NOTES D’ÉMISSION
- Bienvenue et introduction de Marc Glaude. (2:00)
- pourquoi est-ce qu’il y a une incohérence dans la prévalence du football dans les universités et la prévalence du football dans les recherches? (3:30)
- Pourquoi est-ce que c’est important d’étudier les dynamiques de groupe dans le sport professionnel? (7:00)
- Qu’est-ce qui motive les athlètes professionnels à être des leaders? (9:55)
- Le contexte universitaire et le contexte professionnel. (13:00)
- L’interdépendance. (17:40)
- Parles-moi un peu du déroulement de ton étude et qu’est-ce qui en est sorti? (22:19)
- Un style de jeu démocratique. (28:20)
- Une relation non-hiérarchique entre le coordonnateur offensif et l’entraîneur de la ligue offensive (32:50)
- Est-ce que cette réalité est vrai pour tous les groupes? (36:17)
- Le niveau d’interdépendance n’est pas le même à tous les positions. (40:30)
- La distinction entre une interdépendance d’avantage séquentielle. (43:54)
- Parles-moi un peu d’un moment pendant lequel tu as été surpris des propos et commentaires d’un de tes participants pendant ton étude? (46:53)
- Une citation dans l’étude : « Les découvertes actuelles améliorent notre compréhension de ce corpus littéraire en suggérant que, bien que la cohésion ne conduise pas à de meilleures performances individuelles, une cohésion de groupe accrue dans les équipes sportives professionnelles pourrait entraîner des performances supérieures lorsque la conception des performances par les membres du groupe n'est pas liée aux statistiques individuelles, mais plutôt aux résultats du groupe. » C’est quoi la signification? (51:17)
- Pourquoi est-ce que c’est important à tes yeux de maintenir de la stabilité dans le coaching staff? (55:40)
- Qu’est ce qu’on veux dire par les nombres de groupes? (58:29)
- Comment mesure-t-on la cohésion au sein d’une équipe, et plus spécifiquement au sein d’un sous-groupe comme les joueurs de ligne offensive ou bien les secondeurs? (1:02:42)
- Quel est l’impact du succès d’une équipe sur la cohésion du groupe? (1:08:54)
- Jeu “Start, bench, cut”: Parmi trois, choisir ce qui sera classé “partant”, “sur le banc” ou “coupé”.
- Règles du football américain de la NFL
- Règles du football canadien de la CFL et du U SPORTS
- Règles du football canadien au niveau collégial et secondaire (1:12:54)
- Quel livre est-ce que tu as lu, et que tu recommanderais le plus en ce moment? (1:16:18)
- Si tu pouvais mettre une citation sur un jumbotron dans un aréna ou un stade de football, ça serait laquelle et qu’est-ce que tu aimerais que les gens comprennent? (1 :17:35)
- Mot de la fin et comment rejoindre Marc Glaude: (29) Marc Glaude | LinkedIn et courriel : glaude@mail.mcgill.ca(1:18:40)
PERSONNES ET ORGANISATIONS MENTIONNÉES
Transcription
Francois Rodrigue (00:00.558)
Si c'est important le leadership dans le sport, puis on présume que ça va être important dans le sport professionnel parce qu'il y a beaucoup de coachs professionnels qui parlent de ça, mais c'est intéressant de se pencher là-dessus et de dire mais qu'est-ce qui motive les athlètes professionnels à être des leaders quand il a cette réalité-là de s'impattre pour sa job.
Bienvenue à Temps d'arrêt.
contribuer à la performance et au bien-être de tous les entraîneurs et entraîneureux francophones à travers le monde. Je pense que j'accomplis ça à travers la balado d'un côté, mais aussi au quotidien à travers mon travail de conseiller auprès des entraîneurs et des organisations sportives, mon poste de professeur à temps partiel à l'Université d'Ottawa et ma contribution à des études dans le domaine du développement des professionnels de la centre.
tu as un nouvel auditeur ou une nouvelle auditrice de Temps d'arrêt, je t'invite à t'abonner, évaluer et commenter le podcast sur ta plateforme préférée parce que ça va grandement aider à propager la bonne nouvelle et à ce qu'on puisse continuer à faire ce qu'on fait le mieux, c'est-à-dire vulgariser, diffuser la science. Pour les auditeurs loyaux de Tendary, je vous dis un gros merci et je vous invite à être un ami en partageant à un ami. Be a friend, tell a friend comme ils disent en anglais. prend 5 secondes et ça va contribuer au développement.
positif du système sportif ainsi qu'à ton propre développement positif parce que quand on partage avec les autres, on co-créé de la valeur et si vous m'avez parlé récemment, vous savez que la co-création de valeur est importante à mes yeux. En parlant de co-création, l'épisode d'aujourd'hui va être particulièrement intéressant pour les personnes qui sont impliquées dans un sport d'équipe, les personnes curieuses à propos du leadership et surtout toutes les personnes impliquées dans le football. Mais je vous dirais, si vous n'êtes pas capable
Francois Rodrigue (02:20.334)
d'entendre parler des frères Kelsey, du football et indirectement de Taylor Swift. On n'en parle pas beaucoup, mais je pense que je vous invite à écouter un autre épisode parce que on parle quand même beaucoup de football parce que c'était le sujet principal de l'étude principale de mon invité qui est Marc Glaude. En fait, au début de la conversation, on parle de l'importance d'étudier la dynamique de groupe dans le sport professionnel. Dans la suite de la conversation, on s'attarde particulièrement à l'interdépendance des positions au football et
aussi brièvement dans les autres sports d'équipe comme le hockey et le soccer. Et à la fin de la conversation, on s'attarde au lien entre la cohésion et les résultats d'un groupe et même les résultats individuels. Et pour moi, Marc a été excellent à fournir des exemples concrets. Et ça, c'est quelque chose que je vais faire davantage dans les prochains épisodes, c'est-à-dire de fournir ou d'essayer du moins de fournir des exemples concrets que pour que vous puissiez bien comprendre comment est-ce qu'on met certains concepts.
l'application sur le terrain et Marc a été excellent pour faire ça et c'est probablement en raison de sa biographie. C'est à dire que de 2012 à 2016, Marc a joué au football pour les Carabins de l'Université de Montréal en tant que joueur de ligne offensive tout en étudiant l'éducation physique. Il a remporté la Coupe Vanier en 2014 et été sélectionné deux fois dans l'équipe d'étoiles à RSUQ. En 2017, Marc a été repêché par les Saskatchewan Rough Riders de la LCF.
mais les blessures ont mis fin à sa carrière. est ensuite devenu entraîneur de la ligne offensive de l'équipe de football de l'Université McGill tout en poursuivant une maîtrise en psychologie du sport. Son étude de maîtrise a été publiée dans le Journal of Applied Sports Psychology. En 2023, il a entamé un doctorat pour approfondir ses recherches sur l'amélioration de la cohésion dans les équipes de football. Alors tout le monde, pense que la table est mise et je vous souhaite un bon podcast et surtout une conversation
enrichissante à propos de la cohésion des sous-groupes dans le sport professionnel. Qu'est-ce que tu aimerais qu'il ressorte du podcast? Je suis content de parler de mon étude. Je surtout content de parler du football dans un contexte un peu plus académique ou préacadémique dans ce sens-là. pense qu'il y a beaucoup de... surtout dans la littérature, je vois beaucoup de choses sur...
Francois Rodrigue (04:46.83)
divers sports, sauf que le foot, il n'y en a pas beaucoup. Donc, je trouve ça le fun de pouvoir essayer de faire réunir le football de ce côté-là. Une perspective préacadémique, pour moi, c'est tellement riche parce que, sais, oui, il faut essayer à l'heure du coaching, qui se passe sur le terrain, mais il faut aussi renforcer ce qu'on fait avec la science. Je trouve ça curieux ce que tu viens de dire parce que, pourtant, le football...
est omniprésent dans les universités américaines, les universités qui produisent beaucoup de recherche, pourquoi tu penses qu'il a comme une dissonance ou une incohérence entre la prévalence du football dans les universités et la prévalence du football dans les recherches? Oui, je pense qu'il y aurait probablement assez de recherche dans le football, mettons du côté strength and conditioning, mais ça c'est probablement assez certain. Par contre, du côté...
plus psychologie du sport. Moi, je suis plutôt dans le domaine de dynamique de groupe. Je que des affaires, je qu'il n'y a pas beaucoup d'études dans le foot. C'est juste vraiment compliqué à étudier le football comme sport, d'un point de vue dynamique de groupe. Si tu penses au hockey ou tu penses au soccer ou tu penses à d'autres sports d'équipe, c'est pas mal interactif entre les différentes positions. Oui, il y a des spécialités entre les positions, mais tu des défenseurs ou des attaquants au hockey.
Ça interagit assez souvent, ça pratique ensemble. Pendant le cours football, il y a vraiment des grosses séparations entre chaque position dans l'équipe, que tu quasiment des équipes à l'intérieur même de l'équipe. Ça rend ça pas mal difficile à étudier, comme comment est-ce que tu vas rentrer dans une équipe de foot et mesurer la cohésion quand tu sais qu'il va peut-être avoir des niveaux de cohésion qui diffèrent énormément de position à position. Je pense que des limitations dans le foot qu'il en sorte qu'il moins de recherche là-dedans.
C'est vrai que maintenant que tu le dis, il a quand même beaucoup d'études au niveau de la préparation physique, mais tous les autres aspects, il y en a un petit peu moins. Alors que c'est vraiment important dans le succès d'une équipe, on va en parler toi et moi ensemble justement de voir à quel point c'est important. Mais quand tu disais ça, ça me faisait penser au soccer. est-ce même si les attaquants et les arrières ne sont pas directement à un côté de l'autre sur le terrain au soccer, il a quand même une interaction. Et à la limite, si les habiletés sont très similaires.
Francois Rodrigue (07:09.87)
Mais quand tu prends un joueur de ligne offensive, c'est-à-dire toi, la carrière que tu as eu, moi, secondaire de ligne slash demi défensif, comme on n'a pas les mêmes habiletés, on n'a pas la même stature non plus. Je dire que mes épaules étaient pas si petites que ça à une certaine époque. Mais trèfle de plaisanterie. C'est vrai qu'il comme une dissociation plus grande en ça. Puis, tu juste le concept de dire qu'en réalité, l'offensive puis la défensive, c'est comme deux équipes distinctes. C'est comme deux équipes de basketball à l'ennemi.
En bref, deux équipes de hockey, ou est-ce que tu 24-25 personnes de chaque côté du ballon qui, ultimement, à part les confrontations, n'interagissent pas tant que ça ensemble? Oui, exactement. L'attaque dépend de la défensive, la défensive dépend de l'attaque pour le succès d'un match, pour gagner. Sauf que, en réalité, en pratique, non seulement, il n'y a pas beaucoup d'interaction ou pas beaucoup d'interdépendance pour accomplir des tâches.
Moi, je suis joueur de ligne à l'attaque et toi, tu es un secondaire. Ton succès peut vouloir dire une défaite de mon côté. Tu peux me battre sur un jeu et ça fait en sorte que moi, je pas l'air bon. Après ça, je vais aller dans les réunions par la suite. On va regarder les bandes vidéo puis là, le coach va me rentrer dedans à cause que je n'ai pas bloqué Coach Frank. Il y a cette compétition-là en plus à l'intérieur même de l'équipe.
