#117 : Qualité de vie des professionnel·les, place de l’activité physique, et construire une vie heureuse avec Michelle Fortier, Ph. D.

Baladodiffusion
November 26, 2024

Durant cet épisode, Coach Frank discute avec Michelle Fortier, Ph. D., de la qualité de vie des professionnel·les, de la place de l’activité physique, et de construire une vie heureuse.

À propos de Michelle :

Michelle Fortier est spécialiste en psychologie de l’activité physique et professeure à l’Université d’Ottawa. Son travail se concentre sur la compréhension et la promotion de l’activité physique, particulièrement la motivation et la qualité de vie des professionnelles de la santé. Ses recherches, financées par le CRSH dont un projet de recherche sur la compréhension de l’adoption de l’activité physique et la réhabilitation des maladies cardiaques s’est classé 7e au Canada. Elle est aussi cochercheuse d’une étude subventionnée par le CRSH sur les effets du mentorat par les pairs sur la qualité de vie des gens souffrant de lésions médullaires. Michelle Fortier est membre de la Commission consultative de la filiale canadienne du mouvement "Exercise is medicine” (c.-à-d., l’exercice : un médicament). Elle s'intéresse particulièrement à la motivation, aux changements de comportement, aux impacts de l'activité physique sur la santé mentale, le bien-être des femmes. et la qualité de vie des professionnelles. Elle a également contribué à la création du Collège des kinésiologistes de l'Ontario.

Pour rejoindre Michelle : mfortier@uottawa.ca

Notes & sources

NOTES D’ÉMISSION

  • Bienvenue et introduction de Michelle Fortier. (1:21)
  • Est-ce notre rythme de vie est soutenable ? (6:37)
  • Le concept d'autocompassion. (11:49)
  • Le lien entre le rehaussement du plaisir et l'autocompassion pour créer des changements durables. (15:55)
  • Quel est la relation entre les concepts du « FOMO » et du « JOMO » ? (21:29)
  • Pourquoi sommes-nous dans une épidémie de mal-être ? (23:11)
  • L'expression des « sit spots ». (27:16)
  • Les bienfaits d'être dans la nature. (31:36)
  • Qu'est-ce qui explique que l'activité physique a un impact sur la santé mentale ? (35:30)
  • L'importance de reposer notre cerveau pour être créatif. (38:12)
  • Comment vois-tu le rôle des kinésiologues dans le système de santé ? (40:08)
  • Si tu pouvais retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ce serait quoi ? (47:50)
  • Quel livre est-ce que tu as lu et que tu recommanderais le plus en ce moment ? (50:00)
  • Si tu pouvais mettre une citation sur un jumbotron, dans un aréna ou dans un stade, ce serait laquelle et qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent ? (52:22)
  • Mot de la fin et comment rejoindre Michelle Fortier: courriel : mfortier@uottawa.ca (55:04)

PERSONNES ET ORGANISATIONS MENTIONNÉES

Transcription

Francois Rodrigue (00:00.91)

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Épisode 117, qualité de vie des professionnels, place de la kinésiologie et de l'activité physique et construire une vie heureuse avec Michel Fortier, PhD. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec Temps d'arrêt est de déconstruire tout ce qui touche

de près ou de loin à l'art et la science du coaching. Je fais ça parce que ma mission personnelle, eh bien, c'est de contribuer à la performance et au bien-être de tous les intervenantes et intervenants francophones en sport et en activités physiques. C'est donc la mission numéro un du podcast que t'écoutes en ce moment. Et c'est aussi une mission que je tente d'accomplir dans mon rôle de professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller au développement des entraîneurs et de l'environnement.

Si tu es une nouvelle auditrice ou un nouvel auditeur de temps d'arrêt avec Coach Frank, bien, je t'invite à t'abonner et évaluer le podcast sur ta plateforme préférée. Pour les auditrices et auditeurs loyaux de temps d'arrêt, eh bien, vous invite à nous suivre sur les médias sociaux et je vous dis un gros merci. Et surtout, soyez un ami en partageant un ami. Comme ils disent en anglais, be a friend, tell a friend. Ça fait pas mal à personne, puis ça prend cinq secondes, puis ça contribue à ton développement et au développement du système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui, mon invité est Michel Fortier.

Ph.D., Michelle Fortier est spécialiste en psychologie de l'activité physique et professeure à l'Université d'Ottawa. Son travail se concentre sur la compréhension et la promotion de l'activité physique, particulièrement la motivation et la qualité de vie des professionnels de la santé. Ses recherches, financées par le CRSH, dont un projet de recherche sur la compréhension de l'adoption de l'activité physique et la réhabilitation des maladies cardiaques, s'est classé septième au Canada. Elle est aussi co-chercheuse d'une étude subventionnée par le CRSH.

sur les effets du mentorat par les pères sur la qualité de vie des gens souverains de lésion. Michelle Fortier est membre de la Commission consultative de la filiale canadienne du mouvement Exercises Medicine, c'est-à-dire l'Exercice 1 médicament. Elle s'intéresse particulièrement à la motivation, aux changements de comportement, aux impacts de l'activité physique sur la santé mentale et la qualité de vie des professionnels.

Francois Rodrigue (02:17.262)

Et enfin, elle a également contribué à la création du Collège des kinésiologues de l'Ontario. Non seulement c'est un plaisir de recevoir Michelle aujourd'hui pour notre 83e conversation sur la qualité de vie, la performance, le bien-être, la santé, mais je pense sincèrement que c'est une des personnes les mieux placées pour discuter avec nous de la qualité de vie de part qui elle est et de part ce qu'elle a fait dans sa carrière professionnelle. Je vous encourage tous justement à prendre le temps de réfléchir à ça durant l'été.

parce que l'été est synonyme de ralentissement pour plusieurs personnes parmi nous. C'est souvent dans les ralentissements qu'on a le temps de prendre le temps de réfléchir délibérément et de réorienter notre vie professionnelle. Pour faire un mauvais jeu de mots, c'est le temps de prendre un temps d'arrêt et prendre le temps de réfléchir. C'est un peu pour ça que le podcast s'appelle comme ça. Avant de commencer, c'est important de mentionner que la production de cet épisode est présentée par Très Bon Point, ayant la vision d'avoir les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins.

Très Bon Point est une firme de consultation sportive qui offre du coaching, des ateliers et de la recherche appliquée pour la communauté sportive. Là-dessus tout le monde, je vous souhaite un bon podcast et surtout, je dis finalement bienvenue à notre invitée, Michelle, bienvenue à Tandaré. Merci beaucoup François, ça me fait vraiment plaisir d'être là avec toi ce matin et de discuter de toutes sortes de sujets que j'étudie, que je m'emplace et des sujets vraiment d'envergure en ce moment dans la société.

des sujets d'actualité, des sujets qu'on a discutés autant de façon formelle, informelle, durant le cours au doctorat, en dehors, un café, après des défenses de thèse dans différents contextes. Oui, ça fait longtemps qu'on se parle de ça, moi et toi. Tout à fait. Puis dirais que c'est un peu de ta faute probablement si on se retrouve ici aujourd'hui parce que le cours qu'on a eu ensemble au doctorat, il a stimulé plusieurs réflexions qui m'ont amené à revoir un peu la structure de ma vie. Puis là, il en a peut-être des acclètes ou du monde à quelque part qui sont tristes, peut-être qu'il a ne pas tristes, mais je pense que ça l'a...

inévitablement amené à la décision de ne plus coacher. De dire, je veux voir où est-ce que ça situe le coaching dans ma vie et de voir qu'il a peut-être d'autres options, que ce soit les lectures que tu as suggérées dans le cours. On en est probablement à notre 83e, 84e, on ne les comptera pas, conversation sur tout ça. Mais toi, tu en es où en ce moment dans tes réflexions sur la qualité de vie en 2024 en lien avec le sport, l'activité physique et tout ça?

Francois Rodrigue (04:36.046)

Écoute, je pense que c'est un temps vraiment important en ce moment de penser à la qualité de vie. beaucoup de choses qui se passent dans la société en ce moment. On est dans des périodes assez difficiles, assez stressantes avec les guerres. On sort de COVID et tout ça. Ça fait longtemps que la qualité de vie, c'est un sujet qu'on étudie, qu'on se préoccupe de ça. Mais je te dirais, c'est encore plus important en ce moment parce que...

Par exemple, les taux de maladie mentale, en ce moment, je vais juste donner l'anxiété et la dépression comme exemple, les deux plus communs, sont vraiment à la hausse depuis la pandémie. Il y a eu une augmentation. Déjà, les taux augmentaient. Puis là, avec COVID et les dernières années avec les guerres, tout ça, disent que le taux de dépression, anxiété, est de 30 % de plus. OK, quand même. Et c'est un problème beaucoup aussi sur les campus universitaires.

