#121 : Équité des genres, stratégies d’inclusion, et diversité dans les organisations sportives avec Guylaine Demers, Ph. D.

Baladodiffusion
November 26, 2024

Durant cet épisode, Coach Frank discute avec Guylaine Demers, Ph. D., de l'équité des genres, de stratégies d’inclusion, et de diversité dans les organisations sportives.

À propos de Guylaine :

Professeure à l’université Laval, Guylaine Demers a fait la promotion de l'égalité des genres et de l’inclusion dans le sport pendant la majeure partie de sa vie. Au fil des ans, elle est devenue la défenseure incontournable des questions d’équité et LGBTQ+ dans le sport québécois et canadien. En 2020, elle recevait le prix Femme et sport du Comité International Olympique qui reconnait sa contribution exceptionnelle à l’avancement des femmes en sport et elle vient tout juste d’être intronisée au Panthéon des sports canadiens à titre de bâtisseuse. Depuis 2022, elle dirige le premier laboratoire de recherche québécois pour la progression des femmes+ dans les sports, le Lab PROFEMS.

Pour rejoindre Guylaine : lab.profems@fse.ulaval.ca

Notes & sources

NOTES D’ÉMISSION

  • Bienvenue et introduction de Guylaine Demers. (1:22)
  • Quelles sont les préoccupations sur l’équité des genres à l’échelle internationale ? (10:38)
  • La participation des femmes et des filles dans le sport au Canada. (14:33)
  • Les choses à améliorer au Canada concernant la diversité. (20:43)
  • Comment résoudre le problème de rétention et de diversité ? (29:15)
  • La zone paritaire dans les organisations sportives (40:24)
  • Pistes de solutions pour rendre le coaching accessible. (46:00)
  • (52:55)
  • Comment être un allié pour l’équité des genres ? (52:55)
  • Si tu pouvais retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ce serait quoi ? (1:00:31)
  • Mot de la fin et comment rejoindre Guylaine Demers : courriel : (lab.profems@fse.ulaval.ca) (1:01:54)

PERSONNES ET ORGANISATIONS MENTIONNÉES

Transcription

Francois Rodrigue (00:00.91)

Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Épisode 121, équité des genres, stratégie d'inclusion et diversité dans les organisations sportives avec Guylaine Demers, PhD. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous.

Mon intention avec Temps d'arrêt, c'est de déconstruire tout ce qui touche de près ou de loin à la relations du coaching. Je fais ça parce que ma mission personnelle, c'est de contribuer à la performance et au bien-être de tous les intervenantes et intervenants francophones en sport et activités physiques. C'est donc la mission numéro un du podcast. C'est aussi une mission que je tente d'accomplir en tant que professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller au développement des entraîneurs et des professionnels qui œuvrent dans des contextes de performance.

Si tu es une nouvelle auditrice ou un nouvel auditeur de temps d'arrêt avec Coach Frank, eh bien je t'invite à t'abonner et évaluer le podcast sur ta plateforme préférée. Pour les auditrices et auditeurs loyaux de temps d'arrêt, eh bien je t'invite à suivre le balado sur les médias sociaux en commerciale Coach Frank PhD dans un mot. Puis de cette façon-là, tu vas être un ami en partageant à un ami ou une amie. Ça prend cinq secondes et ça va contribuer à ton développement ainsi que celui de notre système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui.

Mon invitée est Guylaine Demers. Professeure à l'Université Laval, Guylaine a fait la promotion de l'égalité des genres et de l'inclusion dans le sport pendant la majeure partie de sa vie. Au fil des ans, elle est devenue la défenseur incontournable des questions d'équité et LGBTQ +, dans le sport québécois et canadien. En 2020, elle recevait le prix Femmes et Sports du Comité international olympique, qui reconnaît sa contribution exceptionnelle.

à l'avancement des femmes en sport et elle vient tout juste d'être intronisée au Panthéon des sports canadiens à titre de bâtisseuse. Depuis 2022, elle dirige le premier laboratoire de recherche québécois pour la progression des femmes dans les sports, le Lab ProFAM. L'épisode d'aujourd'hui va certainement être intéressant pour toutes les personnes dans un rôle de leadership des organisations sportives parce qu'on discute des façons de promouvoir l'équité dans les organisations sportives.

Francois Rodrigue (02:17.262)

dans le coaching, dans l'arbitrage, dans la participation. De plus, si tu es un homme qui tente d'être un allié ou tout simplement de mieux comprendre la dynamique comme moi j'ai appris à la comprendre dans les six dernières années, ça va certainement être éclairant parce qu'à la fin on partage huit actions concrètes que tu vas pouvoir utiliser en tant que leader dans ton organisation. Ceci étant dit, cet épisode est présenté par Très Bon Point.

une équipe avec les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins qui offrent à la communauté sportive de l'accompagnement individuel des ateliers de groupe et de la recherche appliquée à leurs enjeux. Là-dessus tout le monde, je vous dis merci d'être avec moi dans l'aventure Tendarré et surtout, je vous souhaite un bon podcast. Guylaine, bienvenue à Tendarré. Merci de prendre du temps tout juste avant tes vacances estivales. Oui, effectivement. Merci de m'inviter.

En plus, tu as fait les manchettes dernièrement. Je pense qu'on est privilégié de t'avoir avec nous aujourd'hui. Introduction au Panthéon du sport du Canada. Bravo! Quand même, qu'est-ce que ça signifie pour toi? La première réaction, c'est que je dois être vieille. Parce que je suis intronisée en tant que bâtisseuse. Je viens d'avoir 60 ans, donc dans ma tête, je suis quand même encore jeune.

C'est sûr que sérieusement, ma première réaction, a été beaucoup d'étonnement et de surprise. Je savais qu'il y avait des collègues qui m'avaient mis en nomination, mais dans ma tête, c'était peut-être dans 10 ans, on verra, quand j'aurai 70 ans. Parce qu'effectivement, les gens qui sont intronisés à titre de bâtisseurs ou bâtisseuses, c'est des personnes qui sont quand même plus vieilles que moi.

C'est sûr que j'ai été, entre autres, c'est une des raisons qui a fait que j'ai été extrêmement surprise d'être intronisée maintenant, à ce moment-ci dans ma carrière. Quand je fais des blagues en disant, c'est quoi, ça veux-tu dire que je suis si vieille que ça? Mes collègues disaient, peut-être que ça veut plutôt dire que ça fait très longtemps que tu travailles pour la cause des filles et des femmes en sport. C'est plutôt ça. J'aime mieux cette version-là. Je suis probablement sûr que c'est la deuxième version. D'un côté, en même temps, quand on regarde des...

Francois Rodrigue (04:31.726)

des nominations comme ça, souvent on attend peut-être un peu trop tard pour le faire. C'est pas quand la personne, ça fait 15 ans qu'elle est à la retraite qu'il faut que tu le soulignes, qu'il reste plus tant de monde autour, c'est pas aussi dynamique et tout ça. là, dans l'action, t'es encore impliqué et tout ça, puis ça peut même donner de la force au mouvement. Des fois, trouve que souvent, on a tendance à attendre un peu trop longtemps. comme oui, peut-être avoir... Oui, faut clairement qu'il ait quelque chose qui soit passé là-dedans.

Mais je pense que ce n'est pas une mauvaise chose de faire ça peut-être un peu plus rapidement. Non, je pense que tu as bien raison. Oui, oui, là-dessus, absolument. Puis, bon, un de ça, ça fait longtemps que j'essaie d'être invité sur le podcast, comme tu sais très bien, la cause de mes filles, les éditeurs, les éditeurs en entendent parler, au moins aux deux, trois épisodes, ça me parle beaucoup. Puis on va en parler aujourd'hui là-dedans. Mais je veux aussi commencer par peut-être mettre la table puis que les gens apprennent un peu plus à te connaître.

Selon une de tes admiratrices, j'ai fait mes devoirs, comme je pense que sais très bien. Tu es reconnue pour ta recherche et tes connaissances, je pense que ton introduction l'a dit, mais il a peu de gens qui réalisent à quel point tu es manuelle, tu es polyvalente, que es une pêcheuse à guérir, puis tu as une grande capacité d'orientation. Est-ce que j'ai bien fait mes devoirs? Oui, je sais pas qui t'a parlé, mais oui, effectivement, j'ai été initiée à la pêche très tôt dans ma vie avec mon père.

Et comme je disais, j'ai plus apprécié ça un peu plus tard parce que quand on est ado, on a le goût d'être avec nos chums. Mais effectivement, la pêche, ça fait partie de mes hobbies. Le sens de l'orientation, ça, c'est un peu rigolo parce que je contradis toujours le GPS puis je fais à ma tête, etc., des choses comme ça. non. Puis Emmanuel, oui, c'est moi qui fais les Renault chez nous. Je vais poser de la céramique, je vais construire un mur, je fais un patio.

