en plus de recherches qui démontrent qu'on a besoin de s'ennuyer. OK? OK? Que notre cerveau a besoin d'être bored, excuse le mot me vient en anglais, de s'ennuyer parce que c'est là qu'on repose notre cerveau, mais aussi c'est après qu'on repose notre cerveau qu'on a notre meilleure créativité. Et donc...

Pour être successful, pour avoir du succès et pour être créatif, on devrait avoir des périodes où on laisse errer notre esprit. Et ça, ne pas faire ça quand on est plugé dans un podcast ou en train de checker nos médias sociaux. On doit mettre ça de côté, on doit s'asseoir dans un set-spot et laisser notre cerveau errer. Et c'est là, moi, c'est là que j'ai mes meilleures idées. Toujours!

Speaker 2 (39:35.552)

Mes plus grandes révélations par rapport à moi-même, par rapport à la vie et mes plus grandes, les meilleures idées créatives pour ma recherche, j'y ai eu dans une période où j'étais en train de m'asseoir et de contempler avec aucun objectif.

Mais c'est pour ça des fois qu'il justement être sur le bord d'un lac ou de façon plus intime juste prendre sa douche. Pourquoi il tant d'idées qu'il vient dans la douche? Parce que t'es pas sur ton téléphone, t'es pas captivé.

là que ça...

Et peux laisser le subconscient, tu sais, travailler et tout ça.

Pour les high achievers qui ont bien de la misère à lâcher de côté leur to-do list, je leur dis, si tu veux accomplir plus, te reposer va te permettre d'accomplir plus. Mais moi, j'aimerais mieux que les gens, ils choppent dans leur to-do list. Parce que c'est un gros problème.

Speaker 1 (40:19.298)

de la situation.

Un robot, je ne pas capable de tout faire ça. Il que j'en aille, je vais le déplacer ailleurs.

mais qu'à moyen terme, là, on veut couper dans les projets, justement, qu'on a. Puis, tu tout à l'heure, je parlais des différents professionnels en lien avec les Jeux olympiques, mais ça, revient plus peut-être au niveau du système de la santé. Tu un de tes combats, puis que je mentionnais justement dans l'introduction, puis qui me parle beaucoup particulièrement de mes nouvelles tâches, professeur en kinésiologie. Tu sais, tu as fait un peu des recherches en lien avec ça, exercices de médecine, l'exercice sur un médicament. Moi, tu vois un peu le rôle des kinésiologues dans le système de santé, toi qui vas me travailler avec le Collège de kinésiologie de l'Ontario, justement.

Je suis super contente que me parles de ça parce qu'un autre de mes grandes passions, c'est d'intégrer des kin sur des équipes de médecine familiale. Donc, de 2004 à 2006, je sais, ça fait très longtemps. J'ai fait une grosse étude ici à Ottawa où on a intégré des kinésiologues dans des équipes médicales. Et c'est probablement le projet pour lequel je suis le plus reconnu. Je suis reconnue internationalement à cause de ce projet-là. C'était le plus gros projet que fait de ma carrière. J'ai publié 15 articles de ce projet-là. J'ai été connue à cause de ce

On a trouvé que d'avoir des kin dans des pratiques médicales, fait plus bouger les patients et aussi ça décharge les médecins. Parce que les médecins, ils n'arrachent en ce moment. Les médecins sont surchargés. C'est vraiment pas une carrière facile. Ça n'a jamais été une carrière facile. C'est encore moins facile en ce moment. Les taux de burn-out chez les médecins et les psychologues, mon mari est psychologue, je sais que ton épouse est médecin.

Speaker 2 (42:01.974)

C'est des professions d'aide. Il y a beaucoup de burn-out, d'épuisement dans ces professions-là. Si on pouvait avoir des kin, puis ça se passe là. À Ottawa, il y a six cliniques médicales, c'est soit des équipes de santé familiale ou des centres communautaires de santé qui ont des kin. Il en a six à Ottawa. Puis ce que les médecins font, c'est qu'ils voient leurs patients. Puis s'ils pensent que le patient pourrait bénéficier de plus bouger, hein, c'est comme 85 % de la population.

qu'il fait le travail pour aider la personne à trouver sa propre motivation, à essayer différentes activités physiques, à se trouver une routine d'activité physique qui va marcher pour lui ou elle. C'est pas le kin qui dit quoi faire, C'est... On travaille collaborativement à trouver des solutions à des barrières à l'activité physique, tout ça, Donc, j'enseigne aussi un cours à l'université qui entraîne les kin à être capables de faire ce travail-là.

