NOTES D’ÉMISSION
- Bienvenue et introduction de Félix Croteau. (1:35)
- Les incontournables pour les physiothérapeutes dans la réhabilitation. (6:24)
- Les particularités de l’épaule dans la préparation physique et dans la réhabilitation. (13:52)
- Les signes précurseurs d’une blessure à l’épaule. (18:40)
- En tant qu’entraîneur, comment gérer une perte de fonction chez nos athlètes ? (22:34)
- L’importance de l’échauffement et des étirements pour la santé des épaules en natation ? (32:37)
- Selon Félix Croteau, qu'est-ce qui deviendra un avantage compétitif dans le sport dans 10 ans ? (40:32)
- Mot de la fin et comment rejoindre Félix Croteau : courriel : (fcroteau@insquebec.org) (45:35)
PERSONNES ET ORGANISATIONS MENTIONNÉES
Transcription
Francois Rodrigue (00:00.91)
Temps d'arrêt, le podcast sur l'art et la science du coaching, animé par Coach Frank, présenté par Très Bon Point. Bienvenue à Temps d'arrêt. Épisode 123, prévention des blessures à l'épaule, retour au jeu après une blessure au genou et approche d'une équipe de soutien intégrée face à la gestion des données avec Félix Croteau, PhD, deuxième partie. Bonjour tout le monde, c'est Coach Frank qui est avec vous.
Mon intention avec Temps d'arrêt, eh bien, c'est de déconstruire tout ce qui touche de près ou de loin à l'art et la science du coaching. Je fais ça parce que ma mission personnelle, eh bien, c'est de contribuer à la performance et au bien-être de tous les intervenantes et intervenants francophones en sport et en activité physique. C'est donc la mission numéro un du podcast. C'est aussi une mission que je tente d'accomplir en tant que professeur en kinésiologie à l'Université du Québec en Outaouais et comme conseiller au développement des entraîneurs et des professionnels qui oeuvrent
dans des contextes de performance. Si tu as une nouvelle éditrice ou un nouvel éditeur de temps d'arrêt avec Coach Frank, je t'invite à t'abonner et évaluer le podcast sur ta plateforme préférée. Pour les éditeurs et éditeuses loyaux de temps d'arrêt, je t'invite à suivre le balado sur les médias sociaux, à rebars coachfrankphd dans un mot. Et surtout, je te dis merci et je t'invite à être un ami. En partageant à un ami, ça prend à 5 secondes et ça va contribuer à ton développement.
ainsi que celui de notre système sportif. Pour l'épisode d'aujourd'hui, je vous partage la deuxième partie de ma conversation avec Félix Croteau, PhD. Félix a complété ses études en physiothérapie à l'Université McGill. Pendant ses années de formation, il a travaillé comme entraîneur de football au secondaire et comme étudiant-soigneur pour les équipes de rugby et d'athlétisme. En 2011, il a commencé à travailler en clique privée avec un intérêt marqué pour le sport.
Après des expériences avec des équipes de rugby seniors et provinciales, il a rejoint l'INS Québec en 2014. Félix a obtenu des certifications en physiothérapie du sport et un fellow en thérapie manuelle tout en travaillant avec l'équipe nationale féminine de Waterpolo. Entre 2016 et 2022, il a complété un doctorat sur la prévention des blessures aux épaules. Aujourd'hui, Félix est physiothérapeute, chercheur en prévention des blessures et conseiller pour le programme Avantages Québec à l'INS.
Francois Rodrigue (02:25.006)
Il a suivi les équipes nationales lors de nombreux événements internationaux, dont les Jeux Panaméricains et les Olympiques de Tokyo, et contribue maintenant au soutien des athlètes dans les fédérations provinciales. Comme j'ai mentionné dans l'épisode de précédent, la conversation a été divisée en deux parties pour faciliter la digestion de l'information en rassemblant des propos sur un même sujet dans un même épisode. Alors dans cet épisode, on s'attarde profondément sur la prévention et la réhabilitation des blessures au genou et à l'épaule.
Si tu trouves de près ou de loin au service médicaux sportif, à la kinesiologie, à la physiothérapie, à la thérapie athlétique, l'épisode va certainement te parler. Je dirais même qu'elle va être intéressante pour toutes les personnes qui travaillent dans une équipe de soutien intégrée ou même dans un sport aquatique, parce qu'on parle plus particulièrement de la santé de l'épaule en natation. Ceci étant dit, cet épisode est présenté par Très Bon Point, une équipe avec les pieds sur le terrain.
et la tête dans les bouquins qui offrent à la communauté sportive de l'accompagnement individuel, des ateliers de groupe et d'aller à la recherche appliquée à leurs enjeux. Là-dessus tout le monde, je vous souhaite un bon podcast pour la deuxième partie de ma conversation avec Félix Croteau. Et puis, si on revient justement aux blessures récits, quelque chose que je vous demandé tout à l'heure mais qui m'a échappé, tu tu te mentionnais que le... c'est quand même le...
La quantité ou le taux de retour au même niveau athlétique post-blessure OECL est quand même très bas. Je pense qu'on est dans le coin de 60%, je pense, ou 65 % si je me rappelle bien. Tu as touché à quelques éléments qui peuvent nous diriger à retrouver ce niveau-là dans les dernières minutes. Mais est-ce qu'il y en a d'autres qu'on n'a pas mentionnés ou qui deviennent à l'esprit, dire « ça c'est les choses, si on fait ça, on est capable de cocher ces cases-là », les chances qu'on revienne...
au niveau athlétique précédent, ou préalable, ou préblessure sont quand même assez élevés. Est-ce que tu as d'autres facteurs à partager qui seraient importants à considérer? Je te dirais que dans l'univers de la médecine du sport, y a vraiment une grande mouvance dans cette direction-là. Depuis une dizaine d'années en particulier, les gens font vraiment mieux là-dessus. Tu as de moins en moins de critères de retour au sport qui sont uniquement basés sur le temps. À une certaine époque, c'était comme ok, neuf mois, tu peux retourner au sport de Nômeroë. C'était pas important.
Francois Rodrigue (04:44.142)
Pouvais-tu courir, sauter? C'était jamais en considéré. Tandis que tout le temps maintenant, toutes les fois que je reçois des patients à la clinique qui ont eu une opération, leurs orthopédistes m'envoient toujours un protocole de référence qu'ils aimeraient qu'on suive avec... Souvent, il a des batteries de tests qui sont prévues à certains moments, qui sont généralement globalement malgré tout associées à des éléments temporels, ce qui est encore discutable.