Non, alors ça, absolument, j'ai quelques talents en dehors du milieu universitaire. Puis, en fait, j'amène ça, tu sais, c'est un peu... il en a qui vont dire que c'est une contradiction ou c'est un contraste peut-être entre ton introduction au poteau de sport parce que je ne pense pas que tu aies été introduit au poteau de sport pour ta rénovation de céramique et tout ça. Mais moi, ce que j'admets là-dedans, puis la raison pour laquelle je vais commencer avec ça, c'est que, un, j'aime connaître les gens à qui je parle, mais de deux, c'est une belle polyvalence, puis c'est une belle combinaison, puis ce n'est pas toujours évident.

Francois Rodrigue (06:50.67)

d'avoir des hobbies, des intérêts externes, comme on en parlait avec Michel Fortier lors de l'épisode 117, puis en même temps de réussir à avoir un impact significatif en recherche. Puis parle-moi donc un peu de la façon dont tu as réussi à développer ça, voulant dire que comme, hey, j'ai été capable d'être investi dans la recherche puis créer un gros impact autant en recherche que sur le terrain, puis ça, je te lève mon chapeau. Mais de l'autre côté, comme maintenir ces intérêts-là puis développer ces hobbies-là, puis moi, ça, c'est quelque chose que je pense que...

les professionnels qui veulent accomplir des grandes choses, ce que tu as fait, ce qu'elles pourraient apprendre? Je pas ce que tu veux dire sur le sujet. En fait, pense que quand on fait un type de travail comme prof à l'université, c'est très très intellectuel. On a beaucoup de réflexions, a beaucoup de temps où il faut rédiger, il faut écrire, on lit, etc. Puis à un moment donné,

de débrancher le mental, pour moi, bien, ça passe par des activités très manuelles. ça nous oblige à être dans l'instant présent. Tu sais, quand t'es en train d'installer des escaliers, t'as la drille dans les mains, là, tu penses pas, je vais-tu avoir ma subvention ou c'est quoi l'article que je dois écrire pour publier. Tu sais, t'es vraiment dans l'instant présent et pour moi, ça fait... c'est comme une espèce de relaxation mentale. En fait, ça te permet de reposer ton mental parce que...

On parle beaucoup de la fatigue physique, mais on réalise pas à quel point on peut devenir effectivement très fatigué mentalement dans le genre de job qu'on fait dans un contexte universitaire. Puis à un moment donné, on dit, voyons, j'ai donc bien de la misère à me concentrer, je ne suis pas capable d'écrire deux lignes, ou ça fait trois fois que je lis le même paragraphe et que je n'enregistre pas. On a des indices de fatigue mentale, mais c'est comme si on la reconnaît moins. Quand on est fatigué physiquement, c'est comme elle est là.

Eh là, il que je m'assoie parce que je suis fatiguée. Mais la fatigue mentale, on n'en parle pas. Puis pour moi, tout ce travail vraiment manuel, physique, me permet vraiment de me décrocher le cerveau. Je déplogue et là, je suis dans l'instant présent. Puis c'est valorisant aussi, faire du travail manuel, physique, parce que tu vois le résultat pas mal plus rapidement qu'un projet de recherche qui va prendre cinq ans avant que tu vois quelque chose.

Francois Rodrigue (09:04.686)

qui enfin voit le jour. Ça aussi, c'est la rapidité avec laquelle tu peux avoir du feedback sur ce que tu as fait. Ça fait du bien aussi. C'est intéressant que tu dises ça parce que justement, je lisais un livre qui s'intitule Slow Productivity de Cal Newport, un professeur à Georgetown University, qui parle un peu justement de la productivité pour les travailleurs, travailleuses du savoir, knowledge workers. Je pense que cet élément-là que tu soulèves, c'est c'est pas mal...

plus difficile de reconnaître ta fatigue mentale, qui ta fatigue physique. Comme, exemple, j'ai joué au volleyball, bon, vous allez dire, je ne pas très en forme lundi, puis je suis raqué aujourd'hui, là, encore une fois, deux jours plus tard. Bien, tu la fatigue physique, je la reconnais. Mais t'as aussi la fatigue mentale quand tu relies, relies, constamment. C'est puis là, on a tendance après ça à aller. Puis là, on est comme, bien, mon intérêt, pour mon développement professionnel, je vais continuer à aller justement le soir ou la fin de semaine, mais en modeling, c'est comme non, là, il faut vraiment que tu changes. Puis il y a quelque chose à faire.

quelque chose avec ses mains, que ce soit de faire du sport ou des travaux ou par exemple ça peut être des casse-têtes, n'importe quoi, mais de faire quelque chose qui t'amène ailleurs en tant que tel. Puis là mes amis qui t'entendent ils disent OK, n'appelez pas François pour faire des travaux parce que ça va être tout croche. Puis ils ont raison, appeler Guylaine ça va être vraiment préférable. Puis là, tomber un peu plus dans les choses sérieuses, c'est très sérieux ce qu'on dit là d'avoir cet équilibre. Mais je curieux de savoir comment est-ce que toi tu faisais vraiment l'équilibre. Je pense que tu es sollicité à l'international pour parler.

de la place des femmes, l'équité dans les genres et tout ça. Tu m'as même dit que tu avais ta biographie en français, en anglais, en espagnol. Ça démontre un peu l'étendue de tes sollicitations. C'est quoi les plus grandes préoccupations en ce moment à ce sujet-là à l'échelle internationale? En fait, c'est sûr que la première distinction importante à faire, je pense, c'est entre les pays du Nord et les pays du Sud, l'hémisphère Sud, l'hémisphère Nord.

Alors, ce n'est pas les mêmes enjeux. C'est sûr que quand je travaille avec mes collègues africaines, des enjeux liés carrément à la sécurité des athlètes féminines, par exemple, que ce soit l'harcèlement sexuel, vraiment la violence aussi qu'on va retrouver très présente. Donc, ils ont des enjeux, il a pas de financement, extrêmement difficile d'avoir des ressources pour juste pratiquer ton sport.

Francois Rodrigue (11:21.998)

Et là, les femmes en position des deux chip, on n'en parle pas. n'y a pas. C'est extrêmement difficile pour les femmes qui vont être dans l'hémisphère sud de pouvoir faire leur place dans le cercle où on prend des décisions dans le contexte du sport. Je dirais que les enjeux du côté du sud sont vraiment encore très très présents et ça ressemble peut-être à ce qu'on avait ici il a 50 ans. Il y a vraiment...

ça avance très lentement parce qu'il a un manque de ressources flagrants. Si on regarde du côté de l'hémisphère nord, donc les pays plus occidentaux du nord, là les enjeux, on a encore évidemment des enjeux qui vont toucher harcèlement, abus sexuels, qui vont se retrouver. Le racisme est encore un enjeu important, mais je dirais que du côté du nord on a beaucoup gagné.

sur tout ce qui touche la participation des filles. Donc les filles aujourd'hui peuvent pas mal pratiquer le sport qu'elles souhaitent faire. Bon, moi, il a 50 ans, je voulais jouer au hockey, mais il n'y en avait pas d'équipe de hockey pour les filles. C'est mes frères qui ont joué, mais moi, j'ai pas pu jouer. Alors qu'aujourd'hui, bien oui, puis encore plus avec la ligue de hockey, ça stimule davantage les inscriptions des filles. Mais, ça fait qu'au niveau de la participation, on a gagné beaucoup. Et dans les enjeux importants qui demeurent du côté du Nord.

ça va être entre autres tout ce qui touche les positions de leadership. Alors, on commence à avoir plus de femmes sur les conseils d'administration, dans les directions des organisations sportives, où on a encore beaucoup de chemin à faire, c'est le coaching. Il n'y a vraiment pas beaucoup de femmes en coaching et en arbitrage aussi. Ces deux postes-là sont encore très, très majoritairement occupés par des hommes, ça ça fait partie des...

des batailles à amener en ce moment certainement. OK. Je vais revenir un peu à ce que tu dis sur l'immisphère Soudan, mais tout juste ce que tu viens de dire là, quand tu dis qu'on a encore beaucoup de travail à faire en coaching, en arbitrage, ça ressemble à quoi les proportions, comme peut-être en termes de pourcentage, quelque chose comme ça? Tu vois, pour les Jeux de Paris qui s'en viennent, la délégation du Canada, on va avoir 9 % d'entraineurs féminins. C'est ça. Oui. Puis si on regarde...

Francois Rodrigue (13:44.398)

Si on peut remonter 20 ans en arrière, là, bien, si je remonte, peu importe combien de temps on remonte en arrière, on a... Pour les Olympiques, là, le pic qu'on a eu, c'est autour de 18 % de femmes. Pour la délégation canadienne, là, je parle pas de l'Afrique. un pays, c'est sûr, où il a personne, où il a pas de femmes, carrément. Donc, y a... Même chez nous, dans notre cours, il y a très, très peu de femmes qui vont être jusqu'au haut niveau. Puis si on regarde...

tout niveau confondu au Canada actuellement, on tourne autour de 25 % de femmes. Ça fait 30 ans que je fais de la recherche, mes sports. Tous mes premiers projets de recherche étaient autour des entraîneurs féminins. Puis ça bouge pas. On est, je disais, qu'on est poigné dans la boîte puis on vire de saut. OK, puis qu'est-ce qui explique justement le 9 % puis qu'on se voit poigné dans la boîte comme ça?