Donc les étudiants aussi font preuve de plus d'anxiété, plus de dépression. Donc je te dirais que la qualité de vie, c'est comme un terme très général pour regrouper toutes sortes de termes comme santé mentale, bien-être, santé psychologique. La qualité de vie, c'est comme un terme général de ça. moi, je suis rendue dans mes réflexions par rapport à, va falloir vraiment qu'on commence à...

changer un peu notre façon de vivre, je crois, parce que je ne pas qu'on s'en va vers du mieux. On pourrait parler un peu des tendances que j'observe dans la société, que je pense qui contribuent au mal-être en ce moment. Des tendances que je pense qu'il va falloir justement qu'on réfléchisse beaucoup à qu'est-ce qu'on fait avec ça personnellement, parce que c'est bien beau des tendances sociétales, on est un peu influencé par ça, mais on a toute la responsabilité.

de nous-mêmes se positionner par rapport à comment on va prendre soin de nous-mêmes, pas pouvoir prendre soin de nos familles, etc. Donc, c'est un peu à ça que je suis rendue là. C'est paradoxal parce qu'on a comme une responsabilité individuelle, mais on ne pas défaire le fait qu'on fait partie de la société et que l'inflation, puis je sais qu'il personne en ce moment qui a besoin de se faire rappeler qu'il a de l'inflation, mais que l'inflation a un impact sur nous aussi. Puis c'est ça qui est un peu déchirant. Puis je trouve que c'est...

Francois Rodrigue (06:55.246)

En mon idée, il a des débats, puis c'est pas nécessairement le but d'avoir un débat philosophique aujourd'hui, mais t'sais, c'est une responsabilité individuelle ou t'es le résultat de ton environnement, t'sais, il des terminismes versus d'autres choses en tant que tel. Mais t'sais, tout à l'heure, quand tu parlais un peu justement de la pandémie, t'as dit que ça nous a, bien, un, ça a augmenté. Là, aujourd'hui, il faut vraiment se poser la question sur comment on va approcher notre qualité de vie parce que, puis si je comprenais un peu le sous-texte de ce que tu disais, c'est comme si c'était pas soutenable, ce qu'on fait. C'est pas soutenable. Effectivement, on est dans une société

qui est malade dans ce moment. par exemple, le rythme de vie qui est comme encouragé et glorifié, si tu veux, c'est un rythme de vie qui n'est pas humain. J'enseigne un cours à l'université, j'avais hâte d'en parler parce que c'est un gros bonheur de parler de mon cours de qualité de vie que je donne à l'Université d'Ottawa depuis 6-7 ans maintenant.

Donc, j'enseigne aux étudiants, j'ai le plaisir et l'honneur d'enseigner aux étudiants des habiletés de vie pour qu'ils puissent améliorer leur santé mentale et avoir plus de bonheur dans leur vie. Donc, je vis ça un peu... Je parle beaucoup de ces choses-là dans mon cours, mais je dis aux étudiants dans mon cours, justement, que c'est pas parce qu'on est dans une société malade que nous, on doit nécessairement être malade. Et je les encourage beaucoup. Je trouve ça le fun que t'aies parlé de ralentissement.

parce que c'est un des plus gros facteurs, je pense, qui mène à des problèmes de santé mentale, c'est que les gens vivent un rythme de vie trop élevé. C'est comme, on n'est pas des robots, on ne pas toujours être sagots comme ça, courir entre la maison, le travail, les enfants, ajouter des trucs, c'est vraiment malsain. Le burn-out n'a jamais été aussi élevé non plus parce que c'est très... j'aime beaucoup le mot glorifier, mais c'est très...

glorifier d'être super occupé, puis super en demande, puis super sagot, c'est comme... c'est comme c'est l'idéal, mais c'est pas soutenable. C'est souvent ça qui mène à des problèmes de santé mentale, que ce soit burn-out, dépression, anxiété. Les rites sont anormales et chacun, on doit un peu se positionner par rapport à ce que j'embarrasse dans ce truc-là de fou, parce qu'on me dit c'est ce qu'il faut que je fasse, puis c'est ce que je vois sur les médias sociaux. On va parler...

Francois Rodrigue (09:16.334)

Évidemment beaucoup de médias sociaux là parce que c'est aussi un gros problème pour la santé mentale. Il énormément de recherches qui démontrent que les médias sociaux sont mauvais pour la santé mentale des gens parce que les gens se comparent et ça leur met de la pression de faire qu'est-ce qu'un autre fait, un tel fait un triâtre, moi je m'entraîne pas assez, je devrais peut-être m'entraîner.

T'sais, m'inscrire pour un triathlon en plus de mes trois jobs puis toutes sortes d'autres affaires que j'ai, ça crée une pression extra les médias sociaux. Puis c'est ça, c'est vraiment problématique. Je vois ça aller de pire en pire parce que ça fait quand même un petit bout de temps que je suis sur la planète et que je suis dans le milieu universitaire. Ça va faire 30 ans que je suis prof d'université le 1er juillet. C'est fou, Bien, ouais. Donc, j'observe ça depuis longtemps puis je trouve que c'est rendu...

c'est pas atteignable les standards qu'on nous dit qu'on est supposés d'atteindre. Puis le rythme de fou que tout le monde dit qu'on est supposés d'avoir, c'est vraiment pas bon pour la santé. Ça étouffe les gens. Puis il y a tellement de choses qui nous mettent de la pression, justement, pour accélérer notre rythme puis en faire plus. Puis ça, me ramène à une lecture que j'avais suggérée à une collègue dans la région de Montréal récemment parce qu'elle, avait des enjeux justement de se faire mettre beaucoup de projets dans son assiette. Puis on a tendance à dire...

Oui, oui, oui, puis embarqué. on en parlait souvent de comment dire non. Puis c'est pas nécessairement là que je veux aller, mais le livre que je lui avais suggéré puis que j'avais lu puis qu'il m'avait beaucoup aidé, c'est Strength to Strength, Strength from Strength or from Strength to Strength, de Arthur C. Brooks. Puis dans le livre, il parle de l'objectification de l'humain, voulant dire que souvent, on a tendance à se traiter comme des machines. Puis je l'ai fait très régulièrement avec moi-même pendant ma carrière. Moi aussi, François, on s'en est déjà parlé de ça.

Je suis une machine, en parenthèse. Je vais optimiser chacune des minutes de ma journée, chacune des heures de ma journée. Et ça, ça va faire que je vais être capable finalement parce que l'enjeu, et là je me sens en guillemets, l'enjeu de mon manque de performance, c'est parce que j'ai pas assez optimisé le temps. Mais en réalité, quand tu regardes ça à vol d'oiseau ou à vol d'avion, c'est pas une question d'optimisation. Numéro un, c'est probablement qu'il en a juste trop dans ton assiette pour différentes raisons. Mais de l'autre côté,

Francois Rodrigue (11:34.318)

c'est qu'on n'est pas une machine, puis c'est pas vrai qu'on peut toujours commencer, puis de chaque jour avoir le même output. La performance d'un être humain, le bien-être humain est beaucoup plus modulé, beaucoup plus variable. Est-ce que je me trompe, puis c'est un peu la même chose que tu vois? Non, c'est exactement ça, c'est exactement ça. Puis il un concept que j'enseigne aux étudiants, que j'aimerais parler un peu avec toi. En fait, je rendue, fais de la recherche là-dessus aussi, c'est l'autocompassion. Je ne pas si tu connais ça, mais c'est un concept qui vient de la psychologie, qui est très populaire depuis...

je dirais une quinzaine d'années, dans mon lab, ça fait plusieurs études qu'on fait sur l'autocompassion. L'autocompassion, c'est d'être gentil avec nous-mêmes. Parce que souvent, par exemple, quand on a de nos amis ou de nos proches qui sont stressés ou qui ont fait un erreur ou quoi que ce soit, on est très doux avec eux, c'est pas grave, on est humain, c'est beau, sais, tu te reprendras, mais quand c'est nous-mêmes...

On est très autocritique avec nous-mêmes. On se flagèle quand on n'accomplit pas tout ce qu'on avait sur notre liste. Et l'autocompassion, c'est un peu comme, selon moi, un baume pour, justement, cette société malade qu'on est dedans. J'enseigne l'autocompassion à mes étudiants à l'Université dans mon cours de qualité de vie. Ils doivent faire des exercices d'autocompassion. Il y a Kristin Neff, est celle qui a créé le concept et tout ça.