Mais il y vraiment une sensibilité sur le fait que, oui, la personne doit, mettons, être capable de faire des sauts, mais ils vont aussi évaluer l'endurance au niveau des mollets, l'endurance, la force au niveau des hanches, la capacité de faire des changements de direction, de capacité de pas juste de faire un saut, mais d'enchaîner plusieurs sauts aussi. Donc, il y a de plus en plus de critères objectivables qui sortent là-dessus. Puis de plus en plus aussi, ce qui est fantastique, c'est qu'il y a plein d'outils de mesure biomécaniques.
même quand j'ai fait mon bac, c'était des choses qui étaient uniquement disponibles dans les laboratoires. D'ores n'avants, plusieurs compagnies rendent ça de plus en plus accessible. Donc, a moyen de vraiment documenter ces choses-là avec plus de précision que ce qui existait dans le passé. On est capable de faire mieux que de juste avoir une règle au sol et de mesurer des distances. Il a toutes sortes de capteurs, il toutes sortes de choses d'ores n'avants, a toutes sortes d'applications qui peuvent être disponibles sur un iPhone ou sur une tablette qui permettent de...
mieux documenter ces choses-là, puis de venir mesurer des éléments qui vont être super utiles dans l'évaluation, voir si l'athlète semble progresser d'un mois à l'autre, puis est-ce qu'on se rapproche de ce qu'on avait comme cible pré-blessure. Est-ce qu'il a des go-to ou des incontournables que tu recommanderais à d'autres personnes qui sont en études en physiothérapie ou qui physiothérapeuses en ce moment, que pour toi, c'est comme, OK, non, si tu...
si tu attraies avec la réhabilitation, réadaptation comme c'est des incontournables? Je te dirais, mettons, juste au niveau de l'évaluation de la force, il y a 15 ans, tout se faisait manuellement. T'étais quand tu accotes la personne, à l'école, on apprend toutes les positions optimales pour que ton levier soit le plus fantastique possible, puis tu as l'air d'un king, même si les athlètes sont quand même assez forts. Fait que tu es capable de venir évaluer ça, mais le problème, c'est que...
Francois Rodrigue (07:02.702)
Une étude que j'ai cité à mon anéque, je trouvais fantastique. Ils ont pris comme 100 athlètes, étaient juste des athlètes que tout monde considérait qui étaient super forts, égales des deux bords. Puis ils leur ont tout fait passer des tests sur un dynamomètre isocinétique. Puis finalement, y a comme en moyenne 35 % de la symétrie entre la droite et la gauche. Quand même! Fait que dès que les gens sont quand même relativement forts, ça devient de plus en plus difficile de nuancer à quel point sont-ils forts, puis d'être capable d'être exacts là-dedans.
Donc, il y a des outils manuels qui existent maintenant, mais souvent dès que tu veux vouloir évaluer un groupe muscular très fort, ça devient vraiment plus difficile de te positionner correctement. Je pense qu'il a des belles ressources qui existent là-dessus. On a une couple de Québécois aussi qui font des publications sur ça.
partage de l'information en ligne avec des exemples des vidéos, des photos dans leurs études, le setup optimal pour être capable d'avoir quelque chose qui est reproductible, qui va bien fonctionner, que l'athlète ne bougera pas partout sur la table, que la personne ne sera pas limitée dans sa capacité d'évaluer la force de l'athlète juste de par son propre poids.
J'ai une de mes collègues qui est vraiment toute petite, quand on a des athlètes super forts, s'ils sont capables de lever 200 livres, c'est comme, a pas assez de poids pour être capable d'arrêter la jambe. Elle vit pas la même réalité que mon best man au mariage qui est 6 pieds 5, qui pèse 240 livres et tout ça. Cet enjeu-là pour lui, c'est pas tellement présents.
Exactement. Il y a une considération à mettre au niveau de comment je vais installer mon appareil, comment je vais... Il a des systèmes de sangle souvent qui viennent avec ces choses-là aussi pour être capable d'avoir une résistance qui fixe. Je pense de prendre le temps de un... Il y a beaucoup d'appareils différents qui font ça. Il en a qui sont mieux démontrés comme étant plus fiables dans la littérature que d'autres, mais grosso modo, c'est des technologies qui se ressemblent. Je te dirais un exemple pour moi, c'est ça.
Francois Rodrigue (09:06.99)
n'importe qui travaille avec une population qui est même assez forte devrait avoir un dynamomètre qu'ils peuvent utiliser pour être capable d'être plus précis par rapport à ça. Puis de suivre les protocoles suggérés pour que la mesure soit fiable. Est-ce qu'il des applications peut-être qui peuvent faciliter le processus? Pas nécessairement ce genre de test-là, mais juste le processus d'évaluation en général. Je te dirais, a beaucoup d'applications qui fonctionnent super bien pour tout ce qui est l'évaluation, plus cinématique. Quand t'as vraiment un intérêt de regarder le mouvement particulièrement,
Il y a plein d'applications gratuites qui font un excellent job. est-ce que là tu sais maintenant que tu regarderas un mouvement de squat unilatéral, puis là tu vas voir si le bassin tourne, est-ce que le genou ouvre en tendance, que le pied s'affaise. Tu as plein d'applications gratuites qui permettent de regarder ça. En fait juste, niaiseux, mais le filmer en slow motion, puis le regarder au ralenti déjà c'est très riche comme information. Puis tu c'est très facile de donner ce feedback là à la personne aussi qui peut regarder son vidéo en temps réel puis voir de quoi tu parles.
Puis t'as des applications aussi qui permettent de mettre des marqueurs dessus où est-ce que tu vas pouvoir avoir un corps de référence par rapport à eux autres qui vont créer un avatar de la personne dedans. là, tu peux avoir une approximation de la symétrie, l'angle au niveau du genou ou de la hanche, etc. Puis je pense que c'est important de le mentionner parce que des fois, on a l'impression que c'est pas accessible, mais ça l'est beaucoup. Puis on a tendance à pas les utiliser juste parce qu'on ne pas changer un peu notre façon de faire. Mais ça devient très important pour créer des...
repère un peu plus objectif, voire plus constant parce que même si on évalue soit la force du quadriceps en faisant un levier au niveau de la cheville, j'imagine si je comprends bien un peu les différentes techniques qui sont utilisées, ben ça reste quand même un feeling un peu de la force de la cléte versus le ditamomètre qui donne quand même un constat assez objectif si le protocole est bien suivi. Parlons de... Tu sais, je travaille en clinique la moitié de mon temps, j'ai d'autres...
d'autres chapeaux à l'INS, mais je suis chercheur aussi par la bande. J'ai une appréciation pour le fait que c'est super important qu'un outil soit reproductif et fiable. Des fois, le problème, c'est qu'avec les nouvelles technologies disponibles, il en a qui ne pas si fiables. La marge d'erreur n'est pas écrite dessus, donc tu ne le sais pas. Même des choses comme les GPS sur des montres, des affaires pareilles, les gens pensent que c'est beaucoup plus précis que ça l'est réellement.
