NOTES D’ÉMISSION
- Bienvenue et introduction de François Simard. (1 :23)
- Qu’est-ce qui peut être négatif du remodelage que notre cœur va subir à l’entraînement? (6:36)
- Que faut-il prendre en considération lorsque tu travailles avec un athlète qui est susceptible de développer des problèmes cardiaques ? (12:38)
- Quels sont les symptômes de problèmes cardiaques qui devrait nous mettre la puce à l’oreille ? (18:38)
- Les distinctions entre l’approche médico-sportif européenne et celle de l’Amérique du Nord. (25:04)
- Les exigences de la FIFA pour minimiser les risques de morts subites sont-ils justifiés ? (32:12)
- Le syndrome de la mort subite expliqué. (36:36)
- Des cas d’actualités de mort subite chez les athlètes professionnelles. (42:14)
- L’impact des virus respiratoires sur notre santé cardiaque. (47:16)
- Après combien de temps faut-il se poser des questions au sujet de notre cœur ? (54:40)
- Si tu pouvais retourner en arrière et donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ce serait quoi ? (57:43)
- Si tu pouvais mettre une citation sur un jumbotron, dans un aréna ou dans un stade, ce serait laquelle et qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent ? (58:35)
- Mot de la fin et comment rejoindre François Simard. (1:00:26)
PERSONNES ET ORGANISATIONS MENTIONNÉES
Transcription
Francois Rodrigue (00:00.91)
Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Épisode 119, cardiologie sportive, soccer professionnel, syndrome de mort subite et prévention des problèmes cardiaques chez les athlètes avec François Simard, MD. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous. Mon intention avec Temps d'arrêt, eh bien, c'est de déconstruire tout ce qui touche
de près ou de loin à l'art et la science du coaching. Je fais ça parce que ma mission personnelle, c'est de contribuer à la performance et au bien-être de tous les intervenants et intervenants francophones en sport et activités physiques. C'est donc la mission numéro un du podcast, mais c'est aussi une mission que je tente d'accomplir en tant que professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller au développement des entraîneurs et des professionnels qui oeuvrent dans des contextes de performance.
Si tu as une nouvelle éditrice ou un nouvel auditeur de temps d'arrêt avec Coach Frank, je t'invite à t'abonner et évaluer le podcast sur ta plateforme préférée. Pour les éditrices et auditeurs loyaux de temps d'arrêt, je te dis merci. Puis je t'invite à suivre le balado sur les médias sociaux en commerciale Coach Frank PhD en un mot. Et de cette façon-là, tu seras un ami en partageant à un ami. Ça va prendre cinq secondes et ça va contribuer à ton développement ainsi que celui du système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui,
Quand je vous dis qu'on touche à tout ce qui touche de près ou de loin à leur relation au coaching, on est un peu plus loin. Mais si tu fais partie d'une équipe de soutien intégrée, donc des kinésiologues, physiothérapeutes, médecins du sport, coach, peut-être préparateur mental, préparatrice mentale, bref, si tu es dans une équipe de soutien intégrée dans le sport de haut niveau, ça va certainement te parler parce qu'aujourd'hui, mon invité, bien, c'est François Simard. François a complété son doctorat en médecine et sa résidence en cardiologie.
de l'adulte à l'Université de Montréal. Son parcours académique l'a mené à s'intéresser à la physiologie de l'exercice et le remodelage cardiaque secondaire à l'exercice physique. Il a donc complété sa formation en Nécocardiographie Cardiaque à l'Institut de Cardiologie de Montréal et en résonance magnétique à la Royal Brompton Hospital qui est située à Londres au Royaume-Uni. Il a finalement réalisé une sur-spécialisation en cardiologie sportive et réadaptation cardiaque.
Francois Rodrigue (02:21.678)
à l'Hospital Clinic de Barcelone en Espagne, ce qui l'a amené à faire un stage fellow, chercher le mot exact, avec le Barcelona FC, oui, l'équipe de soccer en Europe. Il travaille actuellement comme professeur adjoint de clinique au département de cardiologie non-invasive de l'Institut de cardiologie de Montréal et en réadaptation cardiovasculaire au Centre EPIC. Donc, l'épisode d'aujourd'hui, si t'es intéressé par la santé physique,
des athlètes, ça va certainement te parler encore plus si t'es impliqué dans le soccer ou les sports d'endurance comme les sports cyclistes, les sports de natation ou les sports de course. Ceci étant dit, cet épisode est présenté par Très Bon Point, une équipe avec les pieds sur le terrain et la tête dans les bouquins qui offre à la communauté sportive de l'accompagnement individuel des ateliers de groupe et de la recherche appliquée à leurs enjeux. Alors tout le monde, je vous dis merci d'être avec moi.
dans l'aventure de Tendarray et je vous souhaite un bon podcast avec François Simard MD. François, bienvenue à Tendarray. Merci de prendre du temps dans ton horaire chargé pour venir discuter de cardiologie sportive. Merci de l'invitation. Je suis très heureux d'être là. On est heureux de t'avoir. Là, cardiologie sportive, j'imagine que ce pas le travail qui manque, considérant les ramifications du système de santé. On ne rentre pas dans le système de santé aujourd'hui. On se concentre sur le volet sportif.
Tu sais, comme là, la cardiologie sportive, puis je lisais les différents travaux, puis les différentes publications qui ont été participées dans les dernières années, comme... Puis je pense que tu fais l'argument sur l'idée que ça devrait être connu davantage comme spécialité. Pourquoi est-ce que ça devrait être connu davantage à tes yeux? Bien, parce que les athlètes, les gens qui s'entraînent de façon régulière, là, et de prolonger pendant plusieurs années de façon intensive,
vont développer des adaptations cardiaques qui sont tout à fait adéquates, nécessaires et désirées. On veut augmenter nos performances, on va être le plus vite, le plus fort, peu importe c'est quoi notre discipline. Le cœur va avoir un remodelage secondaire à cet entraînement-là, c'est ce qui est désiré. Par contre, parfois, le remodelage cardiaque qui est induit par l'entraînement, on se rend compte qu'est-ce qu'il est purement favorable, est-ce qu'il est purement
Francois Rodrigue (04:44.302)
bénéfique pour l'athlète? Est-ce qu'à long terme il a des effets néfastes à ça? Ce sont des questions qui ont commencé à émerger dans les dernières 10-20 années. La réponse, je ne l'ai pas encore. Je pense qu'il personne qui le sait exactement. Mais n'empêche qu'on se rend compte qu'il a des adaptations cardiaques qui long terme, se demande, on se pose au moins la question, est-ce que c'est totalement bénéfique?
Est-ce que ces athlètes-là auraient besoin ensuite d'une surveillance plus spécifique et à l'inverse, s'ils développent certaines de ces adaptations-là, est-ce qu'on devrait carrément les arrêter de faire certaines disciplines? Est-ce que c'est dangereux même pour eux? Donc encore une fois, je n'ai pas la réponse à ça, mais la cardiologie sportive, c'est notamment un de ces champs d'intérêt. Ce développement-là, ce remodelage cardiaque induit à l'entraînement. L'autre champ d'intérêt évidemment, c'est tout ce qui est dans la prévention. C'est-à-dire la prévention au temps des événements
cardiovasculaires durant les sports dont la mort subite, dont je sûr qu'on va discuter dans l'entrevue, mais aussi des athlètes qui sont de plus en plus âgés et qui ont parfois des conditions cardiaques préexistantes. Ils viennent me consulter en me disant, c'est quoi, qu'est-ce qui est permis, qu'est-ce que je peux faire avec ma condition actuelle, est-ce que je peux me pousser à faire un demi-marathon?
ou est-ce que je dois faire juste un 5 km, à quelle vitesse. Ça c'est le genre de question que des fois un cardiologue général a une certaine opinion mais on manque des fois de données ou d'expertise carrément pour répondre plus spécifiquement à certains patients qui ont des questions vraiment spécifiques. Et là c'est là que j'essaie d'avoir ma niche et de développer l'intérêt et l'expertise au Québec.
Ce que tu viens de dire là, quand tu parlais des conditions préalables, et là j'ai peut-être pas le bon langage médical que tu as, mais quand tu parlais des conditions préalables, c'est important de le prendre en considération. Oui, c'est une question d'expertise, mais c'est aussi une question d'expérience jusqu'à un certain point. Moi, a un de mes collègues justement, puis il un de mes amis qui est médecin à l'hôpital Montfort. Moi, dans ma maîtrise, j'ai fait des études de cas, puis je valorise beaucoup le n est égal à 1. Je sais qu'on veut pas généraliser des choses à partir du n est égal à 1, c'est-à-dire à partir de...
Francois Rodrigue (07:05.838)
d'une expérience ou d'une histoire qu'anecdotique, mais des fois, d'avoir de l'expérience avec différents cas, ça nous permet quand même d'avoir une perspective ou d'une idée dans quelle direction on peut aller. Donc là, si j'ai bien compris, il y a un enjeu, des conditions préalables, puis qu'est-ce qu'on peut faire à partir des conditions préalables qu'on a en tant que personne juste par la façon dont on est fait. Et de l'autre côté, il a le fait qu'on pense que l'entraînement sportif va amener un remodelage qui est généralement positif, mais jusqu'à un certain point, ça peut être négatif.