De ce que j'ai entendu de ta carrière et si je fais un rétrospectif sur mes habiletés à blitzer le carrière, il a des bonnes chances que ce scénario-là ne soit jamais produit. Tu as gagné la majorité des combats parce que mes habiletés se trouvaient ailleurs. Mais au-delà de mes habiletés et de ton succès comme joueur, tu été fait repêcher et tout ça, tu viens tout juste de sortir dans ton doctorat, on en parle un petit peu en pré-entrevue. Tu viens de sortir de ton examen de synthèse et moi je trouve ça toujours...
intéressant de parler à un étudiant au doctorat, un candidat au doctorat comme toi, qui viennent de terminer justement leur examen de synthèse parce qu'on est vraiment comme au top de la littérature parce qu'on a le droit de passer un mois, deux mois, trois mois, dépendamment des universités, sur un sujet précis. Et là, il a une des questions que tu as reçues, que c'était ou que l'accueil qui fallu que tu étudies, était pourquoi est-ce que c'est important d'étudier les dynamiques de groupe dans le sport professionnel? Puis je pense que c'était
Francois Rodrigue (09:32.27)
peut-être même particulièrement au football, mais bref, je vais te laisser préciser. Bref, je te renvoie la question que tu as eu à répondre dans un article de 20 pages, comme pourquoi c'est important d'étudier les dynamiques de groupe? Oui, c'est vraiment une bonne question. Évidemment, ça m'a pris 20 pages répondre à ça. Comme tu dit, on va essayer d'être le plus, de s'y étudier le plus possible. Je pense que quand tu passes la dynamique de groupe, faut toujours que tu considères l'environnement en question. Un élément, c'est le niveau de compétition.
Quand on pense spécifiquement au sport professionnel, quelque chose qui vient avec ça, c'est les salaires de joueurs. Le fait que les joueurs peuvent se faire échanger, peuvent se faire signer, peuvent décider où ils veulent jouer s'ils sont agents libres, ils sont super bons. Ça crée beaucoup de dynamique unique. Il a beaucoup de littérature sur comment intégrer des recrues dans une équipe sportive.
et le leadership des athlètes qui nécessaire pour intégrer ces recrues-là dans l'équipe. a beaucoup de ces études-là qui sont faites dans le sport universitaire. Puis c'est bien beau de dire, OK, c'est ça qu'on sait, on a besoin des athlètes leaders, les coaches ont besoin de convaincre les athlètes qui sont des athlètes vétérans à enseigner aux jeunes, à être des mentors aux jeunes pour qu'ils apprennent c'est quoi le contexte, puis qu'ils apprennent les normes de l'équipe, qu'ils apprennent qu'est-ce qu'ils doivent faire pour avoir du succès. C'est bien beau de...
dans un contexte universaire quand t'es un étudiant de l'aide de quatrième année et que tu gradues à la fin de l'année et que tu vas plus être là l'année prochaine. Sauf que dans le sport professionnel, tu vas te battre contre ce jeune joueur-là éventuellement pour ton futur contrat. Donc juste ça, c'est un exemple qui crée des dynamiques vraiment intéressantes que tu te dis, ben, qu'est-ce qui motive, si c'est important le leadership dans le sport, puis on présume que ça va être important dans le sport professionnel parce qu'il y a beaucoup
beaucoup de coachs professionnels parlent de ça, mais c'est intéressant de se pencher là-dessus et de dire, qu'est-ce qui motive les athlètes professionnels à être des leaders quand il a cette réalité-là de s'impattre pour sa job.
Francois Rodrigue (11:45.646)
Je vais te la renvoyer la question. Est-ce que tu t'es attardé justement au fait de... Qu'est-ce qui les motive les acclètes à être des leaders justement dans ces conditions-là, dans ces situations-là, dans ce contexte-là? On peut seulement vraiment en ce moment faire des hypothèses là-dessus. Une des choses que je pense, puis même dans... On peut en parler plus en détail quand on parle de ma thèse de maîtrise, mais une des affaires par exemple, c'est...
pense que dépend de l'interdépendance de la position ou du sport dans lequel tu joues. Par exemple, moi, j'étais un joueur de football, dans ma thèse de maîtrise, on étudié les dynamiques de groupe sur la ligne à l'attaque. Tu le sais comme moi que la ligne à l'attaque est assez unique comme position dans une équipe de foot, ou est-ce que d'habitude les joueurs sont si serrés et que la cohésion de groupe est super importante. Tu ne pas avoir du succès sans que les cinq joueurs sur le terrain jouent bien ensemble.
Donc, je pense que la motivation pour les joueurs ou vétérans à être des leaders venait justement de ça. C'est que mon succès individuel dépend tellement du succès du groupe et le succès du groupe dépend du succès des jeunes joueurs, donc je n'ai pas le choix. Je n'ai pas le choix. C'est dans mon meilleur intérêt d'être un leader. Par contre, est-ce que ça, ça se casse la même chose à une position ou est-ce que c'est un peu plus individualisé? Probablement pas.
Je pense que le mot clé que amènes, c'est vraiment interdépendance. que quand tu dis individualisé, moi je pensais mettons soit au secondaire, soit au demi-défensif. Il dépendamment du type de couverture, en bout de ligne ton succès individuel ou ton succès collectif ne dépend pas vraiment des autres. En bout de ligne, est-ce tu es capable de suivre la clé qui est en train de en toi? Pas pour pas. Si oui, ce que les autres font, ça change pas grand-chose à ton succès personnel.
Mais alors que, puis je trouve ça intéressant, connaissant quand le football, en lisant l'introduction de l'article ou je sais plus trop de quelle section, peut-être pas l'introduction de l'article en fait, mais l'introduction de la section résultat, c'est comme si tu parlais à la première personne, c'est pas la première personne, mais t'expliquais un peu la dynamique des joueurs de ligne offensive, puis comme il a pas juste des coaches de football, puis des chercheurs en football qui écoutent le podcast, je vais quand même prendre le temps de le décortiquer, puis je vais le faire parce que je que c'est un peu plus d'expérience que mes joueurs de ligne, fait que je suis peut-être plus près de l'auditoire.
Francois Rodrigue (14:03.854)
quand il vient le temps de jouer sur la ligne offensive, la section où est-ce que t'expliquais que tu dois travailler ensemble en unités de cinq, déployer un schéma de bloc et puis là réagir en fonction de la défensive tout en ne voyant pas la personne que t'essaie de faire avancer. Fait que le porteur de ballon est en arrière de toi. Toi tu veux qu'il perce la ligne, qu'il se rende à 5, 10, 15, 20 verges pour un toucher. Mais en bout ligne, t'es seul indice pour savoir comment te déployer, comment bouger.
c'est ce qui se passe en avant de toi, puis tes collègues à côté de toi que tu vois pas vraiment en action. C'est quand même particulier, ou est-ce que l'objet principal de ta tâche, tu la vois pas. Ça, c'est un point quand même important. Le niveau d'interdépendance, pense qu'il est important. Avant d'aller plus loin dans les interdépendances, je pense que c'est important de faire la distinction entre le contexte universitaire et le contexte professionnel. Moi, une des choses qui m'interpellent beaucoup, qui est très différente,
C'est le niveau de contrôle de l'entraîneur. Le niveau de contrôle et le niveau de roulement est quand même assez différent, non? Oui, absolument. Je pense que le niveau de roulement va être complètement différent. C'est sûr qu'il n'y a pas beaucoup de joueurs qui vont partir à la mi-saison dans le sport universitaire. Puis en plus, comme tu dit, le niveau de contrôle, c'est que dans le sport professionnel, il y avoir un directeur général qui s'occupe vraiment...
des membres de l'équipe, tu qui va être dans l'équipe, qui va faire des échanges, bon, t'espère que le directeur général et l'entraîneur-chef ont une bonne relation, qu'ils communiquent bien et qu'ils sont capables d'être sur la même longueur d'onde de ce côté-là. Mais c'est sûr que dans le sport universitaire, t'es l'entraîneur-chef, tu recrutes des athlètes, rentrent, tu vas les avoir pendant quatre ans. Tu peux développer un plan pour les développer comme athlètes pour qu'ils puissent performer à l'année 3-4 dans le sport professionnel.
Je sais vraiment tu vas avoir l'athlète pendant combien de temps. Puis là, justement, tu amènes le rôle du directeur général des dirigeants de l'Allée canadienne de football ou des dirigeants dans les sports professionnels ou quasiment professionnels. peut être autant la Ligue américaine, à la limite le junior majeur. C'est un peu similaire au contexte universitaire, mais on va s'attendre, c'est quasiment professionnel de la façon que c'est géré au Québec et tout ça. Puis tantôt, tu parlais de qu'est-ce qui amène des athlètes professionnels ou qu'est-ce qui les motive à être des leaders?
Francois Rodrigue (16:28.526)
Est-ce que tu exploré un peu cette question-là et est-ce que tu as un peu des hypothèses sur justement qu'est-ce qui amène des athlètes professionnels à le vouloir être des leaders et des ambassadeurs auprès des autres athlètes?
Je ne pas que j'ai une réponse en ce moment. Comme je vous dit tout à l'heure, je peux peut-être lancer des hypothèses de l'avant. Je dirais que malgré tout, malgré le fait que des jeunes athlètes peuvent voler ton poste si on veut, pense que c'est quand même bien d'être reconnu comme leader. Je pense qu'il a beaucoup de coachs et beaucoup de directeurs généraux qui vont...
d'accorder de la valeur à quelqu'un qui a des habiletés de leadership. Donc, de démontrer ça, probablement, étant positif. Et je pense également que la majorité des athlètes, surtout dans un sport d'équipe, où il a beaucoup d'interdépendance entre les athlètes, comprennent que t'as l'air mieux comme joueur individuel quand t'es dans une équipe gagnante. Et je pense qu'ils comprennent que pour être dans une équipe gagnante, ça prend des leaders. Donc, si t'es dans un rôle...
La fête vétéran, c'est probablement dans ton meilleur intérêt d'être un leader pour aider au succès de ton équipe. Je pense qu'après ça, ça peut t'aider à avoir une carrière plus longue. On peut penser justement à, je pense à il a quelques années quand le Canadien avait le Canadien de Montréal, c'est rendu en finale de la Coupe Stanley, il avait des joueurs comme Corey Perry et Eric Stahl dans l'équipe. te bon ben, qu'est-ce qu'ils font avec ces joueurs-là? Ces joueurs-là...
sont finies, ils ont plus les habiletés qu'il y avait avant, qu'est-ce qu'ils font ici, mais justement, ils étaient là pour leur qualité de leadership. Je pense que de démontrer ça, de démontrer ces capacités-là peut te servir à avoir une carrière plus longue. Tout à fait. Ça, me ramène au modèle de Frenzen qui explique comme de quoi que si c'est perçu dans ton vestiaire que leadership est de qualité, ben, ultimement, les athlètes vont selon ce modèle-là...
Francois Rodrigue (18:21.326)
vont mettre plus d'efforts, vont se préparer davantage, vont agir plus en unité, puis ça va ultimement avoir un impact sur les résultats, parce que si les gens se préparent plus, mettent plus d'efforts, agissent plus en équipe, bien, ultimement, c'est positif. Mais là, permets-moi de te... Vas-y, Kyl. Juste pour ajouter sur ce point-là, je pense que les entraîneurs, les directeurs généraux, dans le sport professionnel, ils ont un rôle à jouer là-dedans. Je pense que s'il a des athlètes qui démontrent des capacités de leadership, s'il y a de la valeur qui est attribuée à ça...
qui garde ces joueurs-là dans l'équipe, qui les récompensent d'une manière quelconque, c'est sûr que ça fait en sorte qu'il va y plus de leadership qui va se développer au sein de l'équipe. Je peux juste imaginer que tu dans une équipe professionnelle et ton meilleur leader se fait échanger de même à mid-saison. Probablement, n'encourage pas les autres joueurs à être tes leaders. Oui, puis ça fait un lien avec un des commentaires dans l'article aussi. Vous parlez de l'interdépendance.