Francois Rodrigue (11:32.462)
Je pense que c'est toujours important de se garder un respect pour la possible marche d'erreur qu'il peut y avoir. 5 % a tendance à aider pour la plupart de ces outils le cut-off qu'eux visent dans laboratoire. Il tu fouilles le win dans les documents de spécificité sur leur site web pour le retrouver. Mais c'est généralement la cible. Je pense que quand tu mesures un élément précis dans ton encadrement de l'athlète ou de ton patient, tu te dis « ben écoute, mettons que j'ai mesuré qu'il faisait je pas moi
22 kilos de force à Thelmus, mais te mettre plus ou moins 5 % dans ta note, c'est toujours une bonne idée parce que d'une fois à l'autre, si tu es en dedans de ce 5 % de degré d'erreur, il n'y a peut-être pas vraiment de gain. Il n'y a peut-être pas non plus de perte, si ça va dans le sens. Des fois, monde, ils ont l'impression qu'ils ont travaillé bien fort, ils reviennent trois semaines plus tard, finalement, il a rien qui changé et ils sont super « ». Ils ont peut-être 5 % de gain, c'est juste qu'on ne l'a pas capturé dans notre mesure.
Et puis le lien que tu fais justement avec la préparation mentale de l'aclete est quand même important parce que ça a l'air un 5 % de différence qui peut affecter comme, bien, l'aclete va juste faire comme ça, j'ai perdu de la force, mais en réalité, tu es juste à l'intérieur de l'écart. Puis je veux quand même faire un petit aparté sur les appareils technologiques comme les montres GPS que tu as mentionnés. Je dire que j'écoutais justement une balado récemment qui d'un expert justement sur les appareils, puis la fiabilité, puis à quel point c'est rouleur. tu sais, il rappelait à quel point qu'il faut pas oublier que c'est tout temps des estimations.
parce que les compagnies ne sont pas récompensées par la précision de leurs résultats. Les compagnies qui font des ventes marchées, pas les compagnies qui vendent du matériel pour les universités bien entendu, mais on parle de Garmin, parle de Apple, et de Neymett, pas qu'ils ont des mauvaises nécessairement, mais financièrement, ils sont récompensés par l'accessibilité de la donnée. Par exemple, si ta variabilité de la fréquence cardiaque, tu la prends sur ta montre Garmin ou ta montre Apple, c'est une estimation qui est partie d'une formule mathématique sur un point de donnée qui est super pas précis.
Fait qu'il faut pas faire une crise de panique, puis je ne dis pas que si vous faites une crise de panique, c'est la vie, mais il faut pas faire une crise de panique si la vérité de la fréquence cardiaque, elle change drastiquement d'un jour à l'autre parce que c'est... En bouline, c'est vraiment pas fiable ce qu'on a sur la monde Garmin et d'autres, par exemple. Et ça, c'est juste pour une donnée, mais ça, c'est important de toujours le garder en considération. Mais là, on a plein de sujets, puis là, je pense que tu représentes... La conversation représente bien le fait que tu es un couteau suisse. Mais là, on va arriver peut-être sur le parti couteau de ton couteau suisse.
Francois Rodrigue (13:56.43)
vous voulant dire les particularités de l'épaule dans la préparation physique des a-clettes et dans la réhabilitation. Je voulais t'en parler un parce que si je me trompe pas, ta thèse de doctorat a porté principalement là-dessus, même si dirais uniquement là-dessus. Le coach de natation à qui j'ai référé en début de conversation voulait t'entendre parler de ça. Moi, j'ai eu l'intention parler de ça parce que dans un projet de consultation antérieur qu'on a fait, on avait recensé un article qui indiquait que 92 % des a-clettes en natation...
ont des maux d'épaule. pourquoi on est à 92 % selon toi? C'est quand même majeur. Puis de l'autre côté, une question qui est évidente que j'ai envie de te poser, c'est est-ce que c'est normal? Bien oui, c'est normal parce qu'il 92 % du monde qui en ont, mais ça ne devrait pas vraiment pas être normal. Fait que pourquoi on en est là un peu avec les maux d'épaule en natation? Puis comment est-ce que les mouvements répétitifs peuvent-ils affecter justement la santé de l'épaule? Si je peux utiliser l'expression générale comme ça.
Tu sais, je pense que si prends un pas de recul, t'as un enjeu épidémiologique. C'est pas si simple que ça, avoir une tête parfaitement claire sur l'incidence et la prévalence de blessures dans un sport. L'incidence serait comme le nombre de blessures qui se produisent dans une fenêtre de temps connue. Tandis que la prévalence, il a combien de blessures dans n'importe quel...
moment. Si je rencontre 100 athlètes, j'arrête proportionnellement d'en avoir, mettons, X nombres qui ont mal à l'épaule. Pour réaliser ce type d'études, tu as comme quelques approches différentes. Les meilleures études top gun, c'est ce qu'on essaie de démuler dans notre « laboratoire à l'INS ». On a vraiment des questionnaires qui sont organisés, qui viennent recenser certaines informations très précises.
et qui sont standardisés. on utilise, nous, les mêmes formulaires que le Comité olympique, puis les mêmes formulaires qu'ils utilisent dans la NCA, puis les mêmes formulaires que tout monde utilise. Ça permet vraiment de documenter qu'on parle tous de la même chose. Parce que, sais, dire, est-ce que les mots d'épaule, est-ce que c'est une douleur, est-ce que c'est le fait qu'ils sont raqués? Y a-t-il des courbatures? Est-ce que tu des douleurs qui ont dû nécessiter que l'athlète arrête son entraînement? Parce que certaines études sont phrasées comme ça, donc pour eux, une blessure, c'est uniquement quelque chose qui nécessité un arrêt d'entraînement.
Francois Rodrigue (16:16.558)
Donc, je pense que quand on regarde ce type d'information-là, une des premières choses que moi j'ai eu à faire dans mon doc, c'était de faire une réview thématique sur la thématique des blessures dans le water pool. Puis tu le vois que si les gens y vont avec une captation d'information qui est par questionnaire, dis, mettons, dans la dernière année, avez-vous eu des problèmes à l'épaule? Ben, tu devrais t'attendre dans un sport comme la natation à avoir un pourcentage de réponse immense.
Si tu phrases plutôt ta question, dises quel pourcentage d'entraînement avez-vous manqué dans l'année à cause de vos maux d'épaule. Tu vas trouver que ton chiffre a réduit pas mal. Si c'est au contraire, combien dans la dernière année avez-vous dû consulter un professionnel de la santé par rapport à un douleur à l'épaule. Tu vas avoir un encore plus petit pourcentage.