Je sais qu'on ne pas exactement ce qui peut être négatif, et ça c'est dans mes mots, mais est-ce qu'on a des pistes? Parce que moi tu me dis ça, puis j'en parlais avec des collègues en préparation de notre conversation ce matin, puis je me disais, c'est fou pareil, comme on peut s'entraîner à un point où est-ce que la façon dont notre cœur va changer, en fait c'est négatif. Donc ça peut amener des risques en tant que tels, puis on le voit un peu dans l'actualité. Donc moi, te ramener à ça, puis jusqu'où est-ce que tu peux aller là-dedans?
Mais moi, ça m'intéresse de peut-être donner des pistes, de voir comme, OK, qu'est-ce qui peut être négatif dans le remodelage qu'on va... notre coeur va subir suite à l'entraînement? C'est ça, c'est un sujet effervescent. Il y a beaucoup de papiers qui sortent encore dans les dernières années à ce sujet-là. En simple, ce que je peux dire, premièrement, principalement les exercices purement cardiovasculaires, vraiment le cardio, en guillemets, c'est-à-dire...
les disciplines d'endurance, le vélo, les triathlons, les marathons. Ces athlètes-là ont une demande, un débit cardiaque, la quantité de sang qui est pompée par minute, ont une demande de débit cardiaque qui est extrêmement élevée sur des longues périodes. Et le cœur, pour s'adapter à ça, ce qu'il va faire, c'est qu'il va se dilater, il va grossir pour pouvoir accommoder plus de sang à chaque battement et donc il devient plus efficace.
Ça, c'est l'adaptation positive à ça, puis c'est ce qui est désiré et c'est ce qui fait que les performances augmentent chez ces athlètes-là. Un des exemples que je donne souvent, c'est qu'on a, par exemple, étudié, pas moi personnellement, mais il a un groupe français qui étudie des cyclistes du Tour de France. Ce sont des gens hyper entraînés qui font des distances incroyables à chaque année et ils ont étudié leur cœur en échographie, puis les mesures de leur cœur, puis la force aussi de leur cœur.
Francois Rodrigue (09:24.43)
Si on les prenait hors contexte, on aurait dit que ces gens sont atteints d'une maladie qui s'appelle la cardiomyopathie dilatée. Parce qu'il des gens qui ont des problèmes génétiques ou familiales, ou des fois c'est malheureusement une cause inconnue, mais leur coeur se dilate de façon inexpliquée, perd en force, et on appelle ça une cardiomyopathie dilatée. Ça c'est une maladie cardiaque, faut traiter ça avec des médicaments et une certaine surveillance. Mais là ces gens-là, à force de s'entraîner, ils développent des modifications qui...
ça mime, c'est pareil, c'est juste que si tu n'as pas vu la personne à qui tu as fait cet examen-là, mais là tu peux essayer de mettre en contexte puis comprendre, oui c'est probablement à cause que c'est de l'adaptation extrême chez des gens qui font vraiment le cyclisme à un très haut niveau. là on a observé ça, mais qu'est-ce que ça veut dire dans 20-30 ans chez ces athlètes-là ? Qu'est-ce que ça implique ? Est-ce que finalement c'est totalement réversible ? On pense que oui, en très forte majorité ça va se renverser, mais...
Il a certains athlètes qui s'est rendu compte que c'est pas complètement revenu à la normale une fois qu'ils ont arrêté leur entraînement. Finalement, mais est-ce que ça représente un risque pour eux? Est-ce que à plus long terme, est-ce qu'ils sont à risque de certains événements cardiovasculaires? Là, la question reste entière. Ça, c'est un exemple. L'autre exemple que je donne souvent, c'est des gens qui aussi quand on s'entraîne, les parois du coeur, le muscle va se hypertrophier, va s'épaissir. Et il peut se hypertrophier de façon assez conséquente, là, habituellement.
Il a quand même certains barèmes qui ne devraient pas chevaucher le domaine du pathologique, donc le domaine où est-ce c'est dangereux, mais certains athlètes, des catégories socio-démographiques comme surtout les hommes, origines à foi américaines, puis des disciplines, encore une fois d'endurance surtout, ils vont développer tellement un épicissement important que, encore une fois, si je le prenais dans un autre contexte, je regarde le cœur puis je me dis, mais cette personne-là, elle est atteinte d'une cardiomyopathie hypertrophique.
qui est associé à des risques de mort subite. Ça c'est bien décrit malheureusement. pas tout monde qui a une cardiomyopathie hypertrophique qui est à risque de mort subite, mais il a un lien entre les deux et ils sont suivis par des spécialistes justement pour ça. Donc quand les athlètes développent des adaptations aussi extrêmes, la question est entière, est-ce que finalement c'est tout favorable? Au moment, on n'a pas encore de données pour nous dire, il y a une ligne claire où tout à coup c'est dangereux, on doit arrêter, mais c'est là où est-ce que moi je rentre
Francois Rodrigue (11:49.166)
en ligne de compte, je rentre en jeu ou est-ce que j'évalue l'athlète, je lui discute de mes trouvères, je de qu'est-ce que c'est l'état de la science actuellement, c'est quoi son risque, puis bon, après ça, il décide, est-ce qu'il continue de s'entraîner à un niveau où est-ce qu'il veut prendre un moment de recul ou en tout cas, de diminuer l'intensité de ses entraînements pour voir justement, est-ce que c'est complètement réversible ou est-ce qu'il a quelque chose sous-jacent qui a l'air de vouloir persister.
Si je comprends bien, c'est que ce pas nécessairement comme tu dis une ligne tranchée, mais c'est plus une question de probabilité à maner. voir que s'il a une cardiomyopathie dilatée ou il a une cardiomyopathie hypertrophique, si j'ai bien utilisé les termes, comme dans ce cas-là, y a des risques qui sont peut-être plus présents ou il y a plus de risques pour l'aclete. Mais là, moi, ce qui m'intéresse là-dedans, puis on va revenir au syndrome du bon subite parce que ça a été définiment l'actualité dans la dernière année et demie pour plusieurs raisons puis plusieurs cas.
Mais moi ce qui m'intéresse beaucoup dans ce que tu viens tout juste de dire c'est, ok, on sait pas s'il faut mettre l'athlète de côté, s'il faut qu'il arrête et tout ça, pis ça c'est en bout ligne que c'est pas à l'entraîneur, c'est pour physiotérapeute de gérer ça, c'est pour ça qu'il des cardiologues, des cardiologues sportifs. moi ce qui m'intéresse, parce que quand tu disais ça, je pensais à un entraîneur de triathlon, ben je me dis, hey qu'est-ce que lui il faut qu'il prenne en considération, connaissant que dans son sport, il y a une cardiomyopathie où les champs sont, que les athlètes développent une cardio
de myopathie dilatée, mais qu'est-ce que l'entraîneur ou le kin ou le médecin du sport doivent prendre en considération quand ils travaillent avec des athlètes qui sont susceptibles de développer ça à travers les années? C'est une autre excellente question parce qu'il n'y a aucun consensus sur quel devrait être notre niveau de surveillance de ces athlètes-là. Est-ce qu'on devrait être proactif? Est-ce qu'on devrait essayer d'investiguer
détecter précocement ces changements-là ou est-ce qu'on devrait plutôt seulement attendre qu'il des symptômes. Encore une fois, pourquoi est-ce qu'on... En fait, les deux visions. La première, c'est si on décidait qu'on est très proactif, qu'on réfère systématiquement à ces athlètes-là puis qu'on essaie de les dépister, le problème, c'est qu'on va des fois faire des trouvailles qu'on ne s'attendait pas et qui n'aurait probablement eu jamais aucun impact dans la vie de l'athlète. Et là, tout à coup, ça crée
Francois Rodrigue (14:13.998)
des inquiétudes, peut-être même que l'athlète va décider d'arrêter de faire son sport alors qu'il n'y aurait jamais eu de problème associé à ça. Il y a des conséquences délétères pour lui. Je ne parle même pas à un nouveau professionnel, des fois il a un intérêt financier. On est juste avant les Olympiques et on se fait annoncer ça. Il a d'autres intérêts aussi, il a pas juste le plaisir de faire du sport. Ça c'est une vision.
Je ne pense pas qu'il faut dépister tout le monde systématiquement comme ça. a une autre vision plus extrême, est-ce qu'on dit qu'on va juste attendre qu'il se passe un événement grave avant d'investir? Je ne pas sûr que ce la bonne option. Ce qui est très raisonnable actuellement dans l'état de nos connaissances actuelles, c'est qu'il faut essayer de pas minimiser les symptômes des athlètes. C'est-à-dire que...
malheureusement beaucoup d'athlètes n'ont aucun symptôme avant le développement d'une maladie. Mais des fois ils vont avoir des symptômes plutôt non spécifiques pour nous en cardiologie. Ils un peu plus fatigués en entraînement, un peu plus essoufflés. il a beaucoup d'entraînements récemment, c'est une haute saison. Peu importe la raison, ou il y a un virus récemment, je prends juste du temps à récupérer. Mais tu ça tarde. Des fois des symptômes très...