Parce que moi, c'est quand même particulier, puis je te l'ai déjà dit plusieurs fois, puis une des raisons pour lesquelles je veux parler de ça, c'est particulièrement mes filles, bon, un, veux voir comment est-ce que moi je peux influencer des choses, je peux changer des choses, qu'est-ce que je peux faire pour que mes filles aient les mêmes opportunités que moi j'ai eu, que ce soit comme athlète, que ce comme coach. Je pense que comme athlète, que tu dis là, c'est quand même plus ouvert, c'est pas encore nécessairement au même niveau, mais il quand même beaucoup de progrès qui est fait. Puis en fait, avant de revenir au 9 %, puis qu'est-ce qu'il explique?

Je me demandais, sais, niveau... Où est-ce qu'on se situe peut-être au grand terme au Québec ou au Canada par rapport à la participation athlétique? Puis j'étais préféré en disant, un, il a l'intérêt de mes filles, mais deux, en parlant avec des collègues d'outre-mer qui me disaient, hey, tu sais, puis là, je cite une personne, donc c'est totalement anecdotique ce que je vais te dire là, bien dit, tu sais, vous êtes quand même chanceux au Canada. Je comme, qu'est-ce tu veux dire? Bien dit, c'est bien vu pour les femmes de faire du sport. Comme, tu les femmes sont encouragées, puis tu une femme athlétique s'est valorisée, puis une femme qui court et tout ça, puis c'est pas...

partout. Puis même dans des communautés ou des sociétés, des fois, qu'on pourrait penser que sont aussi, je dire, progressistes, je ne pas si c'est le bon mot, parce qu'elle disait, cette personne avait une partie du Royaume-Uni, tu spécifique. Elle me disait comme non, c'est encore mieux vu chez vous, tu on peut le voir quand je voyage à Ottawa puis que je regarde ce qui se la culture est différente. Est-ce que tu es un peu d'accord avec cette affirmation-là? Puis où est-ce qu'on se situe en termes de peut-être le Québec et le Canada au niveau de la participation des filles ou des femmes dans le sport?

Francois Rodrigue (15:58.638)

Oui, c'est sûr que l'aspect culturel est extrêmement important, donc comment on perçoit la pratique sportive chez les filles, éventuellement chez les femmes. Et si on remonte juste à il a 20 ans, déjà une femme ou une fille qui était très très athlétique, forte, agressive, combative, etc., donc des qualités qu'on associe plus au masculin, bien cette fille-là pouvait être rapidement...

identifiée ou suspectée d'être une lesbienne, parce que là on dit, ben les moyens, t'es pas assez féminine, que tu dois être lesbienne. Il y en a encore un peu de ça encore aujourd'hui. Certains sports, je pense aux rugby, donc des sports très physiques où quand on voit une femme, une athlète féminine, performée dans ces sports-là, ben on peut encore associer ça au lesbiennisme, mais il y a quand même une plus grande ouverture. Et si jamais ça savait qu'effectivement, cette tête-là est lesbienne,

So what? Bon, elle est lesbienne, puis c'est telle que telle. Mais effectivement, quand on regarde du côté de l'Europe en particulier, la France, c'est un exemple, puis l'Angleterre aussi, on va effectivement encore, je dirais, a peut-être l'équivalent de ce que c'était ici il a une vingtaine d'années où c'était pas toujours bien vu pour les filles de faire certains types de sport. Donc tous les sports...

technico-artistique où on va valoriser effectivement toujours les fameuses qualités qu'on qualifie et je mets des guillemets avec mes doigts pour ceux qui ne me voient pas. donc pour des qualités qu'on qualifie de féminines, alors les filles qui sont dans ces sports-là, c'est absolument accepté, puis valorisé, puis encouragé vraiment. Alors que des activités qu'on va considérer davantage masculines, bien là, il y a encore toute cette...

cet aspect négatif. pour moi, un exemple très frappant, c'est le soccer. Nous au Canada, au Québec, sais, tout le monde qui a commencé à jouer au soccer ici, c'était Mix. Tu c'est les 10 gars, les 10 filles, les team-beats de ce monde, les ligues Tim Horton. Donc, pour nous, que les filles jouent au soccer, il a personne qui se pose de questions.

Francois Rodrigue (18:17.678)

c'est comme la norme. Il a personne qui fait un arrêt cardiaque à avoir des filles qui au soccer. Au contraire, on est excellente. fait, notre équipe nationale, tu sais, ne fait pas longtemps que les gars commencent à se rapprocher du peloton. Mais pendant des années, les filles étaient dans le top 5, puis les gars étaient 103e au monde. Donc, nos filles ont toujours été extrêmement bonnes, puis ils gagnaient des médailles. Pour nous, que les filles jouent au soccer, c'est...

C'est la norme. Alors qu'en Europe, je dirais que c'est un peu l'équivalent, si ça a été longtemps, notre hockey ici, c'est que les filles qui jouent au soccer, encore en Europe, c'est extrêmement mal vu et c'est pas encouragé. Et les filles se font vraiment harceler. Puis il y a vraiment des épisodes, ils vont se faire, avec les réseaux sociaux, bien sûr, ils vont se faire traiter de toutes sortes de noms. On va leur dire, tu sais, elles retournent dans ta cuisine. Qu'est-ce que tu fais là? C'est un sport de gars.

C'est incroyable, tout le côté machiste, macho vraiment du foot européen, c'est hallucinant. Alors que nous ici, mon Dieu, pas du tout. Ça a été ça beaucoup pour le hockey. là, clairement, ça change depuis trois, quatre ans. Mais pendant longtemps, les filles qui jouent au hockey, c'est ce que vous faites là. Puis vous enlevez du temps de glace au gars, puis retournez faire de la gymnastique.

Mais oui, effectivement d'un point de vue culturel. Et puis il faut dire qu'il des minorités culturelles aussi pour qui le sport chez les filles, culturellement, n'a jamais été valorisé. Quand tu pars de... je sais pas... je pense à mes collègues qui arrivent de l'Inde, par exemple, où dans leur pays, la pratique sportive pour les filles, c'est pas valorisé, c'est pas du tout. Là, tu arrives au Canada...

Et là, tout à coup, tu as un monde de possibilités, puis tu as le goût d'en faire, mais peut-être que dans ta famille même, il que tu conviennes tes parents d'abord parce que c'est pas ancré, ça fait pas partie de la culture. Ça qu'il a des éléments culturels comme ça qui sont vraiment à travailler puis à essayer de les faire. Ça que je pense que pour les minorités culturelles au Québec puis au Canada, pour les filles, ça peut ajouter un enjeu supplémentaire pour leur ouvrir des portes à la pratique sportive, même si l'offre est là.

Francois Rodrigue (20:38.446)

Ça veut pas dire que tes parents vont te permettre d'y avoir accès, là, absolument. Ok. Intéressant. Fait que si je comprends bien, c'est pas faux de dire qu'au Canada, on est quand même progressiste par rapport à la participation des filles et éventuellement des femmes, mais il y aurait du travail à faire sur les minorités culturelles. Est-ce que c'est bien ça? Puis en fait, ma question plus large que ça, c'est d'amener vers le point de dire, ok, qu'est-ce qui est encore à travailler aujourd'hui au Canada puis au Québec, puis c'est quoi le focus? Est-ce que c'est un peu adresser les stéréotypes? Est-ce que c'est l'inclusion

des minorités culturelles ou des filles qui font partie des minorités culturelles? C'est quoi les prochains défis sur lesquels il faut se pencher absolument? En fait, c'est sûr qu'avec... au Canada, dans les dernières années, on accueille de plus en plus d'immigrants, d'immigrantes. Et donc, ces personnes-là doivent s'adapter à toute une nouvelle culture, dont notre culture sportive qui est différente de possiblement des pays d'où viennent ces personnes-là. Fait que c'est sûr de pouvoir...

offrir des opportunités dans des contextes où on va. En fait, il faut aussi informer les parents des bienfaits de la pratique sportive pour les filles. fait que c'est un écosystème, le système sportif. Et donc, il pas juste les filles elles-mêmes, mais il aussi les parents qui sont là, puis les entraîneurs. Je pense que toutes les personnes qui gravitent autour des filles qui font du sport, que ce soit des citoyennes canadiennes,

ou des filles immigrantes qui viennent d'arriver, ou même des populations marginalisées qu'on a au Québec, au Canada. Je pense aux filles racisées, par exemple, qui vivent des barrières qui vont être différentes ou supplémentaires aux filles blanches, fait, carrément. Alors, je pense que dans les enjeux à venir, puis même en termes de recherche, on a...

On commence à faire de la recherche en sport sur les filles racisées, exemple, les filles noires, les filles immigrantes, pour comprendre quelle est leur réalité. Ce qui fait que quand on accueille ces filles-là dans notre contexte sportif, comme intervenants, intervenantes, comme entraîneurs, il faut comprendre qui sont ces filles-là. Je vais en profiter pour parler des galactions.