Mais en lien avec la interdépendance, c'est comme s'il y avait une référence, puis là je serais cru que tu t'étendrais là-dessus, j'avais juste dit extend on that », mais t'étendre là-dessus ou développer un petit peu ta perspective, où est-ce que, en t'attardant principalement, comme justement aux joueurs de lignes offensives, tu mentionnes qu'il y a clairement un haut niveau d'interdépendance entre les joueurs de lignes offensives, mais que les décisions de gestion de personnel devraient prendre en considération le niveau d'interdépendance.
Parce que changer un joueur de ligne, changer un demi-défensif, un receveur, ça n'a pas peut-être le même impact. Et qu'est-ce que vous voulez dire par là? Et pourquoi c'est particulièrement important de considérer ça? Oui, ça c'était vraiment un commentaire qui a été fait en lien avec ce que les joueurs dans l'étude lui ont dit. C'était surtout en lien avec l'importance des athlètes leaders au sein de la ligne à l'attaque. En fait, ce que les athlètes disaient,
C'est quelque chose qui ne mesure pas nécessairement les capacités de leadership d'un athlète. peux avoir ton athlète qui a 36 ans sur la ligne à l'attaque. C'est quand même vieux, 36 ans sur la ligne à l'attaque. En fait, je ne pas comment il a des gars qui se rendent là à 36 ans. Mais c'est quand même vieux. C'est sûr que ce des athlètes qui sont payés plus cher dans leur carrière qu'un athlète qui rentre et qui a 23 ans.
Francois Rodrigue (20:42.67)
Même si le output sur le terrain, tu regardes les bandes vidéo et tu te que le jeune athlète fait la même chose que l'athlète de 36 ans. On va échanger le plus vieux pour le plus jeune parce que le plus jeune coûte 100 000 de moins par année. C'est bien beau et je pense que c'est logique comme décision si tu es directeur général. Ce que les joueurs disaient, c'est que tu pas capable de vraiment quantifier l'impact que ça a au sein du groupe parce que peut-être que ce leader-là dirige.
le monde dans l'Europe où il a quelques joueurs qui sont pas tout à fait à l'aise avec le cahier de jeu ou je sais pas quoi puis que cet athlète-là les met sur la bonne voie. que si tu prends cet athlète-là, tu le remplaces par un plus jeune, c'est beau, ça dépend de 100 000 de moins sur cet athlète-là, sauf que le reste des athlètes, ont un moins gros rendement, ils ont un moins bon rendement qu'ils avaient avant parce qu'ils n'ont pas ce leader-là pour les diriger. Donc c'était le cas sur la ligne à l'attaque parce que les athlètes disaient justement comment qu'on...
comment que tout monde dépendait un de l'autre. Mais tu la question se pose, est-ce qu'il a d'autres positions? la... Ce que tu as mentionné avant avec les amis défensifs en couverture, c'était la couverture romaine, tu as juste besoin de suivre ton gars. Peut-être que la meilleure chose à faire dans cette situation-là, c'est d'échanger un plus vieux pour un plus jeune qui coûte moins cher. Puis c'est là que ce que tu viens d'amener en même temps, je pense qu'on doit se poser la question, c'est quoi mon système de jeu?
Et puis, ça va être quoi l'impact sur le niveau d'interdépendance des athlètes? Comme tu le sais très bien, il y a des entraîneurs qui, en défensive, vont utiliser de la couverture homme à homme, puis ils vont rouler ça 75 % du temps pour x raisons, parce qu'ils aiment beaucoup blitz et le corps arrière, etc. C'est sûr que le niveau d'interdépendance n'est pas le même que si, par exemple, tu joues le modèle de couverture à 2 safety, et que là, tu principalement en zone, en couverture de zone tout le temps, ou que tu joues du pattern read ou de la lecture de tracé.
comme ils vont le faire avec les Siocx de Seattle ou dans toutes les Siocx. Je reviens au début des années 2010 avec le Legion of Boom. Mais bref, tout ça pour dire que, qu'on soit au soccer, au basketball, qu'on soit au hockey ou là, spécifiquement pour nous, au football, je pense qu'il intéressant de poser la question, quel est le niveau d'interdépendance selon les positions dans mon sport, selon le système de jeu? Oui, absolument. Absolument. Parce que c'est très vrai comme tu dit.
Francois Rodrigue (23:04.014)
Couverture home-home, interdépendance pour accomplir les tâches est quasiment nul, mettons-le. Sauf que t'as raison, si tu parles de faire du pattern read ou du bon match coverage, que c'est des règles, ou est-ce qu'il y a besoin d'avoir beaucoup de communication en trois joueurs qui couvrent deux joueurs offensifs, c'est sûr que dans ces scénarios-là, comme bien, si ça prend beaucoup de temps de développer la communication nécessaire pour bien exécuter ces couvertures-là, bien de sortir un des trois gars...
des grosses différences. Tout à fait. C'est là que d'année en année, il faut penser au roulement. Tu m'as stressé un petit peu avec ton commentaire avant ma question. Ou est-ce que là, Jason Kelsey prend sa retraite? On va en parler parce que tout monde parle de son frère et de sa blonde. Moi, je suis un grand fan des Eagles. Jason Kelsey prend sa retraite. Je suis vraiment curieux de voir l'impact parce qu'au-delà de ses habiletés individuelles, qui sont quand même supérieures à la moyenne, on pourrait même dire excellentes, clairement qu'il avait un rôle dans la cohésion de tout ça.
bien au-delà du touch-push ou de la poussée des fesses vers l'avant si on veut faire la traduction libre de tout ça. Puis là, parle-moi un petit peu de ton étude d'abord pour mettre les gens en contexte. Qu'est-ce que tu as fait dans ta thèse de maîtrise? Qu'est-ce que tu as fait dans ton étude? Puis qu'est-ce qui en est ressorti en gros? Oui, donc je pense que je donner un petit peu de contexte pour un peu expliquer comment ça se fait que j'ai enregistré à vivre à faire cette étude-là. Comme tu as mentionné auparavant, moi j'ai joué comme joueur de ligne à l'attaque, j'ai joué au football universitaire.
à l'Université de Montréal, été repêché par les Rough Riders de la Saskatchewan. Quand j'étais dans le foot universitaire, il a une année où on avait perdu une grande majorité de nos joueurs. On a perdu 4 partants sur 5. Donc on allait avoir un jeune groupe l'année d'après, puis il y avait beaucoup de questions qui se posaient sur est-ce que la ligne à la tête va être capable de performer. Heureusement, cette année-là, on a eu un excellent coach d'olingue qui s'appelle Tony Adonna. Je ne pas si tu le connais, c'était...
ancien head coach au niveau collégial, directeur des sports à l'Université Bishop. Lui était dans une job pré-retraite, coach à la OLA à l'Université de Montréal. Il a été exceptionnel pour... d'un type avec du recul, je regarde ça, il a été vraiment exceptionnel à supporter l'autonomie de ses athlètes, puis aussi à avoir un style un peu plus démocratique, qui a fait en sorte qu'il y avait beaucoup de cohésion de groupe. nous donnait des choix.
Francois Rodrigue (25:24.942)
Il y a plusieurs manières de bloquer un front défensif. Si on court un jeu de zone, y a plusieurs jeux de pieds différents qu'on peut utiliser. Voici comment telle équipe dans la CFL le fait. Voici comment une autre équipe le fait. Je vous donne le choix de faire ce que vous voulez tant qu'on est sur la même page. On a vraiment développé une forte cohésion de groupe. On a performé au-delà des attentes. On a gagné la Coupe de Banlieue cette année-là. Tu le sais aussi bien que moi que tu ne pas gagner un championnat national au niveau universitaire si ta ligue en attaque ne forme pas bien.
Donc depuis ce moment-là, je suis rentré dans le coaching, après ça, puis j'avais toujours un intérêt de dire comment qu'il a fait ça, comment ça se fait que cette cohésion de groupe-là nous a mené à performer au-delà des attentes. Donc j'avais toujours un intérêt après ça à regarder comment que des coaches peuvent avoir un effet sur les dynamiques de groupe. Puis quand je suis arrivé à l'Université McGill, je suis arrivé comme coach à l'Université McGill, puis
tombé sur le labo de Gordon Blue. Puis un bout de ligne, été accepté à la maîtrise, puis on joua à l'asile ensemble, c'est quoi les études potentielles qu'on pouvait faire. Puis on a parlé de la ligne à l'attaque, on a parlé de comment que la ligne à l'attaque est unique. Puis il a dit bon, pourquoi pas faire une étude sur les dynamiques de groupe sur la ligne à l'attaque. J'ai dit parfait, on fait ça. Puis d'autant plus, j'ai des contacts dans le sport professionnel, faisons ça dans le sport professionnel, à cause qu'il n'y a pas beaucoup d'études qui sont faites dans le sport.
Donc c'est ça qui a fait que ça a abouti à ma thèse de maîtrise qui était sur étudier les dynamiques de groupe sur la ligne à l'attaque. On a recruté 6 participants, 6 joueurs de ligne à l'attaque dans la Ligue canadienne de football. Puis on leur a posé une question sur l'importance de la cohésion de groupe, l'importance du leadership, si c'est quoi un joueur de ligne à l'attaque. Puis en bout de ligne, je pense que les grandes lignes directrices de ce qu'on a trouvé, c'est que les joueurs disaient que la ligne à l'attaque c'est vraiment une équipe.
distinctes à l'intérieur même de l'équipe de foot. Ça a une identité distincte, puis c'est important que les coachs reconnaissent cette identité-là. Donc c'est intéressant de penser qu'il a un équilibre entre reconnaître que la ligne à l'attaque est une unité distincte à l'intérieur même de l'équipe tout en alignant cette identité-là avec l'identité complète de l'équipe. Tu peux pas avoir un mismatch de ce côté-là. Donc ça, c'était vraiment une chose intéressante de cette étude-là qu'on a trouvée.
Francois Rodrigue (27:52.238)
D'un autre côté, les athlètes ont mentionné qu'il y avait une importance particulière à la cohésion sur la ligne en attaque, probablement plus qu'à d'autres positions, justement parce que comme on s'en est parlé, il a beaucoup d'interdépendance à la position. Ça fait en sorte que c'est critique. Eux autres ont dit que c'est critique d'avoir des vétérans au sein du groupe qui peuvent se servir en tant que leaders pour vraiment clarifier les normes du groupe puis aider les recrues à s'intégrer dans le...
dans un environnement unique et le sport professionnel. Et pourtant, ce que tu viens tout juste de dire quand tu que c'est essentiel d'avoir des vétérans, ça ne pas justement à l'encontre de l'exemple que tu as fourni qui traite justement, tu quand vous avez gagné la Coupe Vanier en 2014 si je ne m'abuse, ou est-ce que vous avez un groupe qui était relativement jeune, mais qui a quand même bien fonctionné ensemble? Oui, oui, je pense que c'est...