Il paraît très anodin et souvent l'athlète va avoir tendance à minimiser parce qu'il veut poursuivre, il veut continuer ou il c'est moi le problème, il y a tel problème qu'il faut que j'adresse, c'est probablement pas un problème cardiaque mais ça d'avoir un haut niveau de suspicion quand il a un symptôme comme ça qui survient pour référer ces patients là. Je pense que déjà c'est une première étape. Là j'ai parlé de soufflement, fatigue mais ça pourrait être aussi de douleur à la poitrine.
ou ça pourrait être aussi des palpitations quand l'athlète commence à sentir son coeur qui s'emballe de façon inadéquate ou qui accélère de façon subite, de façon inexplicée et évidemment toute perte de conscience. Mon message peut paraître peut-être un peu extrémiste, mais dans que je veux dire c'est que pense que quand un athlète mentionne des symptômes, ça vaut la peine qu'on s'y attarde et probablement qu'il y ait certaines investigations qui soient réalisées.
Francois Rodrigue (16:29.358)
Dans la très vaste majorité, il n'y aura aucun problème cardiaque, parce que plein de choses peuvent arriver à un athlète pour expliquer pourquoi il plus fatigué, pourquoi il plus fatigué. Mais n'empêche que le fait d'avoir certains symptômes, on devrait avoir un plus haut niveau de suspicion et peut-être un peu plus s'attarder sur ces athlètes-là et les investiguer. Mais en fait, je dirais que je pense que es un peu sévère envers toi-même dans sens que je pense pas que c'est extrémiste du tout. Parce que ce qui serait extrémiste, c'est de dire,
Dès qu'on est dans une équipe de haut niveau, au soccer, on fait passer des ECG à tout le monde, par exemple. Ça, ce serait extrémiste. De l'autre côté, c'est comme, OK, on travaille pas avec un casse-bocs sportif. Là, ce serait un peu plus extrémiste. D'être entre les deux, je pense que c'est intéressant. donc, si je comprends bien, bon, il y a le côté fatigue, il a les palpitations, il a les pertes de conscience. Peut-être juste faire un recap des symptômes. Parce que moi, ce que je vois, puis en fait, de deux points, le recap et les symptômes, mais c'est là que je pense que ça devient particulièrement important.
pour des entraîneurs ou des organisations de haut niveau, d'avoir une équipe de soutien intégré compétente. C'est-à-dire que si on a un kinésiologue qui est conscient un petit peu de ces éléments-là, bien quand notre préparateur physique, notre préparatrice physique va être autour de la séance d'entraînement, va voir qu'il y a eu un virus, ça fait trois jours qu'il a des palpitations ou trois jours qu'il est fatigué. Donc si on a une équipe de soutien intégré qui est éveillée, ou même ce qu'on sait qui se passe dans certaines équipes junior majeures, dans les équipes de lignes nationales de hockey, dans les équipes de haut niveau, t'as un médecin du sport qui est là.
mais si on a des spécialistes autour qui sont éveillés, c'est là qu'eux peuvent prendre la décision et dire, OK, là, ça semble anodin ou ça semble anormal et là, on devrait référer et ou investiguer davantage ça. C'est là que je pense que des fois, juste le fait d'avoir ces conversations-là, toi puis moi aujourd'hui, pense que ça devrait être un éveil pour tous les spécialistes qui travaillent autour des équipes sportives et dire, comme la cardiologie sportive, c'est important. Si l'aclette est fatiguée, il a des palpitations, puis qu'on est en haut niveau, puis que c'est un aclette qu'il y a...
83 de VO2 max, je donne un exemple, ben là, il se poser des questions, comme là, je parle pas de notre VO2 max, toi pis moi, à moins que tu me surprennes pis tu me dises que t'as des révélations chocs. On espérait. Mais je pense que c'est un élément important, pis c'est là que la synergie entre tous les différents spécialistes devient important, pis d'avoir un bon fil de communication. C'est primordial. Pour revenir sur les symptômes, moi, je pense que ceux qui devraient nous mettre la puce à l'oreille, là, c'est comme vous avez mentionné. Fatigue, essoufflement.
Francois Rodrigue (18:46.414)
douleur thoracique, palpitations, étourdissement ou perte de conscience. Ça c'est vraiment des symptômes cardinaux qu'on en cardiologie. Je pense qu'il va y avoir un niveau de suspicion, au moins de s'assurer qu'il pas de problème cardiaque réel au niveau de l'athlète. L'importance de l'équipe autour de l'athlète est primordiale parce que je suis persuadé, je pas impliqué dans des équipes au niveau professionnel nécessairement.
Je me fais référer des patients mais moi je ne pas dans le D2D en bon français. Mais je suis persuadé que si l'athlète a un symptôme, il ne va pas aller en parler au médecin le lendemain. Il en parler probablement à son coach, la nutritionniste à côté parce qu'il s'est enfatigué et qu'il ne pas et qu'il peut-il modifier mes affaires. tout cas, sais pas. Donc, si tout monde est conscientisé à cet enjeu-là, et ce n'est pas quelque chose de normal et ce n'est pas quelque chose d'anodin, après ça on peut référer l'athlète de façon adéquate.
L'autre chose, je ne pas comment c'est vu par les athlètes, mais il y a quand même une littérature qui écrit que les athlètes hésitent à en parler parce qu'ils ont peur de se faire retirer de leur sport, ils ont peur de finalement découvrir quelque chose de grave parce qu'ils sont en ce moment, admettons qu'ils sont dans plein d'autres saisons, la compétition s'en vient, là ce pas le temps de me faire arrêter pour me dire « ben là, attends, prends une pause ». Ça, c'est un des enjeux de la cardiologie sportive actuellement, moi et les athlètes, c'est que
j'ai de leur assurer une investigation quand elle est nécessaire, vraiment le plus rapide possible avec les limitations que j'ai dans le système de la santé, mais parce que tu es de dire à un athlète, écoutez, ton examen, ton échographie, va être dans six mois. En attendant, il que tu arrêtes de faire tes activités. C'est comme impensable. Je pense que la plupart ne m'écoutent pas, ils m'écouteraient pas de toute façon si je leur disais ça, mais je pense que c'est un frein à la consultation.
dans le jeu, au frein à la consultation chez les athlètes, mais ça c'en est un. Je pense que c'est la peur de se faire dire, finalement tu dois arrêter, qu'il ait des délais, que ça nuise à la performance ou à la compétition qui s'en vient. C'est là tout le travail d'équipe. on identifie rapidement le symptôme, avant que ça devienne peut-être même très inquiétant, on fait nos investigations et on rassure l'athlète où on trouve peut-être quelque chose, mais il a des moyens, des traitements ou des...
Francois Rodrigue (21:07.662)
précautions à prendre, l'athlète peut quand même continuer son activité. Moi, reste une très très très petite minorité d'athlètes que je dois complètement arrêter de faire leur sport. Dans la réalité, habituellement, c'est bien un ajustement de quelques semaines, quelques mois, puis après ça, c'est rentré dans l'ordre, ils peuvent recommencer. Et puis là, tu me parlais des freins à la consultation.
Est-ce qu'il y en a d'autres frères à la consultation qui sont connus? Parce que moi quand j'entends ça, me dis, les entraîneurs, les spécialistes ont un rôle à convaincre l'aclette. Je ne pas si convaincre c'est le mot, sens que je dirais peut-être plus conscientiser, c'est plus le ton qui est adéquat. On ne pas nécessairement convaincre un aclette. On veut le conscientiser. C'est quoi les autres frères à la consultation qui sont peut-être connus si tu les sais? Je pense qu'un des premiers, un autre qui a notamment,
la méconnaissance de la cardiologie sportive. Je pense que ce podcast est très important pour ça parce qu'il a beaucoup de gens qui ne même pas qu'il y avait des gens qui s'intéressaient à ça de façon plus spécifique, qui allaient les référer et qui ont un intérêt à justement à ce que les investigations de l'athlète soient un peu plus accélérées parce qu'il y a eu un contexte particulier alors plutôt que ce soit malheureusement pris dans le gros bassin de la clientèle qui malheureusement
très lourdes dans le système de santé en général. Il y a ça, la peur de se faire retirer du sport. Les équipes, comme vous dites, il pas, comme tu disais, c'est pas de convaincre l'athlète, mais de voir que le médecin, tout cas, des fois, je pense que le cardiologues sportif pour avoir travaillé, mettons en Europe, est-ce que il fallait donner le OK à l'athlète. Est-ce qu'il peut...
peut participer à un sport, oui non, c'était beaucoup plus régulé. Donc là on est vu comme le frein, le cardiologue sportif ou le médecin, on est vu comme l'adversaire quasiment ou l'ennemi parce que il a le coach, l'athlète qui veulent faire telle activité et c'est le médecin qui va peut-être dire non ou mettre des limitations. Ça devrait vraiment pas être vu comme ça. On doit être une grande équipe, il faut qu'il ait une discussion.