Francois Rodrigue (23:00.814)

l'association québécoise pour l'avancement des filles et des femmes en sport, qui offre des formations aux entraîneurs sur les particularités des filles dans un contexte de coaching, en entraînement. Et il a trois formations, y en a une spécifiquement sur la communication, sur l'aspect psychosocial et l'aspect physique. Puis qu'on s'est rendu compte, en fait, ça fait longtemps, là, mais la majorité des filles sont coachées par des gars.

des gars qui veulent bien faire, je pense à toi demain matin, tu t'en vas coacher une gang de filles. Je suis convaincue que tu veux bien faire, tu veux faire une bonne job. Et souvent, ce que les gars nous disent, c'est qu'ils ont un choc parce que tout leur bagage est comme gars dans un monde de gars qui ont joué au football, qui ont joué au hockey, qui ont joué au baseball, qui ont été coachés par des gars, qui étaient juste avec des gars, puis là tout à coup, ils arrivent devant 15 filles. Puis là, c'est...

my God! Ça marche pas comme des gars!» Et souvent, y en a qui vont spontanément dire là, j'ai de la misère, les filles ne pas compétitives, elles ne pas agressives, elles sont pas...» Alors nous, essaie de changer le vocabulaire en disant «Les filles que tu devant toi n'ont pas appris à être compétitives. Au contraire, on leur a dit que ce n'était pas correct d'être compétitives, qu'il fallait qu'on colle la barre. Les filles, il faut qu'on soit fines, il qu'on aide, il faut...»

et là de changer cette perception-là, de comprendre c'est qui la fille qui arrive avec toi, puis après ça de dire ok comment maintenant je peux travailler pour développer son côté compétitif. Puis si je peux me permettre d'interjecter ce que tu disais là, ça me fait penser au film Barbie. Puis au film Barbie au-delà du stéréotype qu'on peut penser pour les gens qui l'ont peut-être pas écouté, à mon année il a un speech puis je me rappelle plus, il a un discours, puis je me rappelle plus du nom de l'actrice ou du nom de la personnage.

mais c'est comme une personnage clé dans l'histoire qui est la maman d'une jeune fille qui, son époque, elle avec les Barbies et elle fait un discours qui parle justement de tous ces dilemmes-là. C'est comme, hey, faut que tu sois ambitieuse, mais faut que tu sois gentille en étant ambitieuse, puis là, elle souligne toutes les contradictions. Puis c'est un peu ça. Puis ce que tu as ramené comme histoire, ça me faisait penser justement à la première fois que je me suis présenté ma conjointe, y a une décennie littéralement, coachait une équipe de flac football féminin.

Francois Rodrigue (25:21.006)

Moi, en étant un joueur de football universitaire qui coachait du football collégial, j'ai dit « elle m'a invité à aller jouer, mais tu je t'arrivais là. Puis c'est vrai que c'est pas la même dynamique. Puis ce que t'amènes là, tu à l'époque, j'avais pas pensé, mais ça me fait penser à un des meilleurs mécanismes de défense ou une des meilleurs stratégies qu'on peut utiliser pour défaire un peu l'effet pigmalion, tu quand on impose quelque chose à quelqu'un. Donc, sont pas compétitives, ils sont pas agressifs.

c'est d'utiliser justement le terme « apprends » non, comme elle n'a pas encore appris à faire ça ou elle va être capable d'apprendre à être agressive pour justement combattre pour aller chercher le ballon au plus haut point lorsque la passe elle est faite. Ça c'est important parce qu'on arrive avec plein d'étiquettes dans notre tête qu'on le veut ou non, puis il faut faire attention des déconstructeurs. Là il a deux liens super intéressants. Un, c'est pas que tu le film Barbie, écouté là jusqu'à la fin, puis écoutez ce discours-là. Moi je l'ai écouté deux trois fois parce que mes filles ont juste été intéressées par ça.

puis deux, de se rappeler de l'effet pigmalion, puis c'est quoi une des meilleures stratégies qu'on peut utiliser pour combattre l'effet pigmalion, qui est de dire, « Hé, oui les gens, tu pars avec des étiquettes, mais un, essaie de les enlever, puis essaie de mettre l'étiquette d'apprenant à la personne, puis si on met l'étiquette d'apprenant, bien souvent on va sortir du cocon que nous-mêmes on impose en tant qu'intervenants. » Oui, c'est ça. Puis tu c'est de dire aussi, tu sais, vraiment là, j'ai donné je sais pas combien de formation des entraîneurs masculins, et...

Après la formation, c'était comme un eye-opener, l'anglicisme. C'est-à-dire, my God, si j'avais su ça avant, je serais intervenu différemment auprès des filles». C'est sûr, moi, demain matin, j'arrive avec une gang de gars. J'ai coaché en contexte de mixité, mais écoute, c'était du mini-basket. Puis déjà là...

je voyais la différence entre les gars et les filles, c'était incroyable. C'est drôle parce que quand on les formations sur les particularités des filles, une des questions qu'on se fait poser c'est que, vous n'avez pas peur de perpétuer les stéréotypes en disant les filles sont de même, les gars sont de même? Puis là on dit, bien en fait, c'est que dans la réalité, encore aujourd'hui, les gars et les filles ne pas socialisés de la même façon. Ça tend à changer, fait que oui, on a de plus en plus de filles.

Francois Rodrigue (27:37.262)

qui vont être élevés dans des familles où les parents vont avoir encouragé la pratique sportive comme leur gars et leur fille. C'est la même affaire, ils amènent les deux ces terrains de sport et il n'y a pas de différence. Let's go, on y va! Mais ça demeure encore une minorité de filles. Il y a une très petite minorité de gars où les parents et les pères en particulier vont être super heureux d'apprendre que leur garçon veut faire du patinage artistique.

Il y encore un petit... Ça gratte un peu dans la gorge quand ça passe. Il y en a qui n'a aucun problème, mais il a encore des parents, des pères en particulier. Il a comme une déception de dire mon gars ne pas jouer au hockey» ou «Il est plutôt artistique». On a encore du chemin à faire là-dessus. C'est vrai que les gars et les filles, n'est pas socialisés pareil. De dire qu'on donne des formations spécifiques, ce qu'on souhaite en fait, c'est qu'éventuellement, on n'ait plus besoin de donner ces formations-là.

Mais actuellement, avec qui on reçoit, qui sont nos filles, qui sont nos garçons, comment ils ont été socialisés, on a encore besoin de se faire coacher sur OK, c'est qui cet athlète-là qui arrive avec toi? Oui, tout à fait. C'est un peu ça qui est à l'origine de notre conversation, dans sens que, de mon côté, un parcours de 14 ans comme athlète dans des sports, principalement le football, très masculin, basketball, baseball, équipe masculine, coaching dans un sport masculin, jusqu'à temps que j'aie ma conjointe à...

s'implique dans le sport de haut niveau puis que j'ai mes trois filles. Il y avait bien des choses que j'avais pas réalisées, mais tu le sais pas tant que t'as pas le shatterglass moment dans ce sens-là, moment aussi que c'est révélateur et t'es comme boy, OK, il y avait bien des choses que j'avais pas vues. Mais justement, en lien avec ça, comme un des gros enjeux, une des fédérations sportives du Québec, la fédération de natation artistique en ce moment, a des enjeux qui touchent deux choses que tu viens de mentionner. D'un premier côté, il a l'enjeu...

de recrutement ou de rétention des entraîneurs femmes. C'est-à-dire que même si c'est un sport, c'est majoritairement des femmes et des filles qui pratiquent ce sport-là et qui coachent, il a un gros enjeu de rétention parce que rendu à un certain âge, les femmes vont seulement quitter le coaching pour jamais y revenir. Mais de l'autre côté, dans un but d'augmenter la participation parce qu'au niveau international maintenant, c'est davantage valoriser ou demander...

Francois Rodrigue (29:57.006)

même d'avoir des nageurs artistiques, c'est-à-dire d'inclure des hommes dans les routines en duo, même en solo, puis je pense dans le niveau par équipe, là, c'était moi pas là-dessus. Fait que, qu'est-ce que, peut-être t'as à dire ou qu'est-ce qu'il faut faire pour justement résoudre ça? Le premier problème, c'est vraiment rétention des entraîneurs femmes à travers le temps. Et deuxième côté, c'est vraiment inclusion puis encouragement des hommes à pratiquer un sport qui est en réalité pas...

qui est généralement pas recommandé ou décommandé ou pas valorisé pour des jobs. Je pense que je peux le dire comme ça. Donc, il ces deux enjeux-là que je vois et je me dis, je sais que pour avoir discuté avec des gens de la Fédération de l'International Socialistique, ils veulent vraiment bien faire, ils ont la cause à cœur, mais c'est pas facile à dealer avec ces deux enjeux-là. En fait, pour ce qui touche le coaching, c'est multifactoriel.

Et je pense que l'un des problèmes qu'on a actuellement par rapport au fait qu'on a peu de femmes en coaching, c'est qu'on met beaucoup, en fait, on remet sur ou on met sur les épaules des femmes cette situation-là. c'est tout le discours qu'en recherche qu'on appelle Blame it on the woman. Alors spontanément, quand on discute puis tu demandes à des gens, tu sais, il a pas beaucoup de femmes entraîneurs, bien, tout de suite les gens vont répondre

Les gens du monde du sport, pas ma mère puis mon père, les gens du monde du sport, ils vont dire « oui, mais tu les femmes, n'ont pas ce qu'il faut, ils n'ont pas les compétences. Ouais, mais tu les femmes n'ont pas le temps, c'est la famille qui passe en premier. Ouais, mais les femmes, c'est ça, ils n'ont pas l'expertise, l'expérience à un haut niveau. » Fait que là, on sort un paquet d'explications qui reposent uniquement sur les femmes elles-mêmes. Fait qu'on explique ça parce que c'est la faute des femmes, en fait, s'il n'y en a pas tant.