à l'ingénieur de workbook que je suggère à beaucoup de gens. C'est un travail que tu fais avec toi-même. a toutes sortes d'exercices, y a des méditations, il a des travails écrits que tu fais. C'est juste pour t'apprendre à être plus doux et plus juste et moins jugeant envers toi-même. C'est un projet personnel aussi que moi, j'ai beaucoup entamé dans les...

dix dernières années, je me suis aussi apprise à être beaucoup plus douce avec moi-même. Et c'est fou comment ça améliore le bien-être. Il y a énormément de méthanalises qui démontrent que ça améliore la santé physique, mais la santé mentale aussi, le bien-être psychologique, ça diminue les maladies mentales. L'autocompassion, c'est un concept très clé en ce moment en termes de qualité de vie. OK, bien, tu fais ma job à ma place. Je voulais justement t'amener à parler de l'autocompassion, fait que c'est parfait. Mais justement, tu parlais soit de ton cours ou d'un exemple avec toi-même, parce que des fois...

Francois Rodrigue (13:51.918)

Je trouve que tu on parle d'autocompassion. Je pense que je comprends ce que ça veut dire. En bout de ligne, il qu'on se pardonne un peu plus à soi-même. Mais quand tu parlais d'exercices ou de choses qu'on peut faire pour justement développer son autocompassion, est-ce qu'il aurait peut-être un exemple à partager de ce que tu peux faire avec les étudiants ou qu'on peut faire avec soi-même? Oui, parfait. Il y a toutes sortes d'exercices. Puis a un site web aussi. Allez voir le site web de Kristin Neff sur l'autocompassion. Il y a toutes sortes d'exercices là-dessus. Mais un exercice que je donne aux étudiants à faire, c'est de t'écrire une lettre, comme de penser à quelque chose que tu as...

tu n'as pas réussi, tu t'es pas rentré en physiothérapie ou tu as m'offert un examen ou quoi que ce soit. Puis tu écris une lettre comme si c'était ta meilleure amie que ça lui était arrivé. Tu lui écris une lettre pour lui la faire sentir mieux, mais tu te l'écris à toi-même. Ça, c'est un exemple d'un exercice d'autocompassion. Il a des exercices de respiration, y a du self-soothing touch. Il y a toutes sortes d'exercices qu'on peut faire un peu pour amplifier cette

ou cette ressource psychologique-là qu'on a toutes et que dans notre société nord-américaine, l'autocompassion, on n'en a pas beaucoup de ça parce qu'on est dans une société très de performance, d'achievements, ça aussi c'est super glorifié. Faut être occupé puis il faut accomplir bien des affaires. Puis là on est un bon humain. Donc l'autocompassion, de façon générale, les gens n'ont pas des niveaux élevés et on est capable avec des exercices d'augmenter les niveaux d'autocompassion.

Et quand tu parlais des ressources psychologiques qu'on a comme l'autocompassion, ça n'est une... une ressource psychologique qu'on devrait toutes avoir, qu'on devrait toutes travailler dessus personnellement. Et le workbook de Kristin Neff, est excellent. On va le mettre en description de l'épisode, justement, si les gens veulent y accéder et tout ça. Je suis sûr que tu nous as aidé justement peut-être à obtenir le lien. C'est sûr qu'on fait la bonne référence. Et justement, comme...

En préparation de notre conversation, je parlais à un de tes anciens étudiants, on ne le nommera pas, mais il travaille quelque part dans milieu de la santé en Outaouais. C'est quand même récent, Wink Wink. Il était curieux de savoir un peu plus sur ce que tu pensais justement dans le lien entre le rehaussement du plaisir et l'autocompassion pour des changements durables. La question un peu qui m'a formulé, quel est le rôle de ces deux facteurs-là?

Francois Rodrigue (16:05.294)

selon ton expérience et tes études, dans l'atteinte d'un mode de vie actif à long terme. Parce que je sais que pour toi, il y a comme l'intersection de la qualité de vie, mais l'activité physique est très présente dans tes réflexions. Si je ne m'abuse, corrige-moi si c'est le cas. Mais c'est quoi un peu la relation ou le rôle de ces deux facteurs-là dans l'atteinte d'un mode de vie durable? Puis là, je vais peut-être rajouter au préambule, mais justement, c'est comme l'autocompassion pour moi, c'est toujours, je ne veux pas dire ambivalent, mais incertain dans sens que, OK, oui, je me pardonne à moi-même.

Mais comment est-ce que ça va faire que je vais m'engager plus envers ce que je veux et que je vais être plus soutenable comme humain? Parce que c'est le temps, c'est la question qui m'anime. Puis je pose la question de la question qui m'anime, tu les gens que j'accompagne, que ce soit des coachs ou même des professionnels dans le milieu de la santé, que j'entends parler, tu parce que tu parlais de la performance tantôt. Dans le milieu du sport, milieu de la santé, on demandait des high achievers, puis il que tu fasses oui, c'est ça, c'est des milieux très performeurs, avec excellence. Vraiment. Oui, et milieu académique aussi. Tout à fait. Puis la bien-être est un peu mise de côté.

Moi, l'enjeu qui me préoccupe beaucoup, puis beaucoup de monde à qui je côtoie cet ans-ci, c'est OK, je veux performer, de façon durable. C'est là je te ramène à ma question, c'est quoi un peu le rôle du rehaussement du plaisir et de l'autocompassion pour créer des changements durables? OK, super bonne question. Donc oui, un de mes champs de recherche, c'est le comportement d'activité physique durable. Moi, je m'intéresse beaucoup à l'activité physique comme méthode de bien-être.

Et l'activité physique, comme tu sais, c'est quelque chose qu'on doit pratiquer à toutes les semaines. C'est pas comme arrêter de fumer. C'est dur d'arrêter de fumer. Mais quand on a fini d'arrêter... J'ai jamais fumé. Mais quand on arrête de fumer, c'est fini. L'activité physique, demande une gestion, régulation régulière. Et donc, une des choses qui aide beaucoup, si on veut essayer d'adopter un comportement, que ce soit l'activité physique ou autre chose, c'est d'avoir du plaisir en le faisant. Parce que...

Quand il y beaucoup de monde qui voit l'activité physique comme une autre tâche sur leur liste de choses à faire. C'est fait que déjà nos listes de tâches, de to-do listes, sont trop longues parce qu'on est dans une société qui valorise les doers. Moi j'appelle ça des doers, puis j'en connais plein des doers, puis moi j'étais une grande doer avant. Et c'est ça. Il y a beaucoup de monde qui voit l'activité physique comme, c'est une autre chose que je dois faire sur ma liste, ma trop longue liste de tâches à faire.

Francois Rodrigue (18:24.142)

Et souvent, l'activité physique se fait pas faire parce qu'on a déjà trop d'affaires à faire. Si on fait l'activité physique pour des raisons plutôt de plaisir, parce que ça nous apporte du bonheur, de la joie, on a beaucoup plus tendance à le faire et à le faire à long terme. Donc, je suis une grande fan de ce qu'on appelle « enjoyable physical activity » ou l'activité physique reliée au plaisir, si tu veux. Puis l'autocompassion, ça peut nous aider à bouger à long terme?

c'est qu'on est doux avec nous-mêmes. Donc si par exemple, toi, cette semaine, tu t'étais dit que t'allais aller au gym trois fois par semaine, puis finalement, il a une des petites qui est malade ou deux des petites qui est malade, pas trop, j'espère, puis t'arrives pas à aller au gym, l'autocompassion, va te permettre de pas te flageller parce que t'es pas allé faire ton entraînement. À place, tu vas dire, OK, c'est pas grave, Frank, c'est une semaine.

Tu relativises ça, là, c'est pas grave, on se reprend la semaine prochaine. C'est normal de pas toujours atteindre nos objectifs. Donc l'autocompassion nous permet d'être plus doux avec nous et de bounce back quand on a des semaines, de rebondir quand on a des semaines qu'on n'accomplit pas tous nos objectifs. Souvent, ce que les gens vont faire à place, c'est qu'ils vont se sentir coupables, ils vont se parler négativement.

ils vont se comparer à d'autres qui sont capables de publier 20 articles par année, pas par semaine, par année, puis on se compare, puis on se dit qu'on est moins bon. L'autocompassion te permet d'être beaucoup plus centrée sur toi, puis de te donner des breaks, puis de prendre des pauses sans te sentir coupable. C'est tout ça l'autocompassion. Puis de comprendre justement qu'on est humain, puis qu'il va y des erreurs qui vont arriver, des bombes en cours de route, puis justement que...