Évidemment, pense qu'il peut y des exceptions à la règle. Je pense également que dans le sport universitaire, le laps de temps est plus court. On était un groupe qui était jeune, par contre on avait quand même des joueurs qui étaient en troisième année et qui connaissaient le contexte. Je pense aussi que dans le sport professionnel, c'est un contexte qui pas mal compliqué quand même.
pas mal complet, il y a beaucoup de dynamique en jeu avec des échanges de joueurs. Je pense qu'il a des joueurs qui jouent dans le sport pro pendant 15 ans. Vu que c'est pas mal plus long, les joueurs qui ont 15 ans d'expérience, ils en connaissent pas mal plus qu'un joueur qui a 3 ans d'expérience. Tout à fait. Ça revient aux entraîneurs de dire que des fois, je pense que le plus gros avantage de certains entraîneurs, c'est juste parce que ça fait longtemps qu'ils sont dans la Ligue et ils ont tellement vu neiger.
que leur banque d'information par rapport au style de jeu, au style de système, aux blitz qui peuvent être envoyés est plus grand. Ben oui, on peut penser à Bill Belichick, dit plein de fois, et toi on l'a entendu plein de fois dire ça c'est quelque chose que j'ai vu, on était rendu en 2017, il dit ça c'est quelque chose que j'ai vu en 1977, puis il était prêt à contrer ça parce qu'il avait ça. Ben exactement, c'est un avantage. Puis la dynamique, je veux revenir à l'entraînant,
Francois Rodrigue (30:09.454)
Tu parlais de Tony Adona et on n'est pas obligé d'aller en spécifique de son coaching en tant que tel. Mais je pense qu'un élément qui va intéresser beaucoup de personnes, tu disais qu'il y avait un style démocratique. Et là, tu es allé au point de dire comme, il vous permettait de choisir le style de jeu de pied. Puis ça rentrait dans le détail, où est-ce que tu places tes plaies comme un joueur de ligne offensive. Moi, je curieux de savoir comment ça se déploie parce que, OK, c'est une chose de dire, vous pouvez choisir votre style de jeu de pied, mais là, est-ce que c'est...
les cinq joueurs peuvent prendre le jeu de pied qu'ils veulent ou c'est comme, on le choisit, est-ce qu'il y a de vous influencer et de vous dire non, regarde, lui il est clairement meilleur mais il en a trois quatre que tu peux utiliser. Je suis vraiment curieux de savoir parce que dans plein de sports, il a des gens qui disent la façon dont je veux que tu attaques la ligne, le baseline quand tu es au basketball, c'est ça. La façon dont je veux que tu fasses le coup de pied renversé au karaté, c'est ça. Je suis vraiment curieux de savoir comment ça se déployait et comment il vous a donné de l'autonomie et jusqu'à quel point.
Je pense qu'il a vraiment fait une bonne job de nous donner de l'autonomie tout en nous donnant une structure quelconque. Ça rentre très bien dans le modèle de majeux évaluants, de coaching, espoir, l'autonomie où est-ce que tu veux donner des choix, tu veux tout de même donner une structure parce que si c'est juste free for all, les chansons, ça ne va pas marcher et ce n'est pas bon pour personne. Donc, il faisait une bonne job de nous donner...
des options. On regardait des bandes vidéo par exemple, puis mettons nous autres on courait un jeu de zone au sol puis ils montraient des bandes vidéo de, les Argonauts de Toronto, ils utilisent telle technique, puis là il y avait des bandes vidéo de leur coach, comment que leur coach coachait ça, puis eux autres ils font ça, puis là les Alouettes ils font de même, puis les Lions de BC ils font comme ça, puis ils nous montraient des exemples différents, puis là après ça on avait trois quatre options, mettons, de jeux de pieds différents.
Ils disent, bon, de ces trois, quatre options-là, qu'est-ce que vous voulez faire? Ça ne me dérange pas, vous pouvez faire n'importe quel tant que tout le monde est sur la même page. Tant qu'on fait la même chose, on peut le faire. On en choisissait un. Ça a élevé des fois, on en choisissait un, puis on se plantait, puis ça ne marchait pas. Là, on revenait la semaine d'après ou deux semaines d'après, puis on disait, on pense pas que ça marche. On pense pas que ça marche. Là, ils disaient, OK, c'est beau, donc là, ça, peut...
Francois Rodrigue (32:34.734)
on peut dire ça marche pas, va passer à la prochaine, c'est quoi la prochaine qu'on veut faire. Fait que c'est sûr que ça a pris un petit peu plus de temps à avoir quelque chose qui fonctionnait à 100 000 à l'heure. Sauf qu'une fois qu'on l'a trouvé, à peu près à la mi-saison, on performait mieux qu'on allait vraiment performer si vous nous avez juste dit c'est comme ça qu'on le fait, dès le début. Et ça, ça te permet d'atteindre ton apogée quand ça compte, c'est-à-dire un vers la fin de la saison, slash vers les séries éliminatoires.
Mais tu il y a plusieurs niveaux à ce que tu viens de dire parce que pour moi, c'est que tu donnes un choix, tu délimites les paramètres, puis tu dis le paramètre slash notre valeur, c'est on veut travailler en équipe. On peut choisir ce que vous voulez, mais c'est tout le monde ensemble. Le message est fort, c'est subtil, c'est indirect parce que des fois, c'est comme dire à toute l'équipe non, on travaille en équipe, travailler en équipe, let's go, faut se tenir les coudes. Le dire slash après ça, l'autre option qui est de
OK, on a des choix à faire, le dénominateur commun, le paramètre que je vous donne, la limite que je vous donne, c'est tout le monde doit être d'accord. Indirectement, tu renforces le travail d'équipe et là tu reviens et tu forces les gens à communiquer et à travailler ensemble. Comme pour moi, c'est très fort. Oui, puis avec du recul, le plus que j'étudie, le plus que je plonge dans la psychologie sportive, le plus que je me rends compte à quel point il était sage comme coach.
Quand il nous coachait, je me disais, ça fonctionne, y a de quoi qui fait qu'il fonctionne bien et j'adore ça, faire partie de ce groupe-ci. Mais je ne savais pas nécessairement les raisons. Comme athlète, je savais pas nécessairement les raisons derrière ça, sauf que clairement, il savait ce qu'il faisait. Exactement comme les points que tu apportais, ça renforçait le travail d'équipe. Je pense que ça qu'il fait en sorte qu'en bout de ligne en fin de saison.
On était super, super tissés serrés et on performait à notre meilleur possible. Tout à fait. Et puis là, on parle d'un entraîneur de position. Puis pour mettre les gens en contexte, bien au football, tu les joueurs de ligne offensive qui ont l'entraîneur de la ligne offensive, donc il entraîne ces 7-8 joueurs-là, ou 10, dépendamment du programme. Après ça, il a le coordonnateur offensif qui lui, gère l'équipe offensive. Tu tout à l'heure, je mentionnais, tu as une équipe offensive, tu as l'autre équipe, défensive, qui est comme l'équivalent d'une équipe de hockey en termes de grosseur.
Francois Rodrigue (35:01.166)
Puis, tu as l'entraîneur chef qui supervise tout ce monde. Des fois, les rôles sont combinés, mais on ne rentrera pas dans le détail. Mais il a un point important qui est écrit dans votre article que je veux explorer. C'est qu'il semblait avoir un constat à travers les six participants qu'il doit y avoir une relation non hiérarchique entre le coordinateur offensif et l'entraîneur de la ligne offensive. Qu'est-ce qu'on veut dire par ça? Puis, pourquoi c'est particulièrement important?
Qu'est-ce qu'on veut dire par ça, c'est qu'on peut penser au coaching efficace, que sais que tu as mentionné plein de fois sur ton podcast, tu besoin d'avoir des connaissances professionnelles qui inclueraient les connaissances tactiques, techniques, mentales, tout le kit pédagogique, tout ça. Il y a également les connaissances interpersonnelles, puis ton travail sur les connaissances intra-personnelles aussi. Mais si on parle du...
plus spécifiquement du côté professionnel et interpersonnel, semblait avoir vraiment une distinction entre les rôles que le coordonnateur offensif et le coach de la ligne à l'attaque devaient avoir. Dans le sens que les joueurs disaient, le coordonnateur offensif c'est le coach tactique. Il prend les décisions tactiques, donc il décide c'est quoi les jeux qu'on roule, c'est quoi les stratégies, puis on achète ça, c'est correct. Sauf que souvent,
À moins que le collateur offensif était joueur de ligne à l'attaque avant, souvent, ils comprennent pas vraiment c'est quoi être joueur de ligne à l'attaque, puis ils nous demandent des choses qui ne pas réalistes. Donc, on ne veut pas nécessairement... Donc, on aimerait mieux avoir une relation serrée avec notre coach de ligne à l'attaque. On aime mieux que notre communication passe par notre coach de ligne à l'attaque parce que lui, il comprend notre réalité. Donc, d'un point de vue de coaching non hiérarchique, dans le sens que...
Le coordinateur offensif est super important du côté tactique, sauf que le coach d'Oline est critique du côté interpersonnel. Ici, on croit vraiment que les deux sont aussi importants pour être des coaches efficaces, mais ce n'est pas nécessairement que l'un est plus important que l'autre. C'est juste que les deux sont critiques et doivent séparer des rôles, mais ne sont pas nécessairement dans une relation hiérarchique.
Francois Rodrigue (37:19.95)
La nuance que tu amènes est particulièrement intéressante à mes yeux parce que ce que ça implique, c'est que ça ne veut pas dire que dans une équipe d'entraîneurs, tous les entraîneurs doivent être excellents en professionnels, donc connaître ton sport, interpersonnels, relations humaines, intrapersonnels, être capable d'apprendre, t'autoréguler. On simplifie comme ça, mais qu'on doit être conscient de la complémentarité de notre équipe d'entraîneurs envers un sous-groupe.
de dire, le collanteur offensif, ben, clairement professionnel, peut-être même intrapersonnel. Le coaché online, professionnel, principalement au niveau technique, grosse force au niveau interpersonnel. Mais là, je me demande aussi, est-ce que c'est pas un lien? Parce que, en fait, la première question qui me venait à l'esprit quand tu mentionnais ta nuance, la nuance, c'est de dire, est-ce que cette réalité-là, est vraie pour tous les groupes? Parce que là, je reviens à l'exemple de Jason Kelsey.
Et puis des Eagles, parce que je la connais bien, mais on prend un exemple juste pour bien comprendre de quoi qu'on parle. Mais une légende dans la Ligue nationale de football, c'est Jeff Stoutland, qui est l'entraîneur de la ligne offensive des Eagles de Philadelphie, qui en boule ligne, dans tous les échangements entraîneurs qu'il eu dans les dernières années, c'est la personne qui reste en place et qui est là depuis plusieurs années. C'est comme s'il était l'entraîneur-chef de la All-Ine, il y a personne qui veut le déranger, c'est comme fait tes affaires. Il y a des comparatifs comme ça aussi au football canadien, au football universitaire.
En tête, pense à Carl Brennan par exemple avec l'Université Laval qui est un des très grands coachs, une des légendes du football québécois. Et puis le point avec ça, c'est de dire est-ce que le niveau d'interdépendance est le même à toutes les positions? Clairement pas. Mais là, on parle intra position, mais là on pourrait même aller est-ce que le niveau d'interdépendance coach, tes joueurs, est le même à toutes les positions? Puis là, après ça, est-ce que la relation du courlanteur devrait être aussi non hiérarchique avec
toutes les positions. Je ne pas que la réponse est ça, mais je serais curieux d'avoir ta perspective là-dessus. Oui. Ça, c'est des dynamiques super intéressantes. je pense que si je pense du côté offensif du ballon, c'est l'expérience que j'ai comme joueur et comme entraîneur, aussi comme entraîneur de la ligne à l'attaque. Je pense que la ligne à l'attaque est unique dans sens qu'elle tout le temps tout seul avec leur coach.
Francois Rodrigue (39:43.662)
Je pense que si on pense à une autre position comme les receveurs, les receveurs et le carrière, ça c'est super interdépendant. C'est des positions différentes, mais ils dépendent d'un de l'autre. Ils sont super interdépendants. Les receveurs ne peuvent rien. Ils ne vont jamais recevoir de pâtes si le carrière ne lance pas. font pas les bonnes lectures. Le carrière ne va jamais pouvoir lancer si les receveurs ne pas et ils ne vont tracer.