C'est vraiment intéressant parce que ça fait un lien avec le commentaire d'Alain Delhomme de l'épisode 112 ou 111, si je ne m'abuse. Puis Alain Delhomme, préparateur physique avec l'Institut national du sport du Québec. Puis ce qu'il mentionnait, c'est qu'une chose qui a changé beaucoup dans la fin de sa carrière, c'est de co-créer le plan d'intervention. Donc en tant que préparateur physique, autant qu'on soit à un haut niveau ou qu'on soit plus dans un mode vie active, activité physique adaptée, peu importe.

l'idée de co-créer l'intervention, va aussi probablement faire que l'intervention, le patient ou le client va plus adhérer à l'intervention.

Il a collaboré. Moi, j'utilise un approche qui s'appelle l'entretien motivationnel. C'est vraiment une belle approche. Je te suggère de lire là-dessus. Tu vas vraiment triper. C'est vraiment justement un approche où on est centré beaucoup sur la personne. La personne est l'experte d'elle-même. Nous, on n'arrive pas là. Ça marche très bien en coaching aussi, d'ailleurs, dans toutes les professions, où c'est un travail à deux. Moi, je t'aide à essayer de trouver tes motivations. Je te pose des questions clés pour comme un peu construire ta motivation. Je t'aide à trouver des

Speaker 2 (44:01.008)

des solutions, mais c'est un travail complètement collaboratif. Et y a plein de sciences qui démontrent que c'est beaucoup plus avec cette approche-là qu'une approche de tu vas marcher quatre fois par semaine avec ton mari tous les soirs. Ça, ça marche pas. Les gens veulent pas se faire dire quoi faire. Personne. Moi, j'aime pas ça me faire dire quoi faire.

J't'ai fait ma part.

Ça marche beaucoup mieux quand on travaille collaborativement. Puis une de mes passions, et il me reste deux ans à l'université et je me retire, mais ça a été de pousser pour avoir des kin dans les cliniques médicales. Et c'est pour ça que j'ai été activement impliquée avec le Collège de kinésiologie qui a créé... C'est ça, où on a un collège pour les gens qui veulent devenir kinésiologues.

Et ça, donne beaucoup de crédibilité à la profession. Parce qu'il a beaucoup de monde qui savent pas si ça fait quoi un kinésiologue. C'est quoi la différence entre un kinésiologue et un physiothérapeute? Ça fait que le collège, donne la crédibilité à la profession. C'est dommage, c'est la seule province encore... Nous, c'est parti en 2013, là. On pensait que toutes les autres provinces y allaient... Mais là, ça, c'est tous des trucs politiques. Puis moi, ne suis pas une fille politique, donc je ne comprends pas trop exactement c'est quoi qui se passe.

Mais je suis très fière qu'en Ontario on a un collège et qu'on certifie, on donne le titre de kinésiologue enregistré à plein de gens à chaque année qui peuvent ensuite aller travailler dans les communautés pour activer la population.

Speaker 1 (45:27.63)

de la profession de kinésiologue.

de la situation.

pense y avait des leaders qui ont poussé beaucoup, autres. J'étais très amie avec la présidente du collège pendant un petit bout de temps. Je pense qu'ils ont vraiment... ils ont fait beaucoup de lobbying, ils ont poussé... Il faut les bonnes personnes à ces places-là.

En partie, ils ont utilisé les résultats de mon étude qui a démontré que d'avoir des kin dans des cliniques médicales, aide les patients, ça aide les médecins et aussi c'est cost-effective. On a un article qui démontre que c'est gagnant côté coût-bénéfice. Donc, en partie, à cause des résultats de mon étude, ils ont pu donner ça un peu comme argument aussi pour créer le collège.

Mais moi, je n'étais pas une des fondatrices. Moi, je suis académique. Je suis dans mon milieu universitaire. J'enseigne des cours, je fais de la recherche. Mais j'étais un peu impliquée. J'ai écrit aussi pendant quatre ans parce qu'il un examen pour les kinésiologues qui veulent s'appeler kinésiologues enregistrés. J'ai participé à l'écriture de l'examen et tout ça pendant quelques années. Mais je pense que ça serait mon explication.