C'est elles qui lâchent, c'est elles qui sont pas intéressées, c'est elles qui n'ont pas les compétences, etc. Mais quand on regarde au niveau de la recherche, ce que ça nous dit en fait, c'est que vraiment systémique et depuis, mon Dieu, des années et des années, on n'a pas réfléchi sur qu'est-ce qui fait que les femmes vont lâcher ou qu'elles...

Francois Rodrigue (32:14.574)

Elles ne commenceront même pas à coacher. on n'est même pas capable d'en recruter. Ça commence au départ. Puis on n'a jamais questionné nos façons de faire en coaching. Alors, est-ce que c'est normal? Puis est-ce qu'on est obligé en coaching de travailler à toutes les soirs, toutes les fins de semaine, d'avoir un orage fou? Est-ce qu'on peut questionner comment on organise le sport? Puis là, ce qui est intéressant, c'est qu'on a de plus en plus de jeunes papas.

sont coachs puis eux autres aussi ils disent « hey time out là, moi j'ai le goût d'être avec mes enfants aussi, je veux pas être un étranger là. » Alors ce que les femmes disent depuis longtemps qui n'étaient pas entendues, là les hommes commencent à le dire et eux sont entendus. Je pense que le système sportif, on n'aura pas le choix de revoir comment on organise les patentes pour dire « ben là il y a peut-être d'autres modèles à réfléchir pour que ça puisse permettre la conciliation travail famille.

C'est sûr que c'est un enjeu pour les femmes, on se le cachera pas. Entre autres, c'est encore elles qui accouchent. La technologie n'a pas terminé. Au dernier à nouvelle, en tout cas, on n'a pas entendu parler d'autre chose. que c'est sûr que ça demeure un enjeu. Mais plutôt que de dire, ça pénalise les femmes puis ça les exclut d'office, bien, est-ce qu'on peut se dire, OK, qu'est-ce qu'on peut mettre en place pour que ça fonctionne? Et là, il commence à avoir des modèles, par exemple du co-coaching.

Puis là, on l'a vu, tu vois, ça commence à apparaître au Québec au niveau des fédérations sportives. On a deux fédés qui ont deux co-directrices générales. Ça fait sont seuls, ils l'auraient pas pris. Parce qu'il arrive quelque chose, puis la recherche aussi l'a documenté, même si les hommes sont de plus en plus engagés dans le travail à la maison, c'est majoritairement les femmes encore qui ont la charge.

que ce soit les devoirs pensés au lunch, pensés à l'épicerie, pensés à aller chez le dentiste, pensés à, pensés à. Donc c'est encore majoritairement les femmes. Alors ce qui fait que les femmes effectivement dans certains cas vont s'auto-exclure en disant, bien je connais les exigences de cette job-là, fait que je ne givais pas parce que je le sais que ça ne matche pas avec ma vie personnelle en ce moment ou professionnelle. Fait que là de dire, bien, ça se pourrait-tu qu'on ait du co-coaching?

Francois Rodrigue (34:29.166)

puis qu'on permette à une femme de dire, bon, bien là, tu vas être à un entraînement sur deux, t'es pas obligé d'être là tout le temps, tu on avoir des assistants, puis de dire, bien, on va alterner, puis t'es pas obligé d'être là toutes les fins de semaine. Puis on est toujours obligé de faire quelque chose de cinq à sept quand on sait que c'est les devoirs, le souper, le... Ça, là, pour... Puis ça va aider les hommes. D'ailleurs, ça aussi, c'est très documenté. Quand on met en place des stratégies qui favorisent les hommes, ça aide tout le monde dans l'organisation.

et les gars sont bien contents. Ils en profitent eux-aussi. Ça, c'est documenté. Alors ça, pense qu'il faut, pour le coaching, faut revoir nos modèles, revoir nos exigences, comment on structure le sport, et qu'ils vont faire en sorte qu'effectivement, ça va être plus attrayant pour une femme, puis elle va dire « ben, tu sais, j'ai des options en termes de flexibilité. » Ça, c'est là. Puis, il faut aussi arrêter de présumer

que les femmes sont moins compétentes que les hommes. Puis pour moi, je veux profiter de ton balado, en fait, comme tu dis qu'il plusieurs, une majorité d'hommes qui nous écoutent, c'est merveilleux. Moi, je suis pro-cota. Tu moi là, comme tu je disais tantôt, on tourne dans la boîte, puis à ma naie, pardon, quand il a de la discrimination systémique, je pense qu'il faut prendre des mesures pour briser ce cercle-là. Puis je suis pro-cota. Ça fait qu'à chaque fois que je dis, moi je suis pour les quotas,

Fait que si on a 30 % de filles qui font le sport, bien, je veux 30 % de coachs féminins. Tu sais, c'est comment? Ça marche. Puis si on a 50 % de filles, je veux 50 % de coachs féminins. Puis là, c'est quoi la première affaire que les gens me disent, tu penses? C'est qu'il a pas. Oui. C'en est une. Mais la première, première qu'ils disent, c'est... Vas-y. Bien, c'est parce que là, nous, on veut en réagir la personne la plus compétente. Ça, quand j'entends ça, là, je respire.

Puis après, je réponds. dis bon. Alors quand on veut mettre des quotas, c'est donc qu'on veut engager plus de femmes. Tu sais, quand on... Parce que j'ai pas vu ça encore des quotas pour les gars parce que vous n'avez pas besoin. Vous êtes déjà partout en sport. Fait que là, quand on veut mettre des quotas, c'est qu'on veut engager des femmes. Fait que quand la personne me répond systématiquement, «Ouais, mais nous on veut engager la personne la plus compétente, qu'est-ce qu'on sous-entend?»

Francois Rodrigue (36:53.454)

on sous-entend qu'il un risque d'engager une femme qu'elle soit pas compétente. Ça, vient me craquer. Fait que là, dis, vous posez pas la question pour les gars, jamais. Là, moi, je relance en disant, est-ce que vous êtes en train de me dire que tous les gars qui sont dans le sport, qui ont des postes de leadership, sont compétents? Et là, tout le monde, exactement comme toi, tout le monde a un petit rire en disant non.

Et puis on a même des noms qui nous viennent en tête. Je vois pas de quoi tu parles. Fait que j'ai dit non, puis pourquoi ces gars-là ils sont là? Parce que ce sont des gars, parce que les femmes aussi vont dire ça. quand moi je dis je suis pro-cotta, les femmes vont dire, non, mais moi je veux être engagé parce que je suis compétent. J'ai penses-tu que le gars qui est à côté de il est engagé parce qu'il est compétent? Non, il est engagé parce que c'est un gars. Tu sais, c'était le premier... Parce que d'emblée, on va considérer que c'est sûr qu'il est compétent, c'est un gars qui est en sport, voyons.

C'est une évidence, alors que pour les femmes, on a toujours ce petit soupçon-là. Quand je parle de quota, ouais, mais on veut la personne la plus compétente. Ce que je réponds, c'est un, avant qu'une femme pose sa candidature. Ça aussi, c'est le fun parce que c'est très documenté par la recherche. Alors, il a un poste qui ouvre. La femme, avant de poser sa candidature, elle va regarder sa coche, les 15 critères qui sont demandés. OK, je suis capable de faire ça, c'est ça.

et puis c'est à 14, elle va même se dire « hi, il m'en manque un, je suis pas sûr, j'ai tout ce qu'il faut ». Le gars il en a 8 sur 15, « Pah, let's go, j'y vais ». Il a une espèce d'assurance, les gars ils vont et ils vont la poser leur candidature, let's go, j'y vais ». Dites-vous bien que si la femme a posé sa candidature, c'est parce qu'elle est probablement over-qualified, elle est probablement plus qualifiée que ce que le poste exige, ça c'est la première chose, dites-vous bien ça, comparativement aux garçons.

aux gars qui vont poser leur candidature. Fait que vous n'avez pas de... il n'y a pas de danger. Puis la dernière chose sur les quotas, c'est que là, ce qui est intéressant, c'est que les études qui commencent à sortir, parce que les quotas existent dans plusieurs autres domaines que le sport, entre autres en finance, les grosses compagnies, etc., les compagnies d'État ici au Québec, a... ça fait des années maintenant que sur les conseils d'administration, il faut que soit dans la zone paritaire. Puis c'est drôle, quand on a des quotas, on en trouve des femmes.

Francois Rodrigue (39:13.454)

Quand il pas de quota, on trouve des excuses. J'adore ça. Alors, c'est... Mon Dieu, je vais retrouver son nom. La personne qui a dit ça, ça va me revenir. Mais ce n'est pas grave. en tout cas, j'aimais bien dire, quand on a des quotas, on trouve des femmes. Quand on ne l'a pas, on trouve des excuses pour expliquer le fait qu'on ne l'a pas. Mais bref, je finis avec ça. Les études sur les quotas. Lorsqu'on en met en place, c'est qui qui perd la job? C'est qui qui perd le job? Les gars incompétents.