Ces études-là doivent être prises un peu avec des pincettes en fonction de comment ils décrivent ces choses-là, mais c'est définitivement commun, de rencontrer des athlètes qui ont des douleurs à l'épaule. Puis le fait de produire une gestuelle répétée de natation, mais ce serait la même chose si tu faisais un sport cyclique comme le vélo ou la course à pied. Tu enchaînes des centaines voire des milliers de répétitions.
de gestes. Au niveau de l'épaule, tu tires ton poids de corps dans l'eau, ça va être dans l'eau tu flottes, mais il a vraiment un mouvement de traction qui vient nécessiter une contraction et produire une force conséquente au niveau de l'épaule avec énormément de répétition. Ça, veut ou pas, ça crée un stimuli physiologique local, ce qui est normal, c'est l'objectif de l'entraînement. Après ça, question c'est savoir, j'ai créé un stimuli
Ça se peut que j'ai une réaction inflammatoire temporaire locale, mais après, ça me prend suffisamment de temps de repos pour être capable de récupérer de ce stimuli-là. Et éventuellement, même dans l'idéal, d'avoir un phénomène de surcompensation où est-ce que je développe plus de résilience au niveau des tissus, je deviens plus fort, mes tendances sont plus raides, tout ce qui est au niveau articulaire glisse de mieux en mieux, etc. C'est souvent la question dans des sports avec beaucoup de volume de répétition de savoir si le
Francois Rodrigue (18:26.126)
Est-ce que le dosage entre le stimuli et la période de repos est suffisant et adéquat pour qu'il ait une adaptation favorable? Souvent, tu manques ton équilibre, tu tombes des fois dans la mésadaptation chronique. Quels sont les signes de la mésadaptation? Et quels sont les signes précursoires d'une blessure à l'épaule? que j'entends les gens du hockey, je fais ça, il a une douleur qui est associée à l'entraînement parce qu'on est raqué ou autre parce qu'il a un mouvement répétitif de traction.
Mais ce qui devient utile pour les intervenants, les entraîneurs, c'est vraiment de dire, voici les signes qu'on s'en va justement vers une blessure à l'épaule. Les signes cardinaux de l'inflammation, c'est de la chaleur, de la rougeur, de la douleur, puis une perte de fonction. Si la personne a dit, j'ai l'épaule raide ou j'ai l'épaule fatiguée ou musculairement, c'est inconfortable quand je pèse aussi. t'sais, t'as pas de rougeur, t'as pas d'enfleur.
Tu n'as pas de perte de fonction, à ce moment-là, tu es dans plus le phénomène des courbatures. C'est un signe que ton corps t'envoie que tu en as fait plus que ce que tu te sentais apte à faire à ce moment-là. Puis tu es en phase où tu vas avoir besoin d'une récupération suffisante. si tu as une bonne séquence d'enchaînement de tes prochains stiblis, tu peux profiter de ça pour avoir des adaptations favorables. Mais lorsque tu commences à avoir une douleur qui persiste bien au-delà de l'entraînement...
De façon arbitraire, souvent les gens vont poser des questions, 1 à 4 heures après ton entraînement, est-ce que tu des douleurs qui persistent? ce fenêtre de temps-là, c'est pas normal. Tu finis ton entraînement, t'es fatigué, t'as une certaine raideur, courbature locale, c'est relativement typique, mais quelqu'un qui dirait 3-4 heures plus tard, j'ai encore mal aux épaules, je peux pas me lever les bras au-dessus de la tête pour m'allonger, tu commences à tergiverser vers la misadaptation. Je vais être honnête avec toi, dans la vraie vie.
c'est pas toujours si évident que ça de reconnaître dans les premières phases. T'sais, t'as aussi dans certaines cultures sportives, une certaine fierté, de dire que t'es capable de passer à travers la douleur, t'sais, pis t'es tough pis ça va bien aller, t'sais. Fait que des fois les gens, nous on les ramasse quand ça fait déjà un certain temps qu'ils ont passé tout droit, t'sais, tu leur passes entre guillemets une entrevue, t'sais, au début t'essaies de comprendre ce qui s'est passé pis t'sais, ils parlent pis t'écoutes parler pis t'es comme ça.
Francois Rodrigue (20:50.894)
C'est évident que ça faisait un bon bout de temps que dans leur tête, ils étaient conscients qu'ils n'allaient pas dans la bonne direction. Mais il y avait un espèce de souhait que les choses allaient par magie se résorber. Puis là, ça n'a pas marché, ça fait qu'ils se ramassent chez nous. Mais là, tu as mentionné le terme « perte de fonction ». Pour moi, c'est vague, perte de fonction ». J'ai une idée dans sens que je me dis, on doit parler d'amplitude de mouvement. Mais qu'est-ce que tu veux dire d'autre qu'amplitude de mouvement par perte de fonction? c'est peut-être quoi la signification? C'est juste si je suis dans le champ, justement.
C'est généré parce que vrai pour l'ensemble de n'importe quelle articulation. que c'est un terme qui englobe plein d'affaires. Tu vas avoir un manque de mobilité ou une perte de mobilité, puis tu vas avoir définitivement une perte de... Tu seras pas capable de générer autant de force avec la même articulation. Si, mettons, si on reste sur l'exemple de la natation, tu te dis, écoute, je suis obligé de mettre de plus en plus d'efforts pour maintenir le même rythme. D'une fois à l'autre, je suis juste plus capable de générer la même tirade à chaque...
à chaque coup de bras. C'est un signe que tu n'es pas en adaptation favorable. C'est la perte de fonction pour être un exemple comme ça. Si on est un entraîneur d'adaptation, ça veut dire que la distance par traction devient un indicateur qu'on veut suivre, voulant dire que tu prêt à générer la même force. Si tu te rends compte que ton athlète, je ne connais pas les vrais chiffres, mais je vais en donner pour qu'on se comprenne.
je faisais une traction, à chaque traction il couvrait un mètre, j'imagine que c'est plus, puis là finalement il se ramasse à faire 90 cm, 80 cm, 60 cm, bien là on tombe dans la perte de fonction, puis il faut justement qu'on ouvre les yeux ou qu'on reste alerte par rapport à ça, qui fait un lien un peu avec la conversation que j'ai avec François Simard au niveau de rester alerte au niveau des symptômes de maladie cardiaque dans l'épisode 119. Puis justement quand on est dans un entraîneur, puis qu'on commence à réaliser qu'une perte de fonction...
C'est quoi les premières choses qu'on devrait faire à part de s'assurer de parler à un physiothérapeute slash thérapeute athlétique, de parler à quelqu'un qui connaît un peu plus ça. Mais si on a des moyens modestes et où le prochain rendez-vous de physiothérapie dans trois jours, puis on se rend compte qu'il a une perte de fonction, qu'est-ce qu'on fait comme coach ou qu'est-ce que tu recommanderais? Tu tu peux t'intéresser d'abord à voir ce que l'athlète gère le reste de l'ensemble.