Speaker 1 (47:08.11)

C'est intéressant et on va s'en inspirer.

qu'au Québec, ils vont suivre. Parce que ça fait longtemps aussi qu'au Québec, il y a des kin dans des cliniques médicales.

de la résistance justement. mais qu'est-ce que le kin va faire vraiment? Puis c'est paradoxal pour moi qui est quand même bien placé pour comprendre que les médecins ont plein de compétences, comprennent clairement l'interaction de tous les systèmes du corps humain, mais quand vient le temps d'enseigner l'aspect musculosquelétique, c'est pas une grosse partie nécessairement de leur curriculum de base. Il faut aller chez des spécialités pour ça. que d'avoir une synergie avec physiothérapie, kinésiologie, nutrition, ça devient vraiment important.

qu'on médecins, les médecins, les médecins sont pas équipés pour faire de la thérapie. Ça fait qu'il référer. C'est la même affaire que le kinésiologue. Et les médecins ont certainement pas le temps de donner l'aide qu'il faut pour faire bouger quelqu'un à long terme. C'est un projet qui prend du temps, Les médecins ont, 30 secondes, 40 secondes pour faire comme quelque chose parce qu'ils ont tellement de choses à avoir avec leur patient. Ils sont bombardés.

Exactement, ils sont bombardés. Ça fait déjà un petit bout qu'on se parle. Merci, c'est vraiment riche. tout ça, sûr que tout le monde apprécie les petits nuggets qui sortent à gauche et à droite. Et là, je te lance dans les questions éclairs. La première, si tu peux retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ça serait quoi? On retourne en 2008.

Speaker 2 (48:29.358)

sois pas si dur sur toi-même. Moi, là, j'étais super à achiever. J'étais prof d'université à 26 ans, moi, là. Je suis encore la plus jeune à l'Université d'Ottawa. J'ai aimé embaucher prof à l'Université d'Ottawa. Moi, j'ai fait tout rapidement, mon bac. J'ai fait mon doc en quatre ans. Je suis devenue prof. J'ai pu avoir ma permanence avant d'avoir des enfants. J'ai tout fait vite. J'étais une fille très déterminée.

Et encore, à ce jour, je suis très déterminée, mais en ce moment, ma détermination, c'est plus par rapport à des affaires comme prendre soin de moi, mes relations interpersonnelles, des trucs comme ça. Mais j'aimerais me dire d'être moins perfectionniste. J'aurais aimé ça, me dire d'être moins perfectionniste et de peut-être avoir travaillé un peu moins fort, d'avoir été moins dur sur moi-même. Work smart versus hard. Moi, j'étais plus le genre, tu sais, plus d'heures. On va mettre plus d'heures, puis on va y arriver.

Pendant plusieurs années, je travaillais à 80 heures par semaine, puis ça m'a gagné, là. Là, honnêtement, en ce moment, j'ai la plus jeune que j'avais de l'air, mi-trentaine, là. Parce que j'ai commencé à prendre soin de moi. Surtout, en fait, ce qui m'a beaucoup fait changer, c'est d'avoir mes enfants. Parce que mes enfants, ils avaient besoin de moi, puis...

Je voulais être le parent que je voulais être. Pas un parent parfait du tout, mais un parent patient. Et j'ai commencé à ralentir et à dire non à des affaires. J'ai quand même eu une super belle carrière, j'ai un beau dossier, j'ai eu des subventions de recherche des étudiants et gradués extraordinaires. Je suis très fière de ce que j'ai fait, mais je n'étais pas une superstar. Mais je ne voulais pas payer le prix.

parce que j'ai réalisé ça quand j'ai eu mes enfants. Le plus important pour moi, c'était que mes enfants soient en santé, qu'ils soient heureux, puis que moi, je puisse être la mère qu'ils avaient besoin. Mais j'ai été dure sur moi. Donc, j'aurais aimé ça me dire, Work smarter, not harder », puis « Prends des breaks » puis « Arrête de te critiquer ». La perfection ne s'existe pas, Michel. Là, elle sait. Là, elle est douce. Mais ça va prendre du temps.