Donc eux autres peuvent avoir peur des quotas, aucun problème. Mais ce que ça fait, c'est que les organisations en sortent gagnantes parce qu'on se ramasse avec juste plus de gens compétents. On a des femmes compétentes, puis des hommes compétents. Puis la dernière chose, dernière dernière, c'est que je dis aux gens, non mais si on met des quotas là, pensez-vous vraiment qu'une organisation va engager une femme incompétente parce que c'est une femme? Je dis voyons, il n'y a personne qui fait ça là, tu

personne qui va faire ça. Tu j'ai dit ça, c'est du n'importe quoi. Fait que bref, j'espère que tous ceux et celles qui m'écoutent, allez être en faveur des quotas pour qu'on brise le cercle de la discrimination. Fait que ça, c'était juste la première partie de la réponse sur les coachs. Ben là, puis je vais revenir à plusieurs éléments. Juste ça, j'ai cinq points de conversation. Je pense qu'on pourrait faire un deuxième épisode. Mais avant d'aller revenir sur les différents éléments, en fait, je vais revenir sur les différents éléments. On parle de la zone paritaire, donc les quotas. On t'a parlé du co-coaching.

Là, moi, je ramène à d'autres choses. Dans les affichages de poste, moi, une des choses qui m'a frappé, c'est l'impact de l'écriture inclusive dans les affichages de poste. J'avais aucune idée de ça en étant un homme blanc. Tu sais, mais de dire que juste de mentionner pour poste de premier ministre ou premier ministre ou entraîneur et entraîneure, je pense que ça triple le nombre de candidats qui appliquent.

C'est incroyable, triplé. On va mettre le vidéo dans la description. C'est un vidéo qui a été publiée sur YouTube par une chaîne super intéressante et informative, Syllabus. Je ne pas si ça dit quelque chose qui parlait de l'impact de l'écriture inclusive. là, c'est là qu'il m'a amené à faire des décisions justement sur quand on parle des postes professionnels. Mais quand tu parles de la zone paritaire, situe où? Est-ce que c'est vraiment relatif à la proportion de participation ou on devrait viser le 50-50 à tout prix?

Francois Rodrigue (41:29.934)

Donc la zone paritaire, dit entre 40 et 60 %. Parce que souvent, c'est extrêmement difficile d'arriver à 50-50. Même, mettons, un conseil d'administration, souvent, c'est un chiffre impaire pour s'assurer qu'il aura pas de... Fait que si t'es neuf sur ton conseil d'administration, 50-50, ça se peut pas. Quand on parle de zone paritaire, on est dans la zone de 40-60. Et entre autres, ces chiffres-là ont été identifiés parce que la recherche a documenté que pour que la voie

d'une population minoritaire soit entendue. Dans le cas qui nous interpelle, sont les femmes qui sont minoritaires dans les postes de décision. Donc, pour que la voix des femmes ait un poids décisionnel, ça prend un minimum de 30 % de femmes. En bas de 30 %, bien souvent, la voix des femmes va être une ou deux femmes et elles ne sont pas assez nombreuses pour que leur voix soit entendue et que ça fasse une différence. Alors, c'est à partir de 30 % qu'on voit qu'il une différence. Donc, la zone paritaire, on est dans le 40-60.

Et c'est sûr que si on est, quand je parlais tantôt, 30 % de filles, ça me prend 30 % de coachs féminins ou de personnes qui vont prendre des décisions. Ce qu'on souhaite, c'est qu'autour de la table, la représentation des gens qui prennent les décisions soit équivalente à la population qu'on dessert. Alors si moi je suis en attaillation artistique, puis j'ai 95 % de filles,

bien autour de la table je devrais avoir 95 % de femmes parce que je comprends l'expérience des filles qui sont là. Alors c'est toujours de dire il faut qu'autour de la table on ait la voix des personnes qu'on représente. Même chose si dans la communauté sportive, je sais pas moi je suis la fédération de basketball et je regarde c'est qui mon pool de participants participantes, bien là au niveau garçon-fille on est pas mal dans le 50-50 en basket.

Mais si on regarde au niveau des personnes racisées, bien là on a peut-être 25 % de personnes racisées qui jouent au basket ou 30 %. Je n'ai pas les chiffres, je donne vraiment des chiffres de façon aléatoire. Mais est-ce qu'autour de la table des gens qui prennent les décisions, est-ce que ces personnes-là sont représentées ou si on est juste des personnes blanches? Alors c'est vraiment cette proportionnalité-là pour s'assurer qu'autour de la table, il a la voix des gens pour qui on est là qu'on dessert. Donc il faut comprendre leur expérience.

Francois Rodrigue (43:54.158)

Alors c'est pour ça qu'au-delà de la zone paritaire, il a aussi la diversité qui doit être représentative des gens pour qui on est là en fait. Tout à fait. Puis là, je reviens à l'idée de la compétence. Tu parlais de la perception de compétence puis la présupposition de compétence. Puis souvent, on va présupposer qu'un homme est compétent juste parce que comme tu l'expliquais. Puis ça, moi, c'est une chose en général dans la société que j'aimerais ça qu'il change. C'est comme la présomption d'innocence.

Puis le lien avec ça, c'est que, tu sais, que ce soit dans le «cancel culture», que ce soit dans l'inclusion, on dit «hey, prise du que les gens sont innocents»… ouais, «innocents» dans le sens «innocents» de coupabilité jusqu'à preuve du contraire. «Prise du monde que les gens sont compétents» jusqu'à preuve du contraire aussi, peu importe leur origine, qu'on parle de diversité, qu'on parle d'équité là-dedans. Puis ça, je pense que c'est super important. Puis moi, j'ai vécu dans les dernières années où est-ce qu'on avait différents groupes, puis à la base, c'était majoritairement des hommes.

Et dès que tu... a intentionnellement, moi et mes collègues, dit OK, non, on va... Si on est pour faire partie de groupe-là, comme il doit y des femmes qui fassent partie du groupe, c'est pas vrai qu'on veut juste rester notre gang d'hommes. Puis dès que les femmes sont intégrées à l'environnement, les conversations étaient beaucoup moins orientées sur l'égo. Ça, je le remarque, c'est qu'anéctotique, mais ça, je le Puis une chose que je sais qui est documentée, pour en avoir parlé avec une autre des collègues qui fait des recherches dans ce domaine-là, puis je suis pas sûr que tu vu la même affaire...

aussi de ton côté, il a une plus grande divergence d'idées qui va être proposée. Fait que non seulement on a un conseil d'administration qui représente mieux la population qui dessert, mais aussi on va être probablement moins dans une chambre d'écho qui va juste répéter les idées de l'homme avec le plus de pouvoir. Et ça si on veut être innovateur, ce qui est fondamental à mettre à vos recherches sur le coaching, bien pour être innovateur, il faut nécessairement soulever une divergence d'idées qui va nous amener à proposer des solutions plus créatives dans notre résolution de problèmes. Et ça c'est important.

plus on est diverses, plus on est équitable. on... Moi, on a des gens pareils autour d'une table, plus souvent les idées vont être divergentes, plus ça va être riche. Puis juste ça, au niveau de performance, si on ne le fait pas nécessairement pour la cause, si vous le faites juste pour la question de performance, bien, cet élément-là, pour moi, est inmanquable. Puis là, je veux te revenir à un élément important. En fait, je veux revenir à un élément qui est important pour moi quand tu parlais du co-coaching. Te donner quelques exemples de ce qu'on peut faire.

Francois Rodrigue (46:08.526)

C'est-à-dire, bon, d'alterner, par exemple, la participation à certaines pratiques. Donc, ok, Guylaine, vas encadrer telle pratique, puis Victoria va encadrer telle autre pratique. Quoi d'autre qu'on peut faire? Parce que quelqu'un qui se dit, ok, là, nous, on veut faciliter l'accessibilité au coaching pour des personnes dans différents contextes, de différents milieux. Comme, on veut faire du co-coaching, comme, qu'est-ce qu'on fait? En fait, dans les autres modèles qui existent, qui sont intéressants, je pense au milieu universitaire, où...

En fait, on anticipe la grossesse d'un coach. On n'est pas surpris tout à coup, mon Dieu, elle tombe enceinte, c'est la catastrophe! Et il y a déjà des éléments de prévu, par exemple. Si une entraîneur tombe enceinte, c'est déjà convenu que l'assistante ou l'assistant entraîneur va prendre le head coaching, va devenir entraîneur-chef pendant le congé de maternité.

Mais cette personne-là sait aussi que lorsque la femme va revenir, elle reprend son coach, son titre de entraîneur-chef. La femme qui quitte pour son congé de maternité ne quitte pas avec la crainte, bon, je vais savoir mon poste quand je vais revenir, comment ça va marcher. Puis la personne qui prend la job de façon intérimaire, elle sait aussi cette personne-là que quand l'entraîneur va revenir de son congé de maternité, elle redevient adjointe. C'est connu, c'est su.