Souvent, c'est important d'avoir des réunions, d'avoir des périodes de pratique où est-ce que ces deux positions-là sont ensemble, parce qu'ils dépendent d'un de l'autre. Donc, je pense que dans ce sens-là, est-ce que la relation receveur-coach de receveur est aussi importante que la relation online-coach d'internet? Probablement pas, juste parce qu'ils ont tellement plus d'interaction avec le commandateur offensif par nécessité. Oui, et puis après ça, là, ça en amène à l'autre niveau, tu qui fait un lien avec
la conclusion que vous avez ressorti ou le résultat. Tu quand on parlait de la relation non hiérarchique entre le collanteur offensif et l'entraîneur de la ligne offensive, ben probablement que la relation, elle peut être plus hiérarchique entre le collanteur offensif et l'entraîneur des receveurs. On n'est pas en train de dire d'être des dictateurs et être autoritaire, c'est pas ce qu'on dit, c'est pas du bon leadership en 2024. Est-ce que ça a déjà vraiment été du bon leadership? Ça, c'est une autre conversation. Mais le point avec ça, c'est de dire probablement qu'il y a une plus grande hiérarchie et que c'est plus sain d'avoir une...
une relation plus hiérarchique entre le coordonnateur offensif et le coach des receveurs parce que le coordonnateur offensif, gérant l'interdépendance receveur-corps arrière, il plus dans un mode de dicter ou d'encourager fortement à travers certains aspects pour le coach des receveurs par exemple. C'est peut-être pas le cas. À certains endroits, ça me fait penser maintenant au front défensif. Quand on est au football,
tu as les joueurs de ligne défensive, tu as les secondaires, ben ils vont travailler en unités de sept, généralement ça peut être huit, ça peut être six, pour arrêter les courses de l'adversaire. Donc il a quand même une grande interdépendance, pis moi, quand j'étais entraîneur des secondaires au niveau universitaire, je suis là quasiment huit ans, tu sais, une des choses que je disais tout le temps, ta job comme joueur, comme secondaire, c'est de donner raison aux joueurs de ligne défensive. Les joueurs de ligne défensive font une erreur.
Francois Rodrigue (41:58.99)
Ben toi, m'en ai fait pas juste le niaiseux pis il rentre pas juste dans le derrière de l'autre, tu vailleur pis il comble son erreur. Fait que probablement que l'interdépendance là est plus grande et là c'est peut-être que le coach des secondaires ou le coach de la ligne défensive, dépendamment de la dynamique, est important. Pis là, on peut aller aussi loin qu'on voudrait toi pis moi dans le football pis on peut y aller pis c'est correct. Mais ce que je veux surtout souligner avec cette nuance là pis ce monologue là, c'est de dire que... Pis c'est ce que j'ai réalisé en lisant ton article.
que je pense que n'avais pas réalisé avant, c'est que le niveau d'interdépendance n'est pas le même à toutes les positions. Pourtant, c'était évident, mais je n'avais peut-être pas mis les mots là-dessus. Mais la relation entraîneur de position, entraîneur-coordinateur n'est pas la même pour toutes les positions et pour toutes les unités dans une équipe. Et là, ça m'amène à un autre point. Pensons au soccer, pensons au hockey. Au soccer et au hockey, tu as la périodisation tactique. Ça veut dire que tu veux coacher le système de jeu, mais tu vas regarder beaucoup.
les interdépendances. Mais je me demande si on pense assez aux interdépendances. On les coache. Clairement qu'on coache les receveurs à collaborer avec les... Le carrière à collaborer avec les receveurs. Clairement que ça se fait. Mais je ne suis pas sûr à quel point on est délibéré par rapport à ça. C'est là que tu reviens quand tu disais mon expertise, mon intérêt, comme dans le savoir intrapersonnel. faut peut-être délibérer là-dedans. Je pense qu'on laisse des fois au hasard parce qu'on n'en juste pas conscient. Oui, absolument. Je pense pas qu'on est vraiment délibéré là-dedans.
Puis il y a de la littérature plutôt du côté plus psycho-organisationnel qui donne vraiment des suggestions sur des types d'interdépendance puis basé sur ces types d'interdépendance-là, c'est quoi la meilleure approche pour du goal setting, pour donner des objectifs, puis après ça c'est quoi la meilleure manière de donner des rétroactions là-dessus. Donc, si il a un groupe qui est... on pense à la ligne à l'attaque, qui est...
super interdépendants. C'est important de donner des objectifs de groupe, puis c'est aussi important de donner des rétroactions de groupe. Donc c'est important de garder ce groupe-là ensemble. Sauf qu'il y a des positions, puis on peut penser à la... Comme tu as parlé, la ligne défensive puis les secondaires, la dynamique que tu as expliquée, c'est une interdépendance, mais plutôt séquentielle. La ligne défensive fait quelque chose, puis là, les secondaires, par la suite, vont réagir pour corriger l'erreur ou juste pour remplir le...
Francois Rodrigue (44:25.39)
l'espace qu'ils ont besoin de remplir, basé sur que la ligne défensive fait. Dans ce cas-là, c'est important d'avoir des objectifs de groupe, sauf qu'on peut aller de l'avant et donner des rétroactions individuellement à chaque groupe. On n'a pas besoin de donner des rétroactions avec tout monde ensemble. Donc je pense que c'est d'être... Tandis que KIR et les receveurs, on peut penser qu'ils sont interdépendants, un petit peu de la même manière que la O-Line est interdépendante. Donc là, c'est important de donner des objectifs.
de groupe et également donner du feedback de groupe. pourrais peut-être même argumenter que parfois, ils sont séquentiels, parce que le carrière lance, puis les receveurs, ils attrapent par la suite. Donc peut-être que tu peux donner des rétroactions par la suite de manière séparée. Donc je pense qu'il y a une manière de les libérer là-dedans. Je pense qu'on y pense bien. Bien, vois-tu, puis là, tu amènes un point très important. Ça veut dire que, un, ce qu'on discute depuis tantôt, c'est clairement qu'il faut être conscient du niveau d'interdépendance. Après ça, il a une relation particulière qui s'établit avec l'entraîneur et à l'intérieur des entraîneurs.
Mais là, après ça, il faut ajuster nos objectifs en fonction du niveau d'interdépendance et puis, après ça, adapter ou choisir nos rétroactions en fonction de ces objectifs-là qui sont basés sur le niveau d'interdépendance. Et là, ça amène une variante supplémentaire. Et moi, être un coach de sport d'équipe, entendre ça, me pitche dans 10 000 directions à réfléchir pour le coaching. Mais quand tu fais la distinction entre une interdépendance qui est davantage séquentielle,
pense comprendre ce que tu veux dire, mais est-ce tu peux en dire un peu plus, puis clarifier un peu ça, puis peut-être même donner un exemple concret? Oui, par exemple, une interdépendance séquentielle, ce serait que, par exemple, il y a une personne qui doit accomplir une tâche pour que la personne d'après puisse accomplir une tâche à eux. Par exemple, la ligne à l'attaque doit bloquer pour que le porteur de ballon puisse frapper une brèche puis gagner le premier jeu.
Par exemple, ça, serait plus séquentiel. Tandis que la ligne à l'attaque, c'est pas séquentiel, ça se fait de manière simultanée, T'as tout le travail ensemble. OK. Puis là, ça m'amène au hockey de dire, est-ce que c'est séquentiel? Regarde, tu fais une sortie de zone, t'as le défenseur qui va amener la rondelle, mais est-ce que c'est séquentiel de dire que pour qu'il puisse faire sa première passe, il faut que l'attaquant aille bien fait sa manoeuvre en zone neutre pour être capable d'être dans une position de recevoir la passe?
Francois Rodrigue (46:50.414)
ou on est plus dans une interdépendance similaire au line, ou c'est quasi simultané? Je dirais que ce serait plutôt simultané dans ce cas-là. C'est moins... Je dirais que plus simultané. Parce que tout se passe en même temps tout de même. C'est vrai que si on peut y penser vraiment en profondeur et d'éliter des situations où c'est plus séquentiel que d'autres. Sauf que j'ai l'impression qu'au hockey...
généralement au hockey tout monde est plus interdépendant du malade plus simultané. Ce qui apparaît au basketball, ce qui apparaît au soccer, je dirais ça. Et puis en fait ça va dépendre des sous-groupes, c'est là que ça revient un peu à ton étude. Je pense que ça va être quand même différent parce que justement les attaquants versus les arrières au soccer et tout ça, comme c'est pas nécessairement la même chose. Puis là je pense même au basketball, c'est la façon dont tu vas rouler la balle, la façon dont tu pouvoir attaquer la clé, comme pour vrai c'est super intéressant. Je pense que c'est là où est-ce tu dis.
Toi tu le dis souvent, il y de l'art, il y a la science du coaching. Je pense que ceux qui sont mieux placés pour déterminer ça, c'est les coaches, c'est les experts dans ces sports-là. Donc c'est sûr qu'il y a de l'art à déterminer ce qu'est le type d'interdépendance. Tout à fait. Et là, le lien d'objectif et la raison pour laquelle je posais la question, c'est parce que je travaille avec un coach de hockey en ce moment, la saison est pas mal finie, mais bref, dans les derniers mois, on se posait la question sur les sorties de zone. Je me demandais...
Est-ce qu'en bowling, souvent des fois, on va évaluer l'habileté d'un défenseur à faire la première passe. Mais est-ce qu'on évalue... Ben, c'est un objectif individuel. Mettons son pourcentage de succès sur sa première passe. Mais en réalité, est-ce que le pourcentage de succès sur la première passe slash la sortie de zone devrait être en réalité un objectif collectif? tu n'as peut-être pas la réponse en ce moment, mais c'est là que j'étais dans ma tête de dire, comment est-ce qu'on transpose ça dans différents milieux? Et là, si je reviens peu plus à ton étude,
C'était inévitable que j'allais faire des liens avec les autres sports parce que c'est juste comment mon cerveau il fonctionne. Parle-moi un peu d'un moment pendant lequel, en fait, une des choses que je me pose, une de mes interrogations ou une des choses avec lesquelles j'étais curieux en lisant l'étude ou l'article, c'était un petit peu un moment où est-ce que, parle-moi d'un moment un peu où est-ce que tu été surpris par les propos pour les commentaires des participants.
Francois Rodrigue (49:05.198)
Parce que tu as joué sur la ligne offensive pendant 18 ans ou slash joué coaché pendant 18 ans, tu connais quand même la dynamique, mais moi je suis curieux de savoir, est-ce qu'il quelque chose qui t'a surpris dans ta collecte de données, puis si oui, c'est quoi, puis comment est-ce que ça t'a surpris?
C'est une très bonne question. Je ne sais pas si ce serait le terme de mais peut-être quelque chose qui m'a vraiment sauté aux yeux. C'était vraiment en rapport avec le contexte professionnel. J'ai de l'expérience à jouer au line, donc il y a beaucoup de choses qui disaient que je comprenais plutôt rapidement.