Francois Rodrigue (20:41.742)

t'occupe de ces trois p'tits bobettes. mon affaire, puis de mes affaires, puis tout rentre. Exactement. Mais là, quand tu rentres d'autres enjeux, des hypothèques, des enfants, des parents qui sont âgés, qui sont malades, ça rend les affaires pas mal surcharges. Ça devient prenant. Puis justement, comme tantôt tu parlais du faux mot, puis ça, moi je trouve que c'est... C'est un enjeu qui me parle beaucoup parce que je pense que je l'ai eu à un certain moment. Je pense que je l'ai...

Depuis tant aujourd'hui... Tu t'entends les débarrasser un peu? Bien oui, puis j'ai plus le Jo Mo, le Joy of missing out là. Oui, oui, moi aussi j'ai beaucoup de Jo Mo, j'adore le Jo Mo! Puis je regarde des choses comme ça, puis justement je lisais des livres récemment, t'sais, un livre de Do Nothing de Celeste Hedley. Oui, oui, je connais. Pas que l'idée c'est pas de rien faire, c'est juste de ralentir la quantité de choses que tu fais puis d'avoir un peu plus de liberté. Mais justement, comment tu vois un peu cette relation-là, t'sais, le faux mot, le Jo Mo, fait qu'il quand même quelques auteurs qui commencent à mettre de l'avant le fait qu'on devrait en faire moins.

Ce que je trouve paradoxal, et j'essayais de tout à l'heure, et je ne suis pas rendu à la fin de mon idée, c'est que un peu la pandémie, nous a permis de prendre une pause. Moi, c'est ce que j'ai apprécié pendant un certain temps. Je pense que ça a comme été un shatterglass moment ». Je ne sais si déjà écouté « How I Met Your Mother », mais Lily dans How Met Your Mother ». l'adore, How I Met Your Mother ». Lillian en parle, justement. À certaine heure, tu vois quelque chose. Moi, j'appelle ça une révélation. C'est une révélation. Puis là, peux plus ne plus le voir. Je pense que pour plusieurs, puis peut-être que ça l'a amené aux enjeux de santé mentale qui, actuellement...

Mais ça l'a forcé bien du monde à être plus à la maison, prendre plus de pause, à arrêter bien des affaires. Ils ont eu une révélation, dit « la vie peut être différente Mais là, la vie a recommencé et là on est de retour un peu dans la vie semi-normale ou la nouvelle normalité. Mais c'est là que comment est-ce que tu encouragerais les gens à négocier avec ça? Parce que, encore une fois, je pense à un coach d'une équipe nationale qui a bien des grosses demandes avec l'arrivée des Jeux Olympiques.

Il a des enfants à la maison, y a une femme qui a une belle carrière professionnelle également. De l'autre côté, t'as les professionnels de la santé qui vont jongler 36 tâches parce que c'est tout et de leur faute, puis on va juste rajouter des fautes. Puis là-dedans, j'inclus médecin, infirmière, némite, tout un peu les catégories. Mais comment t'encourages les gens justement à négocier avec, tu la surcharge? Parce qu'il a un certain point l'enjeu, c'est que tu contrôles pas toute cette surcharge-là. Si t'es l'entraîneur d'une équipe de hockey junior majeure, puis ton GM t'a dit, je veux que tu fasses tout ça, comme...

Francois Rodrigue (23:00.11)

bien, il va te le mettre. Puis c'est un peu la même affaire avec les professionnels de la santé. Ils se font bombarder quand ils en pas pression d'en haut là. Tout à fait. Comment on peut négocier avec ça? Parce que c'est beau de dire, je me pardonne, mais je me ramasse quand même dans un enjeu. Puis une des choses que tu voulais qu'on parle, puis qui fait un lien avec cette question-là, c'est de dire, pourquoi on est dans une épidémie ou une épidémie de mal-être en ce moment, justement? OK. Une chose que je veux te dire, c'est que je veux m'assurer que j'ai la chance de te dire cette expression ici parce que...

J'en parle dans mon cours, puis les étudiants, leurs yeux s'ouvrent quand je dis ça. We're human beings, not human doings. So be more and do less. Comme moi, trouve qu'on est dans une société qui valorise beaucoup le doing, mais on n'est pas juste des doings, on est des êtres humains. Et des fois, il faut justement rien faire. J'aimerais te parler d'un concept que j'ai introduit. Je pense que je t'ai jamais parlé de ça parce que c'est nouveau.

Tu vas aimer ça. Ça s'appelle la strategic laziness. La paresse, excuse-moi. La paresse stratégique. As-tu déjà entendu parler Non, c'est la première fois que j'en entends parler. Tu vas aimer ça, François. Fait que d'habitude, la paresse, on voit ça négativement. En Amérique du Nord, les gens paressent ça, on n'en veut pas. C'est des losers. On accomplit des affaires, tout ça.

Mais ils ont sorti avec un concept qui s'appelle la paresse stratégique. Et moi, j'aime beaucoup ça et je le présente aux étudiants et moi aussi, l'utilise. J'en fais de la paresse stratégique quand j'en ai besoin. Quand on se sent fatigué, on est un peu... il faut être un peu in tune, tu il faut savoir aller à l'intérieur de nous pour savoir on est où avec notre niveau d'énergie et tout ça. Moi, je suis rendue super bonne avec ça parce que...

J'ai eu toutes sortes d'affaires parce que j'ai trop performé, la douleur chronique, toutes sortes d'affaires dans l'univers académique, pas faite de burn-out, pas assez proche. J'ai dû apprendre moi-même ces affaires-là. En ce moment, ce que j'aimerais encourager aux gens de faire, c'est de prendre des check-in avec soi-même quasiment tous les jours. Comment je me sens aujourd'hui?

Francois Rodrigue (25:09.23)

ça va pas besoin de prendre une demi-heure, mais comme comment je me sens, comment est ma taille de gaz, tu veux, mon niveau d'énergie, comment est mon humeur. Il a en fait des questions qu'on peut se poser à tous les jours. Et quand notre énergie est un peu basse, de faire de la paresse stratégique, c'est-à-dire de se prendre des moments, des pauses.

et de prendre soin de soi. C'est du self-care, le fond, se prendre des moments comme ça. Peut-être dans la journée, t'aurais besoin de deux heures pour faire une sieste, t'en as pas. Peut-être que tu peux prendre dix minutes pour aller prendre une marche, écouter un petit peu de musique, faire des étirements. Mais tu prends des pauses. C'est comme faire de la paresse stratégique. C'est intéressant parce que selon les exemples que tu viens tout juste de mentionner,

C'est pas nécessairement de dire, «Hey, je vais m'asseoir avec les jambes dans les airs en écoutant du Jack Johnson, puis être bien relax. Ça peut être juste d'aller marcher. Ça peut être n'importe quoi. Mais j'aimerais dire aux gens de déconnecter. OK? Parce que les gens, incluant moi, on est trop connectés. C'est en train de frire nos systèmes nerveux. On est trop connectés. Même quand on marche, moi je marche à l'université, je me provoie de tout le monde est plugé avec leur AirPods.

Puis moi j'aime ça beaucoup la musique. Quand je cours par exemple, il me faut ma musique. Puis je suis très musique pour danser aussi. J'adore danser comme tu sais. J'aime beaucoup la musique, mais on est tout le temps dans une société où les gens sont tout le temps branchés. Ils sont branchés avec leur airpod, ils écoutent des podcasts. J'aime bien les podcasts, mais des fois il faut décrocher. Les gens sont sur leur téléphone, ils jonglent plusieurs plateformes. C'est en train... Puis dis pas ça juste Michel, il y a plein de recherches qui démontent.

que c'est en train de nous épuiser, c'est en train de frire notre système nerveux. Et j'aimerais encourager les gens, quand tu prends ta pause, que ce soit pour dix minutes ou une heure, essaye de ne être branché. Pas scroller les médias sociaux. Ça, ça repose pas ton cerveau, ça. T'as besoin vraiment de prendre une pause comme... Je sais pas si tu connais l'expression sit-spot, comme... Moi, j'ai des sit-spots. J'en ai au chalet, j'en ai à la maison ou...

Francois Rodrigue (27:24.782)

Je vais m'asseoir et je prends du temps pour réfléchir, pour respirer. Je n'ai pas mon téléphone avec moi. Et c'est un moment, c'est une pause pour me calmer, mais aussi pour apprécier les belles choses qui m'arrivent dans ma vie. Parce que ce qui arrive avec la vie pressée qu'on a, on ne pas le temps de réaliser toutes les belles affaires qui se passent dans notre vie, comment on est chanceux. On est trop sur le pilote automatique en mode, ce que j'appelle, mode survie.