Francois Rodrigue (23:29.87)
Ce je dis tout le temps aussi, c'est que quand je suis avec les athlètes et que je leur donne des recommandations, c'est tellement... c'est trop simpliste de croire que je fais juste mes recommandations à l'athlète et ça va bien passer. Il faut que l'entraîneur soit bien conscientisé aussi à ce que j'ai dit parce que souvent c'est lui qui est capable de traduire c'est quoi les limitations, pragmatiquement c'est quoi l'entraînement et durant les compétitions, qu'est-ce qui va être vraiment modifié parce que je peux dire à un athlète, tu ne pas faire telle chose, telle chose, mais...
qu'est-ce que ça représente comme adaptation à l'entraînement et tout. C'est pas tangible, mais quand je parle à l'entraîneur de ces limitations-là, là ça change tout. L'entraîneur, oui, ok, mais parfait, fait qu'on va faire ça plutôt que ça, puis on va modifier les choses. Si on travaille pas en équipe, ça sera pas pour le bien de l'athlète. Vraiment, c'est pas de le convaincre, mais c'est vraiment de travailler pour sa sécurité puis pour son bien-être durant la pratique sportive.
Ça devient un travail de co-création, de collaboration. comme il a un des livres qu'il dit, puis là, j'essaierais de le trouver, mais je ne l'ai pas entain dans ce moment, mais un livre de médecine sportive qu'une de mes collègues a consulté, tu par exemple, la triade clinique. La triade clinique, c'est que tu as l'entraîneur, l'aclette et le spécialiste. Puis tu sais, dans ce cas-là, bien, c'est peut-être cardiologue, médecin, entraîneur, médecin du sport, entraîneur, athlète, ça peut être ça.
Mais tu de penser à la triade clinique, puis la triade clinique elle prendra, ça peut être quatre personnes, ça peut être trois personnes, ça peut être cinq, tout dépendamment du cas en tant que tel. Mais je pense que de garder ça en tête, ça optimise les chances que l'intervention soit adaptée aux problèmes ou aux troubles ou à ce qu'on a trouvé justement chez l'aclete. Mais là tu me parlais un petit peu des distinctions entre Europe. Bon, tu fait un stage en Europe, quand même super intéressant. Moi, c'est une chose qui m'intéresse, travaillant principalement avec des coachs en Amérique du Nord, quelques-uns en dehors ou quelques-unes
en dehors de l'Amérique du Nord. Je suis curieux de savoir un peu qu'est-ce que tu vois comme distinction justement dans l'approche médicaux sportif de ton séjour en Europe et de ce que tu as vécu justement, ce que tu vis au quotidien ou dans ta pratique justement en Amérique du Nord. Parles-moi donc un peu des différences entre les deux cultures. La différence elle est très évidente. Aussitôt qu'on commence à être...
Francois Rodrigue (25:45.646)
exposés aux deux milieux, voit le changement de culture. Il a juste un océan qui nous sépare et pourtant il a beaucoup de choses à ce niveau-là qui divergent. Puis moi, ça a été un des intérêts pour lequel j'étais allé en Europe, c'est que je voyais qu'il avait une approche un peu différente et pas que je pensais que c'était nécessairement la meilleure, mais je voulais être exposé à cette approche-là, puis ramener cette influence-là ou en tout cas les meilleurs points ici. Donc en Europe, c'est beaucoup plus, il a beaucoup plus de législations, de régulations,
Au niveau des... des fois c'est carrément des législations gouvernementales, mais sinon c'est des régulations au niveau des fédérations où est-ce qu'ils exigent que les athlètes soient d'emblée rencontrés par des cardiologues sportifs, qu'ils aient certains examens comme un électrocardiogramme, on en parlait, avant qu'ils soient admissibles pour faire leur compétition puis qu'ils soient réévalués de façon annuelle habituellement. Et donc c'est une condition. S'ils n'ont pas...
cette signature ou cette évaluation par le cardiogrape qui dit que c'est correct, mais tu n'as pas le droit de prendre part à la compétition ou de participer à telle ligue ou peu importe. Dependamment du niveau, dépendamment du titre de discipline, des fois il a encore plus d'investigation, des fois il faut faire d'amblée une échographie cardiaque en plus de l'électrocardiogramme et des fois en plus un stress, un électrocardiogramme à l'effort, donc avoir un électro et en plus pendant qu'on est en train de faire de la course ou du vélo peu importe la discipline.
Ça, ça découle, je pense, en Europe. Il y a plein de raisons, mais historiquement, c'est l'expérience italienne qui a mis la table pour cette tendance-là en Europe. C'est-à-dire qu'en 1980, en Italie, il y avait eu beaucoup de cas de morts subites, malheureusement, durant les compétitions sportives, toutes disciplines confondues. Puis le gouvernement a décidé qu'il voulait plus que ça arrive. En tout cas, il voulait diminuer le risque de ça.
on va obliger tous les athlètes qui font part à des compétitions à voir un médecin sportif ou un cardio-exportif et à avoir au moins un électrocardiogramme. Ils ont démontré que dans les années par la suite, il a eu une nette diminution du taux de mort subite durant les activités sportives. là, l'a fait des petits pays européens à Jazzam, adopté cette approche-là plus interventionniste ou en tout cas plus proactive en termes de dépistage.
Francois Rodrigue (28:13.902)
pas toujours ancré dans une loi gouvernementale comme je disais mais c'est assez dans la tradition européenne. Puis il faut le dire aussi, ils ont un certain accès au système de soins et des coûts des soins de santé qui sont pas les mêmes qu'en Amérique du Nord. Ça coûte pas la même chose d'investir un athlète et faire un électrocardiogramme en Europe versus en Amérique du Nord parce que les médecins gagnent moins cher, le coût de l'électrocardiogramme est un moins cher aussi pour l'expertise. Donc là en Amérique du Nord, pas de cette approche là.
De un, parce qu'en Amérique du Nord, il a des gens qui ont essayé de recréer l'expérience en Europe, de dépister tous les athlètes, puis ça ne l'a pas mené à une diminution significative de morts subites durant les compétitions. Ça que les gens ont dit, bien, c'est peut-être pas si utile en Amérique du Nord de le faire. Pourquoi? Est-ce parce que ce pas les mêmes maladies génétiques qui sont représentées en Amérique du Nord versus en Europe? Est-ce parce qu'il y a eu d'autres interventions qui ont été faites qui ont diminué le risque de morts subites hormis le dépistage?
Et donc quand on fait le calcul ou bénéfice, c'est à combien ça coûte d'investir chaque athlète dans une équipe, une grosse équipe de football, mettons, tout le monde en examine, tout le monde a un électrocardiogramme, et si inclues une échographie, mais tu augmentes encore les coûts, versus le bénéfice de prévenir une fois une mort subite, un événement qui hyper rare, on s'entend, c'est moins que 1 sur 100 000 athlètes à l'année.
le calcul a été fait qu'en Amérique du Nord on ne va pas dépister tout le monde de façon systématique. Il a des fédérations qui l'exigent quand même en Amérique du Nord ou des organisations comme, je sais qu'au niveau universitaire, c'est au moins recommandé mais souvent bien implanté, mais c'est pas quelque chose d'obligatoire, il n'y a pas une loi en tant que telle, contrairement à l'Europe où c'est beaucoup plus légiféré.
Des fois, pense que, tu pour le commun des mortels, on pense qu'investiguer, c'est nécessairement mieux, mais ce n'est pas tout le temps le cas. C'est une perte d'argent, c'est une perte de temps. Puis, en fait, ce que tu as dit un petit peu plus tôt dans la conversation, c'est aussi, on va induire du stress chez la personne. Donc, la personne, va être préoccupée. Et là, ça, a d'autres ramifications qu'on pense pas. Je pense que c'est intéressant d'entendre, de dire, comme oui, c'est quelque chose qui t'intéresse, mais il pas juste investiguer pour investiguer. Ça ne va pas nécessairement dire que ça va nécessairement, un, sauver plus de monde. Puis en plus, il y a des effets contre-productifs.
Francois Rodrigue (30:35.31)
à l'utilisation des ressources temporelles ou financières pour des choses qui bout de ligne n'avèrent pas de gros changements. Oui, c'est Effectivement, si j'avais un fonds monétaire infini, on pourrait quand se poser la question sur est-ce que ça vaut la peine de dépister tout monde parce qu'il y a ces autres enjeux-là. Est-ce que je vais trouver certaines anomalies qu'on ne pas comment les classer et ça va créer de la fausse inquiétude?
ou finalement, si je fais un premier électrocardiogramme, il limite, donc là, je dois mettre l'athlète en arrêt le temps que j'obtienne un autre examen de confirmation, là, là, c'est peut-être limite, ou bon, je ne pas trop quoi faire avec ça, fait que finalement, je vais le révaluer à chaque année, je vais répéter l'examen pour être sûr que ça n'évolue pas. là, ça, c'est du stress, même si je n'inclus pas l'argent là-dedans, mais c'est du stress pour l'athlète, des inquiétudes qu'on n'aurait pas si on ne le fait pas systématiquement, mais...