J'ai repêché par les Refiners à Saskatchewan, je n'ai pas beaucoup d'expérience dans le sport professionnel. Donc des éléments spécifiques reliés au sport professionnel ont pu me surprendre. Par exemple, il y avait des commentaires de joueurs qui parlaient de quand ils se sont fait échanger, comment ça se faisait. Des fois, c'est assez raide. Je ne pouvais même pas m'imaginer dans ces scénarios-là. Des joueurs qui disaient que par exemple...
ils ont des amitiés avec les joueurs de l'Ingalatak, ils vont chez eux pour faire des barbecues, ils sont rendus amis avec les enfants, leurs enfants sont amis, tout ça, puis là, ils sont au plein milieu du barbecue, puis ils reçoivent un appel, puis c'est comme, s'en vont à l'autre bout du pays aujourd'hui. jeez! Tu des choses de même. Tu puis tu penses pas, tu sais qu'il des échanges dans le sport professionnel, puis c'est assez, c'est d'une évidence, que des choses de même se parlent, sauf que quand tu entends l'expérience réelle des joueurs qui ont vécu ça, tu te dis,
Ouf! C'est pas toujours une vie facile. Je qu'on aime ça. On pense que c'est... Il y a beaucoup de monde qui ont des ambitions de jouer au sport professionnel, puis c'est bien correct, mais t'sais, c'est sûr qu'il y a des difficultés quand t'es rendu à ce niveau-là. Ouais, tout à fait. Puis c'est là que tu reviens à l'interdépendance, puis au leadership, puis à la cohésion du groupe. Imagine si t'es rendu au point de... tu es le centre, puis là, à ta droite, c'est la personne avec qui, comme tes amis, les femmes, comme... Tu sais, c'est ton ami.
Francois Rodrigue (51:13.87)
les enfants jouent ensemble, les femmes se connaissent bien, interagissent bien, tu les vois à tous les samedis soirs après les games, exemple, j'ai un exemple X, puis là d'un coup, bang, tu t'en vas à l'autre bout du pays. Comment est-ce qu'au niveau interpersonnel, puis on sait que ça a un impact sur la performance de terrain, comment est-ce que ça déstabilise des choses qui vont au-delà du chèque de paye pour faire tant de blocs? Ben oui, tu peux penser à la personne qui vient remplacer ce joueur-là. Si tu es le joueur en question ou que tu es...
La femme est amie avec sa femme, puis les enfants sont amis, vous avez des barbecues à chaque semaine. Ça dérange pas c'est qui le joueur qui s'en vient, puis ça peut bien être le meilleur gars, puis tu veux pas lui en vouloir nécessairement, mais c'est sûr, c'est tough de faire fonctionner ça, parce que c'est le gars qui rentre, puis qui remplace ton meilleur chum. Oui, puis c'est là que je pense qu'en tant que dirigeant dans le sport professionnel, faut se poser la question sur dire, OK, oui, ça c'est important.
Et puis, oui, mettons, tu parce qu'on peut prendre l'exemple de Madden, puis peut-être que l'échange que tu as fait, tu échangé un joueur qui était à 83 d'overall pour rendre ça vraiment simple. Ce n'est pas comme ça qu'il évalue les joueurs dans les rangs professionnels. Tu le sais, je le sais, tout monde le sait, mais juste pour qu'on se comprenne dans la conversation. Oui, tu en rends peut-être un qui était à 86, mais l'impact négatif que ça va avoir sur l'autre et où le temps que ça va prendre à recréer cette interdépendance-là, tu dans le milieu du travail, moi, l'information que j'ai, puis sûrement que ça peut varier d'une place à l'autre, sais.
ça prend quatre mois à un employé pour être 100 % productif. Une fois que l'auras, que tes heures sont rentabilisées, même si j'aime pas parler comme ça, je serais curieux de savoir, et peut-être que ça va être le sujet de ton doctorat, c'est quoi la durée que ça prend pour que l'interdépendance revienne au niveau initial, au niveau souhaité quand tu échanges un joueur, même si le joueur est de meilleure qualité. Oui, c'est une bonne question. Si c'est quatre mois, ta saison est finie.
Tout à fait, on se comprend là-dessus. Et là, ça m'amène à dire, il a une citation qui pourrait parler beaucoup aux entraîneurs, à mon avis, dans ce que j'ai lu ce matin et la semaine dernière en préparation pour notre conversation. Je suis curieux d'avoir ton avis et d'aller un peu plus en profondeur à ce sujet-là. Je vais la lire mot pour mot et je t'inviterai à commenter un peu sur la signification par la suite. C'est une traduction libre, facilité par l'intelligence artificielle pour être transparente.
Francois Rodrigue (53:31.982)
Transaction libre dans sens qu'il faut quand même que je m'attache un petit peu pour ce soit bien cohérent. Puis ce qui est écrit dans votre article, c'est que les découvertes actuelles améliorent notre compréhension de la littérature en suggérant que, bien que la cohésion ne conduise pas à de meilleures performances individuelles, une cohésion de groupes accrues, donc augmentée, dans les équipes sportives professionnelles pourrait entraîner des performances supérieures lorsque la conception des performances par les membres du groupe
n'est pas lié aux statistiques individuelles, mais plutôt aux résultats du groupe. Donc, qu'est-ce que ça veut dire ça? Puis c'est quoi les implications? Oui, bonne question. Ça, c'est plutôt en lien avec une étude qui a été faite auparavant sur la relation entre la cohésion du groupe et la performance dans le sport professionnel. C'est une étude qui a été faite avec des athlètes de basketball professionnels en Europe. Ils ont mesuré la cohésion.
Le groupe, ont également mesuré la performance. Ils ont trouvé que la cohésion ne mène pas à de la meilleure performance, sauf que la meilleure performance mène à plus de cohésion. Donc la relation, c'est performance qui mène à la cohésion. Par contre, ce qu'ils ont utilisé comme mesure de performance, c'était des mesures individuelles. Donc c'était des points, rebondes. Toutes les mesures individuelles que tu peux avoir au basketball. Puis ils ont utilisé l'argument de dire
les joueurs au basketball sont évalués par les statistiques individuelles. C'est ça qui détermine le temps de jeu. C'est ça qu'on a utilisé. Et leur appui-mâtre après ça, ou leur conclusion, c'était les joueurs qui ont des meilleures statistiques individuelles reçoivent plus de temps de jeu. Ce qui fait en sorte qu'ils ont une meilleure perception de cohésion de groupe. Cohésion d'équipe, elles sont plus impliquées avec le jeu, sont plus impliquées dans l'équipe. Ce qui a 20 cents. Sauf que...
Nous autres, malgré que ce soit une étude qualitative, tous les participants disaient que la cohésion du groupe est nécessaire pour qu'on performe. On pourrait pas performer sans ça. Ils semblaient dire qu'ils suggéraient que la relation était cohésion aux mains de la performance. Ça a apporté la réflexion à comment ça se fait que dans deux contextes différents de sport professionnel, on a des résultats qui sont un peu différents.
Francois Rodrigue (55:56.75)
pense que notre conclusion ou notre réflexion c'était, il n'y a pas de statistiques individuelles sur la ligne à l'attaque. Les seules statistiques qui existent c'est vraiment des statistiques de groupes et tu juges la ligne à l'attaque basée sur des choses comme le nombre de sacs sont donnés, puis le nombre de verges au sol, puis toutes ces affaires-là. Donc vu que ce n'est pas des statistiques individuelles qui déterminent le temps de jeu,
Sauf que un facteur qui va déterminer le temps dur sur la ligne à l'attaque, c'est la capacité de travailler avec les autres. Donc, dans un contexte de ligne à l'attaque, où la performance n'est pas basée sur des statistiques individuelles, la cohésion est certainement importante pour avoir de la performance par la suite. Donc, c'est ça vraiment la conclusion. C'était basé sur cette étude-là aussi.
Puis là, je suis en mode réflexion parce que je me dis avec, tu dans le milieu professionnel en ce moment, puis si on pense particulièrement à la NFL, tu as comme tout ce système de notes là qui est comme public un petit peu, les pro football focus, puis tout ce qui va autour de la performance individuelle. Puis l'affaire, c'est que ça, c'est des statistiques, comme on va dire, un peu plus de processus parce qu'on va juger comme l'exécution de ta responsabilité, ton allignement, mais là, c'est vraiment boiteux ce que je viens de faire comme lien. Mais tu qu'en bout de ligne,
on fait un lien plus avec la performance de groupe, donc le nombre de verges au sol, le nombre de sacs accordés et que ça, dans le fond, ça devrait être prioritaire pour la gestion des joueurs de ligne offensive. Super. Puis là, si on reste justement dans les joueurs de ligne offensive, puis la dynamique un petit peu, une autre chose que vous mentionnez, c'est qu'il particulièrement important de maintenir de la stabilité dans l'équipe d'entraîneurs, surtout pour la ligne offensive ou la ligne à l'attaque, comme tu disais bien. Donc pourquoi est-ce c'est important de... Pourquoi est-ce que c'est particulièrement important?
de maintenir la stabilité du coaching staff de la ligne à l'attaque? La première chose, c'est que ça prend du temps pour que tout monde comprenne c'est quoi les attentes du coach. Donc ça c'est la première chose. pense que ça peut prendre plusieurs mois, ça peut prendre la saison au complet pour savoir c'est quoi les attentes du coach ou de développer des liens entre le coach et les athlètes. Il y a des normes de groupe.
Francois Rodrigue (58:14.958)
qui se développe, qui laisse la meilleure performance, qui permet la meilleure performance du groupe. Donc, si il un coach de ligne à l'attaque qui change chaque année, comme joueur, tu dois apprendre c'est quoi les attentes de ce coach-là, mais tu arrives à un point où la majorité de ton temps est passé à essayer de comprendre c'est quoi les attentes du coach et non à ton max. Il y a ça pour le coach de la ligne à l'attaque.
Évidemment, si on parle de coordinateurs offensifs, mais si tu changes le système offensif à chaque année, tu passes ton temps à apprendre un nouveau cahier de jeu, à apprendre une terminologie différente. Ça attire du jus et ça enlève de l'énergie et de l'espace mental qui pourrait être utilisé ailleurs. Et puis là, tu viens de parler des normes de groupe. C'est quoi le rôle des vétérans?
Est-ce que vous êtes penché là-dessus justement, c'est quoi le rôle des vétérans dans l'établissement des normes du groupe? Ça semble être primordial. Ça semblait être pas mal les vétérans qui avaient le rôle le plus important pour clarifier les normes de groupe. Évidemment, ça part un petit peu du coach. penses dans une situation au sport universitaire ou même professionnel, tu as beaucoup de...
que tu as le même coach pendant plusieurs années, est là, si tu donné l'exemple des Eagles, la Philadelphia tantôt, ça peut partir du coach, puis tu les joueurs vétérans qui comprennent ça, sauf que surtout dans un milieu comme dans la CFL, les joueurs expliquaient qu'il y avait un roulement de coach. Un moment donné, c'est que les normes du groupe ont besoin de venir des vétérans parce que tu peux pas te fier sur le coach qui change chaque année. Parce que tu sais jamais si le coach va être là l'année d'après. Donc il faut que ça parle des joueurs.
Et les joueurs qui connaissent le mieux le contexte, qui connaissent ce que ça prend pour avoir du succès sur le terrain, qui connaissent les habitudes de travail nécessaires pour avoir du succès, c'est les vétérans. Donc, il que ça parte d'eux. Et qu'est-ce qu'on veut dire par des normes de groupe? Donc, c'est des comportements qui sont attendus du niveau du groupe.
Francois Rodrigue (01:00:31.182)
Les rôles, serait vraiment... Tu parles d'un rôle, ce serait des comportements individuels, des attentes individuelles pour des athlètes. Par exemple, un leader, c'est un rôle de leadership, c'est un comportement individuel. Les normes de groupe, c'est quoi les comportements qui sont attendus du groupe au complet? Par exemple, est-ce qu'on reste après la pratique et on regarde le film, on regarde les bandes vidéo de la pratique immédiatement après la pratique pendant une heure pour analyser plus en profondeur ensemble? Ça, serait une norme de groupe.