Il n'y a pas de problème. L'autre chose aussi, tu vois ma conjointe a été longtemps responsable des sports dans un collège, dans un cégep. Puis une des premières choses qu'elle a mis en place, c'est un service, en fait un service de garde, c'est qu'il y avait une éducatrice en garderie qui venait pendant les entraînements, parce que quand son entraîneur chef est tombé enceinte, elle est allée accoucher. Fait que l'éducatrice était là, elle s'occupait de l'enfant du coach.

dans la pratique, mais il avait quelqu'un qui s'occupait de son enfant, elle était là, elle donnait sa pratique, puis elle savait qu'il quelqu'un qui s'occupait de l'enfant. C'était à des coûts minimes, ça coûtait pas 150 000 $ par année. Et puis elle s'était offert aux entraîneurs masculins et féminins, parce qu'un de ses entraîneurs masculins, sa conjointe, a eu un enfant pendant qu'il était coach, puis elle lui dit, si ce manier tu vas amener ton enfant, je t'offre le même service, je vais l'amener à l'éducatrice qui va être là pendant tes entraînements.

Francois Rodrigue (48:32.814)

il n'a pas eu besoin, il ne l'a pas demandé, mais c'était là aussi pour son entraîneur masculin. Et tu vois, ça, je pense vraiment que ça prenait une femme pour penser à ça. Ça prenait une femme pour dire, finalement, il y a plein de petites choses comme ça auxquelles on peut penser, puis au bout du compte, qui favoriserait aussi des entraîneurs masculins qui ont de jeunes enfants. Et puis, un moment c'est ta conjointe qui travaille à soi, puis là, toute une pratique. Là, je sais que je peux amener mon enfant, puis il a quelqu'un qui s'en occupe.

Je pense que la conciliation travail-famille par rapport au coaching, peut innover là-dessus aussi. Ça me fait penser aux organisations. Un, c'est clairement une décision qui est dans les mains des clubs, principalement ou des écoles ou des cégeps ou des universités, comme tu disais. Je pense qu'il a peut-être intérêt à davantage coordonner les calendriers de pratique parce que c'est le calendrier qu'on contrôle.

entre les différentes équipes sportives, qu'ils soient une équipe de volleyball, masculine, féminine, etc., pour peut-être mettre des services qui sont au profit de toutes ces équipes-là. Puis je vois, puis ça, me fait penser maintenant à ce qui se passe. Puis je sais, il un de mes collègues au Brésil qui travaille beaucoup avec des clubs multisport. Puis c'est des clubs multisport où est-ce qu'on va avoir une équipe de soccer, une équipe de volleyball, une équipe de natation à l'intérieur du club multisport. Mais si on avait un club multisport, on pourrait aussi mettre une...

un centre de la petite enfance ou une garderie spécifique à ce club-là qui est accessible justement aux employés ou au personnel et qui « Hey, moi j'ai des pratiques là, dans un couple, que ce soit l'homme ou la femme, on est pogné avec les enfants en game-mail. » Je sais qu'il des personnes qui ne dirait pas qu'on est pogné avec nos enfants, mais c'est ça l'avis des femmes ennêtes. J'ai mille responsabilités, OK, aujourd'hui il faut s'en occuper. Tu peux arriver et utiliser ça à profit, de façon...

c'est proche de ton club, c'est dans tes installations, donc ça facilite les choses. Moi, pense que c'est quelque chose d'intéressant, puis je pense que dans les écoles, particulièrement dans les clubs, on devrait se poser cette question-là. Comment est-ce qu'on peut mettre des services qui sont profitables à justement toutes les différentes personnes qui travaillent pour nos différentes équipes à l'intérieur de notre institution? Dans les choses aussi à regarder, c'est qu'il y a dans vos cégeps autour, ça s'offre la technique en service de garde. Des fois, tu peux avoir des étudiantes.

Francois Rodrigue (50:46.734)

qui vont venir, des étudiants, il en a peu, quand même, qui viennent, donc qui sont en technique, ça peut faire partie de leur stage, ça peut faire... Et c'est à moindre coût encore, Quand tu dis, faut penser outside the box, puis essayer de voir comment on peut s'organiser, puis tu as raison de dire, si on se met plusieurs ensemble, peut-être, écoute, le Ikea, une garderie. Quand tu arrives au Ikea, tu peux laisser ton enfant dans un ballon, tu dans une bulle. Pourquoi en sport est-ce qu'on commence pas justement à innover?

Et ça, je pense, c'est une des barrières qui, effectivement, ferait en sorte qu'on pourrait retenir les femmes en coaching. Parce qu'une fois qu'elles quittent, effectivement, les ramener, c'est pas évident. Parce qu'on sait ce que ça demande de coaching aussi. C'est un rythme de vie quand même assez oléolé. Puis ton commentaire-là, viens boucler la boucle pour moi parce que c'est déjà un bon petit bout qu'on se parle. Puis je veux enchaîner avec les questions éclaires pour respecter ton temps. tu tout à l'heure, tu parlais qu'il faut repenser un peu au calendrier sportif.

Puis ça, moi, c'est un de mes pètes-pives depuis le début de temps d'arrêt, depuis des années où est-ce qu'on pense tout le temps que c'est juste une quantité de temps qui va déterminer ton succès. Mais ce n'est pas vrai, un peu à ce que tu disais au départ, tu sais, de dire que si tu passes 12 heures à faire un travail mental, à analyser du vidéo, ça va nécessairement t'amener plus de résultats. On devrait chercher des stratégies pour être justement plus efficient, puis des fois, ça rendrait ça un peu plus accessible. Puis on a dans notre...

conception et notre culture sportive, l'idée qu'il faut le choix de 9 heures du matin jusqu'à 9 heures le soir au bureau pour avoir le potentiel de remporter le championnat de ma ligue. Alors que c'est faux et on le sait qu'après un certain temps, c'est complètement différent que de travailler sur une chaîne de montage par exemple, qu'après 6 heures, 7 heures de travail intellectuel intense dans une journée, et même là c'est beaucoup, comme tes facultés commencent à descendre. sais pas qu'on a des facultés affaiblies, ça dépend de ce que tu fais sur l'heure du dîner.

Mais ceci étant dit, c'est important de prendre ça en considération parce que les calendriers sportifs qu'on s'impose, qu'on s'impose puis je choisis mes mots en disant ça, sont souvent pas nécessaires. On pourrait en faire moins et avoir des meilleurs résultats, avoir les mêmes résultats ou sinon avoir justement des meilleurs résultats. Dernière question avant d'enchaîner dans les questions éclairs. Moi, l'idée aussi de t'amener, c'est d'être un allié, de voir comment est-ce que je peux aider. Une des choses que j'ai commencé à faire,

Francois Rodrigue (53:05.646)

c'est de regarder aussi quand on organise des conférences, de s'assurer qu'il une représentation dans l'organisation des conférences, dans les invités. Moi, personnellement, je dis non à tous les manaux. Donc si je suis invité sur un panel et qu'il a pas de femmes, je le soulève puis je dis je ne participe pas à moi qui une femme. Même affaire dans j'ai été demandé de faire partie de deux, trois groupes de travail pour différents projets dont je ne nommerai pas les sources et les causes. dis, regarde, s'il a pas de femmes inclus, moi je participerai pas. Quoi d'autre qu'on peut faire en tant qu'homme blanc?

En fait, pense qu'une des premières choses, c'est d'aller vers les femmes de votre organisation pour vous informer c'est quoi leur besoin, c'est quoi leur réalité, qu'est-ce qu'elles vivent. Parce que souvent, si dans l'organisation on est peu de femmes, les chances qu'on s'exprime en groupe pour dire, bien voici qu'est-ce qui est des irritants ou des choses dont j'aurais besoin, qui comprennent peut-être pas aux besoins de la majorité qui est là.

Donc, je pense qu'une des premières choses, c'est aller demander aux femmes elles-mêmes. Donc, si elles, elles savent qu'est-ce qu'elles vivent, de quoi elles ont besoin et comment vous pouvez les soutenir par rapport à ça, ça, pense que c'est vraiment important. L'autre chose, c'est qu'on a... Ça arrive assez fréquemment, en fait, où les femmes vont mettre en place une initiative, où vont avoir une super idée et c'est rare.

qu'on le reconnaît publiquement que c'est à cause de cette femme-là, c'est elle qui a eu l'idée, c'est elle qui a eu cette initiative-là. Puis il a des personnes qui sont très bonnes à s'approprier le mérite de certaines initiatives et sans jamais parler de la femme qui est derrière ça. Alors le fait d'être un allié, c'est aussi de reconnaître la contribution des femmes dans l'organisation, puis pas juste quand j'étais avec elles, mais de façon publique devant les autres collègues aussi pour qu'ils sachent que...