J'ai déjà été plusieurs années en mode survie, toi aussi. On dirait que c'est le mode défaut en ce moment. Tout le monde est en mode survie. On court après notre queue, mais c'est en train de causer plein de problèmes de l'anxiété, de la dépression. On court trop vite, on a rire trop vite. J'aimerais encourager les gens de prendre des pauses, d'aller à l'intérieur d'eux et de voir comme c'est quoi mon énergie, c'est quoi mon humeur. J'ai-tu besoin de prendre une petite pause?

puis aller m'asseoir sur le bord de la rivière ou dehors. Même à l'hiver, des fois, je vais juste m'asseoir prendre une tasse de thé, pas à l'extérieur parce qu'il fait froid.

Mais juste regarder par la fenêtre, prendre mon thé pour 10-15 minutes, là, je recommence à travailler. Prendre des pauses, on ne nous encourage pas de faire ça, on a besoin de ça. Puis c'est comme mal vu, justement, puis ça revient à ce qu'on parlait. efficace, hein? exact. Tu as besoin de prendre des pauses, là. Tu quand on parlait de l'objectification de l'être humain, vous l'en disiez qu'il faut l'aptiser chaque minute, ça va un peu à l'encontre de ça. Absolument. Deux choses que je retiens ou deux concepts que je retiens de ce que tu viens de mentionner. C'est un, la paresse stratégique, ça peut être autant une marche, ça peut être t'asseoir à l'extérieur, ça peut être quelque chose ça.

Parler à ta grand-mère. Quelque qui va te nourrir. Et le deuxième élément, les sit-spots. On va dire les endroits de recueil. Je sais pas si ça fait peut-être un peu trop religieux et tout ça. Oui, c'est comme un sit-spot. Ça me fait penser un peu au cours que j'avais eu avec Yves Lajoie à l'époque. Je me rappelle, et je ne pas t'expliquer toute la racine de ça, mais ce que j'en avais retenu, et c'était un gag avec mes collègues étudiants, c'était en boule ligne.

Francois Rodrigue (29:28.462)

ta mémoire, elle associe la matière que tu étudies à la pièce à laquelle tu l'étudies. Si tu étudies le cours de psychologie, dans ta chambre. Si tu étudies le cours de contrôle moteur, va dans ton bureau. Si étudies tel affaire, puis là tu peux te rappeler après ça l'endroit où est-ce que tu fait ton étude, puis ça va t'aider à te souvenir. Mais là, le lien avec ce que tu mentionné pour les Cityspot, c'est que je pense qu'on sous-estime l'impact des endroits de recueil qu'on a dans nos maisons qui sont combinés avec d'autres endroits. Ce que je veux dire par là, c'est que

Si, exemple, tu as une chaise dans ton salon, qu'il se passe jamais rien à cet endroit-là, tu vas t'asseoir, puis quand tu vas t'asseoir, ça va être plus facile pour toi de te décrocher parce que ça te rappellent pas d'eau stimulante. On a des associations à des endroits. Si tu essaies de faire la même chose...

dans ton bureau où tu as tes deux écrans, tes 30 livres et la pile de paperasse que tu n'as pas fait encore. C'est plus dur de relaxer ton Exactement, parce tu plein de rappels visuels. Et c'est là que si j'extrapole, parce que c'est la première fois que j'entends l'expression « set-spot », moi j'encouragerais même les gens à se trouver un set-spot autant à la maison que dans le milieu professionnel pour dire « hey, ça c'est une place, là je vois le divan qui est juste là, personne va le voir, mais on se comprend, mais ça sera un set-spot qui est parfait d'aller hey, on va s'asseoir là

C'est pas là que le podcast se passe, fait que ça va être plus facile de se détacher. Parce que j'écoutais justement un autre podcast, à un moment où je suis prof, fais partie de ceux-là que un de mes défauts c'est qu'il trop d'information qui rentre. On est bombardés d'informations, c'est fatigant! Puis si on en parle en apprentissage, tu en ce moment je pense qu'il a beaucoup de personnes qui sont convaincues que, hey, si j'écoute plus de podcasts, si je lis plus de livres, je vais être plus intelligent, je être plus informé. vais aller plus loin dans la vie. Non, tu sais, justement tu... max là, faut mettre des boundaries. Exact, puis en fait,

La question à se poser, c'est quelle est la quantité d'informations que tu peux ingérer et après ça, que tu es capable de digérer et après ça, de remettre sur papier pour ton travail ou ce que tu fais dans la vie. Tu sais, moins de livres, écoute moins de podcasts, écoute Tendary, par exemple, mais après ça, assure-toi que tu peux t'en servir puis l'utiliser. Pour le site Spot, moi, pense que c'est un élément important et j'encouragerais justement les coachs ou les médecins, les infirmières à s'en trouver un puis à s'en faire un. Dans la nature, c'est encore mieux.

Francois Rodrigue (31:39.758)

Moi, il y a beaucoup, beaucoup de bienfaits d'être dans la nature. Je parle beaucoup de ça dans mon cours. Moi, je ne pas de la recherche sur la thérapie nature. Mais il y a beaucoup, beaucoup de recherches qui semblent indiquer qu'être à l'extérieur, ça calme beaucoup notre système nerveux, beaucoup à cause du silence. On est tellement plogués, même quand on écoute des podcasts, on n'est pas en silence. On écoute de la musique, on n'est pas en silence. On a besoin de silence. Fait qu'aller prendre une marche dans la forêt, il a des gens du Forest Bathing.

Moi, j'appelle ça des «awaks», puis j'en fais faire aux étudiants dans mon cours des awaks. C'est où tu te mets dans un état de pleine conscience et tu te promènes dans la nature. C'est pas un workout où tu marches super vite, là. Tu te promènes, puis tu t'immerses dans le milieu, t'écoutes les oiseaux, tu sens la fraîcheur. C'est vraiment, c'est comme te mettre dans un mode de pleine conscience, mais dans la forêt.

tellement bon pour la santé mentale, puis t'as pas besoin d'aller marcher longtemps, dix, quinze minutes. Il y a plein d'études qui démontrent que ça diminue le stress, que c'est très bon pour les symptômes de dépression. Des AWOX, c'est un autre truc qui est super intéressant. Oui, puis en France, on pourrait dire, mettons, les bains de forêt, AWOX, AWE, des marches d'émerveillement. C'est pas... Émerveillement, c'est Une marche d'émerveillement. Puis justement, un de mes collègues, puis je sais pas si t'es au courant, un de mes collègues qui fait de la cliniciens-chercheurs à l'Institut de Savoir Montfort, l'hôpital Montfort, puis...

Lui, il argumente parce que la formation des médecins en résidence est très demandante. Tu peux travailler des 70 à 70 heures de semaine littéralement pour pas beaucoup de sous, puis avec beaucoup de pression, puis t'es évalué à chaque corps sans rentrer dans la formation des médecins. Il fait l'argumentation qu'on devrait avoir un stage en milieu sauvage pour tous les médecins. Un, c'est bon pour leurs habiletés parce que de traiter un patient qui a une blessure en plein milieu de la forêt, c'est pas mal plus compliqué que de traiter un patient à l'urgence, soit est-ce que tu as accès à toutes tes installations.

Mais après ça, va contribuer au bien-être des résidents, justement, parce qu'ils vont faire des bains de forêt de façon régulière. Puis étudier l'impact, justement, sur le bonheur et l'appréciation des médecins résidents en cours de route. J'ai fait beaucoup d'études avec des étudiants en médecine. J'ai eu... Plusieurs de mes dernières étudiants au DOC et à la maîtrise ont voulu faire des recherches sur la santé mentale des étudiants en médecine. J'ai plusieurs publications là-dessus.

Francois Rodrigue (33:59.054)

sur les niveaux de burn-out, sur l'activité physique. Ce qu'on a trouvé, ce qui est très intéressant, parce que tu sais que des gens en médecine, c'est très high achieving. Ça fait que ce qu'on trouve avec l'activité physique, l'article vient juste d'être accepté. C'est des mes étudiantes, merci. ce qu'on a trouvé, c'est particulièrement chez les étudiants de médecine, que faire de l'activité physique, c'est très bon pour eux, mais d'en faire trop, comme beaucoup en fond parce qu'ils sont high achievers, c'est pas bon. Ils ont plus tendance à faire des burn-out.

Donc, ce qu'on veut, c'est de l'activité physique modérée et plaisante. C'est ça qui va empêcher le burn-out. Quand on en fait trop, c'est toujours une question de modération. Quand les gens en font trop, s'entraînent trop, ils sont déjà très surchargés avec l'école et toutes les demandes qu'il doit faire, il faire du volontariat, etc. Ça, c'est trop. Ça fait tipper la vase vers du mal-être ou du burn-out et tout ça. Oui, on a quelques publications là-dessus, en fait.