Est-ce que ça peut aller jusqu'au point de dire de la façon dont on va exécuter un éducatif? Est-ce qu'on fait un cône qui là et on va aller une verge plus loin que le cône? Ça peut aller aussi détaillé que ça. Absolument. Ça, pour moi, pense que c'est important de le souligner parce que des fois, en tant qu'entraîneur, on veut encourager les vétérans à prendre un rôle de leadership. Mais...
Dans le fond, que tu viens de souligner, c'est qu'une des choses qu'on devrait encourager, c'est encourager les vétérans à clarifier c'est quoi les normes du groupe au niveau collectif, les comportements attendus pour l'ensemble des joueurs par rapport aux différents aspects pour s'assurer que ce soit le plus rapide possible dans l'intégration. Parce qu'on sait que si les attentes sont claires, généralement la performance a plus de chances de se réaliser. Oui, absolument. Je pense aussi à une autre chose, puis ce que j'ai entendu souvent dans le milieu du sport.
c'est que souvent quand il a des problèmes en intérieur d'une équipe, « il a un manque de leadership ». Sauf que, tu c'est quand même quelque chose de facile à dire, il a un manque de leadership, il a un manque de leaders, puis on blande ça sur les leaders ». Sauf que le leadership implique influencer du monde vers quelque chose, vers un objectif, vers des nombres. Donc, si il rien qui est clarifié, s'il a pas d'objectifs qui sont clarifiés, s'il a pas de nombres qui sont clarifiés, ben les leaders, ils...
Il influence un monde vers quoi? Vers où? Donc c'est de donner de la place aux vétérans, de clarifier des normes de groupe, par la suite ça leur permet d'exercer du leadership. Oui, et ce que tu mentionnes c'est que les objectifs ou les amener les gens vers quoi? C'est pas juste gagner la Coupe Grée ou marquer 30 points par match. Ça peut être influencer les gens à...
Francois Rodrigue (01:02:52.206)
comme rester après la pratique pour regarder les vidéos parce que ça c'est une des normes de notre groupe. Ça peut être de, nous quand on finit nos éducatifs, oui ils disent de faire 5 verges, mais à chaque fois on va faire 6 verges, tu sais, pour bâtir notre endurance, pour bâtir notre mindset, notre mentalité, etc. » Donc, ça je pense que c'est important parce que souvent, ce que j'entends du moins des entraîneurs quand je les rencontre, parce qu'il en a pour les premières fois, c'est que comme, Ok, ben nous on en a des objectifs, puis on leur dit que c'est ça les attentes, tu peux, tu leur parles des résultats.
Tu leur parles de, OK, on veut gagner le championnat, mais les normes sont importantes, puis c'est important qu'on le mentionne aux vétérans, tu as un rôle à jouer là-dedans. Oui, parce que ça, revient à titre des objectifs. Tu parles de gagner la Coupe Gris, gagner la Coupe Vanier, c'est comme... Bravo, c'est l'objectif de tout le monde. Ça va pas te distinguer de personne de un, puis de deux, c'est des objectifs de résultat qui... Ça ne te donne pas d'informations sur comment te comporter à tous les jours.
C'est quand tu parlais des normes, tu parlais d'aller une verge plus loin, faire des choses de ce genre-là, ça revient à établir des objectifs, plus de processus que tu peux faire à tous les jours. Je pense que l'entraîneur là-dedans, par exemple le coach d'Oline là-dedans, a un rôle à jouer ou est-ce qu'il y a des objectifs d'équipe, il a des objectifs de résultat, c'est super important. Après ça, encourager les vétérans, encourager ceux qui sont tes leaders à établir des normes. Mais après ça,
de les aider à faire le lien de est-ce que ces normes-là vont nous servir à atteindre nos objectifs de résultat? Et comment est-ce qu'ils vont nous servir pour tout rattacher ensemble? Oui, tout à fait. Et puis là, on parle de cohésion, on parle de cohésion d'un sous-groupe. Avant, puis je t'ai déjà informé de ça, mais avant d'enregistrer des conversations puis de se jaser, j'aime ça tout temps comme parler à un entraîneur qui pourrait ou une entraîneur.
pour avoir un intérêt avec le sujet de l'expert invité. Et puis l'entraîneur en question est un entraîneur de la ligne offensive particulièrement au niveau collégial. Et puis sa question c'était, une de ces questions, en fait il y avait trois, excellente question, on en a déjà répondu à une, c'est comment mesure-t-on la cohésion au sein d'une équipe et plus spécifiquement au sein d'un sous-groupe comme les joueurs de ligne offensive ou bien les secondaires? Comment est-ce qu'on peut mesurer ça? Bonne question.
Francois Rodrigue (01:05:16.046)
Dans un point de vue, tu veux être le plus objectif possible et vraiment avoir des mesures, il a des questionnaires qui existent, et fondamental du niveau de compétition. en un qui s'appelle « Group Environment Questionnaire » que ça a été établi par Burke-Caron dans les années 1985, je pense ça a été établi dans cette année-là. Il y a un questionnaire, c'est un questionnaire qui a 18 thèmes dessus, qui mesure les... on n'a pas besoin d'aller dans tous les thèmes, mais mesure les quatre dimensions de cohésion. Ça mesure la cohésion de groupe. Donc tu pourrais...
tu pourrais donner sur le questionnaire-là et avoir des mesures plutôt objectives sur la cohésion d'un groupe. Maintenant, n'est pas toujours pratique de donner un questionnaire. Je pense que si tu ne pas faire ça d'une manière peut-être un peu plus informelle, voir ça, c'est que regarde comment le groupe se comporte ensemble. Par exemple, à un camp d'entraînement,
Le coach en question est un coach collégial, ça peut être un peu différent. Quand je suis à l'université, quand notre groupe était super cohésif sur la ligne à l'attaque, mais quand il y avait des repas qui étaient donnés à l'équipe pendant le camp d'entraînement, il y avait une table qui était la ligne à l'attaque. Toutes les lignes à l'attaque étaient ensemble. Les autres pouvaient se joindre à nous, mais c'était certain que tous les joueurs de ligne à l'attaque allaient être là.
Et ça va être ça. Donc ça, c'est une manière d'observer ça. Est-ce que les joueurs ont tendance à avoir beaucoup d'interactions sociales ensemble, à l'extérieur même du terrain? Ça serait peut-être une manière un peu plus informelle de regarder ça. Je pense que, en fait, tu me fais plaisir en disant ça parce que je pense qu'il y a beaucoup de valeur quand on fait, si prend les termes de recherche, une étude.
méthode mixe, c'est-à-dire quand on combine le quantitatif avec le qualitatif. que le quantitatif, donc le questionnaire avec des items puis des scores, etc., ça donne de l'information pertinente et intéressante, mais ça ne pas tout. Parce que tu peux avoir des scores, mais ça ne pas en relater un ton à quel point justement ils vont passer du temps extérieur, ou est-ce que c'est positif ou ils le font juste par obligation. Ça, c'est plus le côté qualitatif quand tu observes justement le groupe.
Francois Rodrigue (01:07:37.358)
être un avec l'autre sur la table, à la cafétéria, dans les pauses entre deux pratiques, peut-être dans le calentrainement. Et ça, pense que c'est là qu'on a quelque chose de vraiment puissant. Et puis, que tu dis pas, puis ça, je juste le clarifier, c'est surtout pas de faire un questionnaire à chaque semaine. Il trouver des moments pertinents à travers l'année, de dire, OK, on peut faire un questionnaire là, on veut voir dans quelle direction ça va. Peut-être même après la deuxième, troisième semaine, en milieu de saison, voir dans quelle direction on s'en va. Pour le reste, parce que justement, si on revient à ce que tu disais au départ...
toi tu as senti vraiment un crescendo l'année que vous avez gagné la Coupe Vanier, ben c'est pas vrai que la cohésion elle est statique, c'est tout le temps le danger de prendre un point d'information quantitative pis de dire, là on a une cohésion de groupes à 6 sur 7. Ok, mais ça évolue à travers le temps. C'est là que le qualitatif vient complémenter un peu tout ça. Exactement, pis on l'a mentionné un petit peu tout à l'heure aussi pis c'est sûr que les performances de groupes ont un effet là-dessus aussi. Quand tu performes mieux, t'as tendance à avoir plus de cohésion de groupes aussi.
Il y a ça, puis une chose que j'aimerais rajouter aussi, c'est que si tu donnes un questionnaire, tu pourrais avoir des mesures de cohésion qui sont élevées. Tu dis « OK, on a une cohésion de 6 sur 7, ça va super bien », mais ça se peut que ce soit pas nécessairement positif non plus. Dans le sens que la situation que j'ai déclinée tout à l'heure où est-ce que je parlais de le crescendo de cohésion avec la Ligue à l'attaque à l'Université de Montréal, pousse et fait d'une manière volontaire de la part des joueurs.
Donc tout monde avait son mot à dire. Tout monde pouvait donner son opinion. Tu pourrais avoir une situation où est-ce que tu donnes un questionnaire de cohésion puis que la mesure est élevée, sauf que c'est négatif parce que personne n'est nécessairement d'accord. Il y a du monde qui ne pas nécessairement d'accord avec ce qui se passe dans le groupe, sauf qu'il a un élément de ce qu'on appelle groupthink qui se passe, parce que tout monde se sent forcé à juste accepter le statu quo.
Donc le monde pourrait dire oui, oui, le groupe est super cohesive, on travaille dans la même direction, sauf qu'il pourrait y bien des athlètes qui ne pas satisfaits avec ce qui se passe et ils ont peur de donner leur opinion sur le sujet parce que, je ne pas, il a un coach qui est trop autocrate. C'est que dans fond, tu es forcé à agir dans cette direction-là, tu te sens vraiment obligé. C'est là que ça renvoie selon moi au leadership et à la culture qui est établie par l'entraîneur-chef de dire à quel point c'est démocratique.
Francois Rodrigue (01:10:06.318)
On n'est pas en de qu'il faut qu'on fasse voter les joueurs sur toutes les différentes décisions, mais de dire à quel point ils sont considérés et se sentent considérés là-dedans. Parce qu'on peut tous faire la même chose, tous rester après la pratique, mais ça ne tente vraiment pas, on ne le fait pas. Ça devrait te tenter jusqu'à un certain point parce que c'est ton travail, surtout au niveau professionnel. Mais en bout de ligne, si tu décides de le faire, versus si tu te fais dire que c'est ça qu'il faut que tu fasses, ce pas la même dynamique. Là, on revient au jeu de pied tout à l'heure.
Vous avez choisi un jeu de pied. Peut-être que vous seriez arrivé au même résultat, au même choix si ça avait été imposé par le coach. Mais c'est beaucoup plus positif parce que vous avez décidé de le faire. Super intéressant. Et puis là, si j'embarque avec la dernière question de l'entraîneur, on a touché un peu indirectement à travers toute la conversation. L'entraîneur veut savoir, il trouve qu'on complimente souvent la cohésion d'une équipe après un événement, que ce soit en lien avec la victoire ou la défaite. On a gagné parce qu'on se serrait les coudes.