Je peux comprendre très bien l'autre approche qui dit, on a mieux le savoir puis vivre avec l'incertitude. Ça dépend comment chaque personne, philosophiquement, les deux vus se défendent. Oui, et la compagnie d'assurance qui subventionne ou qui garantit les salaires de tes joueurs. C'est sûr que c'est une masse salariale de 455 millions. Puis que t'as le Bron James dans l'équipe, tu veux t'assurer que son cœur est en bon état. Ou on devrait peut-être plus parler davantage justement de Bronnie James qui a eu des problèmes cardiaques. Mais avant d'aller un peu plus dans les syndromes de mon subite, parce que je veux en parler, tu as soulevé
Bon, le football, je pense que tu faisais référence probablement au football européen parce que moi je suis plus dans le football américain de part ton stage justement avec le Barcelona FC. Puis une des choses que moi il m'intéresse à savoir c'est qu'est-ce que tu penses des exigences de la FIFA? Est-ce que les exigences de la FIFA sont appropriées? là je ne pas à quel point tu veux te rentrer là-dedans parce que c'est quand même une grosse institution la FIFA. Mais je suis curieux de savoir parce que tu je dis tout le temps quand je parle avec des entraîneurs ou des spécialistes...
le soccer, le football européen, c'est le sport qui est le plus avancé scientifiquement dans l'ensemble. Il y a peut-être des domaines qui sont plus avancés dans d'autres sports, mais de par la compétitivité du sport à l'échelle mondiale, de par la prestance du Barcelona FC, du Real Madrid, de Chelsea, puis Neymet, de par la grosseur de la Coupe du Monde, c'est le sport où est-ce qu'il a le plus de nations qui ont investi parce que c'est vraiment le sport le plus compétitif à l'échelle mondiale.
Francois Rodrigue (32:59.534)
Donc ceci t'as dit, c'est souvent un point de référence. Mais c'est pas à cause que c'est un point de référence dans la culture, que c'est nécessairement une bonne référence. C'est là, moi, de te ramener au point de dire, comme, toi qui as vécu le football européen et les exigences qu'ils ont, est-ce que c'est vraiment, comme, approprié ou dans quelle direction, si t'avais un peu main mise sur la direction à prendre, dans quelle direction on devrait aller? C'est question lourdement chargée, mais c'est parfait.
va jusqu'à où est-ce que tu te saises. Mon opinion personnelle, c'est que pense que la FIFA fait bien d'exiger tous ces examens-là. C'est assez bien publié que ce ne sont pas toutes les disciplines qui s'équivalent en termes de risque de mort subite, justement chez l'athlète. Le soccer ou le football européen est une des disciplines les plus à risque. Le basketball est aussi assez à risque. Donc je pense que...
faut aussi modifier notre approche en fonction de la discipline que l'athlète fait. Il a les extrêmes mais on pourrait dire que le risque de mort subite au bowling vs le football européen, c'est clair qu'il pas le même. Je pense que tout le monde se sentait tendre mais il est différent entre le hockey, même s'il des cas, et le football européen. Ce pas le même type d'athlète, ce pas non plus... Il a beaucoup plus d'athlètes de...
internationaux au football européen, avec plein de types de mutations génétiques potentielles qui diversent selon les continents, versus le hockey qui est un continent ou deux, mettons, dire. C'est différent. Je pense que la FIFA fait bien. Elle est certainement très proactive en lien avec les événements qu'ils ont eu dans le passé, et qui sont toujours des événements marquants et qui font une mauvaise presse aux sports. Les gens se disent que ce sont les athlètes les plus entraînés
les mieux nourris et là il arrive ça. Est-ce le sport c'est dangereux? Le sport c'est pas dangereux, il y a tellement de bénéfices au sport, veux dire il surtout pas retenir que le sport est quelque chose de dangereux. Mais il arrive malheureusement quand on s'entraîne à des très hauts niveaux, il y a un risque de mort subite très faible mais qui est présent. Quand on est à un organisme comme la FIFA qui a beaucoup d'argent, qui des athlètes de très hauts niveaux, je pense que c'est la moindre des choses qu'il essayé d'améliorer leur sécurité.
Francois Rodrigue (35:20.366)
Considérant le nombre de cas qu'ils ont eu d'être proactif comme ça, pense que ça se justifie. C'est sûr qu'il va y du monde qui va dire « mais ça réussit pas à prévenir tous les événements, il y eu des événements pas 7 euros ici, mais à la dernière euro, il y a un joueur qui est mort subitement ». Il va toujours avoir malheureusement des cas qu'on ne pouvait pas dépister. Mais d'être plus proactif, surtout dans une population en risque comme les joueurs de football européen, je pense que c'est adéquat.
Ok, super intéressant. Je pense que quand on parle des a-clettes de pointe, a tout l'entraînement, tout la nutrition, mais il pas aussi sous-estimer les impacts des activités connexes des a-clettes. Je veux dire que oui, on les regarde et on les idolise, mais je sûr que tu as entendu des histoires, je pense pas qu'on a besoin de rentrer là-dedans, mais on peut garder ça plus vague. Moi, je veux garder plus vague, mais c'est pas vrai que les a-clettes...
les a-clettes, 100 % des a-clettes de haut niveau, le samedi soir ils prennent juste un verre de vin puis ils vont se coucher à 10 heures toutes les soirs. Il y a tout le temps de vie des fois qui va venir avec ça qui peut être plus associé aussi peut-être nécessairement aux vedettes musicales mais il a des choses comme ça des fois qu'on parle pas publiquement mais qui ont certainement un impact sur la santé cardiaque et le santé, le stress qui a été imposé sur le système cardiaque de l'aclette à travers les années et les décennies dépendamment de sa carrière. Et là justement plongeons dans le syndrome de Monsbitt,
selon ta comp... Parce que, un, pour une personne comme moi, ça peut être difficile de comprendre la physiologie ou qu'est-ce qui se passe derrière tout ça. Fait que, d'un, j'aimerais peut-être juste, si tu peux, nous synthétiser qu'est-ce qui se passe. Puis justement, est-ce que t'es capable d'interpréter ou qu'est-ce que t'as compris un peu des syndromes? Mettons le cas de Mance Subbitt, qui a eu l'heure de la dernière Coupe du Monde, où l'euro, je ne suis sûr exactement qu'est-ce que tu dit. Comme, qu'est-ce qui s'est passé, comme un petit peu? Parce que, tu je veux dire, c'est quelque chose de...
Ça peut être traumatisant pour les gens qui sont autour, comme parce que c'est une mort et tout ça. Puis après ça, les gens sont sûrs qu'ils se disent, comme qu'est-ce que moi j'aurais pu faire de différent? Je pense que de parler un peu de c'est quoi et qu'est-ce qui s'est passé, ça va permettre aux gens de peut-être être conscient de c'est quoi le rôle et les responsabilités de chacun. Et en bout de ligne, est-ce qu'on peut vraiment changer quelque chose là-dedans? Je te l'insirais peut-être la balle de façon très large qui est probablement moins bonne question qu'elle est précédente, mais qui met la table pour une conversation qui est très importante. C'est une très bonne question.
Francois Rodrigue (37:41.262)
La mort subite, c'est comme le cauchemar du cardiologant parce que ce que c'est, c'est la survenue d'une arrythmie ventriculaire. Au niveau du coeur, il les oreillettes, les tâches du haut, les ventricules. Une arrythmie ventriculaire qui est désorganisée et qui entraîne un collapse cardiaque. Il plus de circulation parce que le coeur, même s'il est en arrythmie, il est piquant de pomper du sang de façon adéquate. On fait un arrêt cardio-respiratoire imminent, quelques secondes qui suivent après ça.
Donc ça c'est la mort subite. Ça se définit comme étant la survenue d'une de ces arrêtements-là sans qu'il y ait de symptômes précurseurs. Il en a qui vont dire pas de symptômes avant 60 minutes avant l'événement, en tout cas vraiment là quelqu'un qui se plaignait de rien du tout puis là subitement faire conscience comme ça et faire un arrêt cardio-respiratoire. Et la mort subite dans un contexte sportif, c'est évidemment soit un événement comme ça durant le sport, mais il en a même qui des fois dans les définitions vont dire un événement qui survient
jusqu'à 12 heures après la compétition parce qu'il y a un moment de régulation quand même après un gros effort des fois, on remarque des fois la mort subite mais un peu après la compétition. Donc la mort subite c'est vraiment une arrêtement ventriculaire et qu'on n'était pas capable de prévoir. Là qu'est-ce qu'on peut faire? Là on a parlé de toutes les stratégies de dépistage, que les gens argumentent est-ce que c'est
pas que c'est fiable. Est-ce que c'est efficace ou non? Est-ce que c'est au niveau de la société, est-ce qu'on est capable de soutenir, de faire des tests de dépistage à tout monde? Est-ce qu'on va être vraiment capable de prévenir des cas? Effectivement, malheureusement, même des athlètes de football européens, parce que là c'est ceux-là que j'ai vu surtout, mais qu'on investigue d'après moi de façon vraiment très approfondie, malheureusement, il va quand même y avoir des cas qu'on ne pouvait pas prédire. Ça va arriver.