Speaker 1 (50:31.534)

Quel livre est-ce tu as lu et que tu recommanderais peut-être le plus en ce moment?

OK, bien, je vais parler d'un... En fait, il a trois livres de cet auteur-là. C'est une auteur qui vient de la France, mais elle écrit extrêmement bien. Puis c'est pas corsé. Je viens de finir un autre livre de la France que j'ai trouvé très difficile à lire. Super bon, j'aimerais encourager les gens de lire du Valéry Perrin. Son livre, son premier livre que j'ai lu s'appelle «Changélo des fleurs».

et c'est un livre extraordinaire. En fait, je l'ai lu quand je faisais le deuil de ma mère. Quand ma mère est décédée, il a quatre ans, l'été après que ma mère est décédée, il quelqu'un qui m'a passé ce livre-là. Puis c'est un livre sur le deuil, mais c'est un livre aussi sur la vie. Il y a plein de leçons de vie dans ce livre-là. Moi, j'ai vraiment tripé. Ça m'a beaucoup parlé. Je l'ai donné puis je l'ai suggéré à plein de monde. Puis...

y a beaucoup de monde qui l'ont beaucoup aimé, mais il a certaines personnes qui l'ont pas aimé. Mais moi, c'est un livre qui m'a beaucoup influencé. C'est pas un livre de self-help, Moi, je ne lis pas les livres de self-help, puis je vais t'expliquer pourquoi. Parce que j'enseigne des cours là-dedans. Je devrais lire les livres dont tu me parles, puis toi, t'en lis des super bons. Mais quand je lis ça, je suis en mode professeur. Je lis...

puis je me dis comment je peux incorporer ça dans mon cours. C'est comme si je me sens comme si je fais du travail. Quand je lis, je préfère lire de la fiction qui est inspirante et qui a des leçons de vie, mais c'est une histoire parce que pour moi, c'est plus reposant. Je suis capable de me reposer alors que quand je lis des livres de Brené Brown ou d'autres livres comme ça, c'est excellent, mais ça me fait trop penser.

Speaker 2 (52:19.534)

où je vais intégrer ça, comment je vais expliquer ça aux étudiants, quel travail je peux leur faire faire ça. Tu sais, je veux pas faire ça, je veux lire des livres qui vont me divertir pour avoir du plaisir, pour me reposer.

La même raison pour laquelle je lis des Dragon Ball. Pas parce que... C'est ça, exactement. Que ça t'amène pas à repenser et à remuer tout ce que tu as besoin de faire dans ton travail.

Speaker 1 (52:47.704)

On va mettre ça dans la description de l'épisode. Et puis dernière question éclair, si tu peux mettre une citation sur un Jumbotron dans un arena ou dans un stade, ce serait laquelle et qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent?

J'en ai quelques-uns, mais celui qui m'a juste venue dans la tête quand t'as posé la question, c'est « joy a daily priority ». Je trouve que dans notre milieu, dans notre société qui est très focusée sur accomplir, performer, acheter, consommer,

être occupée, je trouve qu'on parle la notion de plaie et de joie et de rire et tout ça. Et j'ai des étudiants qui sont tôt dans la vingtaine dans mes cours depuis plusieurs années qui me disent, j'ai plus de fun, je prends la vie trop sérieux. Puis moi, ça me fait assez de peine ça parce que la vie, c'est faite pour s'amuser, pour connecter avec les gens.

pour être gentil l'un avec l'autre. On perd la notion de ce qui est vraiment important dans vie, la gratitude, la gentillesse, la joie. Moi, je suis quelqu'un, j'ai beaucoup de joie. Ma mère m'a passé ça génétiquement et aussi par son comportement. Et je suis quelqu'un qui a beaucoup de joie et qui fait de la joie une priorité. Moi, tous les jours, je fais des choses joyeuses. Je passe mon temps, j'arrête beaucoup avec les gens avec qui j'habite ou avec qui je côtoie. Mes enfants...

qui sont plus des enfants, c'est des gens aussi très joyeux. Ils aiment la vie, ils ont une joie de vivre. Puis je suis hyper fière que mes enfants ont aussi cette philosophie-là. Et donc, j'aimerais... C'est la citation que je choisirais. «Make joy, fais de la joie une priorité quotidienne.»

Speaker 1 (54:41.368)

Et qu'elle disait, la vie est pour...

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