Taylor, une de mes étudiantes, elle a fait une intervention avec des étudiants en médecine où ils étaient deux à deux, puis ils prenaient une marche ensemble, puis ils se parlaient de leur stress. appellent ça des mental health walks. OK. Puis on a étudié l'impact de cette intervention-là sur leur santé mentale. Puis on a trouvé que les gens qui prenaient des marches un à un étaient ensemble en diade, puis ils se parlaient un peu de leur stress, mais en marchant.

qu'ils ont eu de vraiment grosses améliorations dans leur santé mentale. Interessant. Est-ce que tu as mémoire le mécanisme? Qu'est-ce qui explique le fait que ça a un impact sur la santé mentale? L'activité physique, c'est très bon pour la santé mentale. Moi, j'ai beaucoup de publications sur l'activité physique et la santé mentale. Et j'aimerais vraiment clarifier aux gens, parce que tout monde pense que pour avoir les bienfaits d'activité physique, il faut en faire beaucoup et très intensément. C'est faux. Pour la santé mentale, si tu veux bouger pour te sentir

mieux pour être bien dans ta peau, pour te sentir comme ça va bien, pour avoir des améliorations dans ton humeur, tu as besoin de bouger dix minutes. C'est fou, hein? C'est pas beaucoup, là. C'est rien. Tout le monde est capable de faire ça, là. C'est un de mes grands plaisirs de clarifier ça. Moi, ma propre recherche a démontré ça. Il y a plein de recherches qui démontrent pour les bienfaits psychologiques. Si tu veux faire de l'activité physique vraiment pour mieux te sentir, tu peux juste aller prendre une marge de dix minutes, puis t'es...

Francois Rodrigue (36:23.022)

ton humeur va s'améliorer. Puis de prendre le temps de le faire, généralement, comme on peut le dans le sens qu'il 10 minutes, on est capable de rentrer ça à quelque part. Puis souvent, on peut même le faire, tu ça peut être en famille avec tes collègues. Puis je te ramènerais justement à comment tu appelles, Mental Health Walks, des marches de santé mentale ou des marches de bien-être, peut-être pas comment on veut les appeler. Moi, j'encouragerais justement, tu sais, les coachs... faire ça à deux à deux, avec un collègue, puis pas en train de dire comment est-ce qu'on va battre.

Saint-Gérard, monter l'équipe là. Comment tu te sens, comment tu gères le stress à ce moment où des personnes qui sont à préparation, qu'on parle de physiothérapeutes, qu'on parle de kinésiologues, qu'on parle de préparateurs mentaux, qu'on parle de coachs, qu'on parle de médecins qui s'en vont aux Jeux olympiques justement dans quelques semaines, de dire « Hey, ça va être qui ton body de mental health walks durant les Jeux olympiques? Super bonne idée. Puis je pense que même les professionnels de la santé, au lieu d'essayer de manger ton lunch rapidement...

Comme ce que tu peux faire c'est oui, prends ton lunch, mais trouve-toi un body que tu peux aller marcher sur Parce que c'est un double whammy. Je ne pas si je parlais des whammy dans ton cours de doctorat, mais j'en parle beaucoup dans mon J'ai argumenté qu'on a peut-être co-créé l'expression double whammy parce qu'on même rendu que des triple whammy. Oui, c'est ça. Mais vas-y que les double whammy. Quand tu marches, ok, ça c'est un whammy. Puis là en plus tu parles, c'est comme du peer mentoring que tu fais avec ton collègue qui a les mêmes expériences que toi, que ce soit entraîneur, étudiant de médecine.

peu importe, athlète, médecin, le deuxième wahmi c'est de faire un peu du venting ou du parlage. Fait que dans le même période de temps, que ce soit 20 minutes ou plus trente minutes, tu as un double wahmi pour ta santé mentale. Fait c'est très, c'est très beaucoup bénéfice là, ça vaut vraiment la peine. Je veux juste ajouter quelque chose parce que je viens de penser à quelque chose que je voulais mentionner. Ta minute là, que c'est quoi que je voulais dire.

On parlait de double whammy et des différents professionnels. Ça me revient. L'autre affaire, François, c'est qu'il a de plus en plus de recherches qui démontrent qu'on a besoin de s'ennuyer. OK. Que notre cerveau a besoin d'être bored, excuse le mot me vient en anglais, de s'ennuyer parce que c'est là qu'on repose notre cerveau, mais aussi c'est après qu'on repose notre cerveau qu'on a notre meilleure créativité. donc,

Francois Rodrigue (38:38.318)

Pour être successful, pour avoir du succès et pour être créatif, on devrait avoir des périodes où on laisse errer notre esprit. Et ça, ne pas faire ça quand on est plugé dans un podcast ou en train de checker nos médias sociaux. On doit mettre ça de côté, on doit s'asseoir dans un set-spot et laisser notre cerveau errer. Et c'est là, moi, c'est là que j'ai mes meilleures idées. Toujours!

Mes plus grandes révélations par rapport à moi-même, par rapport à la vie et mes plus grandes, les meilleures idées créatives pour ma recherche, j'y ai eu dans une période où j'étais...

en train de m'asseoir et de contempler avec aucun objectif. Mais oui. Mais c'est pour ça, des fois, qu'il justement être sur le bord d'un lac ou d'une façon plus intime, juste prendre sa douche. Pourquoi il tant d'idées qui viennent dans la douche? Parce que t'es pas sur ton téléphone, t'es pas captivé. ça. Ton cerveau est reposé. C'est là que ça part. Puis peux laisser le subconscient travailler et tout ça. Donc pour les high achievers qui ont bien de la misère à lâcher de côté leur to-do list, je leur dis, si tu veux accomplir plus, te reposer va te permettre.

d'accomplir plus. Mais moi, j'aimerais mieux que les gens...

chop dans leur todo. Parce que c'est un gros problème. Et des fois, ça va être difficile de le faire à court terme. À court terme, peut-être qu'on veut rentrer l'appareil stratégique, les sit-spots, les mental health walks. L'autocompassion. Je ne pas un robot, je ne suis pas capable de tout faire ça. Faut que j'en aille, je vais le déplacer ailleurs. Mais qu'à moyen terme, là, on veut couper dans les projets justement qu'on a. Tout à l'heure, je parlais des différents professionnels en lien avec les Jeux olympiques. Mais si on revient plus peut-être au niveau du système de la santé. Un de tes combats que je mentionnais justement dans l'introduction et qui me parle beaucoup

Francois Rodrigue (40:17.28)

particulièrement mes nouvelles tâches, t'es de professeur en kinésiologie. T'sais, t'as fait un peu des recherches en lien avec ça, exercice de médecine, exercice de médicaments. Moi, tu vois un peu le rôle des kinésiologues dans le système de santé, toi qui vas me travailler avec le Collège de kinésiologie de l'Ontario, justement. Bien, je suis super contente que tu me parles de ça parce qu'un autre de mes grandes passions, c'est d'intégrer des kin sur des équipes de médecine familiale. Donc, de 2004 à 2006, ça fait très longtemps.

J'ai fait une grosse étude ici à Ottawa où on a intégré des kinésiologues dans des équipes médicales. Et c'est probablement le projet pour lequel je suis le plus reconnu. Je suis reconnue internationalement à cause de ce projet-là. C'était le plus gros projet que fait de ma carrière. J'ai publié 15 articles de ce projet-là. J'ai été connue à cause de ce projet-là. Puis on a trouvé que d'avoir des kin dans des pratiques médicales, fait plus bouger les patients et aussi ça décharge les médecins.

Parce que les médecins, ils n'arrachent en ce moment. Les médecins sont surchargés. C'est vraiment pas une carrière facile. Ça n'a jamais été une carrière facile. C'est encore moins facile en ce moment. Les taux de burn-out chez les médecins et les psychologues, mon mari est psychologue, je sais que ton épouse est médecin. C'est des professions d'aide. Il y a beaucoup de burn-out, d'épuisement dans ces professions-là. Si on pouvait avoir des kin puis ça se passe à Ottawa.

Il a six cliniques médicales, c'est soit des équipes de santé familiale ou des centres communautaires de santé qui ont des kin. Il y en a six à Ottawa. Puis ce que les médecins font, c'est qu'ils voient leur patient, puis s'ils pensent que le patient pourrait bénéficier de plus bouger, c'est comme 85 % de la population, ils réfèrent au kinésiologue. Puis c'est le kinésiologue qui fait le travail pour aider la personne à trouver sa propre motivation.

à essayer différentes activités physiques, se trouver une routine d'activité physique qui va marcher pour lui ou elle, c'est pas le kin qui dit quoi faire. C'est, on travaille collaborativement à trouver des solutions à tes barrières à l'activité physique, tout ça. Donc, j'enseigne aussi un cours à l'université qui entraîne les kin à être capable de faire ce travail-là. C'est vraiment intéressant parce que ça fait un lien avec le commentaire d'Alain Delhomme de l'épisode 112 ou 113, si je m'abuse. Puis Alain Delhomme, préparateur physique avec...