On a perdu parce qu'on ne travaille pas ensemble. Selon ce que tu as entendu dans ton étude, puis plus tes lectures, plus la chute en écriture pour ton examen de synthèse, c'est quoi l'impact? Tu en es où par rapport au niveau de l'impact de la cohésion sur le succès d'une équipe? Oui, c'est ça. C'est vraiment une bonne question. C'est un sujet qui est assez compliqué. Je ne pas qu'il a pas de réponse très, très claire là-dessus. bon, on peut en discuter.
mettre de l'avant des hypothèses. C'est sûr, comme on a parlé dans un groupe qui est super interdépendant, la cohésion est importante pour atteindre la performance. Si pense à la ligne à l'attaque, c'est important. Par contre, c'est certain que la performance mène à une meilleure cohésion aussi. je vais mettre une hypothèse de l'avant. J'ai pensé à ça quand tu m'as envoyé les questions en préparation au podcast.
Je me suis dit, la cohésion implique les perceptions des individus à comment est-ce que le groupe est-il sé serré vers la poursuite de ses objectifs. Ça, c'est une des composantes de la cohésion. Je pense qu'il aucune manière de contourner que dans le sport, un des objectifs, c'est de gagner. Et un des objectifs, c'est de gagner un championnat. Puis on peut bien dire, on va se concentrer sur le processus, puis on devrait le faire, sauf qu'en arrière-plan, il tout le temps, on veut gagner un championnat, puis on veut gagner des matchs. C'est un incontournable.
Francois Rodrigue (01:12:29.454)
Donc, je pense que quand une équipe gagne, le plus qu'une équipe gagne, le plus que tout le monde croit que l'objectif de gagner est une possibilité. Donc, nécessairement, une cohésion va se créer parce que tout le monde croit dans le potentiel de cet objectif-là. Donc, tout monde va être aligné vers cet objectif. Donc, je pense que...
C'est pas un ennemi, je pense qu'il y a beaucoup d'équipes, on l'entend souvent, des équipes qui gagnent un championnat. De dire, on a gagné parce qu'on était si serré et on était super cohésif, c'est quel bon groupe, ça, puis ça, puis Je ne pas que la cohésion n'a pas eu un rôle à jouer là-dedans, mais c'est bien certain que le groupe était cohésif si on gagnait un championnat, parce que c'était inévitable. Oui, c'est comme la cohésion amène plus de résultats, les résultats amènent plus de cohésion, c'est comme un cercle vicieux positif.
qui amène à ça. le danger là-dedans, quand tu parles de ça, je pense à des certains entraîneurs qui viennent de finir leur saison, qui ont eu des très bons résultats. Mais c'est comme, OK, oui la cohésion a un impact, mais il pas donner trop d'importance à ça. Pas que ce pas important, mais dans sens que ça ne l'explique pas tout ce qui s'est passé. Exactement. Je pense que les deux équipes qui sont en finale, qui sont dans le championnat national, ou les équipes qui sont dans le dernier huit, ça se pouvait très bien que ces huit équipes-là ont les mêmes niveaux de cohésion.
Fait que rendu là, c'est plus la cohésion nécessairement qui explique la victoire ou la défaite. pas parce que tu perds un match 26 à 23 en finale que l'autre équipe avait plus de cohésion que toi. Tout à fait, parce que la préparation physique entre là-dedans, la préparation tactique, technique, mentale, némite, tout ça. Super intéressant, Marc. Et tout ça m'amène justement aux questions éclair que je te pose pour savoir si tu nous donnes des pistes de réflexion, si des gens veulent lire un livre, veulent...
réfléchir un peu à ce que tu dit, puis qui nous amène à en connaître un peu plus sur ta personnalité. Comme on était dans le football, je vais commencer avec la dernière question éclair pour toi. Je vais te mettre dans l'eau chaude en partant. Moi, j'aime beaucoup le jeu Start Bench Cut parce que ça amène les gens à faire des choix difficiles. Il en a qui se proposent de faire des choix entre la bière, le vin, le fort et tout ça. Donc c'est un podcast pour adultes en bout de ligne. Mais c'est si étendu. Toi, j'ai t'amener un choix un peu plus déchirant à mes yeux. C'était classé comme partant.
Francois Rodrigue (01:14:51.31)
sur le banc, réserviste ou coupé, les trois options suivantes. Qui tu mettrais où? Les règles du football américain de la NFL. Donc on est à quatre essais, 11 contre 11, terrain, pas de motion. Règles du football canadien, de la CFL et du football universitaire. Trois essais, 12 contre 12, terrain avec des motions. Et règles du football canadien au niveau collégial et secondaire.
Quatre essais, gros terrain, dose contre dose, avec des motions. Lequel est partant, lequel est réservé, c'est lequel est coupé? Tu m'as forcé avec cette question aussi à ne être politiquement correct. Exactement. Donc veux dire, comme partant, tu es un joueur de ligne à l'attaque, j'aime bien le jeu au sol, puis je trouve que les règles de la NFL, porte bien à avoir beaucoup de jeu au sol. Donc je dirais la NFL.
de justesse sur la CFL. La CFL, ça serait un bench d'abord, mais ça serait de justesse. Ça serait le genre d'affaire que le joueur vient te voir et il te demande pourquoi je suis benché ou... Pourquoi je suis benché et l'autre gars est partant. Ben, question de nombre. Vous êtes pas mal égales, il fallait juste prendre un choix. Il fallait juste faire un choix. Voici le politicien. Le politicien correct vient de revenir. vient de revenir. Bench CFL parce qu'il y trop de jeux aériens pour un ro-line.
Et puis, cut, je dirais, collégial secondaire. Moi, dis, on se décide là, on tout au foot américain, au foot canadien. On choisit un ou l'autre. Pis, ouais, let's go. ouais. Moi, c'est super intéressant comme réponse. Pis moi, rêve d'un jour où est-ce que la NFL adopte les règles collégiales secondaires. ouais. Imagine la NFL, essais, 11 contre 11, mais les porteurs de ballon...
puis les receveurs qui ne pas sur la ligne de mailé peuvent faire des motions comme ils veulent. C'est déjà explosif en ce moment, ça serait incroyable. Mais là, je vois déjà les Américains se plaindre. Ils se plaignent quand on a changé la distribution des numéros et qu'elles sont tous mailés. Mais imagine comment ça serait dynamique. Tyree Kille en motion comme en motion illimité, Neymet, ça serait spectaculaire. Mais OK, intéressant. C'est sûr que tu as raison. Les motions, c'est quand même un bon avantage. Mais j'aime quand même, j'adore ton point de dire.
Francois Rodrigue (01:17:11.918)
On peut-tu se brancher, comme on joue du 3 essais ou on joue du football? qu'en bowling, est-ce qu'on fait pas un ni l'autre? Ça provient que ça nuit au développement dans un certain sens, dans la compréhension de la game 3 essais ou dans la compréhension de la game réelle? Comme j'ai l'impression que l'objectif est bon, je pense qu'ils essaient de dire, on mélange les règles canadiennes.
américains pour préparer les joueurs aux deux. On se dit que ça donne plus de chances aux joueurs de se rendre dans la NCAA par la suite, mais ça les prépare quand même pour le foot universaire au Canada. Sauf que...
Je pense pas que ça fonctionne nécessairement. pense qu'on envoie nécessairement plus de joueurs dans la NCDE parce qu'on joue au football à 4S7. Je pense que si on veut envoyer plus de joueurs dans la NCDE, on au foot américain, on se contrôle 4S7, let's go! Sinon, règle canadienne comme on fait U-Sport et CFL. Tout à fait. Super intéressant. Si je reviens aux questions plus traditionnelles, quel livre que tu as lu et que tu recommanderais peut-être le plus en ce moment? Je recommanderais...
Ça reste un petit peu en lien avec la conversation d'aujourd'hui, puis on parlait de Nome, puis comment que ça revient maintenant aux objectifs de processus. Je recommanderais le livre The Score Takes Care of Itself de Bill Walsh. C'est un ancien coach des 49ers, coach légendaire qui a gagné trois Super Bowls, qui a créé le West Coast Offense, qui est encore utilisé aujourd'hui. D'ailleurs, on des Chiefs et d'autres équipes. Donc vraiment un bon livre sur comment se concentrer sur les processus au jour le jour.
Les résultats vont venir par soi-même. Et pour l'avoir lu également dans le temps qu'on avait des livres audio en format CD, donc ça existait pour ceux qui sont peut-être les plus jeunes générations, ça va au-delà du football. Tu parles du West Coast, puis oui, tu à l'Ouest Coast, mais tu vois qu'il était vraiment avant-gardiste dans sa conception du coaching à l'époque. Et dire qu'il a failli pas avoir la job justement parce que son ancien propriétaire...
Francois Rodrigue (01:19:16.494)
a appelé selon Michael Lombardi, son ancien propriétaire, appelé les autres équipes pour lui dire que c'était un mauvais entraîneur et de ne l'embaucher. Il a fallu qu'il refasse son chemin pour trouver lui-même sa voie. C'est vraiment spectaculaire. Dernière question pour toi. Je vais aller avec, si tu peux mettre une citation sur un Jumbotron dans un stade de football, ce serait laquelle et qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent? La citation, je mettrais, la force du groupe est l'individu et la force de l'individu est le groupe.
C'est une citation qui vient de Phil Jackson, ancien coach dans la NBA. Je pense que ce que je voudrais que les gens comprennent de ça, c'est que quand tu as parti dans un groupe, ta contribution individuelle est primordiale. C'est critique que tu contribues le plus possible d'un point de vue individuel pour que le groupe puisse avoir du succès. Sauf qu'en même temps, tes forces individuelles sont augmentées par le reste du groupe. Tu dois leur faire confiance.
travailler avec eux autres pour atteindre les plus hauts niveaux de performance individuelle et collective. Super, bon, bien on garde ça en tête. Marc, ça nous amène à la fin de notre conversation. Avant que je conclue l'épisode, est-ce qu'il y un mot de la fin pour les entraîneurs, les intervenants dans le sport qui nous écoutent? Et puis comment est-ce qu'on peut te rejoindre si on a davantage de questions sur tes projets? Ouais, je ne pas si j'ai...
Je pense que je n'ai pas trop d'autres choses à dire. pense que dirais restez patient, concentrez-vous sur le processus, peu importe c'est quoi le résultat au moment présent. Je que des fois ça peut être frustrant quand il a beaucoup de défaites, sauf que lâchez pas. Si vous êtes confiant dans votre approche et dans ce que vous faites, continuez à persévérer et les résultats vont venir.
Pour me rejoindre, vous pouvez me rejoindre sur LinkedIn, profite de LinkedIn, Marc Lode ou sinon par courriel à mon adresse McGill, ce qui est mark.glode.mail.megill.ca. Super, on va mettre tout ça dans la description de l'épisode. Marc, merci beaucoup un, pour avoir fait un projet appliqué avec le football professionnel. Moi, ça m'intéresse. Deux, d'avoir pris du temps pour venir en discuter, de partager ton expertise. J'apprécie beaucoup.
Francois Rodrigue (01:21:39.918)
Et puis j'espère que tout le monde vous a apprécié notre conversation sur la cohésion d'équipe et je vous dis à la prochaine pour un autre épisode de temps l'arrêt. Salut tout le monde, c'est coach Frank avec un petit rappel pour vous avant que vous partiez pour vos autres projets de la journée, que ce soit une pratique ou un entraînement. Est-ce que vous voudriez recevoir une petite réflexion de ma part par courriel? Est-ce que vous aimeriez ça vous faire challenger dans votre travail? Si oui, la réflexion du coach est pour vous.
C'est quoi ça? C'est un petit courriel textuel qui partage les idées, concepts et débats qui anime mon esprit dans les dernières semaines. C'est très court, 250 à 500 mots. Donc, si vous voulez recevoir ce genre de courriel qui va susciter de la réflexion, visitez le doctorcoachfrank.com dans la section contact et inscrivez-vous. Sinon, je vous dis à la prochaine et merci d'être avec moi dans l'aventure Temps d'arrêt.