« wow, c'est toi qui a pensé à ça, tu as fait ça, c'est donc bien super! Et ça permet aussi de défaire les stéréotypes par rapport aux compétences entre autres. Ça, c'est une des choses à faire. Ce que tu fais dans vos positions, quand vous avez l'opportunité de dire « Non, bien moi, s'il n'y a pas de femmes, je n'y vais pas », ça, fait changer les façons aussi. Comme homme, de prendre la parole et de ne pas hésiter de dire «

Francois Rodrigue (55:25.774)

Cette situation-là, c'est inacceptable. Ça ne peut pas continuer comme ça. Il faut qu'il des femmes ou faut qu'on fasse attention à tel élément. Je pense que oui, les hommes doivent aussi profiter du fait qu'on les écoute et d'être vocales par rapport à ça. De ne hésiter non plus dans l'organisation. Il est possible qu'une ou deux femmes de votre organisation aient besoin d'un soutien particulier.

d'une initiative, que ce soit peut-être avoir besoin de mentorat dans certains cas, d'avoir dans certaines périodes un orant plus flexible justement parce qu'il peut y avoir des enjeux avec la famille, mais de ne pas hésiter à individualiser en fait le soutien que vous pouvez apporter qui peut être différent dans certains cas pour les filles, les femmes. Vous réfléchir à vos propres préjugés comme hommes, stéréotypes,

Attention aux mots choisis, là, les blagues, là. T'es-tu dans tes SPM? T'as-tu une montée de lait? T'as-tu, t'sais... Non. T'sais, non, c'est pas drôle. Ça marche plus. Non, on n'est plus là. Mais on entend encore tellement, t'sais, où on va... T'sais, puis même ça peut être un collègue masculin, t'sais, qui tapique un peu, puis on va lui dire, voyons, t'as-tu tes SPM? T'sais, on fait référence souvent aux aspects péjoratifs, puis...

Ça, c'est vraiment... Ça perpétue. Et si vous êtes témoin de commentaires de ce type-là, s'il vous plaît, intervenez. Dites-le. Et peut-être que n'êtes pas obligé de blasser votre chum devant tout le monde, mais vous pouvez y arriver en privé et dire, quand tu dis ça, c'est mon oncle un peu. C'est pas assez d'âme. Je pense que tu peux... En lien avec ça, je lisais de quoi il a peut-être un an, qui disait...

Le simple fait de dire, mettons qu'on va l'appeler Thomas et dis une blague sur les SPM comme ça, puis juste dire en tant que t'arrives et tu fais juste dire « come on ». Juste une expression comme ça, c'est suffisant pour faire réaliser à la personne que... Fait que t'as même pas besoin de faire une intervention, parce que moi j'ai lu du moins, t'as même pas besoin de faire une intervention individuelle qui a l'air sérieuse puis peut-être même paternaliste avec ton chum ou ton collègue. Tu peux juste arriver à comme « come on ». Puis ça, ça va avoir un effet comme...

Francois Rodrigue (57:46.318)

oui, c'est vrai que ce pas fort mon affaire. Puis ça commence à changer de discours. Des fois, les gens ont peur d'intervenir parce qu'ils disent « bien là, ce n'est pas vrai que je vais aller donner un sermon à mon ami ou à mon collègue. Mais y a des informations subtiles qui peuvent justement changer la direction. Oui, puis tu vois, sur les Alliés en particulier, je vais en profiter pour plonger mon lab de recherche. Certainement. Donc, c'est le lab ProFAM à l'Université Laval. ProFAM, ça s'écrit P-R-O-F-E-M-S.

Je pourrais t'envoyer le lien si tu veux le mettre dans le... En cas, à quelque part, mais c'est qu'on a toute une section sur les hommes alliés. Il y a des capsules, en fait, où on donne des trucs, il y a des infographies où, très succès, on dit « voici ce que vous pouvez faire comme homme allié pour soutenir justement les femmes qui travaillent dans votre organisation ». Alors, c'est court à écouter, ça se lit en deux minutes, mais ça peut donner des pistes. Puis vous pouvez partager avec vos collègues aussi.

Super, bon, on va mettre ça dans la description de l'épisode. Et moi, ce que je retiens des dernières interventions, c'est zone pariteur, minimum de 30%, co-coaching, valoriser les contributions des femmes, enquêter individuellement sur les besoins, participer à des opportunités inclusives, peut-être même des services centralisés pour son département des sports, qui est originaire de notre co-création des dédivergents dans un espace inclusif, puis individualiser le soutien ou l'horreur. Fait que tu déjà là, là, si on est dans un rôle de leadership dans une organisation, je pense qu'il plusieurs pistes, là.

à explorer où est-ce qu'on peut juste commencer à changer les choses, puis pas besoin de commencer à tout faire en même temps. Une piste à la fois, puis ça peut créer le changement, part la roue. Oui, puis je pense que c'est un bon point que tu soulèves pour terminer, c'est qu'il faut pas voir ça comme quelque chose d'insurmontable parce que chaque petit geste compte. Moi, je crois beaucoup à la politique du petit pas. Ça fait des années que je parle de ça. c'est un classique, là, tu dis, ouais, on sait bien, mais c'est vrai, parce que si on voit toujours ça comme une montagne...

et on a l'impression qu'on ne peut pas rien faire, qu'est-ce qu'il fait? On ne rien. Parce qu'on dit, écoute, c'est tellement gros, juste les changements climatiques. Il en a qui disent, oui, mais c'est tellement gros. Mais si tout monde fait son petit geste, c'est l'accumulation qui fait une différence. C'est un peu la même chose de ne voir ça comme une montagne, mais de dire, oui, j'ai mon rôle à faire. Sous-estimez jamais l'impact que vous pouvez avoir. Jamais, jamais. Vous pouvez avoir impacté une seule personne, mais cette personne-là va peut-être impacter cinq.

Francois Rodrigue (01:00:08.11)

Je rappelle plus c'était quoi le film, un peu de données au suivant. C'est le petit gars qui fait dans sa classe, dit une personne influence deux, chaque en influence deux, finalement tu en as influencé 150 000. C'est vraiment super, mais c'est un peu ça aussi à quoi il faut penser. On va sortir de la boîte. Si jamais tu le trouves, on va le mettre dans la description de l'épisode. Peut-être juste dernière question.

Parce que là, on a parlé de tes exploits, de tes réalisations dans la dernière heure. Si tu as retourné en arrière et donné un conseil à toi-même quand tu avais peut-être 22 ans, ce serait quoi le conseil que tu donnerais malgré ton parcours réussi? En fait, je pense que c'est d'utiliser plus souvent le verbe demander. Je pense qu'on hésite trop souvent à demander.

Puis dans le fond, le pire qui peut arriver, c'est qu'on va se faire dire non. Puis souvent, on se fait dire oui, puis on n'a pas anticipé qu'on aurait pu se faire dire oui. Et j'ai une amie très chère à moi qui a dit, quand je reçois un non, je suis contente parce que ça veut dire que j'ai réussi à me rendre à la personne qui prend des décisions, puis je sais qu'est-ce qu'il faut que je change pour finir par avoir un oui. Et trop souvent, je pense qu'on se limite. Moi, je rendue que je demande tout le temps. Je demande de l'argent, je demande, tu sais, j'ai dit, oui, je demande.

Et là, c'est-tu que des fois, c'est trois fois sur quatre que j'en reçois un oui. Puis j'aurais jamais pensé que cette personne-là aurait dit « oui, j'embarque, tu Mais si je m'étais limitée à pas demander, alors je pense qu'à la fille de 22 ans, je dirais « ». Le pire qui peut arriver, tu vas te faire dire « non ». – Puis ça va être le statu quo. Tu vas revenir au même point que j'étais. J'abonde tout à fait dans ce sens-là. Donc, Guylaine, merci beaucoup de ta participation. Merci beaucoup de ton temps. Si les gens ont des questions,

Comment est-ce qu'ils peuvent te rejoindre? Ça serait possiblement par l'adresse courriel du Lab, fait, pour être sûr qu'il a quelqu'un qui va répondre. L'adresse du Lab, c'est lab.profam.fse.ulaval.ca. Comme ça, c'est sûr qu'il a quelqu'un, même si je pas là.

Francois Rodrigue (01:02:27.79)

Je vais le savoir. y a quelqu'un qui va me dire, Hé Guylaine, on a eu un message. » Alors ça va se rendre. On va mettre ça dans la description de l'épisode. Merci beaucoup de ta participation. Merci à tout le monde d'avoir été à l'écoute. Et je vous dis à la prochaine pour un autre épisode de « d'arrêt ». Salut tout le monde. Merci d'avoir écouté l'épisode de « d'arrêt ». C'est Coach Frank avec deux petits messages pour vous avant que vous quittiez pour votre prochain entraînement ou bien vos autres responsabilités.

Premièrement, je tiens à remercier APO Media pour la production de l'épisode, Vincent Rivet pour la coordination du podcast et l'Université du Québec en Outaouais pour la disponibilité. Deuxièmement, est-ce que vous voudriez recevoir une petite réflexion de ma part par courriel une fois par mois? Si oui, je t'invite à t'inscrire à l'infolettre de temps d'arrêt sur mon site web dans lequel je partage les derniers épisodes de la balado, les dernières réflexions que j'ai explorées dans ma recherche et les dernières actualités.

pertinente du monde du coaching. Alors si tu aimes te faire challenger dans tes idées ou tout simplement rester à jour, visite le coachfrankphd.com ou un de nos médias sociaux pour t'inscrire et ainsi recevoir l'info-lettre. Autrement, je te dis merci d'être avec moi dans l'aventure de temps larrait et je te dis à la prochaine.

Transcription

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