Francois Rodrigue (23:05.102)
Parce que des fois, ça peut arriver aussi que tu un état de fatigue qui s'installe parce que l'athlète a un train de vie dans cette période-là qui n'a plus de bon sens non plus. des fois, la même athlète, vas réaliser que es en période de fin de session, là, il dort plus, puis là, il n'y a plus de récupération adéquate qui peut exacerber la nature du proie. Fait que déjà, de comprendre un peu s'il y a d'autres éléments contextuels qui font en sorte que l'athlète a une maladaptation, peuvent être des choses à considérer. Puis des fois...
C'est juste que surtout quand tu es avec des athlètes scolaires et universitaires en particulier, ces gens-ci aussi, n'ont pas tous la même aura. Des fois, ce pas tout monde qui dans le même roche au même moment. Même si la séance avait été prévue pour l'ensemble du groupe, ça se peut que le contenu, le degré d'intensité attendu, etc. ne conviennent pas à certains participants. Ça serait une des premières choses de voir si y a des éléments contextuels qui font en sorte qu'il a un manque de récupération.
En ce sens, ce serait d'adapter, de modifier ce qui était prévu à l'entraînement et de que qu'on va faire un entraînement qui sollicite moins cette articulation. À l'âge, c'est un athlète qui pourrait faire plus de brasse ou qui pourrait changer ce qui était prévu à l'entraînement d'ici à ce que les choses se résorbent. Si vois que ça ne pas dans la bonne direction, ma recommandation serait de consulter un professionnel à la santé pour voir ce qui en
En conversation avec un de mes collègues, on parlait justement de... Il y a un terme pour ça, je ne l'ai pas en ce moment, mais de l'effet protecteur peut-être de combiner plusieurs styles de nage à l'entraînement. Parce que des fois, vas avoir des spécialistes, mettons du papillon, qui vont faire papillon, papillon pendant 80 % du volume d'entraînement, puis peut-être même juste un autre style de nage, je fais un nage libre pour le 20 % qui reste. Puis là, je pourrais avoir rendu au maximum de mes connaissances en attation, donc je vais arrêter là.
Est-ce qu'il n'y aurait pas un effet protecteur selon ce que toi tu étudié de combiner justement différents styles de nage à l'entraînement de façon régulière à travers la carrière? C'est sûr que pour revenir à notre idée tantôt de dire que plus j'enchaîne les répétitions sur la même articulation, plus je suis obligé de réfléchir à comment je vais doser ma récupération sur cette articulation. Justement, le même athlète qui fait la même position tout le temps dans son crawl et qui vient solliciter exactement la même région de l'épaule, la même grope musculaire, exactement dans la même position.
Francois Rodrigue (25:25.582)
Le fait de changer de position pendant la séance, une des façons effectivement qui va être capable de varier un peu les stimuli et de donner une certaine micro-pose au sein même de la séance. Le conseil serait le même pour un travailleur qui a mal au dos parce qu'il fait des levées de charge à répétition. te dis de temps en temps, regarde, on va changer. Des fois, tu vas lever plus avec les jambes, des fois tu plus avec ton dos, des fois tu le plus avec tes bras. C'est juste le fait de varier un petit peu la façon de reproduire l'attache peut vraiment définitivement décharger.
Donc tu peux aller chercher ce concept-là de micro-pose particulière au sein de la même séance. Au fur et années, j'ai rasé que les entraîneurs, c'est des machines à réfléchir dans leur planification de la séance. Eux autres sont vraiment des experts à réfléchir à tous les enjeux métaboliques au niveau du choix, de la durée, le type d'exercice qu'on va faire, pourquoi, etc. Et souvent, moi j'aime arriver avec aussi la perspective biomécanique là-dessus, de dire « écoute, c'est parfait, là tu fais…
Je sais que c'est pas mon expertise, mais je sais qu'en intéresse, ça va être en différentes zones d'intensité cible. Donc, ils vont varier un petit peu là-dedans. Mais tu réalises que dans les cinq zones, c'est quand même l'épaule qui travaille, peu importe. Je sais que c'est encore de couleur, mais... Ça dépend des entraîneurs, mais ça peut être zone 1, zone 2, zone 3, ça peut aller jusqu'à cette zone, ça peut aller dépendamment du coach. Mais justement, ce que tu dis, c'est de que, OK, il y a la récupération énergétique si on veut, parce qu'on ne sollicite pas les mêmes filières énergétiques.
Mais de l'autre côté, il a une récupération biomécanique à avoir. Je ne sais pas si le terme biomécanique, c'est le bon, mais comme... De charge mécanique. Tu as une accumulation de répétitions, de sollicitations. Pour quelqu'un qui fait de la course à pied, ça va être pareil aussi. Juste le fait de courir un marathon, c'est vraiment beaucoup de répétitions. Juste la charge axiale que ça représente de faire autant d'impact répétés au sol, c'est quelque chose pour lequel le corps doit se préparer. Quelqu'un pourrait avoir un cardio extraordinaire.
ne pas avoir fait tant de courses à pied que ça, puis vraiment avoir un défi mécanique sur leur capacité à faire ça si c'est quelque chose qu'ils jamais fait. C'est intéressant que tu m'en sènes parce qu'en pour parler pour un autre projet que je ne pas mentionner pour l'instant, on parlait de la charge cognitive. On faisait un retour sur l'épisode 68, si je m'abuse, avec Amélie Apiniss-Déay, où qui, elle, parlait de la charge cognitive des joueurs et des joueuses de hockey. ne plus le contexte exact. Donc la charge mentale, un, ton système de jeu, mais deux, de ta vie académique, à laquelle tu faisais un peu référence avec les universitaires.
Francois Rodrigue (27:53.166)
On parle de charge d'entraînement souvent, mais là si on met le côté charge d'entraînement, ce que tu viens de relater en bowling, c'est qu'il a une charge énergétique, voulant dire qu'est-ce qu'on taxe... De quelle façon on taxe les différentes filières énergétiques? Bien, moi c'est de la charge mécanique. Mais tu on devient beaucoup plus sophistiqué dans notre façon de dire, quand je suis un athlète, dépendamment de mon type de sport, c'est sûr que la charge cognitive, la charge énergétique, la charge biomécanique ne soient pas la même parce que si je suis en attaisation, que je fais beaucoup de volume d'entraînement, bien c'est sûr que la charge mécanique de l'épaule va être là. La charge cognitive propre à mon sport, elle est moins élevée que si t'es dans...
dans le hockey par exemple parce que ton système de jeu est peu moins complexe au niveau des systèmes de jeu d'annotation que le hockey, bien je pense que là on commence à peu plus élaboré et un peu plus sophistiqué par rapport à ça. Et ça devient plus intéressant parce que ça nous permet de mieux adapter après ça notre intervention comme entraîneur. parlant d'intervention... En théorie, les sports qui ont vraiment beaucoup de ressources, ils font ça. sais maintenant en théorie.