Francois Rodrigue (42:37.454)

ou avec l'Institut national du sport du Québec. Et ce qu'il mentionnait, c'est qu'une chose qui a changé beaucoup dans la fin de sa carrière, c'est de co-créer le plan d'intervention. Donc, en tant que préparateur physique, autant qu'on soit à un haut niveau ou qu'on soit plus dans un mode vie active, activité physique adaptée, peu importe.

bien l'idée de co-créer l'intervention, va aussi probablement faire que l'intervention, le patient ou le client va plus adhérer à l'intervention. Oui, il a collaboré. Moi, j'utilise un approche qui s'appelle l'entretien motivationnel. C'est vraiment une belle approche. Je te suggère de lire là-dessus, tu vas vraiment triper. C'est vraiment justement une approche où on est centré beaucoup sur la personne. La personne est l'experte d'elle-même. Nous, on n'arrive pas là. Ça marche très bien en coaching aussi d'ailleurs dans toutes les professions où c'est un travail à deux.

Moi, je t'aide à essayer de tes motivations, je te pose des questions clés pour comme un peu construire ta motivation. Je t'aide à trouver des solutions, mais c'est un travail complètement collaboratif et y a plein de sciences qui démontrent que c'est beaucoup plus avec cette approche-là qu'une approche de tu vas marcher quatre fois par semaine avec ton mari tous les soirs.

Ça, ça marche pas. Les gens veulent pas se faire dire quoi faire. Personne. Moi, j'aime pas ça me faire dire quoi faire. Je suis sûre. Ça marche beaucoup mieux quand on travaille collaborativement. Puis, une de mes passions, il me reste deux ans à l'université, je me retire, mais ça a été de pousser pour avoir des kin dans les cliniques médicales. Et c'est pour ça que j'ai été activement impliquée avec le Collège de kinésiologie qui a créé...

C'est ça, où on a un collège pour les gens qui veulent devenir kinésiologues. Et ça, donne beaucoup de crédibilité à la profession. Parce qu'il a beaucoup de monde qui savent pas si ça fait quoi un kinésiologue. C'est quoi la différence entre un kinésiologue et un physiothérapeute? Ça fait que le collège, donne la crédibilité à la profession. C'est dommage, c'est la seule province encore. Nous, c'est parti en 2013, là. On pensait que toutes les autres provinces y allaient...

Francois Rodrigue (44:35.246)

Mais là, ça, c'est tout des trucs politiques. Puis moi, je ne pas une fille politique, donc je ne comprends pas trop exactement c'est quoi qui se passe. Mais je suis très fière qu'en Ontario, on a un collège et qu'on certifie, on donne le titre de kinésiologue enregistré à plein de gens à chaque année qui peuvent ensuite aller travailler dans les communautés pour activer la population. Bien, tout à fait. Puis avant qu'on rentre dans les questions éclair, tu dernière question que j'aurais pour toi puis qui vient justement de mon collègue ce matin à qui je parlais, disait, comme...

Pourquoi, justement, en Ontario, ils ont été capables de tourner le coin, comme justement par rapport à la légitimité de la profession de kinésiologue? Parce qu'au Québec, on a la FKQ, la Fédération des kinésiologues. Qui est une bonne association. C'est pas un collège. C'est pas un collège, c'est pas un ordre encore. sont à l'étape, je pense que ça a progressé selon les nouvelles que j'ai eues dernièrement. On va certainement travailler là-dedans, tout le monde qui impliqué un peu avec la kinésiologie. Mais qu'est-ce qui fait que, selon toi, selon ton expérience, selon ton implication...

qu'est-ce qui fait que l'Ontario-Décal a tourné le coin justement par rapport à ça? Je pense qu'il y avait des leaders qui ont poussé beaucoup, entre autres j'étais très amie avec la présidente du collège pendant un petit bout de temps. Je pense qu'ils ont vraiment, ils ont fait beaucoup de lobbying, ils ont poussé, il faut les bonnes personnes à ces places-là. En partie, ils ont utilisé les résultats de mon étude qui a démontré que avoir des kin dans des cliniques médicales, aide les patients, ça aide les médecins et aussi c'est cost-effective. On a un article qui démontre que

c'est gagnant côté coût-bénéfice. Donc, en partie, à cause des résultats de mon étude, ils ont pu donner ça un peu comme argument aussi pour créer le collège. moi, je n'étais pas une des fondatrices. Moi, je suis académique, je suis dans mon milieu universitaire, j'enseigne des cours, je fais de la recherche. Mais j'étais un peu impliquée. J'ai écrit aussi pendant quatre ans parce qu'il un examen pour les kinésiologues qui veulent s'appeler...

kinésiologues enregistrés, j'ai participé à l'écriture de l'examen, puis tout ça pendant quelques années. Mais je pense que ça serait mon explication. Tout c'est intéressant et on va certainement s'en inspirer parce que je sais que... J'espère qu'au Québec, ils vont suivre. Ça fait longtemps aussi qu'au Québec, il y a des kin dans des cliniques médicales. Tout à fait. En fait, il quelques cliniques où a de la résistance justement. Qu'est-ce que le kin va faire vraiment? C'est paradoxal pour moi qui est quand même bien placé pour comprendre que les médecins ont...

Francois Rodrigue (46:55.566)

plein de compétences, qu'on prenne clairement l'interaction de tous les systèmes du corps humain. Mais quand vient le temps d'enseigner l'aspect musculosquelettique, c'est pas une grosse partie nécessairement de leur curriculum de base. Il faut aller des spécialités pour ça. Fait que d'avoir une synergie avec physiothérapie, kinésiologie, nutrition, ça devient vraiment important. Avec la psychologie aussi, on fait ça. Les médecins, les médecins, les médecins sont pas équipés pour faire de la thérapie. Fait que pour référer, c'est la même affaire que le kinésiologue.

Et les médecins ont certainement pas le temps de donner l'aide qu'il faut pour faire bouger quelqu'un à long terme. C'est un projet qui prend du temps ça. Les médecins ont t'sais 30 secondes, 40 secondes pour faire comme quelque chose parce qu'ils ont tellement de choses à avoir avec leurs patients. Exactement, t'sais, sont bombardés. Ils sont bombardés. Ça fait déjà un petit bout qu'on se parle. Merci, c'est vraiment riche. Et tout ça, je sûr que tout le monde apprécie les petits nuggets qui sortent à gauche et à droite. Et là, je te lance dans les questions éclairs.

La première, si tu fais retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ça serait quoi? Wow! On retourne en 2008. Sois pas si dur sur toi-même. Moi, là, j'étais super à achever. J'étais prof d'université à 26 ans, là. Je suis encore la plus jeune à l'Université d'Ottawa. J'ai aimé embaucher prof à l'Université d'Ottawa. Moi, j'ai fait tout rapidement, mon bac. J'ai fait mon doc en quatre ans. Je suis devenue prof.

J'ai pu avoir ma permanence avant d'avoir des enfants. J'ai tout fait vite. J'étais une fille très déterminée. Et encore à ce jour, je suis très déterminée, mais en ce moment, ma détermination, c'est plus par rapport à des affaires comme prendre soin de moi, mes relations interpersonnelles, des trucs comme ça. Mais j'aimerais me dire d'être moins perfectionniste. J'aurais aimé ça, me dire d'être moins perfectionniste et de peut-être...

avoir travaillé un peu moins fort, d'avoir été moins dur sur moi-même. Work smart versus hard. Moi, j'étais plus genre, tu sais, plus d'heures. On va mettre plus d'heures, puis on va y arriver. Puis pendant plusieurs années, je travaillais à 80 heures par semaine. Puis ça m'a gagné, là. Ça m'a gagné. Là, honnêtement, en ce moment, j'ai la plus jeune que j'avais de l'air, mi-trentaine. C'est fou, hein? Parce que j'ai commencé à prendre soin de moi. Surtout, en fait, ce qui m'a beaucoup fait changer, c'est d'avoir mes enfants.