Et c'est pour ça que l'approche nord-américaine actuellement, elle est un peu plus pragmatique dans le sens que bon, on sait que le sport c'est protecteur, ça a des bienfaits multiples, c'est un multi système autant cardiovasculaire que partout ailleurs là. Et les gens, il faut pas décourager de pratiquer le sport et en général là, de l'activité sportive modérée, de faire du jogging quotidien et tout là, c'est pas de ça qu'on parle, on vraiment de l'activité de très haute intensité soutenu tout monde. Mais malgré tout, bon,
Francois Rodrigue (40:07.214)
quand on fait de la très haute intensité, y a un minimum risque mais présent de mort subite. Donc qu'est-ce qu'on doit faire pour protéger l'athlète? C'est quoi les meilleures stratégies? En fait, la meilleure stratégie, c'est ça qui a sauvé l'athlète lors de l'euro, c'est d'avoir des équipes d'intervention bien formées et un accès surtout à un défibrillateur externe automatique. Moins d'après moi, dans toutes les stades
terrain de soccer extérieur, terrain de football, les arenes, les centres commerciaux, tous les lieux publics en théorie là. Mais on devrait avoir accès aux défibrillateurs externes automatiques de façon très rapide que ça soit bien identifié où est-ce que c'est parce que c'est ça qui sauve réellement des vies. Parce que l'arrythmie ventricular qui cause la mort subite, la façon de la régler c'est de donner un choc pour renverser cette activité électrique là puis redonner une activité électrique régulière au coeur. Faire des compressions.
Le massage cardiaque en tant que tel, permet d'assurer une perfusion du cerveau de sang, mais ça règle pas. Le problème sous-jacent à la rythmie va persister. Ce qu'il faut, c'est vraiment donner un choc. Maintenant, dans les stades et dans les équipes d'intervention au niveau professionnel, c'est quelque chose dont l'enfance est mise de façon extrêmement importante parce qu'il faut que s'il a un arrêt cardiaque, le défibrillateur soit rapidement amené sur le terrain à l'athlète et qu'il ait un choc qui soit délivré. C'est ça qui...
qui va diriger, parce que c'est ça qui va influencer de façon la plus importante le pronostic de l'athlète. parle neurologique mais aussi de récupération générale. C'est ça la stratégie qu'on doit mettre en place actuellement parce que comme t'as dit, ne peut pas avoir la prétention qu'on va être capable de prévenir tous les cas. Si on n'est pas capable de faire ça, il faut être capable de traiter ces patients-là de façon la plus efficace possible, c'est le défibrillateur. un automatique. Souvent on va D.A.
Donc d'avoir le DEA, puis les messages cardiaques, en fait, on fait juste maintenir la personne en vie ou minimiser les dommages qu'elle va subir suite à cette perte de conscience-là. Mais de l'autre côté, c'est que si on veut renverser le tout, je vais peut-être dire quasiment littéralement, bien, ça va nous prendre le DEA. Mais justement, comme tu parlais du cas à deniers ruraux, moi, une question que je veux savoir, puis des fois pour un entraîneur ou juste pour la population générale, c'est quand même intéressant de savoir qu'est-ce qui distingue les cas, par exemple, de Domar Hamlin.
Francois Rodrigue (42:26.414)
qui lui s'est fait frapper ou du moins qui est arrivé dans le football que plein de gens connaissent et peut-être justement du cas de... je pense que c'est Christian Henriksen qui a eu ce problème-là. Justement, qu'est-ce qui distingue un peu ces cas-là de point de vue cardiaque? Le cas de Hamlin, lui, est assez spécial. On n'a jamais eu la confirmation, mais le vidéo, quand on le voit, il reçoit un coup assez...
un plaquet assez standard vous allez dire pour la NFL mais c'est quand un bon plaquet. Par contre, secondes après c'est là que son arrêt cardiaque survient et on le sait qu'il a été, à ma connaissance, défibrillé et réanimé. Donc il a fait une arrêtemie maligne, ça c'est sûr, s'il a eu besoin d'un défibrillateur. Il a une entité qui s'appelle le commosio-cordis qui est une cause de mort subite
qui elle est pas vraiment, c'est pas en lien avec une malformation cardiaque. Le cœur peut être très bien formé, mais c'est de recevoir un coup très précis au niveau du thorax, proche du cœur, et à un moment très précis aussi du cycle cardiaque. C'est un phénomène médical qu'on connaît, c'est-à-dire qu'on sait que si le cœur est en train de se repolariser, qu'on appelle et qu'on donne un choc électrique à ce moment-là, on va induire une arrêtement ventriculaire et un arrêt cardiaque chez n'importe quel patient.
Ce qui se produit chez ces athètes-là, c'est qu'ils reçoivent un coup tellement précis et tellement fort au niveau du coeur au moment de la repolarisation, ça induit une arrêtement ventriclaire et la mort subite. On n'a jamais eu la confirmation si c'était vraiment cas de cet athète-là au football, mais ça laissait à penser étant donné la chronologie des événements. On n'a jamais eu la confirmation. Christian Eriksen, c'est complètement différent. Je pense que c'était après le jeu, il ne reçoit pas de coups spécifiques, tout à coup il s'écroule sur le terrain.
On n'a toujours pas su lui non plus. Et souvent ces cas-là, ils ne nous disent pas c'est quoi la cause exactement de la mort subite, puis je pense que c'est correct. Mais c'est vrai que ça limite, moi de mon côté en terme de recherche, c'est quoi les causes les plus fréquentes de mort subite. a une idée parce qu'on a des études rétrospectives qu'on appelle au autopsie, mais ces cas spécifiques-là, on n'entend pas parler pour la confidentialité de la tête. Ça que c'est difficile des fois de spécifier, c'était quoi qui avait différent entre les deux. Mais lui, je pense que c'était beaucoup plus associé.
Francois Rodrigue (44:53.102)
à soit une maladie génétique qu'on n'avait pas trouvée auparavant. Peut-être une maladie génétique qu'on n'a pas encore trouvée exactement parce qu'il tellement de recherche en génétique qu'on ne les connait pas toutes. Mais visiblement, en sachant où est-ce qu'ils travaillaient, ils jouaient en Italie, ils sont très bien investis ces joueurs-là. S'il n'y avait rien détecté, c'est probablement parce qu'il avait rien de détectable. Et malgré tout, c'est arrivé.
Mais lui, je pense qu'un problème au niveau cardiaque en tant que tel, son coeur, une anomalie. Peut-être qu'on ne pas trouvé encore, il faut déclencher une arréthmie comme ça à l'effort. En tant que Hamlin, dans la chronologie des événements, pense que c'est plus en lien avec le coup qu'il avait reçu juste avant le plaqué. Ce qui est intéressant pour moi du cas d'Homer Hamlin, c'est que, un, ça l'a frappé parce que c'était le Monday Night Football. D'un côté, tout monde regardait ça du moins dans le monde, dans l'univers du football. Mais ce que j'entends de ce que tu me dis, c'est...
c'était au bon endroit au bon moment ou au pire endroit au pire moment, si on veut le mettre de la façon qui est plus adéquate. c'est un événement rare qui risque pas nécessairement de se reproduire de notre vivant quand on va regarder le football ou du moins spécifiquement football. Ça peut arriver, mais ça semble très rare selon ce que tu dis. Oui, parce que la quantité de coups que les gens reçoivent, mettons juste dans un match de football, ça n'arrive pas. Ça peut arriver au baseball, une balle bien... Ça a été déjà décrit au baseball, au soccer aussi une fois.
un ballon sur le terrain, c'est très... au mauvais moment, ça survient. Fait que là, les choses, il prévenir ça, c'est les équipements de protection quand c'est possible et tout, mais il va rester un minimum pourcentage qu'on ne pas éliminer. Et je ferais le parallèle avec la prévention des commotions cérébrales. Puis le parallèle, c'est que moi, ce que j'ai vu dans mon expérience étant jadis un formateur pour la technique de plaquier pour Football Canada, c'est que si on enseigne bien la technique de plaquier...
on peut voir une réduction de l'incidence de commotion cérébrale. Et là, si je prends le cas de Domar Hamlin par exemple, si on utilise mieux notre casque, si on utilise mieux notre façon de plaquer, on approche les blocs ou le plaquage différemment, on peut potentiellement réduire les risques de ces blessures. Donc, je pense qu'il des fois, il a cet élément-là, mais il pas oublier que la personne qui est impliquée dans la rein sportive, donc qui fait l'enseignement technique ou tactique, a aussi un rôle à jouer dans la prévention des blessures, de par la qualité de l'intervention technique qu'elle va faire.