Donc ils ont accès à tout ce qui est nécessaire pour le faire. Même juste, on parlait des GPS tantôt, mais plusieurs sports de terrain, le rugby, le soccer, etc. que tu des compagnies comme Catapulte pour ne pas les nommer, qui ont des systèmes qui sont très répandus à travers le monde. Ou est-ce que là tu peux enregistrer les distances parcourues, la quantité de sprint, etc. Tu as des métriques comme ça qui sont vraiment plus au niveau de ce qui a été accompli en termes de charges externes.
Mais les mêmes appareils souvent ont aussi un capteur de cardio-fréquence. Tu as comme une charge interne aussi. En théorie, les mêmes personnes remplissent aussi des petits questionnaires quand ils arrivent à l'entraînement le matin. Tu es capable, théorie, avec énormément de ressources comme ça, de vraiment avoir un portrait très global de l'ensemble de la chose. C'est intéressant que tu soulèves ça, parce que oui, je suis d'accord et je conscient que ça se passe.
Mais de l'autre côté, à part les grands clubs de soccer dans ce monde-là, les grands clubs de rugby, j'ai l'impression qu'on le dit, qu'on a un partenariat, mais la rigueur qu'on a à intégrer tous ces différents aspects-là, permet-moi d'en douter selon ce que moi j'ai connu et j'ai vécu. J'ai l'impression que tu résonnes un peu dans le même sens. Est-ce qu'on a accès à ça, mais en bout de ligne, est-ce qu'on intègre tout ça vraiment dans la pratique de l'entraîneur, ou ça reste justement dans l'équipe médicaux sportive qui entoure ça?
Francois Rodrigue (30:19.118)
Quand je fais référence à ça, puis je sûr que c'est la même chose pour toi, on parle d'il y a des grandes équipes dans le monde, puis Barcelona FC par exemple, parce que ça faisait partie de 1919, puis qui ont leur académie, puis clairement qu'ils prêchent pour leur paroisse, mais c'est pas toutes les équipes dans ce calibre-là qui font ça, puis on peut même inclure la Premier League, on peut inclure la MLS, on peut inclure les équipes qui sont en l'Euro ou à la Copa América, de la Concacaf en ce moment. Est-ce que c'est un peu le même égout que tu vois, ou t'as l'impression que vraiment en plus c'est comme un incontournable, puis tout monde le fait très bien?
J'ai l'impression qu'il peu de gens qui le font très vite. J'ai l'impression qu'il beaucoup de choses qui sont disponibles. Plus les équipes ont beaucoup d'argent, plus ils ont l'impression que c'est important qu'ils fassent des choses comme ça. Ou qu'ils s'équipent avec des équipements de haute technologie comme ça. C'est pas vrai, suis d'accord avec toi, je ne travaille pas présentement dans cet univers-là, mais l'écho que moi j'ai de gens de ce milieu-là aussi, c'est que de beau avoir accès à ces affaires-là, c'est pas si simple que ça d'en faire une utilisation qui est utile.
pour la prise de décision pour les entraîneurs. Des fois, même si il un outil commercial qui existe, n'est pas nécessairement cette variable-là qui intéresse l'entraîneur. D'un entraîneur à l'autre. Des fois, même dans le même club, tu vas avoir un changement de staff. On utilisait un outil X auparavant. Le nouvel entraîneur a dit, je ne pas comment cet outil-là va m'aider dans ma prise de décision. Il a un besoin de venir être capable de...
d'adapter cette information-là, mais ça va un peu dans les deux sens aussi où je pense que ça prend aussi, je pense, une certaine ouverture du côté des coachs, de voir, de comprendre un peu à quoi ça pourrait servir, puis si la conclusion c'est de regarde, moi je ne vois pas ce t-il parce que x, y, z, j'ai besoin de telle autre information à la place, ben je pense que le AST ou l'équipe de soutien intégré doit se pencher sur la question, puis ce pas parce que tel outil, c'est vraiment l'outil très cool actuellement que c'est celui-là que ça leur prend. Tout à fait, puis c'est là que ça revient à ce que tu disais tout à l'heure au départ,
Et pourquoi je pense que c'était super important, c'est la plus-value de la collaboration, c'est de bien éterminer de quoi on a besoin, qu'est-ce qu'on mesure qui est fiable, qui est valide, qui est utile, qui va nous amener à faire justement différentes prises de décision. C'est là que je suis sûr que tu vas un peu dans le même sens, mais moi c'est dans sens que je vais dire, OK prenons en moins, mais assurons-nous que ce qu'on prend, on est capable de prendre une décision cohérente avec ça. Et là je reviens un peu à l'épaule, peut-être dernière question d'entraîneur que je sais qu'il était important.
Francois Rodrigue (32:41.838)
pour lui, la question est importante pour cet entraîneur-là. C'est quoi l'important justement de l'échauffement et des étirements pour la santé des épaules en natation particulièrement? Tu sais, la question des étirements, c'est un sujet épineux. Parce qu'en fait, il n'y a à peu près aucune étude qui démontré que faire des étirements diminue les risques de blessure. Déjà en partant, il y a plein de cordes qui sont fantastiques, je ne plus jamais d'étirements. Mais...
Il y a quand plusieurs nuances à apporter là-dessus. La première, je te dirais que je pense que c'est très important que d'un point de vue d'efficacité biomécanique, ce qui est très important en natation, que la personne soit capable de se mettre dans une position optimale pour faire son geste. si t'es un athlète qui n'a pas assez de mobilité au niveau des épaules pour se mettre dans une posture favorable, pour avoir une tirade efficace, pour avoir un mouvement qui est smooth, ça va être un enjeu de performance. Sans dire que t'as besoin d'une flexibilité extraordinaire, t'en as besoin
d'assez pour être capable de te mettre dans une position favorable. Puis la nuance que j'apporterais là-dessus, c'est que ça veut dire que c'est important pour quelqu'un qui manque de flexibilité de travailler sur ça, mais ce ne pas nécessairement quelque chose qui pour moi serait primordial au niveau de l'échauffement avant la pratique du sport. C'est probablement plutôt quelque chose que tu pourrais travailler en dehors de ça le soir avant de coucher. Mais au niveau de ce qui est démontré plus en prévention de blessures puis qui s'appliquerait aussi
autant en notation, même si c'est pas aussi ancré dans la culture. T'as quatre vraiment éléments, t'as quatre piliers qui sont bien démontrés au niveau de leur efficacité pour diminuer les facteurs de risque de blessure en échauffement. De un, ça te prend un aspect qui est cardiovasculaire. Le fait d'élever la température corporelle a un paquet de bénéfices physiologiques importants pour être plus apte à entreprendre l'activité sportive. Ensuite de ça, tu vas avoir une sollicitation musculaire, donc quelque chose qui est plus
un exercice en résistance. régulièrement sur la barre des piscines, on va voir des jeunes avec des élastiques, puis qui font toutes sortes de mouvements de rotation d'épaule, etc. moi je trouve que souvent les élastiques sont vraiment mous. Il y a beaucoup de gens qui font toutes sortes d'affaires, mais je pense pas que la résistance est suffisante pour réellement avoir un impact.