Francois Rodrigue (49:08.654)

parce que mes enfants, ils avaient besoin de moi. je voulais être le parent que je voulais être. Pas un parent parfait du tout, mais un parent patient. Et j'ai commencé à ralentir et à dire non à des affaires. J'ai quand même eu une super belle carrière, j'ai un beau dossier, j'ai eu des subventions de recherche des étudiants et gradués extraordinaires. Je suis très fière de ce que j'ai fait, mais je n'étais pas une superstar. Mais je ne voulais pas payer le prix. C'est ça.

parce que j'ai réalisé ça quand j'ai eu mes enfants. Le plus important pour moi, c'était que mes enfants soient en santé, qu'ils soient heureux, puis que moi, je puisse être la mère qu'ils avaient besoin. Mais j'ai été dure sur moi. Donc, j'aurais aimé ça me dire « Work smarter, not harder », puis « Prends des breaks » puis « Arrête de te critiquer ». La perfection ne s'existe pas, Michelle. Là, elle le sait. Là, elle est douce. Mais ça va prendre du temps. Quel livre est-ce tu as lu et que tu recommanderais peut-être le plus en ce moment?

OK, ben, je vais parler d'un... En fait, il a trois livres de cet auteur-là. C'est une auteur qui vient de la France, mais elle écrit extrêmement bien. Puis c'est pas corsé. Je viens de finir un autre livre de la France que j'ai trouvé très difficile à lire. Super bon, j'aimerais encourager les gens de lire du Valéry Perrin. Son livre, son premier livre que j'ai lu s'appelle «Changélo des fleurs». Et c'est un livre extraordinaire. En fait, je l'ai lu quand je faisais le deuil de ma mère, quand ma mère est décédée.

y a quatre ans. L'été après que ma mère est décédée, il quelqu'un qui m'a passé ce livre-là. Puis c'est un livre sur le deuil, mais c'est un livre aussi sur la vie. Il y a plein de leçons de vie dans ce livre-là. Moi, j'ai vraiment tripé. Ça m'a beaucoup parlé. Je l'ai donné puis je l'ai suggéré à plein de monde. Puis il y a beaucoup de monde qui l'ont beaucoup aimé, mais il a certaines personnes qui ont pas aimé. Mais moi, c'est un livre qui m'a beaucoup influencé.

C'est pas un livre de self-help, Moi, je ne lis pas les livres de self-help, puis je vais t'expliquer pourquoi. Parce que j'enseigne des cours là-dedans. Je devrais lire les livres dont tu me parles, puis toi, t'en lis des super bons. Mais quand je lis ça, je suis en mode professeur. Je lis, puis je me dis comment je peux incorporer ça dans mon cours. Fait que c'est comme si je me sens comme si je fais du travail. Quand je lis, je préfère lire de la fiction.

Francois Rodrigue (51:32.142)

qui est inspirante et qui a des leçons de vie, mais c'est une histoire. Parce que pour moi, c'est plus reposant. Je suis capable de me reposer, alors que quand je lis des livres de Brené Brown ou d'autres livres comme ça, c'est excellent, là. Mais ça me fait trop penser où je vais intégrer ça, comment je vais expliquer ça aux étudiants, quel travail je peux leur faire faire ça. Tu sais, je veux pas faire ça. Je veux lire des livres qui vont me divertir pour avoir du plaisir, pour me reposer.

La même raison pour laquelle je lis des Dragon Ball. Pas parce que c'est... Parfait! Tu as des livres que tu lis pour le plaisir. Que ça t'amène pas à repenser et à remuer tout ce que tu as besoin de faire dans ton travail. Mais Valérie Perrin, ses trois romans, excellent. Changez-le des flores, c'est le premier. ça dans la description de l'épisode. Et puis dernière question éclair. Si tu peux mettre une citation sur un Jumbotron dans un arena ou dans un stade, ce serait laquelle et qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent?

J'en ai quelques-uns, mais celui qui m'a juste venue dans la tête quand t'as posé la question, c'est « joy a daily priority ». Je trouve que dans notre milieu, dans notre société qui est très focusée sur accomplir, performer, acheter,

consommer, être occupé. Je trouve qu'on parle la notion de plaie et de joie et de rire et tout ça. Et j'ai des étudiants qui sont tôt dans la vingtaine dans mes cours depuis plusieurs années qui me disent « J'ai plus de fun, je prends la vie trop au sérieux. Pis moi, ça me fait assez de peine ça parce que la vie, c'est fait pour s'amuser, pour

connecter avec les gens pour être gentils l'un avec l'autre. On perd la notion de qu'est-ce qui est vraiment important dans vie, la gratitude, la gentillesse, la joie. Moi, je suis quelqu'un, j'ai beaucoup de joie. Ma mère m'a passé ça génétiquement et aussi par son comportement. Et je suis quelqu'un qui a beaucoup de joie et qui fait de la joie une priorité. Moi, tous les jours, je fais des choses joyeuses. passe mon temps à rêver beaucoup avec les gens avec qui j'habite.

Francois Rodrigue (53:49.39)

avec qui je côtoie, mes enfants, qui ne plus des enfants, c'est des gens aussi très joyeux. Ils aiment la vie, ils ont une joie de vie. Puis je suis hyper fière que mes enfants ont aussi cette philosophie-là. Et donc, j'aimerais... C'est la citation que je choisirais. «Make joy, fais de la joie une priorité quotidienne.» Puis quand tu disais «la vie est pour être joyeux» ou «la vie est joyeuse», est-ce je pensais que tu allais compléter en disant «la vie est faite pour danser».

oui, mais oui, c'est sûr, on bien fait pour danser! J'avais juste l'image de mes filles, puis du film Barbie, puis là tu vois comme, Just live to dance où je ne pas trop la chanson, puis je vais vous épargner le fait de la chanter. il faut danser à tous les jours, François, pour avoir de la joie. Moi, chez nous, c'est probablement 4 jours sur 5, en ce moment, la semaine-là. Ben, c'est fantastique. Moi, danse dans mon auto, hein, je busse ma musique, puis je danse dans mon auto. T'sais, j'écoute de la musique de party quand je cours, parce que je me sens comme si j'étais à un party. Moi, j'aime ça des parties, je trouve ça le fun.

Et j'essaie de me donner ce sentiment-là à tous les jours d'une façon ou d'une autre. Et ça me garde jeune aussi. Sur ces belles paroles, Michel?

Merci d'avoir participé au podcast. Merci à toi François, j'ai tellement aimé ça, super agréable de te retrouver ce matin. Merci pour, c'était un honneur de venir sur ton podcast. un privilège de t'acquérir. Est-ce que tu as un mot de la fin ou comment les gens peuvent te rejoindre si tu aimes les questions? Courriel à l'Université d'Ottawa, ça me ferait plaisir. J'aime ça parler de bonheur et d'aider les gens à optimiser leur santé mentale et tout ça. si des gens veulent me parler ou avoir...

un peu de coaching, bonheur, ça me fait super plaisir parce que c'est ce que je fais avec les étudiants dans mon cours. Parfait. On va mettre ça dans la description de l'épisode. puis, j'en profite pour partager deux petits messages de fin. D'abord, je veux remercier APO Média pour la production de l'épisode, Vincent Rivet pour la coordination du podcast et remercier l'Université du Québec en Itaouais de rendre ça possible.

Francois Rodrigue (55:44.686)

À tous les éditrices et auditeurs loyaux, j'ai un petit rappel avant que vous partiez pour votre prochaine pratique ou pour vos prochaines responsabilités professionnelles. Est-ce que vous voudriez recevoir une fois par mois une petite réflexion de ma part par courriel? On en parle avec Michel, c'est important de réfléchir, prendre un d'arrêt pour justement faire de la paresse stratégique, il regarde un peu où est-ce qu'on s'en va. Si oui, je t'invite à t'inscrire à l'infolettre de temps d'arrêt dans laquelle...

Je vais partager les derniers épisodes de la balado, les dernières idées réflexions que j'explore dans ma recherche ou dans la recherche des autres et les dernières actualités pertinentes de mon parcours. Je résume tout ça dans un petit courriel de moins de 300 mots et qui va arriver dans ta boîte une fois par mois. Si tu veux recevoir ça, visite tous nos médias sociaux. Autrement, autrement, je dirais à tout le monde, je te dis merci d'être avec moi dans l'aventure de temps d'arrêt et je te dis à la prochaine.

Salut tout le monde, c'est Coach Frank avec un petit rappel pour vous avant que vous partiez pour vos autres projets de la journée, que ce soit une pratique ou un entraînement. Est-ce que vous voudriez recevoir une petite réflexion de ma part par courriel? Est-ce que vous aimeriez ça vous faire challenger dans votre travail? Si oui, la réflexion du coach est pour vous. C'est quoi ça? C'est un petit courriel textuel qui partage les idées, concepts et débats qui anime mon esprit dans les dernières semaines.

C'est très court, 250 à 500 mots. Et donc, si vous voulez recevoir ce genre de courriel qui va susciter de la réflexion, bien, visitez le doctorcoachfrank.com dans la section contact et inscrivez-vous. Sinon, et bien, je vous dis à la prochaine et merci d'être avec moi dans l'aventure Tendarray.

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