Francois Rodrigue (47:16.462)
Et là, je te me ramènerais peut-être à un dernier cas d'actualité avant d'enchaîner un peu plus dans les questions éclaires. L'actualité, fait quand même quelque temps, la conversation, on va publier en même temps que l'euro, la venue des Jeux olympiques. Et un cas qui quand été majeur au Canada, qui n'est pas nécessairement un cas de masse subite, c'est le cas d'Alfonso Davies. Le cas d'Alfonso Davies, parle de myocardite. Puis à partir de là, moi, je suis curieux de savoir, parce qu'il a deux éléments. Un, il a la myocardite d'Alfonso Davies qui a... Moi, je me demandais même si elle allait pouvoir revenir au jeu.
poursuivre sa carrière parce que c'est phénoménal, ce qu'il accomplit en tant que Canadien de jouer pour le Bayern Munich, le rôle qu'il a sur l'équipe nationale, mais il aussi l'impact que tu parlais tout à l'heure des virus sur la santé à long terme. Là, je me rappelle plus si dans cas de l'Alphonse Naud-des-Villes, il y avait eu un virus qui avait projeté ça, mais je sais que les virus peuvent avoir un impact, comme tu le mentionnais tout à l'heure. ça, moi, c'est quand même intéressant parce que je me dis, tu on a eu la plupart d'entre nous, parce que de mon côté, moi, j'ai eu le COVID, tu as probablement déjà eu le COVID, on a eu le COVID qui est un virus.
que ça, mais il en a plusieurs autres qu'on va avoir, mais des fois, elles ont un impact. Puis, tu je me rappelle avoir eu un autre, influenciat probablement qui m'avait gardé 10 jours menotté au lit avec une perte de voix et tout ça. Mais je pense que des fois, on sous-estime l'impact que des virus respiratoires peuvent avoir sur notre santé cardiaque. Fait que peut-être, je suis curieux de savoir ce que tu as à dire ou ce dont tu peux parler au sujet de, la myocardie de Delfonso-Devis, puis l'impact des virus à long terme. dire que, quand on... Parce que moi, j'entends là-dedans, c'est dire, hey...
Je suis en entraînement, je un kinésiologue, je suis un physiothérapeute, je suis un médecin du sport. J'ai un athlète qui eu un virus respiratoire comme demain il ne pas juste revenir et faire 30 minutes par match comme il faisait si on prend le contexte du hockey par exemple. Donc, c'est cet aspect-là, moi, de négocier avec le retour au jeu en prenant en considération l'impact d'un virus respiratoire sur la santé gardiaque. Elle me parle beaucoup parce que je sais que moi-même, ça a eu un impact en tant que juste athlète du dimanche qui fait 30 km de vélo et qui en a déjà plein son casque. Je pense que c'est important de prendre en considération quand on...
on gère ou on est impliqué dans l'encodrement d'aclettes de haut niveau? Oui, donc la myocardite, pour ceux qui ont plus ou moins lu là-dessus, ce que c'est, une inflammation du cœur. Une inflammation qui se passe souvent en deux temps, c'est-à-dire qu'il y a un premier épisode qu'on dit très inflammatoire aigu et ensuite, ce processus-là tendance à s'arrêter une fois que l'agent causal a été éliminé.
Francois Rodrigue (49:36.75)
Et soit il va rester des séquelles au niveau cardiaque ou des fois ça se résout complètement puis le coeur a guéri à 100%. Et donc évidemment, pouvez vous douter s'il a des séquelles versus pas de séquelles, ça va influencer le risque par la suite. Il y a plein de choses qui peuvent donner de miocardite. Ça peut être des fois certains médicaments, la chimiothérapie, mais aussi une cause très fréquente qui nous entoure constamment, c'est les virus. Les virus respiratoires évidemment sont...
des causes très fréquentes, influencées en é1. Puis la COVID-19, ça a été décrit comme étant une cause de myocardite très claire et ça a créé beaucoup d'inquiétudes initialement dans le domaine de la cardiologie sportive parce que certaines équipes américaines décrivaient des cas jusqu'à 15 à 20 % de cas de myocardite chez des athlètes qui avaient été atteints de la COVID. Et là, c'est quoi l'inquiétude de la myocardite pour nous?
Quand on fait des études autopsiques, les athlètes malheureusement qui ont des morts subites, il différents diagnostics, a certaines maladies génétiques, des maladies de malformations congénitales, mais la myocardite, toujours une cause, c'est 5 à 10 % des cas de morts subites. Des athlètes, ils savaient pas qu'ils avaient eu une myocardite dans le passé, on pouvait pas leur poser la question malheureusement, c'est une étude autopsique, mais je veux dire, ils ont jamais rapporté qu'ils avaient eu une myocardite, mais il y avait des séquelles.
Donc ça veut dire qu'ils ont eu probablement un épisode d'infection respiratoire en virus un peu rough. n'ont pas senti nécessairement des symptômes de myocardie de classique qui habituellement se présentent avec de la douleur à la poitrine. Mais il y avait quand une petite séquelle au niveau cardiaque, petite cicatrice et qui dit cicatrice dit un risque de développer de l'arythmie. Donc je fais une longue, c'est un long chemin pour revenir au cas d'Alfonso Davies là.
Quand on un athlète qui est atteint de myocardite, notre inquiétude c'est son risque de développer de l'arithmie quand il va s'entraîner parce que le processus inflammatoire, la cicatrice que ça pourrait avoir laissé, ça le met à risque. Et si chez un athlète là, quand on est dans un état, quand on a une myocardite aiguë, c'est une contre-indication à l'entraînement quasi absolue dans ma tête, à part très très léger, on a le droit de marcher et tout, on fait notre vie quotidienne.
Francois Rodrigue (51:59.918)
Il n'y a pas d'entraînement qui devrait avoir lieu pendant qu'on est en myocardite aiguë quant à moi. Et ensuite, on considère que ça devrait être pour environ trois mois l'arrêt d'entraînement de haut niveau. c'est une longue durée. Si vous regardez à la fin du débit, je pense que ça avait été annoncé autour de décembre ou janvier. C'était après la COVID-19, à mon souvenir. Il est revenu justement en mars. Il y a eu le trois mois habituel.
Et la façon dont on se confesse, en cardiologie, ça c'est des cas que souvent on pourrait faire en cardiologie sportive où est-ce qu'on doit faire certains examens comme une résonance magnétique cardiaque où est-ce qu'on est capable de voir vraiment est-ce qu'il des cicatrices cachées au niveau du coeur. Puis en fonction de est-ce que tout est résolu ou est-ce qu'il reste encore des cicatrices, bien là je discute avec l'athlète, bon bien il faudrait peut-être attendre un autre, finalement un six mois avant de s'entraîner ou après trois mois tu peux déjà recommencer des activités. Mais c'est...
C'est ça toute l'inquiétude autour de la myocardite. effectivement, de ne pas banaliser les infections à certains virus qui traînent ou qui sont très fortes, la très vaste majorité, il a pas de myocardite associée. La très vaste majorité. Mais quelqu'un qui, après un virus, ne remonte pas la pente. C'est difficile. T'es encore essoufflé, t'es encore très fatigué ou même si des fois, surtout si il des douleurs à la poitrine, perconscience, c'est pas normal. Il devrait être référé parce que...
Les virus sont omniprésents, bien, un faible pourcentage, très faible pourcentage va donner les myocardites, mais il y a tellement d'athlètes, tellement de virus, ça va arriver là, inévitablement. Puis ça pour moi, c'est important parce que des fois, tu sais, j'aime la culture sportive qui nous dit comme, OK, regarde, même si tu t'en passes en pourcent, il faut que tu persévères, il que tu fonces ou que tu essaies d'être amélioré. Puis il y a cet aspect-là avec lequel je suis en amour, littéralement, tu sais, puis qui vient aussi de mon passé, peut-être plus...
rural dans ma contrée lointaine de la Beauce, puis la mentalité puis la culture, des fermes et tout ça. Mais de l'autre côté, pas être... j'ai le mot têtu en tête, mais c'est pas seulement têtu, c'est de dire oui, il s'acharner puis vouloir s'améliorer puis travailler fort, mais d'un autre côté, faut pas se péter la tête contre un mur non plus puis dire OK, il essaie de travailler fort. Clairement, la clé a une intention de s'améliorer ici, mais il remonte pas la pente, puis ça semble pas être un enjeu d'effort. Donc là, il se poser des questions d'avantage.
Francois Rodrigue (54:18.254)
Puis c'est là que ce que j'entends de ton discours depuis le début de notre conversation, c'est qu'il faut être alerte. Qu'on soit un spécialiste, qu'on soit un kinésiologue, un physiothérapeute, un nutritionniste, qu'on soit un entraîneur ou un entraîneur E, ou qu'on soit un athlète. Comme il faut être alerte puis éveillé à ça que si jamais il des affaires qui perdurent, puis que ça ne devrait pas perdurer, là faut qu'il ait un red flag qui lève. Puis là moi, t'es arrivé avec ma dernière question, probablement avant qu'on enchaîne dans les questions éclairs, c'est-à-dire comme...