Francois Rodrigue (34:59.534)
Tu sais, puis ils racontent le week-end en même temps, puis ils font tout ça fort. Tu sais, comme clairement, tu vois que c'est pas particulièrement difficile pour eux de faire ça, tu sais. Fait que t'as l'élément de renforcement qui est important, puis je pense qu'il y a un effet d'intensité qui est peut-être pas assez présent. Ça serait quoi une résistance suffisante? Ben, tu sais, quand même, tu sais, souvent les gens vont faire, tu mettons, de 5 à 10 répétitions, 1 ou 2, 7 souvent, tu de différents exercices, dans des programmes classiques d'exercices.
de warm up pour la prévention. Il faut qu'après 5 à 10 répétitions, ça tente plus d'en faire d'autres. Si tu as un petit élastique jaune de 1,5 mm d'épais et que tu as l'impression que tu pourrais faire 450 répétitions, clairement, c'est insuffisant. Si la cible c'est 5 à 10, il faut qu'après 5 à 10, il ait un peu de fatigue. C'est le temps que tu switches de bras. Dépendamment du dosage qu'il a dessus, ce serait ma cible.
Ensuite de ça, tu veux travailler tout ce qui est plus équilibre aux proprioception. Pour les sports comme le rugby, le soccer, il existe des programmes comme le FIFA 11 +, le programme Activate, ou est-ce que là c'est beaucoup d'équilibre sur un pied, mais c'est l'élément proprioceptif qui est important. En attention, ça se reprend plus dans une position de push-up, un bras à la fois, les yeux fermés, être capable d'avoir cet élément-là plus proprioceptif au niveau de l'épaule.
Et éventuellement, un élément plus d'agilité aussi, où est-ce qu'il y a un côté réactif et un côté en déplacement plus rapide. Encore une fois, d'autres choses qui pourraient être faites. Dans tout cas, façon classique comme moi, suis à une compétition, parce qu'on reçoit de temps en temps, quand notre stat n'est pas en feu, on reçoit des compétitions de natation. Je vois beaucoup de jeunes qui font énormément d'états.
Et beaucoup d'exorcistes, c'est d'élastiques, mais avec des élastiques très faibles, ils ont l'air d'en faire 250 répétitions dans toutes les directions. Ça, je pense que d'avoir un accent qui plus sur l'aspect cardiovasculaire, une résistance avec une intensité qui est suffisante pour vraiment chercher une contraction musculaire adéquate, plus d'équilibre, puis plus de travail de changement de direction plus rapide. Et avant de rentrer dans les questions éclair, en fait, ça va être la question éclair pour aujourd'hui. Avant de rentrer là-dedans, je veux revenir sur, tu parlais d'agilité de proposition de l'épaule.
Francois Rodrigue (37:17.646)
Juste pour qu'on sache concrètement qu'est-ce qu'on peut faire, est-ce que par exemple, on pourrait dire de faire des push-ups sur les mains aux athlètes et dire OK ça, va travailler la propriocession de l'épaule ou comme juste le tenir en stabilité, c'est-tu un peu ça que tu veux dire? Puis après ça, quand tu parlais d'agilité, est-ce qu'on parle toujours dans un contexte de natation parce que faire de l'agilité dans le contexte de soccer, rugby, j'ai l'impression que c'est évident un petit peu pour tout le monde, mais des fois des sports, je veux dire un peu moins mainstream, mais des sports un peu moins populaire.
Magui, la natation est très populaire, c'est pas le bon terme, mais on se comprend mainstream, je pense que c'est le terme parfait pour exprimer ce que je veux dire. Est-ce qu'on parle de faire de l'échelle sur les mains justement, des choses comme ça? Qu'est-ce qui est en tête pour la propre réception et la s'agilité, plus peut-être du haut du corps en préparation pour la natation? Ça, t'sais, te dis que c'est vraiment dans un mouvement de push-up, je pense qu'on sera plus dans une question de renforcement. C'est correct, c'est un des piliers, c'est important.
Mais pour l'aspect plus proprio, c'est que tu es dans une position de planche, tu laves un bras à la fois, tu fais avec tes yeux ouverts, les yeux fermés. Il existe des outils aussi, des petits ballons, tu peux être en position push-up, tu passes le ballon d'une main à l'autre, tu as une question travail comme ça. Et le côté agilité, tu veux une agilité qui quelque chose qui est réactif. Ça peut être tout simplement des jeux de ballons, est-ce qu'on se lance des ballons? Il y a un élément qui est la question juste de rajouter de la vitesse et du changement de direction dans ce que tu fais aussi.
Ça serait plus ça qui ressemblerait là-dessus pour le haut du corps. Est-ce que tu décommandes les deux exemples que j'ai faits? Le push-up épaules avec les pieds sur le mur, tu descends, plus renforcement, ça, va. Et exemple d'agilité pour ceux qui ont une bonne force musculaire, entendu. Mais pour l'agilité au niveau de l'échelle avec les mains, est-ce que tu décommandes ça pour aller vers les lancers de balles et ces choses-là? Je pense que l'échelle, ça pourrait être bien. Il y a un élément de force qui est important là-dessus.
Dependamment de ton groupe d'âge. Je pense que tu as des jeunes plus petits, l'échelle en déplacement rapide, ils vont trouver ça vraiment drôle. Mais tu en même temps, tout ce qui est des bear crawl, des trucs comme ça, où tu as un élément de déplacement, puis là, tu sur un sifflet, où est-ce que on arrête soudainement, puis là on repart. La question, il a un enjeu de réactivité qui est important dans le concept de l'agilité. Il y a moyen pour les entraîneurs aussi de rendre ça drôle et fun. Je pense que tu as un bon point, mais justement...
Francois Rodrigue (39:38.222)
push-up tête inversée, genre ce genre d'affaire, comme, tu faut quand même qu'il y ait un excellent degré de force et aucune instabilité à l'épaule pour que ça vie. Je pense que t'sais, Mais t'sais, mettons comme dans ces quatre piliers-là, le choix d'exercice peut être vraiment adapté en fonction du niveau d'expertise des personnes présentes, avec des choses musculairement plus engagées pour les athlètes plus développés au niveau musculaire, puis des choses plus simples pour les athlètes les plus jeunes. Et le jeu de main?
sur l'échelle à ne pas faire sur le bord d'une piscine qui est mouillée. Sinon, ça se peut qu'on ait des interventions chirurgicales au niveau du dentier. Il va falloir se passer. Très bien pour les dentistes. Peut-être si on est dans cette crowd-là. Ceci étant dit, merci beaucoup pour tes insights, Félix. C'est super intéressant. Peut-être juste une question éclair pour toi, considérant le temps que j'ai dépassé abondamment, le temps qu'on avait prévu. En fait, je suis curieux de savoir...
Qu'est-ce qui va devenir un avantage compétitif dans le monde du sport dans 10 ans à tes yeux? Toi qui es un érudit des sciences du sport avec une spécialité en physiothérapie particulièrement de l'épaule, mais je pense que ce serait limité de que c'est que ça que tu connais, tu connais clairement plus de choses que ça. Qu'est-ce qui va devenir un avantage compétitif dans le monde du sport dans 10 ans? Ben écoute, on y a touché un peu tantôt, je pense qu'il a une explosion de bébèles.
On est dans une ère où il y a de plus en plus d'outils de captation de data. Et à un moment donné, te suis tombé récemment sur un graphique que je n'avais pas revu depuis longtemps, mais tu est-ce tu dis ? Tu as comme le niveau d'information en fonction du niveau d'expérience. Et là, on est dans la phase où a vraiment beaucoup de data qui est fait un paquet de chiffres. Et là, faut que colliges cette information-là de façon intéressante pour obtenir de l'information.
Une fois que de l'information, tu peux contraster ça avec des standards connus, tu peux aller chercher une analyse, tu as des connaissances. Et éventuellement, être capable avec ces connaissances-là, en fonction de ton expérience, de gérer si c'est un enjeu qui primordial, qui ne l'est pas, est-ce que c'est quelque chose qu'on veut gérer plus tard ou pas. Et là, ils parlent que d'eux autres, la sagesse apparaît. Je pense que les équipes de soutien intégré qui vont être bonnes à maîtriser ça, vont vraiment se démarquer dans l'avenir.
Francois Rodrigue (41:57.358)
Je pense que là, tout le monde peut obtenir sa fréquence cardiaque du jour, sa distance, son nombre de pas, etc. Avec n'importe quel montre pauvre Garmin qu'on a massacré. J'aime beaucoup ma montre Garmin. Vous aussi, d'ailleurs. Je le jure que pareil. je veux dire, c'est parce que c'est l'exemple facile. l'exemple facile. Mais tu sais, il y a beaucoup d'outils qui permettent de capter énormément de data. Je pense qu'en ce moment, là, on rentre dans un univers où de plus en plus les gens vont devoir s'équiper de gens qui peuvent analyser de façon intelligente.
contextualiser cette information-là pour les aider dans leur prise de décision. On parlait tantôt des athlètes avec des épaules plus fatiguées, qui vont avoir une certaine difficulté d'adaptation, mais c'est possible que les athlètes soient dans un blog d'entraînement qui prévu pour ça dans l'année. C'est pas universel que parce que les athlètes sont fatigués, qu'il faut nécessairement arrêter l'entraînement.
Mais c'est de voir si les gens sont capables de capter une information qui leur permet de confirmer que les athlètes répondent de la manière attendue. Et qu'on s'en va vers une phase où on dépassera pas au bord de la colline dans la mésadaptation chronique de tous. Et d'être capable d'utiliser intelligemment les outils disponibles va être d'après moi vraiment clé à l'avenir pour le faire.
Il a de plus en plus d'intelligence artificielle qui est rentrée dans les algorithmes pour ça. Il y a une expression dans cet univers-là qui « garbage in, garbage out ». Ce n'est pas parce que tu as beaucoup de données à rentrer dans ton algorithme que le output » va nécessairement être intelligent. L'ordi va te dire ce que tu veux savoir. Il a beaucoup de data avec très peu de contextualisation de cette information-là.
Je pense que les gens vont des fois faire des erreurs d'entraînement, ce qui peut mener à des blessures, des contre-perfomances, etc. Donc, tu sais, d'être capable de passer à un autre niveau, de pas juste collecter de l'information, mais de collecter de l'information, puis d'être capable d'avoir une analyse intelligente de ces choses-là, ça, je pense, c'est ce qui va vraiment faire en sorte que certains pays vont prendre un ordre et là. Ça me fait beaucoup réfléchir à ce que tu viens de mentionner. Ça renforce l'importance de dire, de bien te poser la question, qu'est-ce que tu veux récolter comme données?
Francois Rodrigue (44:20.782)
puis après ça, comment tu vas le récolter. Puis si tu as bien fait ce travail-là, après ça, tous les autres outils qui vont venir autour ou les outils qui t'aident à faire cette récolte-là, là, ça va être pertinemment, puis ça va être valable. Puis ça sera pas du garbage in, garbage out. Fait que ces deux questions-là deviennent cruciales, puis après ça, tu peux penser à toutes les assistances ou tout le soutien que tu peux avoir pour ça. Mais les questions fondamentales de recherche de chercheurs vont devenir probablement encore plus prévalentes selon ton commentaire dans ce qu'on va faire comme intervention sportive dans les 10 prochaines années.
C'est sage. Comme disait Enda King, est un biomécanicien, un top chercheur au monde, a dit « Data is king, but context is God ». ok, ok, intéressant. Context is God. C'est pas lui qui... Je ne me souviens plus du quote original, mais de dire que, écoute, si tu n'as pas d'information pour être capable d'aider ta présécision, en 2024, tu manques le bateau. Mais au-delà de tout ça, d'être capable de...
de faire du sens à cette information-là en fonction du contexte. Ça, c'est vraiment le niveau supérieur que tu as parlé un peu tôt. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de clubs sportifs qui sont rendus excellents à faire ça dans leur pratique. Tout à fait, tout à fait. Là-dessus, Félix, merci beaucoup pour ton temps, merci beaucoup pour ta sagesse en lien avec ton commentaire. Et puis, les gens ont des questions supplémentaires par rapport à ce qu'on a discuté aujourd'hui. Comment est-ce qu'ils peuvent te rejoindre?
Merci encore de ton invitation. Les gens peuvent m'écrire, donc on laisse pas mes coordonnées dans l'inlien à la fin, mais à l'Institut, mon adresse-colle est là-bas. C'est probablement par courriel le plus simple sur LinkedIn et sur Twitter, etc. Ça me fait plaisir, c'est les gens de questions, puis eux, ils veulent poursuivre la conversation. Parfait, je me porte garant de ce que tu tiens tout juste de dire. Une personne très généreuse de ses connaissances et de sa sagesse. Merci beaucoup, Félix, encore une fois.
Et pour tous les éditeurs et toutes les éditeurs de Tend Array, je vous dis un gros merci et je vous dis à la prochaine pour un autre épisode.
Francois Rodrigue (46:45.838)
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