Après combien de temps il faut se poser des questions? C'est-tu 24 heures, 48 heures, 72 heures? Puis je me doute que la réponse est vraiment vague, puis c'est pas aussi... C'est ça, mais je me dois de poser des questions pour faire mon bon devoir d'animateur. Non, c'est une bonne question, hein, parce qu'on se pose tout le temps la question. Fait que, moi je pense qu'un virus, ou comme la COVID, c'est clairement... 7 à 10 jours, je pense que c'est très normal d'avoir tous ces symptômes-là.
Et justement, un petit message ici, je pense qu'on sous-estime l'impact de ces infections-là sur l'entraînement. Je pense qu'il beaucoup de gens qui continuent de s'entraîner quand même alors qu'on devrait vraiment réduire notre intensité d'entraînement quand on est affecté par un virus. Donc, ça se dit un 7 à 10 jours, je pense que c'est tout à fait attendu à ce qu'on des symptômes, qu'on soit moins bien, qu'on soit vraiment pas dans notre état usuel.
quand ça perdure après dix jours, surtout s'il a de la douleur à la poitrine ou des palpitations ou évidemment une perte de conscience, c'est certainement pas normal. Je dis pas qu'on va trouver systématiquement une myocardie à ce moment-là, mais je pense que ça, le fameux « flag », je pense que là je commencerais à le lever et à dire « mais écoute, il va peut-être falloir au moins qu'on commence à avoir un médecin, pas nécessairement à moi, mais je veux dire un médecin pour...
et puis regarder, évaluer, être certain qu'il a pas quelque chose d'autre sous-jacent. Si il y a des doutes ou des inquiétudes qui se confirment, éventuellement peut-être que je vais rentrer en compte ou un autre cardiologue. C'est la meilleure réponse que je pourrais donner, mais c'est vrai que c'est beaucoup de cas par cas. Les cas que j'ai vus, ce des athlètes qui finalement ils se connaissent. Il y en a des fois, c'était après deux semaines, trois semaines ou un mois, mais ils étaient comme, non, ça ne pas. a quelque chose qui...
Francois Rodrigue (56:39.63)
Ils se souviennent qu'ils eu une infection, mais là, ça un mois. Je suis censé être revenu. D'habitude, après un mois, je suis revenu à 100 % et là, c'est pas encore revenu. C'est souvent comme ça que je détecte le problème. Ça me fait penser à la charge d'entraînement. Quand on monitor la charge d'entraînement, y a plein de variables qui sont super intéressantes, comme le kilométrage, les GPS, les accélérations, mais ça reste et ça demeure que la charge interne, donc la charge perçue par la clé.
est un très bon gage de la difficulté de la charge d'entraînement. Puis ça fait un lien super, tu comme en kinesiologie, en entraînement, on se dit que la charge interne est importante, la clé, tu se connais jusqu'à un certain point. Puis c'est là que d'aller conscientiser, ça devient important. Puis la conversation qu'on a, toi et moi ensemble, elle est importante. Parce que si on est tous conscientisés, bien, on est plus alertes puis on est capable de moduler notre compréhension puis notre approche en fonction.
de ce qui se passe là et ça renforce surtout le n est égal à 1. Là, je me dévoile de ta bouche, mais c'est moi qui dis ça, mais une petite blague pour mes collègues qui sont dans le milieu de la médecine. Ceci t'en dis, j'enchaînerai avec les questions éclairs qui permettent à l'auditoire d'un peu mieux te connaître puis apprendre un peu de tes apprentissages. Donc première question, si tu peux retourner en arrière et te donner un conseil à toi-même quand tu avais 22 ans, ce serait quoi? Ce serait le même conseil que je me donnerais même actuellement.
pense que l'être humain, a tendance à aimer le confort, le connu. Pourtant, on n'apprend pas dans ces conditions-là. On apprend quand c'est une nouvelle situation. Je me dirais à 22 ans, puis je me le dis encore des fois, oui, plonge dans une nouvelle opportunité ou un nouveau milieu ou quelque chose qui est peut-être inconfortable, mais c'est là que tu vas apprendre, c'est là que tu vas évoluer puis progresser. Fait que t'essayes de ne pas hésiter dans ces opportunités-là, de dire oui.
même si tu penses que ce n'est peut-être pas nécessairement ta place ou que tu n'es pas encore prêt, mais si tu l'opportunité, vas-y, plonge, puis je pense que c'est comme ça qu'on apprend le mieux. Super. Et puis dernière question, si tu peux mettre une citation sur un Jumbotron dans un stade de football, ce serait laquelle et qu'est-ce que tu aimerais que les gens comprennent? Oui, en fait, niveau personnel, puis je ne pas lancer le débat, mais je suis un grand fan de tennis et de Roger Federer, c'est un de joueurs préférés.
Francois Rodrigue (58:53.358)
considérable que le meilleur, mais bon je sais que là je vais attirer les fautes de beaucoup de personnes en tout cas. J'ai beaucoup adoré ce joueur-là. Puis il a récemment donné une conférence, sûrement que les gens ont vu ça, dans une université, un discours qui était vraiment inspirant. Une des phrases qu'il a dit c'est notamment, même les meilleurs joueurs de tennis gagnent à peine un peu plus que la moitié de leurs points. Il ramenait l'importance par contre que c'est
on va faire des erreurs, on va rater des points, mais c'est pas perdu le match à ce moment-là. Donc ce qu'il disait c'est, oui tu as perdu le point mais continue d'avancer. C'est une des citations qu'il disait. Je pense que c'est comme ça que je sais pas comment je le fraserais exactement sur le panneau, mais je voudrais une phrase qui dit ça essentiellement. comme, tu vas pas toutes les avoir, tu vas pas toutes les gagner les points, mais continue d'avancer et c'est comme ça que tu vas gagner ou tout cas que tu vas progresser. Quelque chose du genre.
J'ai pas une phrase encore toute parfaite mais quelque chose genre. C'est déjà inspirant puis je pense que j'invite les gens à aller voir le clip justement de Roger Federer. Puis si je me trompe, c'est quelque chose comme 54 %. Il a fait le recap de sa carrière qui est le plus grand jour de les temps. Moi je serais d'accord avec toi. Je pense pas que Novak puis Raphaël Dadal sont à ce point-là. sais que François Gagné a invité les Bissets de 95. Il est d'accord avec toi également. Mais tu on se dit le plus grand jour de tous les temps, Gagné 54 % de ses points. Incroyable. C'est pas beaucoup quand tu penses à la domination.
qu'il a eu à travers sa carrière. Il était dominant et donc 54 %. Et donc dernière question, si les gens, peut-être je le mot de la fin et puis si les gens ont des questions sur la cardiologie sportive et où ils veulent un peu plus te contacter et tout ça, comment est-ce qu'ils peuvent te rejoindre ? Habituellement, quand on a besoin de me voir, les gens, soit via leur médecin sportif, quand c'est des athlètes dans des équipes ou via leur médecin de famille carrément, ils me demandent...
en consultation. Moi, je travaille à l'Institut de cardiologie de Montréal puis aussi au Centre EPIC qui est comme notre centre de réadaptation cardiaque jusqu'au l'autre côté du stationnement. Puis là, je vois les gens avec plaisir, là, tout, puis je... On s'arrange pour évaluer leur situation puis leur donner les meilleurs conseils dans l'état des connaissances qu'elles sont en 2024. Parfait. Donc, François, on va inscrire ça dans la description de l'épisode. Merci beaucoup de ton temps. Merci beaucoup de ta clarté au niveau de la communication.
Francois Rodrigue (01:01:17.838)
C'est super facile de suivre et puis moi je pense qu'on est tous plus alertes à la suite de ce qu'on va tous être plus alertes par rapport aux enjeux entourant la santé cardiaque des athlètes de haut niveau mais aussi le syndrome de la mort subite. Là-dessus tout le monde je vous dis un gros merci d'avoir été avec moi pour un autre épisode de temps d'arrêt et je vous dis à la prochaine. Salut tout le monde c'est coach Frank avec un petit rappel pour vous avant que vous partiez pour vos autres projets de la journée que ce soit une pratique ou un entraînement. Est-ce que vous voudriez recevoir une
petite réflexion de ma part par courriel. Est-ce que vous aimeriez ça vous faire challenger dans votre travail? Si oui, la réflexion du coach est pour vous. C'est quoi ça? C'est un petit courriel textuel qui partage les idées, concepts et débats qui anime mon esprit dans les dernières semaines. C'est très court, 250 à 500 mots. Donc, si vous voulez recevoir ce genre de courriel qui va susciter de la réflexion, visitez le doctorcoachfrank.com dans la section contact.
et inscrivez-vous. Sinon, je vous dis à la prochaine et merci d'être avec moi dans l'aventure TEMPS D'ARRAIT.